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Gallimard
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Étienne Lantier trouve un emploi de mineur à Montsou, dans le nord de la France. Les payes sont misérables, les conditions de travail effroyables: chaleur étouffante, obscurité, risques d'éboulement... Quand la Compagnie décide de réduire encore les salaires, la colère gronde dans les corons. Lantier prend la tête de la révolte. En version abrégée, la grande fresque de Zola sur le monde de la mine au XIXe.
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Edition enrichie de Robert Abirached comportant une préface et un dossier sur le roman.
Le Figaro du 23 janvier 1868 à propos de Thérèse Raquin : "C'est le résidu de toutes les horreurs. Le sujet est simple, le remords physique de deux amants qui tuent le mari mais qui, ce mari tué, n'osent plus s'étreindre, car voici le supplice délicat qui les attend : Ils poussèrent un cri et se pressèrent davantage, afin de ne pas laisser entre leur chair de place pour le noyé. Et ils sentaient toujours des lambeaux de Camille, qui s'écrasait ignoblement entre eux. Enfin, un jour, ces deux forçats de la morgue tombent épuisés, empoisonnés, l'un sur l'autre, devant le fauteuil de la vieille mère paralytique, qui jouit intérieurement de ce châtiment par lequel son fils est vengé... Forçons les romanciers à prouver leur talent autrement que par des emprunts aux tribunaux et à la voirie." -
"Le sujet de Nana est celui-ci : Toute une société se ruant sur le cul. Une meute derrière une chienne, qui n'est pas en chaleur et qui se moque des chiens qui la suivent. Le poème des désirs du mâle, le grand levier qui remue le monde."
(Émile Zola).
"J'ai passé hier toute la journée jusqu'à 11 heures et demie du soir à lire Nana, je n'en ai pas dormi cette nuit... Les caractères sont merveilleux de vérité... La mort de Nana est michelangelesque ! Un livre énorme, mon bon !"
(Gustave Flaubert).
Dans ce roman, et dans ce personnage de courtisane, Zola a peint à la fois la corruption d'une femme, de la société où elle recrute ses amants, et d'un régime politique, le Second Empire, qui se rue avec insouciance vers la guerre et la débâcle. Sexualité, histoire et mythe vivent et meurent ensemble, dans un même souffle brutal. -
Le Second Empire vise à faire de Paris la capitale de la mode et du luxe. La ville se modernise. Les boutiques du Paris ancien laissent place peu à peu aux grands magasins, dans le voisinage des boulevards et de la gare Saint-Lazare. La nouvelle architecture illustre l'évolution des goûts : on entre dans le royaume de l'illusion. Octave Mouret, directeur du Bonheur des Dames, se lance dans le nouveau commerce.
L'exploit du romancier est d'avoir transformé un épisode de notre histoire économique en aventure romanesque et en intrigue amoureuse. Rien d'idyllique pourtant : le magasin est construit sur un cadavre ensanglanté, et l'argent corrompt tout. Pour Zola, la réussite du grand magasin s'explique par la vanité des bourgeoises et le règne du paraître. Il nous décrit ici la fin et la naissance d'un monde : Paris, incarné ici dans un de ses mythes principaux, devient l'exemple de la cité moderne. -
Paris, années 1870. Le baron Haussmann s'apprête à bouleverser la géographie de la capitale en perçant les rues pour y dessiner de larges avenues. Dans cette atmosphère bouillonnante, les spéculations immobilières vont bon train ; c'est ainsi qu'accède à la fortune Aristide Rougon, dit Saccard. Petit fonctionnaire de voirie, petit escroc, manipulateur et hypocrite, il s'enrichira en participant au dépeçage de Paris, véritable curée où les bourgeois parisiens, cupides et affamés, se déchirent la capitale comme des chiens une carcasse.
