' On regagnait le Moulin à pied, traversant une forêt où tout ressemblait étrangement à nos livres d'enfants avec leurs animaux sauvages et leurs cabanes en bois ; comme si le monde féerique existait réellement. '
Ce livre est une quête du merveilleux jusque dans la banalité de la vie. C'est d'abord un souvenir d'enfance : les vacances du narrateur et l'enchantement de la montagne auprès d'un vieil oncle et de son épouse, héros discrets de la Résistance. Puis c'est un portrait de l'homme adulte avec ses élans, ses failles, ses obsessions (elles-mêmes extraordinaires), mais aussi son amour des lieux ou sa curiosité pour les artistes oubliés. Enfin, c'est la rencontre d'une femme presque centenaire.
Dans ce récit introspectif plein d'humour et de nostalgie, Benoît Duteurtre livre une réflexion sur la modernité à l'aube du XXIe siècle et une ode aux beautés de la vie d'autrefois.
La plongée amoureuse de Benoit Duteurtre au coeur de la Belle Epoque et des Années folles : un âge d'or pour les artistes et les inventeurs en tous genres, avec la France comme théâtre emblématique de ce temps où Paris fut le coeur battant du monde artistique." Ma passion pour le début du XXe siècle s'est éveillée très jeune en écoutant Debussy et Duke Ellington, en regardant Claude Monet et Raoul Dufy, en lisant Alphonse Allais et Maurice Leblanc, puis Apollinaire et les surréalistes...
C'est donc tout naturellement que je me suis plongé dans ce dictionnaire où j'ai voulu souligner la continuité entre Belle Époque et Années folles, telles deux " mi-temps " séparées par le gouffre terrible de la grande guerre. Malgré tout ce qui les oppose, les années 1920 seront, par maints aspects, l'accomplissement de cet esprit moderne qui germait en 1900. On y retrouve souvent les mêmes protagonistes à deux âges de leur vie, tels Guitry, Colette, Ravel, Stravinski, Picasso...
Face à un sujet immense, j'ai privilégié la France comme théâtre emblématique de ce temps où Paris fut le coeur battant du monde artistique. Sans négliger pour autant les riches échanges qui se développèrent avec New York, Vienne, Londres, où se produisaient des évolutions comparables, j'ai tenu à remettre à l'honneur une certaine légèreté française. Enfin, même si la civilisation toute entière est présente avec ses hommes politiques, ses scientifiques, ses expositions universelles ou ses villégiatures, ce sont d'abord les arts qui figurent au coeur de ce panorama : poésie, théâtre, peinture, une place privilégiée revenant par goût personnel à la musique.
Portraits, bons mots, petite et grande histoire se mêlent dans ces pages consacrées à des personnages, mais aussi à des lieux comme le Moulin Rouge et le Chat Noir, à des genres oubliés comme le café-concert, sans oublier les décors des brasseries, gares et jardins publics... Tout ce qui fait que la Belle Époque et les Années Folles sont toujours parmi nous et continuent à faire rêver aux quatre coins du monde. "
Thomas, un jeune député curieux et constructif, entreprend un voyage en Rugénie. Ce pays, récemment réformé, est devenu la vitrine du meilleur des mondes possibles : cités sans voitures, restaurants végétariens ou championnats de la Diversité. D'abord enchanté, Thomas s'étonne à mesure qu'il découvre l'envers de ce décor idéal...
Avec cette fable à l'ironie féroce, Benoît Duteurtre réussit le pari de nous faire rire de notre époque.
Un jeune Américain, épris de culture française, part à la découverte du 'pays des peintres et des poètes'. Il débarque dans la France d'aujourd'hui, s'égare dans les quartiers touristiques et la ZUP Claude-Monet, arpente les plateaux télé et les coulisses de l'édition puis s'enfuit dans un monastère reconverti dans les nouvelles technologies...
L'itinéraire de David croise celui d'un Français quadragénaire qui a longtemps rêvé d'Amérique. Tandis que l'Américain s'éprend d'une prétendue reine de la Bohème, le Français tombe amoureux d'une vidéaste branchée.
Conte, récit de voyage, autobiographie et fiction s'agencent dans ce crescendo romanesque qui glisse parfois de l'hyperréalisme au fantastique loufoque.
Prix Médicis
Cette fantaisie se déroule dans un monde proche du nôtre où les meilleures causes inspirent parfois des lois tyranniques.
La dénonciation anonyme est encouragée pour lutter contre le sexisme ; le recyclage des déchets fait l'objet d'une réglementation kafkaïenne ; les amateurs de viande doivent abattre eux-mêmes leurs animaux ; une « brigade rétroactive » fouille librement dans le passé de chacun. Quant aux coupables de propos inappropriés ou de complicité d'écocide, ils doivent se livrer à des confessions publiques.
