Elle avait tout pour séduire : la beauté, un des plus vieux noms de l'aristocratique Angleterre, la fortune. Elle les séduira tous : lord Ellenborough, son premier mari ; le prince Felix Schwarzenberg, son premier amour ; le roi Louis Ier de Bavière, son premier roi. Et aussi le baron Karl von Venningen, le comte Siridion Théotoki, le roi Othon de Grèce. Et puis le général Pallikare Cristodoulos Hadji Petros, héros de l'indépendance grecque, moitié brigand moitié soldat ; et puis le cheikh Medjuel el-Mesrab, un bédouin dont elle fera son quatrième mari. Elle avait tout pour fasciner : l'esprit le plus vif, la passion la plus intransigeante, l'âme la plus romantique dans un caractère de fer. Elle fascina Balzac (il en fera l'une des héroïnes du "Lys dans la vallée"), Edmond About (il fera d'Hadji Petros le Roi des Montagnes)... Pourtant Jane Digby, née avec le romantisme, morte alors que Victoria régnait dans sa gloire, ne pouvait que scandaliser une époque puritaine où les hommes seuls avaient le droit d'être exceptionnels. Femme de passion et femme libre, femme d'audace et d'aventure, romanesque et sentimentale, méprisant les conventions et sacrifiant tout à l'amour, elle est l'héroïne byronnienne par excellence. À travers ses conquêtes, à travers ses maris, au bout de ses voyages - de la vieille Angleterre à la Grèce à peine née, et jusqu'à cet Orient fabuleux où elle dort aujourd'hui son dernier sommeil -, que cherchait Jane Digby ?
Mêlant fiction et sources historiques, l'auteur raconte la vie de Marie d'Ispahan. Vie tumultueuse, vie d'héroïne de roman, et cependant pour une part bien réelle, puisque Marie Petit, comme nombre des personnages de ce livre, exista vraiment.
Vous connaissez Jeanne d'Arc et Rosa Luxemburg. Mais Adélaïde qui, au Xe siècle régnait sur la Provence et la Bourgogne, avant d'être couronnée première impératrice du Saint Empire romain germanique ? Hugues Capet lui doit sans doute le trône de France. Et qui se souvient d'Amalasonthe, la célèbre princesse wisigothe ? Sa mort tragique donna aux troupes byzantines de Justinien le signal pour l'invasion de l'Italie.
L'histoire, le plus souvent, a été écrite par les hommes. Mais elle a souvent été faite par les femmes. Elles sont à l'origine de la plupart des religions du monde, et les Saintes de notre calendrier sont aussi nombreuses que leurs collègues mâles. De l'impératrice Théodora à Catherine de Russie, de Cléopâtre à Margaret Thatcher, en passant par la reine Victoria et Indira Gandhi, les femmes ont régné avec autorité, ruse, sagesse ou terreur.
Héroïnes guerrières ou révolutionnaires, Résistantes ou espionnes, pionnières ou inspiratrices, elles ont souvent changé le cours des choses. N'occupent-elles pas une place éminente dans les arts, les sciences, le sport et l'industrie ?
C'est la grande photographe Bérénice Abbott, qui nous a laissé les plus saisissantes images de New York entre les deux guerres. C'est Marie Allard, la danseuse la plus adulée du XVIIIe siècle français, qui assura le triomphe des Indes galantes de Rameau.
Èves anciennes et modernes, écuyères et cantatrices, génies de la recherche et prix Nobel, déesses mères et suffragettes, elles forment l'impressionnant cortège de figures historiques et légendaires, qui ont permis aux hommes d'être ce qu'ils sont. Ce dictionnaire, aussi amusant que sérieux, aussi étonnant que révélateur, rend enfin aux femmes leur place dans l'Histoire.