"J'ai tué. Sans pitié, sans merci, au poignard parfois, main ferme, coeur glacé, moi, chanteuse de jazz qui fit chavirer tant de coeurs.
Puis un jour, tout craque et les remords deviennent poison. Le crime s'enfonce dans l'âme et la brise."
Chanteuse de niveau international, Nahama est aussi depuis de longues années un agent du Mossad. Elle est née en Israël où son père a été tué le jour de ses treize ans, et bien qu'elle ait promis à sa mère de ne jamais s'engager dans l'armée, la haine l'a conduite vers le crime d'État. Elle a tué, sur ordre. À l'heure des remords - ou est-ce celle des regrets ? - Nahama raconte son parcours avec une honnêteté féroce. Un roman impressionnant.
L'ÉCRITURE PEUT-ELLE SAUVER UN HOMME ?
Dans un Paris plus que jamais miroir aux vanités, l'extrême droite est sur le point de remporter les élections. William Kenfcet, journaliste à l'indépendance farouche, sent que le pire va advenir. Il l'a écrit et fait savoir. Est-ce pour cela qu'un soir il se fait salement agresser devant les grilles du jardin du Luxembourg ? Et que, voulant le sauver, un jeune couple est assassiné ?
Quand William se réveille à l'hôpital, il s'effondre. Écrasé par son histoire familiale, rongé par ses démons et par l'âge qui avance, il décide de partir à New York sur la tombe du jeune homme mort pour le secourir.
Un matin, dans le journal, il découvre l'histoire de Harvey Miller, un homme que le déclassement social a transformé en monstre - il a tué sa femme et ses quatre enfants - et qui vomit la morale de la société américaine. Cette histoire, William s'en empare, et le livre qu'il se met à écrire lui permettra de creuser ses propres zones d'ombre.
Roman gigogne, noir comme l'encre, où se mêlent les destins de ces personnages en fuite, Où cours-tu William... est aussi un polar politique, une réflexion sur la filiation, la transmission, et le pouvoir de la littérature.
Mara se vit en guerrière de ces principes fondamentaux, impérieux, que sont, à ses yeux, le droit à la défense et la présomption d'innocence. Certains hroniqueurs judiciaires la surnomment même l'Invincible dans des articles qu'elle ne lit guère, car elle se tient loin des médias. Elle gagne souvent, en effet. Pas assez à son goût. Elle voudrait ne jamais s'incliner.
Ce livre est le roman d'une vengeance. Mara, 29 ans, brillante jeune avocate, croit ardemment en la justice. Lors d'un procès mémorable, elle défend une femme musulmane qui a tué son mari, un homme d'une extrême violence pratiquant un islam radical. Mais que peut la justice face au terrorisme ? Le verdict tombé, Mara va tout perdre. Dès lors, elle va renoncer au droit, pour choisir la loi du talion. OEil pour oeil, dent pour dent.
Paris, 23 juin 1981 : quatre ministres communistes entrent au gouvernement. C'est une grande première dans le monde occidental. Un phénomène unique qui, trois ans après, suscite encore polémiques et débats passionnés. La question que l'on entend le plus fréquemment, c'est celle de savoir si le P.C. ne profite pas de sa présence au plus haut niveau pour placer ses hommes au sein de l'État. Interrogation judicieuse et sans aucun doute justifiée. Mais cette vieille peur masque le véritable sens de la présence des ministres communistes : adopter des mesures parfaitement légales qui profitent au P.C. et à la C.G.T. C'est pour repérer ces mesures, les analyser, anticiper leur portée que Denis Jeambar s'est livré à cette minutieuse enquête sur les agissements d'un parti « au-dessus de tout soupçon ». Ce cri d'alarme réveillera-t-il les adeptes du fait accompli, ceux que l'on a habitués, presque malgré eux, à ce quadrillage insidieux des secteurs nationalisés, au point de leur faire perdre tout réflexe de vigilance ? Dans des domaines aussi divers que les médias la S.N.C.F., la R.A.T.P, les P.T.T., la Fonction publique et bien d'autres, les ministres communistes n'ont pas perdu leur temps. Il était temps de le dire.
