À la fois physique, psychologique et morale, le courage est unanimement célébré depuis des millénaires. Pourtant, dès qu'on s'en approche de plus près, cette vertu semble échapper à toute tentative de définition. Après avoir étudié la peur, Gérard Guerrier est parti sur ses traces. On croit tout savoir sur le courage, persuadés que les chemins qui y mènent ont été largement défrichés. Mais en les empruntant, on comprend vite que ces sentiers sont encore très peu balisés. Quels sont les points communs entre le courage de risquer sa peau, de jouer sa réputation, d'affronter l'inconnu ou de mourir dignement ? Le courage d'une mère Teresa partage-t-il les mêmes racines que celui d'un Winston Churchill ou d'un Ernest Shackleton ? Et aujourd'hui, est-il en déclin ?
En compagnie de philosophes et de scientifiques, de sportifs, aventuriers, secouristes, militaires et héros du quotidien - de Géraldine Fasnacht à Élisabeth Revol, de Mike Horn à Matthieu Ricard, du policier du Raid à monsieur Tout-le-Monde -, Gérard Guerrier part à la découverte du courage.
Pourquoi tant de peine ? Parce que le courage fait et continuera à faire la noblesse de l'Homme et parce qu'il ne peut y avoir de bonheur individuel ni de société juste sans courage.
À propos d'Éloge de la peur : " On le savoure une fois, deux fois, aujourd'hui ou plus tard. Car posé sur la table de chevet comme un inséparable topo, on sait déjà qu'on en aura besoin à tout moment. "
Bertrand Piccard.
La peur est au coeur de nos sociétés. Elle nous surprend, nous paralyse, nous fragilise. Pourtant des femmes et des hommes choisissent de la vivre au quotidien en prenant des risques et en exposant leur vie. Un ouvrage préfacé par Bertrand Piccard.
Ce sont les aventuriers, les explorateurs, les sportifs de l'extrême. Pourquoi ont-ils choisi de vivre dangereusement malgré la peur ? Quel rôle joue-t-elle dans leur vie ? Est-il possible ou même souhaitable de la maîtriser ? Quel est leur secret ? Leur force ? Que peuvent-ils nous apprendre afin de l'éviter ou de mieux la vivre ?
Pour mieux comprendre ces peurs choisies, Gérard Guerrier s'est tourné aussi bien vers des philosophes que vers des neuroscientifiques et des psychiatres. Surtout, il s'est entretenu de longues heures avec de nombreux aventuriers et sportifs de l'extrême, comme Isabelle Autissier, Pierre Mazeaud, Géraldine Fasnacht, Loïck Peyron, Stéphanie Bodet, Bertrand Piccard. Ici, philosophes et sociologues, base-jumpers et freeriders, explorateurs, montagnards et marins dialoguent par-delà l'histoire et la géographie, le temps et l'espace sur la peur, leurs peurs. Et, comme en la matière, rien ne vaut l'intime, Gérard Guerrier nous livre également ses peurs vécues... de la simple appréhension à la terreur pure.
Un roman initiatique, sur fond de la redoutable « guerre blanche » qui opposa les troupes de montagne italiennes et austro-hongroises entre 1915 et 1918 dans les massifs du Stelvio, de l'Ortler et de l'Adamello.Juillet 1913, dans les montagnes entre Autriche et Italie. Jean, encordé à son cousin Dante et à Walter, leur guide et ami tyrolien, assiste impuissant à la chute mortelle de son père, un industriel milanais. La vie du jeune homme, jusqu'alors harmonieuse, rythmée par la passion paternelle pour l'alpinisme et la musique enseignée par sa mère, pianiste française, se disloque. L'attentat de Sarajevo va précipiter les trois jeunes gens dans le chaos du monde et la tragédie. Alors que Walter intègre un régiment de Kaiserjäger, Jean reçoit un ordre de mobilisation de l'armée française. Il choisit plutôt l'armée italienne, restée neutre, et part pour l'Académie militaire. Las, le 23 mai 1915, l'Italie déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie.Promu sous-lieutenant dans les alpini, Jean rejoint le front dans le massif de l'Adamello où il retrouve son cousin, engagé de la première heure.Dans ce cadre grandiose d'arêtes et de glaciers, les offensives à outrance fauchent la fine fleur de l'alpinisme italien. L'hiver est pire encore avec les assauts du froid, de vent et des avalanches.À la faveur d'une permission à Milan, Jean présente Dante à Antida, dont il est amoureux. Comment ne pas remarquer le contraste entre le chaste et fragile « lieutenant français » et le sergent aux épaules larges, auréolé de cicatrices et de médailles ! C'est en rivaux que les deux cousins retournent au front...Un jour, une colonne autrichienne dont les alpini observaient la progression est engloutie par une avalanche. Contre l'avis de Dante, Jean se porte au secours de l'ennemi. Parmi les survivants se trouve Walter, leur ami guide. Les retrouvailles des anciens compagnons de cordée tournent bientôt au drame...
15 août 1943. Jean Lippmann, un grand bourgeois de Nice, sa fille et ses deux grands fils, font l'ascension de la Grande Séolane dans les Alpes du Sud. Malgré les menaces qui pèsent sur leur destin, l'atmosphère est joyeuse. En quelques semaines pourtant, leur destin bascule avec l'arrivée des commandos nazis, chasseurs de Juifs. La famille Lippmann prend le maquis dans les montagnes de l'Ubaye. Ils hivernent là. En symbiose avec les montagnards, ils multiplient les reconnaissances à peau de phoque.
Quelques jours après le 6 juin, obéissant aux ordres, malgré leurs réticences, ils participent au bouclage de la vallée de l'Ubaye. Bousculés par l'ennemi, ils se replient dans le Haut-Verdon. Au contact avec la réalité de cette guerre de partisans, ils réalisent peu à peu que la résistance, qu'ils avaient idéalisée, a aussi ses zones d'ombre, jusqu'au drame final... Gérard Guerrier retrace, au plus près de la vérité historique, le roman alpin de ces maquisards. Tout au long du récit, il nous raconte aussi son enquête à la rencontre des derniers témoins.