Rembrandt van Rijn (1606-1669) a longtemps été considéré comme l'un des plus grands artistes européens. Ses peintures suscitèrent de nombreuses imitations et hommages, dont des romans à succès, des séries télévisées récentes ainsi que quelques films populaires. Pour la première fois, le texte d'Émile Michel va de pair avec une sélection soigneuse du répertoire d'oeuvres de Rembrandt qui illustrent le travail de ce célèbre maître de la lumière.
Although considered a minor genre for a long time, the art of landscape has risen above its forebears - religious and historic painting - to become a genre of its own. Giorgione in Italy, the Brueghels of the Flemish School, Claude Lorrain and Poussain of the French School, the Dutch landscape painters and Turner and Constable of England are just a few of the great landscapists who have left their indelible mark on the history of landscape and the art of painting as a whole.
After serving for a long time as a backdrop for paintings and as a skill-practising exercise for artists, nature came to be observed for its own sake and was incorporated into works of art as an illustration of an enlightened and scientific study of the world. Through continual change, it has inspired the greatest painters and has allowed some others, like Turner, to transcend the relentless search for mere realism in pictorial representation. Through this study, Émile Michel offers an exceptional panorama, from the 15th century to the present, of art and the way artists portray the world in all its splendour.
Obwohl die Landschaftsmalerei lange Zeit als Untergenre angesehen wurde, ist sie doch über ihre Vorgänger die religise
und historische Malerei hinausgewachsen und hat sich zu einem eigenen Genre entwickelt. Giorgione in Italien, die
Brueghels der Flämischen Schule, Claude Lorrain und Poussain der Franzsischen Schule und Turner und Constable in
England sind nur einige wenige großartige Landschaftsmaler, die die Geschichte der Landschaft und die Kunst der Malerei
geprägt haben.
Nachdem sie lange Zeit nur als Hintergrund oder als Zeichenübung gedient hatte, wurde die Natur als eigener
Gegenstand betrachtet und als Veranschaulichung einer aufgeklärten und wissenschaftlichen Studie der Welt in die
Kunstwerke integriert. Durch ständige Veränderungen inspirierte sie die wichtigsten Maler und erlaubte einigen, wie zum
Beispiel Turner, die unerbittliche Suche nach bloßem Realismus in bildlicher Darstellung zu überwinden.
Émile Michel zeigt uns in diesem Buch das außergewhnliche Panorama der Kunst vom 15. Jahrhundert bis heute und
wie diese Künstler die Welt in all ihrer Pracht darstellen.
Rembrandt is completely mysterious in his spirit, his character, his life, his work and his method of painting. What we can divine of his essential nature comes through his painting and the trivial or tragic incidents of his unfortunate life; his penchant for ostentatious living forced him to declare bankruptcy. His misfortunes are not entirely explicable, and his oeuvre reflects disturbing notions and contradictory impulses emerging from the depths of his being, like the light and shade of his pictures. In spite of this, nothing perhaps in the history of art gives a more profound impression of unity than his paintings, composed though they are of such different elements, full of complex significations. One feels as if his intellect, that genial, great, free mind, bold and ignorant of all servitude and which led him to the loftiest meditations and the most sublime reveries, derived from the same source as his emotions. From this comes the tragic element he imprinted on everything he painted, irrespective of subject; there was inequality in his work as well as the sublime, which may be seen as the inevitable consequence of such a tumultuous existence.
It seems as though this singular, strange, attractive and almost enigmatic personality was slow in developing, or at least in attaining its complete expansion. Rembrandt showed talent and an original vision of the world early, as evidenced in his youthful etchings and his first self-portraits of about 1630. In painting, however, he did not immediately find the method he needed to express the still incomprehensible things he had to say, that audacious, broad and personal method which we admire in the masterpieces of his maturity and old age. In spite of its subtlety, it was adjudged brutal in his day and certainly contributed to alienate his public.