Cette société cruelle n'empêche pas la vie de ressembler à une comédie avec ses protagonistes : Barack, un étudiant qui n'ose coucher avec sa copine de crainte de se voir accusé de harcèlement ; Mao, un ancien cadre culturel qui s'imagine protégé ; Robert, une jeune fille qui observe l'époque d'un oeil moqueur ; Giuseppe, vieux récalcitrant dans sa demeure féerique... Chacun s'efforce de survivre dans ce monde meilleur où « dénoncer n'est pas seulement un devoir, mais un acte de courage ».
A mi-chemin de l'anticipation et du vaudeville, Benoît Duteurtre renoue avec l'humour noir de La Petite fille et la cigarette et de L'Ordinateur du paradis.
"J'aime la drôlerie des choses que je m'efforce de restituer d'un livre à l'autre, même pour évoquer un monde désenchanté. Je vois dans tout moment, toute situation, tout être humain, quelque détail contraire à l'esprit de sérieux. "Mieux vaut en rire", semble répéter ma mère
au coin de mon oreille.
Ce livre est inspiré par la mort de ma mère, qui croyait à la joie de vivre. J'y dépeins aussi beaucoup de femmes, les transformations d'un village de montagne, quelques vieilles dames extraordinaires et les péripéties d'une journaliste dans la société contemporaine."
Benoît Duteurtre.
Arrivé aux portes du paradis, un nouvel élu, fraîchement décédé, découvre les normes d'hygiène et de sécurité désormais fixées pour la vie éternelle.
Au même moment, sur terre, un projet de pénalisation des images pornographiques perturbe la tranquillité de Simon Laroche, haut fonctionnaire bon teint qui redoute de se voir démasqué pour ses escapades sur Internet. Pourtant, c'est une simple phrase, filmée à son insu, qui va le précipiter dans un engrenage cauchemardesque.
Dans cette société à peine imaginaire où les réseaux se dérèglent, où les informations des uns arrivent sur les ordinateurs des autres, où les femmes et les hommes guerroient sans relâche, deux jeunes banlieusards opposent une résistance dérisoire à l'ordre établi. L'intrigue nourrie par toutes les peurs de l'époque alterne avec les interventions débonnaires du Grand Saint Pierre.
Après La petite fille et la cigarette, traduit dans de nombreux pays, Benoît Duteurtre renoue avec une veine fantaisiste, où le réalisme se mêle à l'imagination pour mieux éclairer notre présent.
Le 29 septembre 1990, une vingtaine de descendants de René Coty se retrouvèrent à l'Élysée. Chez les petites-filles du Président, d'ordinaire si ardentes à rompre avec le passé, l'opportunité sembla éveiller un brin d'amusement. Les années glorieuses s'éloignaient suffisamment pour prendre un arrière-goût folklorique. Tout le monde avait oublié le nom de Coty - sauf pour le confondre avec celui d'un parfumeur. L'époque présidentielle ne représentait plus une menace avec ses privilèges. Rien ne pouvait désormais entraver le triomphe de cette vie normale vers laquelle ma famille inclinait depuis trente ans.
Avec ce roman familial, Benoît Duteurtre déploie son art d'humoriste social sur un mode plus intime. À l'ombre des falaises d'Étretat, il observe les transformations de la bourgeoisie en vacances, le catholicisme revisité par mai 68 et sa propre évolution de jeune homme moderne à la découverte de la nostalgie.
'Des caisses d'hypermarchés aux péages autoroutiers, des halls d'aéroports aux guichets d'ex-services-publics-privatisés, il fallait continuellement attendre son tour pour se renseigner, attendre son tour pour payer, attendre son tour pour retirer la marchandise, embarquer très en retard sur des vols surchargés, franchir très lentement des kilomètres d'embouteillages. Et si, par malheur, votre cas finissait par échapper aux cases prévues automatiquement, alors commençait le cycle beaucoup plus long des vaines réclamations à un personnel dépassé, lui-même, par la logique aveugle de cette organisation.'
À travers la parabole d'un homme et son téléphone mobile, Benoît Duteurtre pourfend avec humour les travers de notre société occidentale, obsédée par le temps, le profit et la vitesse. Un roman bref, incisif et iconoclaste contre le diktat du 'tout-communication'.
La cinquantaine séduisante, Florence dirige une agence de communication. Sa vie s'organise entre Paris et un village de montagne, où elle dispose d'une maison perdue.
