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La Gibecière à Mots
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Alfred de Musset (1810-1857). Alfred de Musset, génie de la littérature, nous offre un drame avec "On ne badine pas avec l'amour", écrit en 1834. Mais est-ce le drame des rêves de jeunesse ou celui de l'orgueil ? sûrement les deux.
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L'école des lettres : la confession d'un enfant du siècle
Alfred de Musset
- La Gibecière à Mots
- 23 Avril 2019
- 9782374633602
Alfred de Musset (1810-1857) "Pour écrire l'histoire de sa vie, il faut d'abord avoir vécu ; aussi n'est-ce pas la mienne que j'écris. Mais de même qu'un blessé atteint de la gangrène s'en va dans un amphithéâtre se faire couper un membre pourri ; et le professeur qui l'ampute, couvrant d'un linge blanc le membre séparé du corps, le fait circuler de mains en mains par tout l'amphithéâtre, pour que les élèves l'examinent ; de même, lorsqu'un certain temps de l'existence d'un homme, et, pour ainsi dire, un des membres de sa vie a été blessé et gangrené par une maladie morale, il peut couper cette portion de lui-même, la retrancher du reste de sa vie, et la faire circuler sur la place publique, afin que les gens du même âge palpent et jugent la maladie. Ainsi, ayant été atteint, dans la première fleur de la jeunesse, d'une maladie morale abominable, je raconte ce qui m'est arrivé pendant trois ans. Si j'étais seul malade, je n'en dirais rien ; mais comme il y en a beaucoup d'autres que moi qui souffrent du même mal, j'écris pour ceux-là, sans trop savoir s'ils y feront attention ; car, dans le cas où personne n'y prendrait garde, j'aurai encore retiré ce fruit de mes paroles, de m'être mieux guéri moi-même, et, comme le renard pris au piège, j'aurai rongé mon pied captif." Octave, jeune homme de 19 ans, vit une tragédie : sa maîtresse le trompe. Son ami Desgenais lui conseille de se livrer au libertinage : les sentiments amoureux ne sont pas importants. Octave refuse cette idée et passe ses nuits sous les fenêtres de son ancienne maîtresse...
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Alfred de Musset (1810-1857) A Naples, le jeune Coelio est amoureux de Marianne, l'épouse du riche juge Claudio... Sous couvert d'une comédie en 2 actes, c'est bien d'un drame qu'il s'agit. Alfred de Musset savait très bien allier romantisme et dérision. C'est en 1833 que la pièce de théâtre "les "caprices de Marianne" fut publiée mais ce n'est qu'en 1851 qu'elle fut interprétée à la Comédie Française". Ce n''est pas d'aujourd'hui que les hommes viennent de Mars et les femmes de Vénus !
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Alfred de Musset (1810-1857) "VAN BUCK : Monsieur mon neveu, je vous souhaite le bonjour. VALENTIN : Monsieur mon oncle, votre serviteur. VAN BUCK : Restez assis ; j'ai à vous parler. VALENTIN : Asseyez-vous ; j'ai donc à vous entendre. Veuillez vous mettre dans la bergère, et poser là votre chapeau. VAN BUCK, s'asseyant : Monsieur mon neveu, la plus longue patience et la plus robuste obstination doivent, l'une ou l'autre, finir tôt ou tard. Ce qu'on tolère devient intolérable, incorrigible ce qu'on ne corrige pas ; et qui vingt fois a jeté la perche à un fou qui veut se noyer, peut être forcé un jour ou l'autre de l'abandonner ou de périr avec lui. VALENTIN : Oh ! oh ! voilà qui est débuter, et vous avez là des métaphores qui se sont levées de grand matin. VAN BUCK : Monsieur, veuillez garder le silence, et ne pas vous permettre de me plaisanter. C'est vainement que les plus sages conseils, depuis trois ans, tentent de mordre sur vous. Une insouciance ou une fureur aveugle, des résolutions sans effet, mille prétextes inventés à plaisir, une maudite condescendance, tout ce que j'ai pu ou puis faire encore (mais, par ma barbe ! je ne ferai plus rien !)... Où me menez-vous à votre suite ? Vous êtes aussi entêté..." Valentin, 25 ans, passe sa vie à s'amuser. Sans fortune, c'est son oncle Van Buck qui l'entretient. Van Buck, fatigué du comportement de son neveu, lui suggère d'épouser la riche Cécile de Mantes. Valentin décide de prouver à son oncle que ce mariage est grotesque... Comédie en 3 actes
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Alfred de Musset (1810-1857) "Au commencement du règne de Louis XV, un jeune homme nommé Croisilles, fils d'un orfèvre, revenait de Paris au Havre, sa ville natale. Il avait été chargé par son père d'une affaire de commerce, et cette affaire s'était terminée à son gré. La joie d'apporter une bonne nouvelle le faisait marcher plus gaiement et plus lestement que de coutume ; car, bien qu'il eût dans ses poches une somme d'argent assez considérable, il voyageait à pied pour son plaisir. C'était un garçon de bonne humeur, et qui ne manquait pas d'esprit, mais tellement distrait et étourdi, qu'on le regardait comme un peu fou. Son gilet boutonné de travers, sa perruque au vent, son chapeau sous le bras, il suivait les rives de la Seine, tantôt rêvant, tantôt chantant, levé dès le matin, soupant au cabaret, et charmé de traverser ainsi l'une des plus belles contrées de la France. Tout en dévastant, au passage, les pommiers de la Normandie, il cherchait des rimes dans sa tête (car tout étourdi est un peu poète), et il essayait de faire un madrigal pour une belle demoiselle de son pays ; ce n'était pas moins que la fille d'un fermier général, mademoiselle Godeau, la perle du Havre, riche héritière fort courtisée." Recueil de 6 histoires : "Croisilles" - "Pierre et Camille" - "Le secret de Javotte" - "La mouche" - "Histoire d'un merle blanc" - "Mimi Pinson"