From the time of his beginnings and of his successes, however, lighting played a major part in his conception of painting and he made it the principal instrument of his investigations into the arcana of interior life. It already revealed to him the poetry of human physiognomy when he painted The Philosopher in Meditation or the Holy Family, so deliciously absorbed in its modest intimacy, or, for example, in The Angel Raphael leaving Tobias. Soon he asked for something more. The Night Watch marks at once the apotheosis of his reputation. He had a universal curiosity and he lived, meditated, dreamed and painted thrown back on himself. He thought of the great Venetians, borrowing their subjects and making of them an art out of the inner life of profound emotion. Mythological and religious subjects were treated as he treated his portraits. For all that he took from reality and even from the works of others, he transmuted it instantly into his own substance.
Aucun autre artistene représente l'âge d'or hollandais comme Rembrandt. Avec ses peintures à l'huile réalistes, ses gravures détaillées et ses dessins exquis, il est la figure de proue d'une génération entière. Composée de 300 illustrations accompagnées de légendes détaillées, cette collection propose une analyse de l'ensemble des oeuvres d'un artiste ou bien d'un mouvement de l'histoire de l'art. Célèbre aussi bien de son vivant qu'après sa mort, Rembrandt est l'un des plus grands maîtres du XVIIe siècle. Ses portraits ne constituent pas uniquement une plongée dans l'époque du peintre, ils présentent avant tout une aventure humaine ; sous chaque touche de peinture semble s'éveiller la personnalité du modèle. Ils ne sont aussi que la partie immergée de l'iceberg Rembrandt, qui a réalisé plus de 400 peintures, 350 gravures et 2000 dessins et une centaine d'autoportraitspermettant de suivre son parcours personnel, tant physique qu'émotionnel.Dans toute son OEuvre, l'influence du réalisme flamand est aussi puissante que celle du caravagisme italien. Ce savant mélange, Rembrandt l'applique à tous ses tableaux, conférant aux sujets bibliques tout autant qu'aux thèmes quotidiens une puissance émotionnelle et intimiste sans pareil.
Célèbre aussi bien de son vivant qu'après sa mort, Rembrandt est un des plus grands maîtres de ce que l'on a appelé « l'âge d'or hollandais » au XVIIe siècle. Ses portraits ne constituent pas uniquement une plongée dans l'époque du peintre, ils représentent avant tout une aventure humaine ; sous chaque touche de peinture semble s'éveiller la personnalité du modèle. Ils ne sont aussi que la partie immergée de l'iceberg Rembrandt, qui a produit plus de 300 toiles, 350 gravures et 2000 dessins. Dans tout son OEuvre, l'influence du réalisme flamand est aussi puissante que celle du caravagisme italien. Ce savant mélange, il l'applique à tous ses tableaux, conférant aux sujets bibliques tout autant qu'aux thèmes quotidiens une puissance émotionnelle et intimiste sans pareil.
Célèbre aussi bien de son vivant qu'après sa mort, Rembrandt est un des plus grands maîtres de ce que l'on a appelé « l'âge d'or hollandais » au XVIIe siècle. Ses portraits ne constituent pas uniquement une plongée dans l'époque du peintre, ils représentent avant tout une aventure humaine ; sous chaque touche de peinture semble s'éveiller la personnalité du modèle. Ils ne sont aussi que la partie immergée de l'iceberg Rembrandt, qui a produit plus de 300 toiles,350 gravures et 2000 dessins. Dans toute son OEuvre, l'influence du réalisme flamand est aussi puissante que celle du caravagisme italien. Ce savant mélange, il l'applique à tous ses tableaux, conférant aux sujets bibliques tout autant qu'aux thèmes quotidiens une puissance émotionnelle et intimiste sans pareil.
