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Henry Murger
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Scènes de la vie de bohème
Henry Murger
- Calmann-lévy
- Littérature Française
- 2 Novembre 2023
- 9782702190371
« Tout homme qui entre dans les arts, sans autre moyen d'existence que l'art lui-même, sera forcé de passer par les sentiers de la bohème. »
Henry Murger
Attablés dans un café enfumé du Quartier latin, de jeunes artistes s'enivrent pour oublier la misère du moment. Cette image fait partie de l'imaginaire collectif, mais qui a lu le romande Murger de nos jours ?
Pourtant, ces tranches de vie, parues en feuilleton et adaptées au théâtre avant d'être publiées en recueil en 1851 par Calmann-Lévy, ont connu à leur sortie un succès retentissant.
Et ses personnages ont inspiré de nombreux artistes, de Puccini à Kaurismäki en passant par Aznavour.
Dans ces saynètes, Henry Murger relate ses propres aventures artistiques et sentimentales et celles de ses amis. De sa plume tapageuse et pleine de dérision, il livre le portrait d'une nouvelle génération contrainte de traquer la pièce de cent sous.
Les Scènes de la vie de bohème marquent un tournant dans l'histoire de la littérature : testament ironique du romantisme, elles annoncent le réalisme qui révolutionnera la seconde moitié du XIXe siècle. -
Le personnage qui tient la plus grande place dans notre premier épisode, entraîné dès l'adolescence par des relations de camaraderie, avait voulu suivre la carrière des arts malgré l'opposition qu'il avait rencontrée dans sa famille. Francis Bernier s'était livré à l'étude de la peinture. Brouillé, par suite de cette obstination, avec ses parents, qui n'étaient d'ailleurs pas en état de le subventionner pendant le temps de ses études, il ne tarda pas à se trouver en face de cette fameuse vache enragée qui, dans la langue du peuple, symbolise la misère.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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Vers les derniers jours du mois d'octobre, à l'époque de la rentrée des vacances, la Poule Noire, lourde diligence qui faisait le service entre Joigny et Paris, déposa rue des Nonaindières un jeune homme qui, après avoir transporté sa malle dans un fiacre, se fit conduire place Saint-Sulpice, où il prit pied à terre dans un hôtel habité presque exclusivement par des professeurs et des ecclésiastiques. Ce jeune homme s'appelait Claude Bertolin et venait à Paris pour y étudier la médecine : il était né à Joigny, en Bourgogne, et avait un peu plus de vingt ans.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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Le boudoir de madame la comtesse Césarine de Rouvres était à la fois le plus singulier et le plus charmant boudoir qui fût au faubourg Saint-Germain, de la rue de Varennes à la rue de Vaugirard.Situé dans une partie solitaire et reculée de l'appartement qui donnait sur un de ces immenses jardins épargnés jusqu'ici par la spéculation, qui met des murs partout où il y avait des arbres et remplace le gazon par des pavés, ce réduit discret et silencieux avait été disposé fraîchement, d'après les dessins d'un des plus gracieux artistes de ce temps-ci ; et, pour complaire à la pensée ordonnatrice, il avait dû sans doute demeurer dans des limites bien restreintes pour la vivacité et le caprice de sa fantaisie.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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Théodore Landry avait vingt-trois ans, l'enthousiasme de son âge, une inébranlable volonté, et la conviction certaine qu'il réussirait un jour. Ce jour bienheureux qui devait faire sortir son nom des ténèbres de l'anonyme, il l'attendait avec la tranquillité d'un créancier possesseur d'un billet signé par un débiteur solvable. - Le temps est l'outil que l'homme reçoit pour faire son oeuvre, disait-il quelquefois, la patience en est le manche. - Cette sécurité ne lui était pas inutile pour résister au découragement qui se glisse souvent entre l'art et l'artiste.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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Mademoiselle X... jouit d'une certaine réputation parmi ces messieurs qui, en parlant de ces dames, disent ces créatures. Ladite demoiselle est particulièrement notée sur le Stud-Book des maquignons de Cythère, à cause de sa chevelure qui fait songer au manteau royal de la marchesa de Barcelone. - Mais ce que tout le monde ne sait pas, c'est qui cette riche toison est le résultat d'un libre échange contracté entre elle et une de ses amies, qui s'est condamnée à la Titus, à la condition que mademoiselle X.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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Deux longues files de voitures stationnaient dans la rue de Courcelles qui, ordinairement obscure, paisible et peu fréquentée, était ce soir-là pleine de lumière, de confusion et de bruits divers. Depuis le séjour qu'y avait fait leur royale voisine la reine d'Espagne, jamais les habitants de ce quartier, plus silencieux et plus désert que les rues les plus abandonnées du Marais, n'avaient été tenus aussi tard en éveil.Cette animation et cette rumeur extraordinaires étaient causées par une fête donnée à l'aristocratie espagnole, par le marquis Félipe de B.