Deuxième tome de la série des Rougon-Macquart, La Curée fait le portrait d'une ville avide de jouissance, déchirée par les querelles de pouvoir et d'argent. Symbole de l'immoralité d'une époque entière, Paris est le témoin de tous les vices. Du bois de Boulogne aux Grands Boulevards, les personnages s'adonnent à l'adultère, à l'inceste et au crime. Zola les traque dans chaque salon, chaque hôtel, chaque alcôve, avec la minutie d'un chroniqueur et la verve d'un satiriste. L'or et la chair : telles sont les obsessions d'une capitale pourrie jusqu'à la moelle, Ville Lumière dont les boyaux cachent la pire noirceur. -
Le paradis des chats et autres textes
Emile Zola
- Gallimard
- Folio 2 euros / 3 euros
- 15 Mai 2023
- 9782073007551
En 1874, Émile Zola, qui est déjà l'auteur d'imposantes fresques romanesques, fait paraître un recueil de textes brefs sous le titre de Nouveaux Contes à Ninon. Sans restriction de genre, il y réunit avec une grande liberté fable, portrait, récit de souvenirs... Nous trouverons ici cinq de ces compositions à l'éclectisme délicieux, et où se rencontrent tour à tour un chat vagabond, un forgeron affairé ou encore une jeune héroïne au grand coeur.
' J'avais alors deux ans, et j'étais bien le chat le plus gras et le plus naïf qu'on pût voir. À cet âge tendre, je montrais encore toute la présomption d'un animal qui dédaigne les douceurs du foyer... je n'avais qu'un désir, qu'un rêve, me glisser par la fenêtre entrouverte et me sauver sur les toits. -
Les Rougon-Macquart, VIII : Une page d'amour
Emile Zola
- Gallimard
- Folio classique
- 4 Avril 2024
- 9782073060761
Jeune veuve, Hélène Grandjean mène une vie rangée, monotone, avec sa fille Jeanne. Depuis son appartement perché sous les toits de Paris, elle regarde passer le monde.
Maladivement possessive envers sa mère, Jeanne est sujette à des crises régulières. Le jour où le docteur Deberbe, leur voisin, vient au secours de l'enfant, Hélène en tombe soudain follement amoureuse. Dans la vie de cette femme tranquille, la passion va tout bouleverser.
Une page d'amour (1878) forme comme un interlude dans la série des Rougon-Macquart. Mais la violence est ici psychologique. Le monde y est rapporté aux dimensions d'une petite chambre de Passy, dans l'intimité d'une relation mère-fille exclusive. Sous le regard de la ville, témoin muet des joies et des peines de ses habitants, se joue le drame bourgeois des amours impossibles. -
L'Assommoir : Version abrégée
Emile Zola
- Gallimard Jeunesse
- Folio Junior Textes classiques
- 10 Octobre 2024
- 9782075203371
Gervaise est blanchisseuse, Coupeau ouvrier. Un couple uni qui tente d'échapper à la misère par un travail acharné. Mais comment résister au « vitriol », cette terrible eau-de-vie qui fait des ravages chez les clients de l'Assommoir ?
Quand Coupeau sombre lui aussi dans l'alcoolisme, Gervaise parviendra-t-elle à sauver sa famille d'une déchéance inexorable ?
En version abrégée, l'un des romansles plus poignants d'Émile Zola.
De nouvelles éditions, abrégées sans réécriture, pour rendre plus accessibles les grands classiques d'hier et d'aujourd'hui. Avec des notes et un carnet de lecture. -
Pour une nuit d'amour/L'inondation
Emile Zola
- Gallimard
- Folio 2 euros / 3 euros
- 5 Octobre 2023
- 9782073039217
Chaque jour, Julien joue de la flûte pour la belle Thérèse de Marsanne qu'il aperçoit de sa fenêtre. Or la jeune fille ne le regarde pas et l'ignore malgré ses sérénades quotidiennes... jusqu'au soir où elle l'invite à la rejoindre dans sa chambre. Julien se précipite, mais est-il vraiment prêt à tout pour une nuit d'amour?
