Une même question a été posée à une équipe de chercheurs spécialisés dans les relations du travail dans les principales économies post-industrielles de ce début du 21e siècle : comment a évolué la régulation sociale dans les entreprises depuis une trentaine d'années ? Leurs réponses montrent que les restructurations économiques, l'européanisation et la mondialisation ont conduit à d'importants changements, rarement volontaires, dans les relations entre les « partenaires sociaux » : organisations syndicales et patronales, sans oublier l'État, qui joue souvent un rôle d'arbitre. Ainsi, les modèles nationaux hérités du 20e siècle ont été remis en cause. Les particularismes se sont effacés pour laisser place à des cadres plus fragiles et plus fluctuants. Ce livre dresse un état des lieux précis des principaux changements qui ont affecté les syndicats et le dialogue social dans les entreprises en Europe et Amérique du Nord. Il permet de dépasser les idées reçues concernant les modèles anglo-saxon, scandinave, rhénan et latin.
Quel a été le rôle des organisations syndicales dans l'évolution de la société française depuis un siècle ? Comment analyser la désyndicalisation contemporaine ? Ce livre propose de répondre à ces questions en partant d'un moment fondateur de l'histoire syndicale : le congrès de la CGT, à Amiens, en 1906.
À travers l'histoire du syndicalisme français, c'est une autre histoire qui s'écrit, celle qui se joue dans la rue, dans les ateliers et les bureaux, dans des salles de meetings et de congrès et, depuis 1968, dans les grand-messes de la négociation collective.
Cette histoire met en valeur d'incontestables succès mais aussi de retentissants échecs, qui se paient par une désaffection syndicale, dont les auteurs analysent ici les raisons et les motivations profondes.