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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Dans les derniers jours du mois de mars 1832, la célèbre Costenzina, qui fut l'une des plus grandes tragédiennes lyriques dont le souvenir soit resté au théâtre, se rendait à Londres, où elle était engagée pour l'ouverture de la saison. Les chemins de fer n'existant pas alors, elle voyageait en chaise de poste, accompagnée d'une seule femme de chambre.Cette fille était une Alsacienne nommée Marie Peusch ; mais sans doute pour exprimer le dévouement et la fidélité qu'elle avait pu reconnaître dans sa camériste, depuis dix ans que celle-ci était à son service, la Costenzina l'avait baptisée du nom de Caniche, sous lequel elle était connue de toutes les personnes admises dans l'intimité de la grande artiste.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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C'était sous le dernier règne. Au sortir du bal de l'Opéra, dans un salon du café de Foy, venaient d'entrer quatre jeunes gens accompagnés de quatre femmes vêtues de magnifiques dominos. Les hommes portaient de ces noms qui, prononcés dans un lieu public ou dans un salon du monde, font relever toutes les têtes. Ils s'appelaient le comte de Chabannes-Malaurie, le comte de Puyrassieux, le marquis de Sylvers, - et Tristan-Tristan tout court. Tous quatre étaient jeunes, riches, menant une belle vie semée d'aventures dont le récit défrayait hebdomadairement les Courriers de Paris, et n'avaient à peu près d'autre profession que d'être heureux ou de le paraître.
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BnF collection ebooks - "Gros, court, la face pulpeuse, rouge et brûlée comme une feuille de vigne aux derniers soleils de l'automne, le fermier justifiait au premier examen la réputation qu'il possédait dans le pays. Il suffisait de le voir une fois pour qu'on devinât en lui le satyre rustique qui existe dans tous les villages et fait pendant au prêteur sur hypothèques."BnF collection ebooks a pour vocation de faire découvrir en version numérique des textes classiques essentiels dans leur édition la plus remarquable, des perles méconnues de la littérature ou des auteurs souvent injustement oubliés. Tous les genres y sont représentés : morceaux choisis de la littérature, y compris romans policiers, romans noirs mais aussi livres d'histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou sélections pour la jeunesse.
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Vers les derniers jours du mois d'octobre, à l'époque de la rentrée des vacances, la Poule-Noire, lourde diligence qui faisait le service entre Joigny et Paris, déposa rue des Nonaindières un jeune homme qui, après avoir transporté sa malle dans un fiacre, se fit conduire place Saint-Sulpice, où il prit pied à terre dans un hôtel habité presque exclusivement par des professeurs et des ecclésiastiques. Ce jeune homme s'appelait Claude Bertolin et venait à Paris pour y étudier la médecine : il était né à Joigny, en Bourgogne, et avait un peu plus de vingt ans.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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BnF collection ebooks - "BAPTISTE, seul ; il est au fond près du mur, et regarde dans la campagne. Quel est ce nuage de poussière ? Serait-ce déjà la voiture de madame Césarine de Rouvres ? On m'en verrait surpris, car il n'est pas midi, et M. Durandin n'attend cette dame qu'à deux heures. Mais ce n'est point une voiture. (Regardant avec plus d'attention.) Des jeunes gens avec de grandes pipes, des jeunes filles avec de grands chapeaux !"BnF collection ebooks a pour vocation de faire découvrir en version numérique des textes classiques essentiels dans leur édition la plus remarquable, des perles méconnues de la littérature ou des auteurs souvent injustement oubliés. Tous les genres y sont représentés : morceaux choisis de la littérature, y compris romans policiers, romans noirs mais aussi livres d'histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou sélections pour la jeunesse.
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Extrait : "Gros, court, la face pulpeuse, rouge et brûlée comme une feuille de vigne aux derniers soleils de l'automne, le fermier justifiait au premier examen la réputation qu'il possédait dans le pays. Il suffisait de le voir une fois pour qu'on devinât en lui le satyre rustique qui existe dans tous les villages et fait pendant au prêteur sur hypothèques."
À PROPOS DES ÉDITIONS LIGARAN :
Les éditions LIGARAN proposent des versions numériques de grands classiques de la littérature ainsi que des livres rares, dans les domaines suivants :
o Fiction : roman, poésie, théâtre, jeunesse, policier, libertin.
o Non fiction : histoire, essais, biographies, pratiques. -
Vers le milieu de l'automne, par un de ces temps pacifiques du mois de septembre où le ciel brille d'une sérénité particulière aux derniers beaux jours de l'année, un jeune homme qui paraissait avoir trente ans quittait, à la station de Sèvres, le convoi du chemin de fer se dirigeant sur Versailles, et prenait la route qui mène à Ville-d'Avray. Il était accompagné d'une femme dont la demi-toilette du matin indiquait une personne habituée aux élégances de la vie parisienne.
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.