Deux courtes nouvelles dramatiques qui révèlent une nouvelle facette de l'auteur des Rougon-Macquart. -
Camarade de jeunesse de Cézanne, ami et défenseur de Manet et des impressionnistes, Zola a résumé dans L'OEuvre toute son expérience du milieu et des problèmes de la peinture sous le Second Empire et les premières décennies de la IIIe République. Document de premier ordre sur ces 'Refusés', ces 'plein-airistes' que nous considérons comme les fondateurs de la modernité, L'OEuvre dit aussi la tragédie d'un homme, Claude Lantier, tempérament romantique hanté par des rêves d'absolu, le désir de 'tout voir et tout peindre. Des fresques hautes comme le Panthéon ! Une sacrée suite de toiles à faire éclater le Louvre !' Mais, devant l'incompréhension de l'époque, l'absolu du rêve deviendra celui de la détresse, et Claude, qui a commencé comme Manet, aura la même fin que Van Gogh.
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L'histoire d'un immeuble dans le Paris embelli, policé, moralisé, rentabilisé par la révolution haussmannienne. Le propriétaire, les locataires, le terrible concierge, des employés 'résignés comme des chevaux de manège', un architecte qui trompe sa femme, deux ou trois femmes hystériques, des gamines vicieuses, des 'troupeaux de demoiselles à marier', des thés musicaux : pas de drame mais la ménagerie sociale d'une époque au grand complet, 'la pourriture d'une maison bourgeoise, des caves au grenier'. Et, derrière le décor 'Beaux-Arts' de la façade, le trou infect de la cour où la 'rancune de la domesticité' vomit 'les ordures cachées des familles'. 'Toutes les baraques se ressemblent, conclut l'une des bonnes. C'est cochon et compagnie.
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Mallarmé, le 18 mars 1876, écrivait à Zola à propos de Son Excellence Eugène Rougon : "Un intérêt profond s'y dissimule admirablement sous le hasard plein de plis et de cassures avec lequel le narrateur d'aujourd'hui doit étoffer sa conception. Je considère votre dernière production comme l'expression la plus parfaite du point de vue que vous aurez à jamais l'honneur d'avoir compris et montré dans l'art de ce temps. Dans l'attrayante évolution que subit le roman, ce fils du siècle, Son Excellence marque encore un point formidable : là où ce genre avoisine l'histoire, se superpose complètement à elle et en garde pour lui tout le côté anecdotique et momentané, hasardeux. Quelle acquisition subite et inattendue pour la littérature que les Anglais appellent la fiction !"
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Les Rougon-Macquart Tome 16 : le rêve
Emile Zola
- Gallimard
- Folio classique
- 1 Février 2020
- 9782072736735
"Je voudrais, écrivait Zola en préparant Le Rêve, faire un livre qu'on n'attend pas de moi."
Un livre écrit "à l'ombre d'une cathédrale", une sorte de livre mystique et légendaire d'intention analogue à celle de Flaubert racontant "l'histoire de saint Julien l'Hospitalier, telle à peu près qu'on la trouve, sur un vitrail d'église, dans [son] pays".
Mais l'intuition sociale de Zola nous vaut une étonnante évocation néo-balzacienne des milieux et des métiers liés à la vie religieuse et, si la légende est durement ancrée dans la réalité, celle des conflits de classes et des amours impossibles, elle s'épanouit en pages somptueuses, le mariage, la mort de l'héroïne, qui sont comme un dernier flamboiement de l'imagination romantique. -
Dans cette touchante histoire d'amour entre un grand spécialiste de l'hérédité et sa nièce, on trouve l'aboutissement d'une aventure familiale, celle des Rougon-Macquart, et un roman scientifique sur ce sujet si actuel, l'hérédité ou la génétique. Bref, une synthèse de l'art et de la pensée, Le Crépuscule des dieux ou Le Temps retrouvé de Zola, la fin d'une longue aventure qu'elle résume et conclut, et un "appel à la vie", un splendide message d'espoir.
