Joseph Aichelbaum est colleur d'affiches dans le métro parisien. Au pied de son escabeau défilent des passagers pressés qui ne le voient pas. Il remarque cependant la présence quotidienne d'une jeune femme qui l'observe travailler... Il veut l'aborder, mais un pickpocket lui arrache son sac. Elle disparaît dans la foule. Joseph récupère le sac, mais n'a aucun moyen de la contacter. Elle devient peu à peu son obsession. Serait-il tombé amoureux ? Lorsqu'il la retrouve enfin, il la suit en cachette et découvre qu'elle travaille pour Metropolis, la régie qui achète pour ses clients les espaces publicitaires dans le métro. Hasard ou signe du destin ? Pour Joseph, c'est le début d'une aventure aux multiples rebondissements...
Clélia Anfray nous entraîne avec brio dans une belle histoire d'amour et une critique iconoclaste de la société de consommation, où se percutent des mondes contraires. Elle est l'auteur de plusieurs romans, notamment Le coursier de Valenciennes, Monsieur Loriot et Le Censeur.
Dans les salons littéraires de la Restauration, Charles Brifaut est un courtisan influent, vêtu à la dernière mode, menant grand train et dont on réclame le prochain chef-d'oeuvre. Un seul succès dramatique n'a-t-il pas suffi à le faire entrer à l'Académie ?
En 1827, pour plaire à Charles X, son roi, Brifaut conclut un pacte fatal en acceptant la fonction de censeur des théâtres et règne désormais sur tout le répertoire du Théâtre-Français, sur les romantiques et notamment Hugo. Cette emprise sera bientôt troublée par l'arrivée d'un étrange secrétaire, un copiste gris et inquiétant du nom de Kovaliov.
Inspiré d'un personnage historique qui dans ses Mémoires se garda bien d'évoquer sa fonction, Le Censeur dépeint de façon vivante et enlevée un XIXe siècle nourri du secret des archives de la censure dramatique, autant que de la folie des Contes d'E.T.A. Hoffmann et des romans russes.
'Simon Abramovitch ne ferait pas de vieux os à Valenciennes. Il remettrait le paquet à la famille - un poème et une lettre, autant dire pas grand-chose - et puis il rentrerait chez lui. Six ans déjà qu'il devait s'en acquitter. Mais il faut dire que ses affaires dans le commerce de chaussures ne lui avaient guère laissé de répit. C'était au camp de travail de Klein Mangersdorf que Simon avait vu Pierre Weill pour la dernière fois et c'était là qu'il avait fait le serment de restituer à ses proches ses derniers mots.
Dans cette ville ouvrière encore abîmée par la guerre, Simon ne s'imaginait pas tomber sur une famille bourgeoise. Artiste, dans son idée, ça n'avait pas le sou. Et là-bas, rien ne distinguait le vendeur du poète. Surtout, il ne s'attendait pas à découvrir dans l'enveloppe de Pierre un message d'une toute autre nature.'
Clélia Anfray.
Raymond Loriot trie, classe, liste et répertorie sa vie qu'il range dans de petites enveloppes blanches, par catégorie.
Il aime le bricolage, Jacques Chirac, les trains à l'échelle H0, l'astronomie, Dallas, le Concorde, les betteraves-oeufs mimosa, Châteauroux, la Toyota Celica modèle 76, l'Amérique.
Il n'aime pas les navets, Châteauvallon, les mauvaises manières, la contradiction, les Noirs, sa femme.
Un jour pourtant, malgré une vie impeccablement réglée, monsieur Loriot disparaît.
Inspiré des souvenirs d'enfance de l'auteur, Monsieur Loriot incarne une certaine France, celle des années 80, conventionnelle, raciste, nourrie de séries télévisées, avide de technologies nouvelles et fascinée par l'Amérique.
Claire et Pierre quittent Paris pour Aix-en-Provence. Nouvelle carrière, nouvelle ville, nouvelle vie. La promesse d'un bonheur assuré. Mais l'appartement prêté par une tante
psychanalyste revêt une inquiétante étrangeté et suscite le malaise du jeune couple. Et l'affectation inattendue de Claire dans un lointain lycée à Digne-les-Bains la plonge dans le plus grand désarroi. Une descente aux enfers que viendra atténuer, du moins pour un temps, la rencontre d'une mystérieuse élève dont les traits lui évoquent lointainement ceux de Blanche-Neige.
Retrouvez dans ce dossier les premiers chapitres des 20 titres de la rentrée littéraire 2015 des éditions Gallimard :
La Terre qui penche (Carole Martinez) ; Le Censeur (Clélia Anfray) ; Au pays d'Alice (Gaëlle Bantegnie) ; Le secret de l'empereur (Amélie de Bourbon Parme) ; Le Bercail (Marie Causse) ; Daniel Avner a disparu (Elena Costa) ; Mémoires d'outre-mer (Michaël Ferrier) ; Les irremplaçables (Cynthia Fleury) ; 7 (Tristan Garcia) ; Un papa de sang (Jean Hatzfeld) ; Gratis (Félicité Herzog) ; Magique aujourd'hui (Isabelle Jarry) ; Casanova l'aventure (Alain Jaubert) ; Les Prépondérants (Hédi Kaddour) ; Pirates (Fabrice Loi) ; Intérieur nuit (Marisha Pessl) ; Une Antigone à Kandahar (Joydeep Roy-Bhattacharya) ; Hallali pour un chasseur (Jean-François Samlong) ; 2084. La fin du monde (Boualem Sansal) ; D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds (Jón Kalman Stefánsson).
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