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Andrea Marcolongo
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Courir : De Marathon à Athènes, les ailes aux pieds
Andrea Marcolongo
- Gallimard
- Hors série Connaissance
- 16 Mai 2024
- 9782073047564
Ces dernières décennies, un véritable engouement s'est développé pour le "running", pratique sportive à la portée de tous. Mais pourquoi courons-nous ? Les Grecs furent les premiers à interroger le dépassement physique, cette façon de se mesurer aux autres et à soi-même, y voyant un moyen de renforcer l'esprit aussi bien que le corps.
Après des années passées entre les livres et les grammaires à essayer de "penser comme pensaient les Grecs", Andrea Marcolongo a voulu apprendre à "courir comme couraient les Grecs". Des difficiles débuts jusqu'à son objectif - courir le marathon sur les traces de Philippidès, premier à accomplir cet exploit il y a deux mille cinq cents ans -, elle nous emmène dans sa découverte de cette pratique, tout en l'interrogeant à travers une fascinante lecture des textes anciens.
Que l'on soit ou non un joggeur convaincu, cette méditation érudite et personnelle offre une passionnante approche de la course, au-delà du phénomène de société, en lui donnant une profondeur philosophique et poétique. -
« Fin mai 2022, j'ai acheté, dans un magasin parisien spécialisé dans les randonnées en montagne, un lit de camp, un sac de couchage et une lampe torche. Le lendemain, j'ai installé mon équipement d'alpiniste sur le sol froid du musée de l'Acropole à Athènes pour y passer une nuit de lune décroissante, entièrement seule.
Comment arriverez-vous à dormir avec tous ces yeux de marbre qui vous fixent ? m'avait-on prévenue. Mais c'est une nuit dans un musée vide que je m'apprêtais à passer devant l'Acropole. À Athènes, il ne reste que des miettes : un pied de déesse, la main de Zeus, la tête d'un cheval. Nous avons tous dérobé quelque chose à la Grèce : ses idées, à partir desquelles nous avons forgé nos racines occidentales. Les marbres du Parthénon, arrachés à la pioche et envoyés en Angleterre par Lord Elgin au début du XIXe siècle. Dans ce vol collectif, je ne suis qu'un imposteur parmi d'autres : je ne suis pas grecque, je ne parle pas le grec moderne, et pourtant j'ai bâti ma vie et mon écriture sur ce vol.
Ce soir, ce privilège sans précédent dans l'histoire du musée m'a pourtant été accordé, à moi, qui n'ai ni Homère ni Platon dans mon sac, mais la biographie de Lord Elgin. »A. M.
Traduit de l'italien par Béatrice Robert-Boissier -
L'Énéide n'est pas un poème pour temps de paix. Ses vers ne sont pas appropriés lorsque tout se passe sans accroc. Son chant est destiné au moment où se fait sentir l'urgence de retrouver notre chemin vers un après qui nous sidère par sa différence avec l'avant dans lequel nous avons toujours vécu. Pour le dire en langage météorologique : la lecture de l'Énéide est chaleureusement recommandée au beau milieu de l'ouragan, et si possible sans parapluie. Car Énée n'a plus de patrie sur laquelle mettre le cap : il s'éloigne des ruines de la sienne, son père sur le dos, à la recherche d'un nouveau départ, armé des biens les plus précieux. Sa capacité à résister et la force de son espoir sont exemplaires et elles constituent une leçon d'une actualité saisissante.
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Le goût du risque
Andrea Marcolongo, Patrice Franceschi, Loïc Finaz
- Grasset
- essai français
- 20 Septembre 2023
- 9782246834168
Célébrer la liberté, ne pas craindre l'incorrect, ne pas fuir la mort, chercher la bagarre, danser après l'échec, refuser l'abus des normes, tuer le principe de précaution, ne pas s'attarder à vivre, être pleinement l'homme ou la femme que l'on veut être, aimer la solitude, oser croire, chérir l'inutile, aventurer la vie sans cesse : voilà ce que proposent les auteurs de cet ouvrage pour affronter notre époque de doute et de désarroi.
Les pandémies, les catastrophes naturelles, l'intelligence artificielle nous poussent vers le repli jusqu'à la tétanie. Dans ces pages vives et ardentes, Andrea Marcolongo, Patrice Franceschi et Loïc Finaz combattent sans concession la peur et la prudence qui l'emportent aujourd'hui trop souvent sur la liberté. Puisque le risque est consubstantiel à la vie, faisons preuve de courage intellectuel et moral. Bref, retrouvons le goût du risque.
Bien plus qu'un libelle contre nos temps d'asphyxie, un éloge de la vie, imprévisible et joyeuse.