"La vie, la vie qui coule en torrent, qui continue et recommence, vers l'achèvement ignoré ! la vie où nous baignons, la vie aux courants infinis et contraires, toujours mouvante et immense, comme une mer sans bornes !" -
Contes à Ninon ; nouveaux contes à Ninon
Emile Zola
- Gallimard
- Folio classique
- 3 Février 2014
- 9782072535925
Edition enrichie de Jacques Noiray comportant une préface et un dossier sur le roman.
Dans les Contes à Ninon (parus en 1864, Zola a 24 ans) et les Nouveaux Contes à Ninon (1874), Zola expose tous ses talents, il joue de tous les registres, de tous les genres : le merveilleux, le fantastique, la satire, l'épopée, le récit réaliste, l'autobiographie. Il y exploite tous les tons : l'humour, l'ironie, le pathétique, le sérieux démonstratif, la colère. Ces volumes de contes sont une réfraction de l'oeuvre entière : ils résument dix années de production littéraire et annoncent des thèmes, des figures et des formes que l'écrivain développera dans ses grands chefs-d'oeuvre. Entre contes et chroniques, sous le signe de la fantaisie comme du sérieux, ces oeuvres de jeunesse montrent la richesse, l'ambiguïté, la puissance d'imagination et d'expression qui donneront bientôt leur prix aux romans à venir. -
Ces 318 lettres, adressées par Émile Zola à son épouse, Alexandrine, constituent le dernier grand inédit de l'écrivain, publié plus d'un siècle après sa disparition. Elles montrent le romancier face à ses contemporains, placé au coeur de la vie littéraire parisienne, et affrontant ce qui a constitué le choix décisif de son existence : son engagement dans l'affaire Dreyfus. Elles retracent en même temps l'histoire intime d'un couple qui a réussi à surmonter la crise dont il a failli être victime.
Alexandrine fait plusieurs séjours en Italie, entre 1895 et 1901. Zola doit subir un interminable exil en Angleterre, à la suite de la publication de son J'accuse. Pour lutter contre l'absence, ils se retrouvent à travers les lettres qu'ils échangent.
Dialoguant avec Alexandrine, Zola se livre entièrement. J'ai la certitude intérieure qu'une fois encore, je vais à mon étoile, lui écrit-il, en lui confiant les raisons qui le poussent à se lancer dans son combat en faveur d'Alfred Dreyfus. Sa correspondance accompagne la longue marche qu'il a entreprise pour le triomphe de la vérité et de la justice. -
Lettres croisées ; 1858-1887
Paul Cézanne, Emile Zola
- Gallimard
- blanche
- 22 Septembre 2016
- 9782072657986
Deux grands artistes, l'un peintre, l'autre écrivain. Deux amis de toujours et pour toujours. Leur amitié a débuté en 1853 ou 1854, au lycée d'Aix, et résistera longtemps à l'éloignement. Entre Cézanne et Zola, ce ne fut pas seulement une forte complicité de jeunesse, de proximité géographique ou de milieu, mais un même choix de sujets, de communautés d'artistes, de refus des académismes et des conventions, une même compréhension de l'époque.
Leur correspondance, publiée jusqu'ici séparément, n'avait jamais été rassemblée ni confrontée. Pourtant, ces cent quinze lettres - malgré les pertes et les années manquantes - témoignent de leur dialogue entre 1858 et 1887 : leur sens véritable ne réside pas seulement dans leurs allusions aux événements de la vie privée ou de la vie sociale de chacun, mais dans leur existence même, et dans les autres échanges qu'elles présupposent, dont la trace s'est perdue.
Si John Rewald, le premier éditeur de la correspondance de Zola en 1937, a pu affirmer jusqu'ici que les deux hommes s'étaient brouillés à la suite de la publication de L'OEuvre - pour le critique, le personnage de Lantier et son échec représentaient Cézanne et le sien -, une nouvelle lettre retrouvée en 2013, postérieure à celle de la "rupture", vient remettre en question toutes les thèses établies. C'est sous ce nouvel éclairage rendu possible par la recherche littéraire qu'Henri Mitterand nous guide à travers l'oeuvre picturale et l'oeuvre romanesque des deux artistes.