En 1834, la publication de la Physiologie du mariage fit scandale, mais le Tout-Paris le considéra comme un événement et le succès pour Balzac fut sans précédent, d'autant plus qu'on voulait savoir qui se cachait sous la signature anonyme du jeune célibataire qui devint aussitôt un auteur à la mode (1830). A la fois essai, méditation, et récit, le texte oscille entre l'étude de moeurs et le traité analytique. C'est d'ailleurs dans ce dernier genre que la cinquième édition de l'ouvrage (Furne) classera l'oeuvre en 1846 dans la section Études analytiques de la Comédie humaine. Mais malgré son caractère osé (pour l'époque), sa structure peu conforme au roman balzacien, la Physiologie jette les fondations de la Comédie humaine.
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Ce court texte peint les travers de notre société.
Balzac y évoque le jugement des hommes, la rumeur, les préjugés et surtout leur bêtise.
Un court texte qui en dit long sur les hommes.
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"L'absorption de cinq substances, découvertes depuis environ deux siècles et introduites dans l'économie humaine, a pris depuis quelques années des développements si excessifs, que les sociétés modernes peuvent s'en trouver modifiées d'une manière inappréciable. Ces cinq substances sont : 1° L'eau-de-vie ou alcool, base de toutes les liqueurs, dont l'apparition date des dernières années du règne de Louis XIV, et qui furent inventées pour réchauffer les glaces de sa vieillesse. 2° Le sucre. Cette substance n'a envahi l'alimentation populaire que récemment, alors que l'industrie française a su la fabriquer en grandes quantités et la remettre à son ancien prix, lequel diminuera certes encore, malgré le fisc, qui la guette pour l'imposer. 3° Le thé, connu depuis une cinquantaine d'années. 4° Le café. Quoique anciennement découvert par les Arabes, l'Europe ne fit un grand usage de cet excitant que vers le milieu du dix-huitième siècle. 5° Le tabac, dont l'usage par la combustion n'est devenu général et excessif que depuis la paix en France. Examinons d'abord la question, en nous plaçant au point de vue le plus élevé..." (Honoré de Balzac)
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On ne présente plus Honoré de Balzac, écrivain français majeur du dix-neuvième siècle qui décrit la comédie humaine comme le reflet d'une société où la réussite le pouvoir et l'argent en constituerait ses seuls principes. « Le Père Goriot » et « le Colonel Chabert », rassemblés ici dans une édition spéciale, en sont la parfaite illustration.
Le père Goriot : Un roman sur l'amour filial, le sacrifice d'un homme mais aussi sur l'ambition (Rastignac) avec un regard cynique sur une société cruelle, menée par l'argent...
Suivi de « Le colonel Chabert » : L'histoire d'un héros de guerre, laissé pour mort à Eylau. Un retour à la vie et une longue errance de vagabond. Ni nom, ni argent, ni reconnaissance...
« Le colonel Chabert » c'est d'abord le roman d'un homme broyé par le nouveau régime politique auquel il n'appartient pas et dont l'honnêteté, la probité, le sens de l'honneur, le patriotisme et surtout l'immense naïveté ne lui permettront pas de se refaire un place au sein de cette société basée sur l'argent et le pouvoir.
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« À travers les ténèbres à demi lumineuses produites par le soleil couchant dont les rayons rougissaient les croisées de cette salle, Étienne apercevait le bailli, les capitaines et les lieutenants en armes, accompagnés de quelques soldats, les écuyers, le chapelain, les secrétaires, le médecin, le majordome, les huissiers, l'intendant, les piqueurs, les gardes-chasse, toute la livrée et les valets. Quoique ce monde se tînt dans une attitude respectueuse commandée par la terreur qu'inspirait le vieillard aux gens les plus considérables qui vivaient sous son commandement et dans sa province, il se faisait un bruit sourd produit par une curieuse attente. Ce bruit serra le coeur d'Étienne [...], quand son père, obligé de se montrer comme un vieux lion majestueux, prononça, d'une voix solennelle, le petit discours suivant : - Mes amis, voici mon fils Étienne, mon premier-né, mon héritier présomptif, le duc de Nivron, à qui le roi confirmera sans doute les charges de défunt son frère ; je vous le présente afin que vous le reconnaissiez et que vous lui obéissiez comme à moi-même. »
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