Elle est l'une des six femmes « compagnons de la Libération ».
D'autres figures de femmes résistantes sont passées à la postérité,
ce n'est pas le cas de cette modeste employée de l'administration
postale. Simone Michel-Lévy va pourtant contribuer de façon décisive
à la lutte contre l'occupant nazi. En poste à Paris en 1940, est
profondément choquée par l'invasion de la capitale et les débuts de
l'Occupation. Elle va organiser avec des collègues un réseau aux
multiples ramifications : le mouvement « Action PTT » qui secondera
l'action des résistants tout au long de la guerre.
Avant de devenir un homme de lettres, il était un homme qui voulait
se battre. Si on connaît Romain Gary comme l'un des plus grands
écrivains du XXe siècle, on ignore souvent le rôle important qu'il a
joué pendant la Seconde Guerre mondiale. Incorporé dans l'armée de
l'air en 1938, Gary se distingue par sa bravoure. En Angleterre, il
intègre les Forces aériennes françaises libres pour combattre
l'ennemi nazi. Le 25 janvier 1944, il réussit à bombarder des rampes
de lancement de V1 allemands au sud de Saint-Omer, et bien que
blessé, parvient à ramener son équipage sain et sauf. Ce fait d'armes
lui vaut de recevoir le titre de Compagnon de la Libération.
L'homme du 17 juin Lorsque le jeune sous-lieutenant Pierre Messmer
entend à la radio que le maréchal Pétain a demandé l'armistice aux
Allemands, il n'en revient pas. Pour lui, c'est inadmissible, on ne
peut pas cesser le combat. L'armistice s'apparente à une trahison. Il
ne voit qu'une seule solution : désobéir, car désobéir à un traitre,
c'est son devoir de Français. Avec Jean Simon, soldat comme lui,
celui qui deviendra ministre des Armées, puis Premier Ministre, prend
la route de l'Angleterre, prêt à livrer le combat de sa vie à
l'invitation de De Gaulle : celui de la résistance.