Ferdinand Victor Eugène Delacroix (Saint-Maurice, 1798 - Paris, 1863). Delacroix fut l'un des plus grands coloristes du XIXe siècle. La couleur était pour lui un moyen d'expression déterminant, qui avait la préséance sur la forme et les détails. Il parlait à l'oeil, moins à la raison. Il se nourrissait des oeuvres des coloristes du Louvre, en particulier de Rubens. Spirituellement, Delacroix s'inscrivait au coeur du mouvement romantique qui s'était répandu en Europe, se nourrissant de Goethe, Scott, Byron et Victor Hugo. Sa propre nature romantique s'enflammait au contact des leurs ; il était possédé par leurs âmes et devint le premier peintre romantique. Il tira nombre de ses sujets de ses poètes préférés, non pour les transposer dans des illustrations littérales, mais pour faire s'exprimer à travers son propre langage pictural les émotions les plus vives du coeur humain. Par ailleurs, c'est généralement dans les rapports entre plusieurs personnages, en d'autres termes dans le drame, que Delacroix trouvait l'expression naturelle et saisissante de ses idées. Son oeuvre n'est qu'un immense poème polymorphe, à la fois lyrique et dramatique, sur les passions violentes et meurtrières, qui fascinent, dominent et déchirent l'humanité. Dans l'élaboration et l'exécution des pages de ce poème, Delacroix ne renonce à aucune de ses facultés d'homme ou d'artiste, dont la vaste intelligence rejoint les pensées des plus grands de l'histoire, des légendes et de la poésie. Au contraire, il se sert de son imagination fiévreuse, toujours sous le contrôle d'un raisonnement lucide et du sang froid, de son dessin expressif et vivant, de ses couleurs fortes et subtiles, parfois dans une harmonie âpre, parfois éclipsées par cette note « sulfureuse » déjà observée par ses contemporains, pour produire une atmosphère d'orage, de supplication et d'angoisse. La passion, le mouvement et le drame ne doivent pas forcément engendrer le désordre. Avec Delacroix comme avec Rubens, il plane au-dessus de ses représentations les plus tristes, au-dessus du tumulte, des horreurs et des massacres, une espèce de sérénité qui est le signe de l'art et la marque d'un grand esprit.
As famous during his lifetime as after his death, Rembrandt (1606-1669) was one of the greatest masters of the Dutch Golden Age of the 17th century. His portraits not only transport us back to that fascinating time, but also represent, above all, a human adventure; beneath every dab of paint the spirit of the model seems to stir. Yet these portraits are only the tip of the Rembrandt iceberg, which consists of over 300 canvasses, 350 engravings, and 2,000 drawings. Throughout his oeuvre, the influence of Flemish Realism is as powerful as that of Caravaggio. He applied this skilful fusion of styles to all his works, conferring biblical subjects and everyday themes alike with an unparalleled and intimate emotional power.Émile Michel remains a reference in Flemish painting. A result of years of research, Rembrandt: Painter, Engraver and Draftsman is one of his major works.
There is no other artist who represents the Dutch Golden Age like Rembrandt. With his realistic oil paintings, detailed engravings, and exquisite drawings he is the figurehead of an entire generation. As famous during his lifetime as after his death, Rembrandt (1606-1669) was one of the greatest masters of the Dutch Golden Age of the 17th century. His portraits not only transport us back to that fascinating time, but also represent, above all, a human adventure; beneath every dab of paint the spirit of the model seems to stir. Yet these portraits are only the tip of the Rembrandt iceberg, which consists of over 300 canvasses, 350 engravings, and 2,000 drawings. Throughout his oeuvre, the influence of Flemish Realism is as powerful as that of the Caravaggists. He applied this skillful fusion of styles to all his works, conferring biblical subjects and everyday themes alike with an unparalleled and intimate emotional power.
Une introduction à un peintre de génie.
C'est en 1894 que la
Revue des Deux Mondes publia l'ambitieuse étude sur Diego Velázquez (1599-1660) qui constitue le coeur de ce volume. Profond tout en restant accessible, ce texte condense avec clarté l'essentiel des savoirs de l'époque sur le grand héros du siècle d'or espagnol. Au-delà d'une simple biographie, c'est bien la " physionomie " de Velázquez qu'Émile Michel entend analyser, tout en jugeant primordial de demeurer au plus près des oeuvres et de leur matérialité.
