Quand on a dix-sept ans, qu'on n'a rien connu, qu'on est plaqué par sa mère, que fait-on ? On commence par pleurer, puis on rencontre de drôles de types, on fait de drôles de choix, on sombre dans de drôles d'enfers. Et puis, on refait surface. Mal de mère n'est pas un road-movie désespéré. C'est une histoire parfois glauque, parfois drôle, toujours émouvante. On y croise un gars qui meurt de rire, un aveugle qui pêche la crevette, une colleuse de moquette portée sur la bouteille, des bonnes soeurs impitoyables. On y voit une attardée mentale qui meurt en couches, un chat de race qui périt assassiné, un cadavre qui pourrit, une paysanne moustachue qui écrase les mouches, et sa mère qui se pend. On y côtoie un bateleur truculent qui partage ses conquêtes, une grosse funambule en tutu, une prostituée qui imite la chèvre. On assiste enfin à la rencontre inespérée du héros, fils-père involontaire, avec la jeune héroïne, ex-héroïnomane homosexuelle, dans un squat où babille la petite chose.
Voici le récit désopilant d'une vie de ratages. Malgré le talent - elle n'en manque pas - Dominique Cozette a été la championne des occasions manquées !
Tout a commencé avec les grands du showbiz, mais rien ne s'est passé comme elle l'aurait voulu. Un grain de sable... un imprévu... et ses projets tombent à l'eau.
Dominique manie l'autodérision avec brio et raconte son histoire avec une plume vive et drôle.
Fille de pub reconnue (tuti rikiki maousse costo, c'est elle), presque chanteuse peut-être, presque comédienne peut-être, mais vraie auteure, c'est certain !
C'est l'enterrement de la mère de Dominique Cozette, l'héroïne. Toute la famille s'y retrouve, et donne son avis sur la jeune personne, plutôt moche et... vierge. Sa mère bien au frais sous la terre, elle prend subitement conscience de la gravité de la situation, et lance une action d'urgence intitulée : ODOT, Opération dépucelage de l'orpheline trentenaire. Elle rattrape le temps perdu en se servant des appâts de sa mère (en vidéo) pour exciter les mâles, autrement peu attirés. Jusqu'au moment où elle rencontre le grand déflorateur... Révélation sexuelle et existentielle. Rewind : retour en arrière. Mais il est dangereux d'assouvir ses fantasmes. Au crime de l'inceste s'ajoutera... un meurtre imprévu. Dominique Cozette met ici en scène la névrose désopilante d'une jeune femme d'aujourd'hui, déboussolée et décidée. L'écriture, crue, fraîche, enlevée, entraîne le lecteur à un rythme d'enfer, le ballottant au gré de situations toutes plus renversantes les unes que les autres.
Jour de poisse tragique pour les femmes, que celui où un certain Pierre-Henri Astorg de la Musardière (alias P.H.A.M.), est élu à la tête des Français. À peine arrivé au pouvoir, ce guignol adipeux applique son programme, résumé des fantasmes masculins les plus éculés. Seul avenir pour les femmes : le foyer ! Mises à la retraite de force, fauchées, les P.D.Q. (plus de quarante ans) doivent réintégrer ce cocon éternel des couples perfusés par le train-train conjugal... Les femmes encaissent, anéanties par les mines sournoises de leurs compagnons. La guerre s'engage ! Manifs, colloques dans le Péloponnèse ayant comme thème la S.R.D. M, (la sale race des mecs), mystérieux commandos de castratrices... À travers cet uppercut post-féministe hilarant, ce roman-pamphlet piaffant, rageur, Dominique Cozette démolit un système, qui fait semblant de croire aux contes de fées entre les hommes et les femmes.