Malgré les discours et les prises de conscience, l'état de la pauvreté ne semble pas avoir diminué en Belgique.
Depuis le début des années 1970, la réduction de la pauvreté est un axe majeur des politiques sociales dans les pays industrialisés. En Belgique, la mobilisation d'acteurs sociaux et politiques a débouché sur la création du minimex en 1974 et la publication du Rapport général sur la pauvreté en 1994. Pourtant, en dépit de l'omniprésence de la question dans les discours et l'action publics, la pauvreté n'aurait pas diminué à en croire les chiffres.
Dans un ouvrage complet et documenté, l'auteur dresse un bilan de l'assistance en Belgique et de l'évolution du concept de pauvreté.
EXTRAIT de l'Introduction
La question de la lutte contre la pauvreté est désormais une préoccupation majeure des politiques publiques, de nombreuses organisations humanitaires ou d'ASBL tant dans les pays en voie de développement que dans les pays industrialisés. Réduire la pauvreté est un des objectifs incontournables des politiques sociales et de développement dans le monde. Il n'est plus un seul pays ou dirigeant qui ne sera jugé, d'une manière ou d'une autre, sur ses résultats en la matière. En ce sens, depuis plus d'une trentaine d'années, la figure du pauvre domine le débat public. Au centre des objectifs européens pour 2020 (2012 était « l'année européenne de lutte contre la pauvreté »), des politiques publiques des différents Etats nationaux, des programmes politiques de l'immense majorité des partis (de droite comme de gauche), au coeur d'innombrables recherches, publications, rapports et analyses, la pauvreté est quasi devenue un « champ » au sens où Pierre Bourdieu pouvait l'entendre. Elle a ses enjeux, ses indicateurs, ses experts, ses budgets et ses institutions ainsi que ses problématiques. Entendue aujourd'hui comme une politique à vocation transversale, elle a, en Belgique, un ministère censé agir sur l'ensemble des dimensions que peut recouvrir une politique sociale (logement, enseignement, enfance, énergie, etc.).
This new edited collection brings together historians and social scientists to engage with the global history of Universal Basic Income (UBI) and offer historically-rich perspectives on contemporary debates about the future of work. In particular, the book goes beyond a genealogy of a seemingly utopian idea to explore how the meaning and reception of basic income proposals has changed over time. The study of UBI provides a prism through which we can understand how different intellectual traditions, political agents, and policy problems have opened up space for new thinking about work and welfare at critical moments.Contributions range broadly across time and space, from Milton Friedman and the debate over guaranteed income in the post-war United States to the emergence of the European basic income movement in the 1980s and the politics of cash transfers in contemporary South Africa. Taken together, these chapters address comparative questions: why do proposals for a guaranteed minimum income emerge at some times and recede into the background in others? What kinds of problems is basic income designed to solve, and how have policy proposals been shaped by changing attitudes to gender roles and the boundaries of social citizenship? What role have transnational networks played in carrying UBI proposals between the global north and the global south, and how does the politics of basic income vary between these contexts?In short, the book builds on a growing body of scholarship on UBI and lays the groundwork for a much richer understanding of the history of this radical proposal.Chapter 3 is available open access under a Creative Commons Attribution 4.0 International License via link.springer.com.