Chaque week-end, elle s'y rend par le train. Attentive à l'évolution de la SNCF - ses tarifs modulables, ses systèmes aberrants de réservation, ses lignes secondaires en décrépitude -, elle y voit le reflet des transformations de l'époque.
Un soir de novembre, elle découvre un grand réverbère tout neuf, planté à l'embranchement de son chemin. Elle déteste aussitôt cet éclairage cru, qui marque l'irruption de la « modernité » dans un paysage épargné. L'irrésistible appel du progrès réjouit les villageois. Florence, elle, se désole.
Quelques semaines plus tard, trois rutilantes poubelles de tri sélectif, installées au pied du réverbère, signent l'intrusion de l'écologie bureaucratique dans la vie rurale. Attachée à ses souvenirs bucoliques, prise dans les contradictions de sa double vie, Florence sent que le monde lui échappe.
Après Service clientèle (Gallimard, 2003) et La Petite Fille et la cigarette (Fayard, 2005), Benoît Duteurtre brosse un portrait de l'individu égaré dans les pièges de la société contemporaine. Ce roman, imprégné des paysages de montagne, illustre la liquidation des rêves humanistes par un capitalisme à très grande vitesse.
Dans un monde qui ressemble à ce que sera bientôt le nôtre, un quadragénaire essaie de survivre. Il remonte une avenue du Président-Bush. Son chien s'appelle Sarko. La monnaie qu'il utilise est l'eurollar.
La ville, plombée par une pollution folle, est le territoire des cyclistes et des piétons écolos. Dans la rue, l'homme n'ose plus sourire aux enfants, les vrais maîtres, de peur d'être pris pour un pervers. Au bureau, il se cache aux toilettes pour fumer une cigarette prohibée.
Aux prises avec cet univers, l'individu se révolte à sa manière, dérisoire. Il n'y résistera pas.
La fable, dans la lignée de Swift ou de Kafka, humour compris, prend la défense d'une créature menacée, l'homme. Au moindre faux pas, le voilà devenu un monstre, chargé d'expier plusieurs siècles de péchés. La nouvelle Inquisition lui collera tout sur le dos, dans l'antichambre des bûchers.
Automne 1980, Jérôme Demortelle débarque à la capitale. Il a vingt ans et fait ses débuts dans la musique, porté par sa passion pour la new wave. Comme il se doit, ses idées et ses accoutrements affichent le style d'une génération pressée de balayer ses aînés, les encombrants soixante-huitards. Mais ce jeune homme moderne, épris de second degré, est aussi, plus secrètement, sous l'emprise d'un vieux mythe : celui de la "montée à Paris", où il rêve de conquérir la gloire artistique à l'image de ses illustres prédécesseurs. Or c'est dans un autre monde qu'il atterrit. Le nouveau quartier des Halles, avec son Forum clinquant et ses galeries commerciales, vient de remplacer l'ancien "ventre de Paris". Entre mythe et réalité, les décalages sont innombrables, et Jérôme, trop pressé, se précipite dans toutes les impasses : la question de l'entrée dans les boîtes à la mode (ou l'humiliation de se voir refuser) lui tient lieu d'enjeu existentiel ; le goût prononcé pour la cocaïne lui donne l'impression d'être un acteur dans cette société noctambule où il n'est qu'un figurant. Ce jeu des apparences, à la veille de l'élection de François Mitterrand, raconte aussi la naissance d'un monde qui est devenu le nôtre.
'Quel meilleur passeport qu'une carte de presse tendue au bon moment ? Quoi de plus fascinant que la montée en puissance des médias ? Assez de romantisme ! Journaliste : telle était incontestablement ma destinée...'
Un jeune homme naïf entreprend son ascension dans la société de communication. Engagé comme critique musical, il révèle des goûts bizarres qui irritent les spécialistes de la culture. Jeté en pâture aux rédactrices d'un magazine féminin, il ne comprend rien à l'esprit des superwomen. Reconverti dans le fait divers, il enquête dans les camps de nudistes, les parcs de loisirs, avant d'échouer dans la presse pornographique...
Un roman vif, drôle et cruel.
'Il y avait pour moi quelque chose d'incompréhensible et de fascinant chez cette fille, seule au milieu de la cour de récréation : elle me ressemblait mais elle ne souriait guère ; elle avait les mêmes taches de rousseur mais les yeux plus ténébreux ; elle ne lisait pas des livres de prêtres engagés sur l'Évangile (les lectures préférées de ma famille) mais des brûlots anarchistes appelant au soulèvement général ; elle ne voulait pas avoir l'air moderne en enfilant des pantalons mais portait une jupe, dégagée de tout mimétisme masculin. À part cela je ne savais rien d'elle, sauf pour avoir entendu, de loin, prononcer son prénom : Hélène.'
