La présidence tournante, adoptée aux Comores en 2001, a pour objectif d'instaurer une confiance n'ayant jamais existé entre ces îles de l'océan indien occidental. Elle atténue la fracture insulaire et apporte une certaine tranquillité au pays des coups d'Etat, mais sans panser les vieilles blessures causées par la haine et le mépris. Ceux qui ont ruiné le pays sont restés dans les manipulations politiciennes, et veulent l'implosion de cet Etat par suppression de la présidence tournante.
Le phénomène du pouvoir aux Comores caractérisé par le conservatisme des moeurs politiques du pays, les effets de l'insularité, le culte du village natal, le rejet du primat du Droit et de l'exigence démocratique, la destruction de la crédibilité des institutions publiques par des pratiques malsaines a aboutit à la disparition de l'autorité de l'Etat. Une réalité qui éloigne chaque jour ce pays de la normalité juridique, institutionnelle et politique.
Dans les démocraties, la Constitution est la norme suprême de l'État et un label de normalité étatique et juridique. Aux Comores, les petits épiciers aigris en ont décidé autrement, et en font un simple instrument de plaisir personnel. Le dirigeant du jour octroie sa Constitution dans la violence et la mort, dans un seul et unique but : se faire plaisir. Il s'attribue toutes les prérogatives de l'État et s'érige en monarque d'essence divine et de mission divine. Cette dérive rejette le primat du Droit et de la Constitution. Sur la base de ces enseignements, ce livre, très documenté, dresse le bilan de 44 ans de vie constitutionnelle aux Comores, de 1975 à 2019.
Les Comores sont une terre où l'on dit avoir planté deux arbres : la nation et l'État. Cette terre serait-elle tellement stérile que les arbres nation et État refuseraient d'y pousser ? N'est-ce pas plutôt l'arrosage des deux arbres qui est un sujet de graves polémiques ? Les dirigeants du pays s'acharnent en fait à empêcher les deux arbres de pousser et de s'y enraciner. La terre comorienne n'est pas si hostile aux arbres nation et État, mais les jardiniers que sont les pouvoirs publics arrosent ces arbres avec les eaux de la haine, du mépris, de l'incivisme et de l'insouciance, tuant les deux plantes et stérilisant le sol.
Cet ouvrage permet de découvrir la personnalité et le parcours professionnel de Mohamed Ali Soilihi, homme d'Etat comorien, à travers un récit qui se confond avec l'histoire des Comores depuis la seconde moitié du XXe siècle. Ce parcours professionnel détient le record des nominations ministérielles et celui des nominations à la tête du ministère en charge de l'Economie et des Finances aux Comores.
A travers cet ouvrage, on découvre la scène et les coulisses de la campagne électorale, les meetings et les secrets de l'élection présidentielle de 2016 qui a fait reculer les Comores de trois décennies. Le chef d'Etat sortant avait désigné son vice-président, Mohamed Ali Soilihi, comme son candidat, mais s'était employé à empêcher son élection. La trahison se mit au service de la fraude, de la menace et de la terreur, et le score électoral de 56.36 % obtenu par Mohamed Ali Soilihi fut ramené à 39.66 % de manière artificielle.
Mansour Kamardine est une des voix les plus audibles et un des meilleurs défenseurs des intérêts de Mayotte au sein de la République française. Sa crédibilité est établie et reconnue. Il est l'une des personnalités de l'île les mieux connues dans les cercles du pouvoir à Paris et auprès de la population à Mayotte. Ce livre écrit dans un langage clair et intelligible montre un homme au service de Mayotte et de l'intérêt général. L'auteur rend compte de ce travail, accompli à l'Assemblée nationale et ailleurs par Mansour Kamardine pour la défense des intérêts de son île au sein de la République française.
En se basant sur la biographie de 278 diplomates marocains, l'auteur propose une étude comparée des biographies du personnel diplomatique du Maroc indépendant. De quelle origine sociale sont-ils issus ? Quel est leur niveau d'études ? Sont-ils des diplomates de carrière ou des "parachutés" ? Sont-ils proches du "Maghzen" ? Quelles est la place des Juifs du Maroc et celle des femmes en leur sein ? Cette analyse se base sur la sociologie d'un Etat connu pour la complexité de ses institutions sociales et politiques.