Réédition d'une pièce de théâtre sur l'émigration des Antillais en France. Adaptation cinématographique en cours, sous la conduite de Ned Hondo. Un auteur très engagé qui n'hésite pas à parler de nouvelle traite des nègres.
Es Lakou do ? Par cette énergique interpellation, le conteur créole traditionnel nous préserve de l'engourdissement durant les veillées populaires. Par le même appel, Daniel Boukman secoue son public, le mettant en garde contre un mal insidieux qui l'assaille dans sa vie de tous les jours : l'aliénation. Il y parvient par la magie du théâtre.
Il y a 150 ans, en septembre 1870, une puissante insurrection mit le feu de la révolte dans le sud de la Martinique. Ce moment exceptionnel de l'histoire de ce pays a été l'objet d'un long silence. Fort heureusement, par leurs écrits, des historiens ont mis un terme aux méfaits de cette ignorance. Pa bliyé sonjé Septanm 1870 écrit dans les langues de l'archipel caribéen (créole martiniquais, français, anglais, espagnol) est comme une invite à entrer dans une ronde fraternelle.
C'est à l'occasion du cinquante-cinquième anniversaire du décès de Frantz Fanon que l'Association d'Écrivains Martiniquais en Langue Créole (Krey Matjè Kréyol Matinik), lui rend un hommage solennel. Cet ouvrage ne se veut donc pas un énième livre ou écrit, comme il en existe tant, mais vise en une compilation non exhaustive à retracer le cheminement d'un homme dont les actes furent en accord avec les textes.
"Cette pièce relativement courte et jetant une lumière crue sur certains aspects de la société antillaise et plus généralement des sociétés humaines, s'apparente à une longue fable. Une parole qui éclaire, qui invite à une réflexion et à l'action. Une lumière portée sur des travers, et un appel au sursaut." (Georges-Henri Léotin)
Roi Pognon , tiré de Liwa Lajan, version en créole martiniquais de Ploutos d'Aristophane, traite du pouvoir bipolaire et des effets de l'argent sur les sociétés d'aujourd'hui. Pour Daniel Boukman, transformer Liwa Lajan en Roi Pognon, c'est amener la pièce vers une éventuelle mise en scène.
Il était une fois, un marchand du nom d'Adiraban, dont la misogynie était telle que, sur la devanture de sa boutique, on pouvait lire : L'intelligence est le propre de l'homme comme la bêtise est de la femme le fardeau. Parole amplement partagée par les gens du pays où se déroule l'histoire qui vous est ici contée, jusqu'au jour où...
La trame de cette pièce s'inscrit dans la légende d'Orphée et d'Eurydice. La distorsion baroque à laquelle ce mythe grec fut soumis, signale quelques interrogations toujours en attente de réponses... Aujourd'hui comme hier, il est sain qu'au sein d'un concert de louanges, un son - comme celui-ci - discordant, se fasse entendre.
AGOULOULAND est une île de la Caraïbe, où, en une procession permanente, des conteneurs déversent des tonnes de victuailles et d'objets divers venant d'outre-Atlantique. Aglaé Agoulou, son époux Gaétan, mais aussi des bwabwa faisant écho à leur voracité, sont jour et nuit hantés par une panique, celle que ne soit coupé le cordon nourricier.
DECHOUKAJ 2020 an laposésion ek 4 estasion a la grande originalité de mêler à la fois deux genres littéraires. On peut, par les appels des « cric » et des « crac » qui nous éveillent, penser de prime abord qu'il s'agit d'un conte, mais en poursuivant sa lecture, on se sent vite happés cette fois par l'éloquence théâtrale (...) Notre société est dépeinte dans sa plus large composante, avec ses tics et ses tocs, et ses incommensurables désirs de lendemains à toujours refaire à l'identique, par peur des changements qui nous e raient terriblement. (...)
Extrait de la préface de Térèz Léotin