Une adolescence provinciale dans la chaleur de 1976 : Benoît Duteurtre, en jeune gauchiste à cheveux longs, y découvre avec enthousiasme la musique, l'amour et la poésie.
Je me pose des tas de questions.
Pourquoi l'Europe adopte-t-elle la langue d'un pays qui vient de la quitter ?
Pourquoi un président si préoccupé des droits de l'homme se rend-il fièrement en Arabie saoudite ?
Comment la Ville de Paris entend-elle diminuer la pollution en augmentant les embouteillages ?
Plus question, en revanche, de se prélasser au lit avec des croissants dans ces hôtels où vous attend le buffet collectif, propice aux rencontres professionnelles du petit matin.
Ce livre d'humeur est aussi un livre d'hommages : une ode à Barry White et à ses orchestrations, un salut au théâtre de boulevard, une célébration d'Olivier Messiaen, un coup de chapeau à Manessier et aux peintres de la seconde école de Paris. Et diverses choses encore qui enchanteront, j'espère, ceux qui prendront la peine d'aller voir et entendre...
Le général de Gaulle est de retour. Après un appel à la résistance, prononcé lors d'un piratage télévisuel, il se lance dans une ultime bataille pour la « grandeur de la France ». Toujours vaillant sous son képi à deux étoiles, ce revenant passionne l'opinion publique. A-t-il vécu jusqu'à cent vingt ans ? S'est-il fait hiberner comme le héros de Louis de Funès ? S'agit-il d'un imposteur ? Dans cette fantaisie romanesque, Benoît Duteurtre revisite la mythologie française et sa dernière figure légendaire confrontés aux urgences de la mondialisation. Réflexions et observations sur l'époque alternent avec le portrait de ce Général un peu foutraque qui reprend le pouvoir, parle comme un révolutionnaire et ranime jusqu'à l'absurde les idéaux de la vieille Europe.
On a oublié combien Paris fut une ville heureuse : capitale des plaisirs où les plus grands artistes adoraient le café-concert, le music-hall et l'opérette aux mille succès repris dans le monde entier.
De 1900 à 1940, Fernand Ochsé fut un personnage central de cette fabrique d'enchantements. Dandy proustien de la Belle Époque, tour à tour dessinateur, compositeur et décorateur, il allait contribuer à d'importantes créations théâtrales, mettre le pied à l'étrier du jeune Arthur Honegger, collectionner les tableaux rares et les objets étranges.
Son goût de la douceur de vivre ne l'empêchera pas de se voir rattrapé par la brutalité de l'histoire et d'embarquer, comme juif, dans le dernier convoi pour Auschwitz.
A travers son destin, c'est au basculement d'un monde que nous assistons. Basculement d'autant plus tragique que presque rien n'a subsisté de cette école de la légèreté souvent dédaignée dans la seconde moitié du XXe siècle. Artiste plein de charme dans l'ombre d'amis plus illustres, Fernand Ochsé est un guide idéal pour redécouvrir ces années modernes et joyeuses qui ont tant contribué au mythe parisien.
Benoît Duteurtre a des soucis. Parfois, au milieu de la nuit, une étrange créature - qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Anne Hidalgo - vient le réveiller et lui ordonne d'enfourcher un Vélib' pour mettre Paris à l'heure « vertueuse » et « responsable ».
Le matin, pourtant, lorsqu'il arpente les rues, une autre réalité s'impose : celle d'une ville dégradée où les mesures censées combattre l'automobile aggravent les embouteillages et la pollution, tandis que les adeptes des « circulations douces » vous foncent dessus au milieu des trottoirs.
Observateur minutieux et piéton impénitent, Duteurtre décrit les transformations du mode de vie urbain. La fête organisée, la touristification intensive, l'uniformisation des marques et l'affichage des bonnes causes caractérisent désormais une « ville-propagande » où la communication l'emporte sur le réel... Mais la maire n'a pas dit son dernier mot.
Cette chronique fantaisiste poursuit, sur un mode très personnel, le décryptage des moeurs contemporaines amorcé par Benoît Duteurtre dans ses romans et dans ses essais.
Gaieté parisienne est une peinture de Paris à la fin du XXe siècle. Nicolas, un intellectuel d'une trentaine d'années, s'efforce de séduire le jeune Julien, étudiant en gestion, très à l'aise dans la société moderne. De boîtes de nuit en cités de banlieue, leur course-poursuite traverse un paysage étrange, où les vestiges de l'Ancien Monde se mêlent aux entreprises de rénovation. Les protagonistes glissent des situations grotesques aux émotions imprévues, dans une Europe qui pourrait rappeler la Rome du Satiricon.