Cette étude se voit ici enrichie d'un second article remontant à 1861, sous la plume de l'archéologue et homme politique français Charles-Ernest Beulé, dans lequel il partage avec franchise et enthousiasme ses impressions sur l'artiste.
Entièrement dédiés au génie de l'auteur des
Ménines et à la poétique puissante de ses représentations, ces deux textes marquent les étapes successives de l'installation définitive de Velázquez parmi les maîtres incontournables de la peinture européenne.
" Un seul peintre en Espagne fera dire de lui qu'il a du génie : ce peintre, c'est Velázquez. " Charles-Ernest Beulé
Édition établie et présentée par Victor Claass
Pieter Bruegel, l'Ancien (près de Breda, 1525 - Bruxelles, 1569)
Pieter Bruegel fut le premier membre important d'une famille d'artistes, actifs durant quatre générations. D'abord dessinateur avant de devenir peintre, il peignit des thèmes religieux, comme la Tour de Babel, avec des couleurs extrêmement vives. Influencé par Jérôme Bosch, il s'attela à de vastes scènes complexes décrivant la vie paysanne et des allégories bibliques ou spirituelles, souvent peuplées de sujets plongés dans des actions très variées. Pourtant, ces scènes ont en commun une intégrité informelle et un certain humour. A travers son oeuvre, il introduisit un nouvel esprit d'humanité. Ami des humanistes, Bruegel composa de véritables paysages philosophiques au coeur desquels l'Homme accepte passivement son destin, prisonnier du temps qui passe.
Longtemps considéré comme la simple toile de fond d'une oeuvre, le paysage a dépassé la peinture religieuse et la peinture d'histoire pour devenir un genre à part entière. Si, pour les artistes, la nature a longtemps servi d'exercice et de décors aux sujets, elle a finalement été étudiée et intégrée dans leurs oeuvres comme un témoignage de l'étude éclairée et scientifique du monde.
Qu'il soit classique, romantique, impressionniste, post-impressionniste ou postmoderne, ce genre pictural ne cesse d'attirer les artistes qui y trouvent une source intarissable d'inspiration. Giorgione, les Bruegel, Le Lorrain, Poussin, Turner ou encore Constable, pour ne citer que les plus grands, sont autant de peintres paysagistes qui laissèrent une trace indélébile dans l'histoire de l'art.
À travers cette étude, Émile Michel nous offre un panorama exceptionnel, du XVe siècle à nos jours, sur l'art et la manière de peindre le monde dans toute sa splendeur.
Chaïm Soutine (1893-1943), peintre d'origine biélorusse, inconventionnel et controversé, combine influences de la peinture classique européenne avec postimpressionnisme et expressionnisme. En tant que membre des artistes de Belarus, un groupe de l'école de paris, il a créé une oeuvre principalement composée de paysages, de natures mortes et de portraits. Son style individuel caractérisé par l'humour, le désespoir et par l'utilisation de couleurs vives, en fait un maître moderne qui est encore aujourd'hui peu compris.
L'étude de l'entrepreneuriat a connu trois grandes phases. D'abord la recherche du profil du créateur qui réussit, c'est l'approche fondamentaliste. Puis la mesure de l'extrême variété des situations de création et des entités créées, c'est l'approche contingente. Les recherche récentes analysent la création d'entreprise sous un angle processuel. Le modèle proposé dans cet ouvrage réunit ces trois aspects comme des moments indissociables d'un même modèle stratégique.
De nos jours, l'organisation des élections pose problème en Afrique. Presque partout, elles sont devenues de simples rituels de routine permettant aux dirigeants de se maintenir au pouvoir, au-delà des mandats constitutionnels. Dès lors, comment l'Afrique peut-elle organiser des élections transparentes, bâtir des institutions démocratiques fiables et relever les nouveaux défis éducatif, économique, éthique, politique, géostratégique, auxquels elle est confrontée? Abordant cette question, l'auteur pense qu'il y a des préalables plus soutenables en politique qu'il expose.