« Quelque chose qui devait s'appeler la jeunesse s'était brisé en lui et il ne parvenait pas à recoller les morceaux de cette porcelaine intime. » Denis Jeambar revient à la fiction avec ce recueil de 29 « nouvelles nocturnes » (nuit réelle ou figurée), dont l'atmosphère tantôt désenchantée, tantôt glaçante, flirtant parfois avec le fantastique, ne cesse de nous surprendre. La quête d'éternité et la certitude qu'elle n'existe pas, la recherche d'absolu, la fuite du temps, la duplicité, la cruauté comme la bonté, la nostalgie du temps des possibles, le délabrement de l'âme ou du corps sont au coeur de ces Dark Nights qui saisissent le lecteur et qui, par un étrange effet miroir, le conduisent à l'introspection. Dark Nights convoque des personnages dont le regard sur le monde change, se déforme, et qui ont une chose en commun : quelque chose en eux, d'une manière ou d'une autre, s'est brisé... Une diva, un boxeur à gueule d'ange, un clown blanc, un homme qui choisit de devenir un tueur au sang froid, un collectionneur malchanceux, un commissaire assassin, un voyeur littéraire, un écrivain anachronique, une belle cubaine, etc. Autant de destins qui se dévoilent en quelques pages, ou plus. Le recueil d'un idéaliste désenchanté, d'un jeune homme devenu mûr, traversé par une fêlure qui affleure à chaque page. Pour autant, ces Darks Nights ne sont pas tristes, juste douces-amères, parfois jusqu'au grincement, au craquement, à la détonation.
« Le jeu et le hasard ont guidé ce livre. Le désordre des souvenirs a dicté l'entrée en scène de chacun de ses personnages. Ni chronologie, ni hiérarchie. Présidents, ministres, vedettes, artistes, capitaines d'industrie, ils ont surgi au gré de ma mémoire. »
De Mitterrand et Sarkozy à Lauren Bacall et Rostropovitch, en passant par Ségolène Royal, Jacques Chirac, Lionel Jospin, Jean-Luc Lagardère, Charles Pasqua, Serge Dassault, mais aussi Jessye Norman, Leonard Bernstein, Anouk Aimée, Louis Chedid, Michel Petrucciani, et bien d'autres monstres sacrés ou monstres politiques du dernier demi-siècle, Denis Jeambar nous promène dans ses souvenirs et brosse une galerie de portraits magnifiques.
Il nous fait partager des moments qu'il n'a jamais racontés, des scènes drolatiques, tendres ou cruelles, qui font tout le sel de ce livre.
Avec son sens aigu du portrait, son style remarquable, et une sincérité de ton assez rare, Denis Jeambar révèle à traits de plume ces personnalités côtoyées au fil d'une riche carrière journalistique. Quelques anonymes aussi, chers à l'auteur, trouvent leur place dans ces mémoires en creux qui dévoilent l'homme autant que le journaliste. « Sur mon chemin de grande randonnée, écrit-il, je n'ai fréquenté que de belles maisons. Dans leur confort, j'ai pu à satiété me détourner de moi-même pour découvrir les autres. »
« J'aurais dû y voir un présage, confesse le narrateur, le jour de la dictature, la girafe s'est assise. » Des événements inouïs, vaguement menaçants surgissent parfois, qui bouleversent un ordre du monde que l'on croyait immuable. Qui aurait pu imaginer que le « président », dont la stature énigmatique habite ces pages, sacrifierait - finalement - au cynisme, à la force, à l'arbitraire ? Jusqu'à faire sienne cette formule de Machiavel : « Il est nécessaire au prince de savoir bien pratiquer et la bête et l'homme. » Inlassablement scruté, abondamment portraituré, le « président » portait en lui l'une de ces effrayantes énigmes dont seule la littérature, parfois, s'approche...
D'une victoire brillante et pleine de promesses à une défaite imprévue et lourde d'humiliations, la présidence de Jacques Chirac n'a pas fini de sidérer les Français et le monde. Ce livre en dévoile les complots et les secrets. Denis Jeambar est le directeur de la rédaction de L'Express.