Benoît Duteurtre met en scène la comédie de l'amour. Loin des conventions sentimentales, il explore le milieu 'gay' commme un miroir de la vie contemporaine, avec sa foi sexuelle, ses routines et ses tabous. Dans un style limpide, attentif à la vérité des apparences, il suit les trébuchements de Nicolas face aux incongruités de l'existence. Il raconte la laideur et la beauté d'une époque.
Dans ce dossier gratuit, retrouvez les premiers chapitres de 12 romans du catalogue numérique des Éditions Gallimard.
Vous pouvez accéder directement à chaque extrait par la table des matières de ce dossier ou lire les extraits à la suite.
Tous ces livres numériques sont en vente chez votre libraire.
Bienvenue à Town Park, le centre historique d'une capitale de la vieille Europe ! Monuments, rues médiévales, jardins et immeubles, tout a été racheté par la Compagnie, un groupe de loisirs. Les touristes affluent. Les habitants vivent au milieu d'une fête permanente. En échange de certains avantages, ils doivent porter des costumes d'époque : peintres impressionnistes, belles dames du temps jadis...
Longtemps réfractaire à la privatisation de sa ville, le héros de La Cité heureuse a pourtant fini, comme les autres, par céder aux sirènes du changement. Figurant résigné du spectacle touristique, il écrit des scénarios pour la télévision et mène une existence tranquille à Town Park.
Mais son bonheur est fragile. Dans sa vie comme dans sa ville, tout commence à se déliter.
Pourquoi les militants gays voient-ils de l'homophobie partout ? Pourquoi préfèrent-ils le mariage à la modernité du pacs... adopté par un nombre croissant d'hétérosexuels ?
En quoi la légalisation des drogues douces serait-elle souhaitable pour la santé publique ?
Comment la lutte contre les « violences faites aux femmes » et la pédophilie, se prolonge-t-elle dans une violence judiciaire prompte à incarcérer sans preuves ?
Comment les cyclistes, depuis qu'ils incarnent le « développement durable » sont-ils devenus des dangers publics ?
Pourquoi la France est-elle si déprimée et souvent si mal vue dans le monde ?
Comment l'anglais est-il devenu la langue de l'Europe au détriment du plurilinguisme ?
Pourquoi mes amis, autrefois libres penseurs, revendiquent-ils si bruyamment leur identité chrétienne, juive ou musulmane ?
Pourquoi le roman français est-il en pleine forme ?
Pourquoi le passé est-il aussi intéressant que l'avenir ?
« En me penchant sur cet épisode des "ballets roses", j'ai suivi un itinéraire à la fois historique, anecdotique et personnel, jusqu'à ce moment du XXe siècle où se croisent trois figures : le héros légendaire (Charles de Gaulle), le bourgeois modéré (René Coty) et l'ambitieux humilié (André Le Troquer). J'ai ainsi plongé dans ces "années cinquante" qui précèdèrent ma naissance et qui me fascinent comme l'ultime parade d'une France disparue. Sur les pas d'André Le Troquer, j'ai rencontré des starlettes et des modistes devenues reines de Paris, une fausse comtesse roumaine, des politiciens grivois traînant dans les coulisses de l'Opéra, une République encore accrochée à son Empire, une justice paternaliste, des rues sombres et des maisons closes, des music-halls rive-droite où Maurice Chevalier et Damia chantaient encore, des cabarets rive-gauche où Brassens et Ferré chantaient déjà ; bref, ce monde en noir et blanc, si proche et si lointain, juste avant les bouleversements de notre modernité. »
D'une inspiration qu'on devine parfois autobiographique, Sommeil perdu relate, dans ses moindres détails, l'existence d'un jeune homme âgé d'une vingtaine d'années, qui fait dans le Paris d'aujourd'hui son éducation sentimentale et intellectuelle. Rencontres passagères, amours évanescentes, ambitions littéraires déçues, promenades inassouvies conduisent le héros au gré du hasard vers un avenir improbable. Avec un alliage subtil de naïveté provinciale et d'intelligence précoce, ce héros nous raconte le "village Montparnasse", le petit monde des lettres parisien, la villégiature normande d'une rêveuse bourgeoisie, ou les bas-fonds des nuits traversées à la cocaïne et au whisky. Sommeil perdu est le miroir d'une génération romantique qui passe des rêves aux désillusions avec une rapidité de bolide. Ce livre est un premier roman.