Depuis l'avènement de la mondialisation, les sociétés politiques contemporaines sont confrontées à de très nombreux problèmes (la disparition des écosystèmes, l'insécurité, la sous-alimentation) provoqués, en partie, par un individualisme toujours plus fort. Dès lors, un questionnement se pose : Comment être citoyen aujourd'hui ? Qu'est-ce qu'être citoyen aujourd'hui ? Comment parler d'engagement citoyen ? L'histoire nous enseigne que la citoyenneté se forge par la médiation de la loi, même si tout citoyen peut aussi désobéir à cette dernière lorsqu'il se trouve confronté à une politique institutionnelle injuste.
En quoi Rousseau nous parle-t-il encore ? Mort il y a trois siècles, il a développé une pensée politique qui donne une nouvelle orientation à la philosophie. La sienne est fondée sur le pacte social, stratégie pour construire une véritable société politique moderne. Le retour à Rousseau n'est pas un moyen de se détourner de l'essentiel contemporain. Bien au contraire, il rencontre des problèmes politiques d'actualité : Rousseau est un prétexte grâce auquel chacun peut contester pacifiquement les règles, lois et comportements illicites pour le fondement d'une communauté politique véritablement démocratique. Sa pensée permet de se construire une vision politique humaniste pour répondre aux préoccupations concrètes des hommes et des États.
Die Bruegels allen voran Pieter der Ältere, zusammen mit seinen Shnen Pieter (Hllenbruegel) und Jan (Samt- oder Blumenbruegel) sind die bedeutendste flämische Malerfamilie. Ihre Werke sind Zeugnisse des unschätzbaren Beitrags, den diese Familie in der Entwicklung der Malerei des nrdlichen Europa geleistet hat. Sie entzogen sich bewusst dem Einfluss des italienischen Manierismus und schufen damit einen ganz eigenen, unabhängigen und tief im originellen Charakter der Flamen verwurzelten Stil. In teils volkstümlichen, teils allegorischen Szenen schildern Pieter Bruegel und seine Nachfolger auf unnachahmliche Weise den Alltag der bäuerlichen und der städtischen Bevlkerung zur Zeit der spanischen Herrschaft über die Niederlande. In diesem opulent bebilderten Werk zeichnen die Autoren, Emile Michel und Victoria Charles, ein lebendiges Bild, anhand dessen wir die Entwicklung der niederländischen und flämischen Kunst in der Zeit zwischen dem 15. und dem 17. Jahrhundert nachvollziehen knnen.
Pieter Brueghel was the first important member of a family of artists who were active for four generations. Firstly a drawer before becoming a painter later, he painted religious themes, such as Babel Tower, with very bright colours. Influenced by Hieronymus Bosch, he painted large, complex scenes of peasant life and scripture or spiritual allegories, often with crowds of subjects performing a variety of acts, yet his scenes are unified with an informal integrity and often with wit. In his work, he brought a new humanising spirit. Befriending the Humanists, Brueghel composed true philosophical landscapes in the heart of which man accepts passively his fate, caught in the track of time.
Pieter Bruegel, l'Ancien (près de Breda, 1525 - Bruxelles, 1569)
Pieter Bruegel fut le premier membre important d'une famille d'artistes, actifs durant quatre générations. D'abord dessinateur avant de devenir peintre, il peignit des thèmes religieux, comme la Tour de Babel, avec des couleurs extrêmement vives. Influencé par Jérôme Bosch, il s'attela à de vastes scènes complexes décrivant la vie paysanne et des allégories bibliques ou spirituelles, souvent peuplées de sujets plongés dans des actions très variées. Pourtant, ces scènes ont en commun une intégrité informelle et un certain humour. A travers son oeuvre, il introduisit un nouvel esprit d'humanité. Ami des humanistes, Bruegel composa de véritables paysages philosophiques au coeur desquels l'Homme accepte passivement son destin, prisonnier du temps qui passe.