Un voyage au Mexique qui s'annonce sans grande surprises : Mathieu, un jeune médecin, rencontre une femme prénommée Marie, dans l'avion Paris-Mexico. Une nuit ensemble et, brusquement, au petit matin, la vie se dérègle. Mathieu porte sur les mains les stigmates du Christ... Mathieu est-il le fils de Dieu revenu sur terre ? Il ne veut y croire mais les événements les plus fous se précipitent. Mathieu ressuscite les morts, entre en lévitation, fait parler les animaux, provoque des grossesses accélérées. Une sarabande dans laquelle se bousculent Pancho Villa, Emiliano Zapata, Benito Juarez, Fidel Castro et Che Guevara. Ce roman, où se disputent la démesure et la drôlerie, est une observation décapante du comportement des hommes devant l'irrationnel. Mais, aussi, une manière paradoxale de poser cette éternelle question : Dieu existe-t-il ?
Jules, Simon ou la Science ? Qui se cache derrière ce clochard aux trois noms, qui vit avec un poisson rouge baptisé Nestor, couche à la belle étoile, boit du gros rouge, parle de Kerouac, aime l'Amérique et construit sa déchéance ? Hanté par deux visages et une route d'Arizona, il plonge chaque jour un peu plus profond dans le monde étrange des clochards. Il culbute dans le désespoir, en poussant des éclats de rire. Ni ses compagnons de débine dans le métro, ni ses amis de vagabondage, ne connaissent son secret. En cherchant à se protéger des autres, il croit mener le jeu. Peine perdue. Des filets se referment petit à petit sur lui. Ceux qu'a tendus Jeanne la sociologue, avec la complicité de deux étudiants Mélodie et Guillaume, pour le ramener à la surface, mais aussi pour l'étudier, tel un sujet d'ethnologie. Cependant, Jeanne va tomber, elle aussi, dans le piège qu'elle a placé. La thèse de sociologie se transforme en histoire d'amour. Pourtant, il y a toujours ces deux fantômes qui rôdent dans la tête de Jules, Simon ou la Science.
Monsieur le président,
Il ne vous reste que quelques semaines pour décider de votre destin et de votre place dans l'Histoire. Le rendez-vous est déjà donné aux Français : vous leur dévoilerez à la fin de l'automne 2011 vos intentions éléctorales pour 2012.
Être ou ne pas être de nouveau candidat ? Choix shakespearien qui, je n'en doute pas, hante vos réflexions depuis de longs mois.
La France 2012 n'a plus rien à voir avec celle que vous compreniez si bien en 2007. Elle a changé de logiciel. Pour la séduire, vous risquez de vous perdre. Si vous êtes battu, vous souffrirez beaucoup. Si vous l'emportez, votre bonheur sera de très courte durée.
Autour de quel projet mobiliser tous ceux qui refusent de s'incliner devant la prétendue nécessité de ce qui nous arrive, c'est-à-dire la déchirure de notre société, le chômage promis à nos enfants, le développement de l'injustice, et donc l'étouffement de l'espoir?
Comment dépasser l'horizon de l'" intellectuel " qui critique sans s'engager, analyse sans proposer, qui juge et édicte sans se donner les moyens de mettre en oeuvre? Proposer et inventer un avenir, sans sectarisme, en transcendant les clivages traditionnels, les conservatismes de tout bord, c'est d'abord cela, la politique aujourd'hui.
Claude Allègre, scientifique de niveau mondial, prix Crafoord 1986, ancien conseiller spécial de Lionel Jospin, et Denis Jeambar, écrivain, chroniqueur, directeur de la rédaction de L'Express, s'y sont exercés à travers ces entretiens libres et approfondis.
Des idées? Ils en proposent. L'espoir? Il est au coeur de cet échange constamment inspiré par la notion de volonté citoyenne.
À rebours du travail des apaiseurs d'âmes et des urgentistes de la souffrance individuelle, Claude Allègre et Denis Jeambar nous invitent à reprendre l'initiative, à nous projeter dans l'avenir à partir de l'état réel de la planète en interrogeant les entrailles des systèmes qui la composent. Autrement dit, à considérer la France vue du monde et non l'inverse.
Réfléchir à rebours de ses habitudes a décidément du bon en témoignent cette cartographie inédite des problèmes et des menaces qui agitent la planète, cette évaluation stimulante de nos atouts dans le contexte d'une mondialisation désormais irréversible, ces propositions, nombreuses et riches, que le lecteur glanera au long d'un échange ouvert et libre, nourri de l'esprit d'aventures sans lequel il n'est plus de grande nation.