Les paysans marchent vers le prolétariat un à un au cours de « l'exode rural » ; ils marchent aussi vers le prolétariat, en un autre sens, collectivement. Et ces deux marches sont interdépendantes, car la convergence des nouveaux prolétaires vers les pôles de développement capitaliste permet le rapprochement entre les diverses paysanneries dont ils sont issus - et auxquelles ils retournent souvent au bout de quelques années - et l'ensemble du prolétariat. Un tel rapprochement peut être la base de l'alliance révolutionnaire du prolétariat et de la paysannerie travailleuse, construite sous la direction des fractions les plus exploitées de ces classes : paysanneries pauvres d'un côté, prolétariat déqualifié de l'autre (issu en général depuis peu de ces paysanneries pauvres). Au sein de la zone dominée par l'impérialisme français (France et anciennes colonies), c'est en Afrique Noire que se trouve la plus grande masse de paysans pauvres ; et cette paysannerie pauvre fournit aussi des contingents de plus en plus importants de prolétaires déqualifiés que l'impérialisme français asservit aussi bien en France qu'en Afrique. Pour lutter sérieusement contre cet impérialisme, il est donc indispensable de connaître dans le détail les mécanismes qui amènent cette prolétarisation des paysans africains et les relations complexes et contradictoires qui lient la paysannerie à sa migration ; seule une telle étude permet d'éviter les deux écueils - sous-estimation et idéalisation - qui menacent constamment les militants politiques ou syndicaux en ce domaine ; seule une telle étude permet de situer à leur juste place les luttes des paysans et des ouvriers africains (émigrés ou non) dans la lutte d'ensemble contre la bourgeoisie française et pour la construction du socialisme partout où cette bourgeoisie et ses relais locaux sont aujourd'hui dominants. Le présent ouvrage tente, à travers quelques enquêtes de terrain et quelques analyses théoriques, de faire progresser cette étude. Cet ouvrage est écrit en collaboration avec Émile Le Bris et Michel Samuel.
« Ce livre sera exclusivement pratique, autant du moins que cela se peut. Mon unique ambition est de communiquer aux lecteurs qui voudront bien le lire les résultats d'une expérience de plus de trente années, dans l'application d'une médication puissante, qui a déjà rendu d'immenses services, et qui en rendra de plus grands encore, quand tous les praticiens en connaîtront bien les ressources, et qu'ils en prescriront et en feront eux-mêmes de plus fréquentes applications.
Tout en conservant à notre oeuvre son caractère exclusivement pratique, nous nous croyons cependant obligé de résumer l'histoire, - au moins l'histoire moderne, - d'une méthode curative qui occupe dans la thérapeutique une place déjà si large et qui est destinée pourtant à grandir encore ; ce devoir nous est imposé non moins par le respect de la vérité historique que par le sentiment de la justice distributive : suum cuique, telle sera notre devise, qui n'exclura pas l'indulgence, mais qui exclura la faiblesse, et, autant qu'il nous sera possible, l'erreur. »
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
Depuis son écrasement au terme de la Semaine sanglante, la Commune de Paris ne cesse de hanter notre imaginaire.
Dès 1871, anti-communards et pro-communards ont cauchemardé ou rêvé d'un triomphe à venir de la Commune, imaginant des anticipations, dystopies, uchronies et utopies. Chacun des textes rassemblés dans Demain, la Commune ! imagine, pour le pire ou pour le meilleur, la victoire de la Commune.
Textes réunis par Philippe Éthuin
« La période que nous vivons n'est pas sans rappeler celle qui s'intercale entre la chute de la Commune en mai 1871 et la mobilisation générale d'août 1914, qui sonna en apparence le glas des possibilités révolutionnaires. Durant ce presque demi-siècle, les écrivains demeurèrent hantés par le spectre de la Commune, cet épisode révolutionnaire qui devint la nouvelle référence majeure, prenant le relais dans l'imaginaire collectif de la Grande Révolution de 1789, et précédant l'hégémonie dominante que la révolution russe imposa entre 1917 et 1991 aux anticipations révolutionnaires. »
Jean-Guillaume Lanuque, préfacier de Demain, la Commune !