Dans ces nouvelles et récits réunissant trois groupes de nos « frères humains », découvrez des personnages généreux, compatissants et attentifs à la souffrance des autres ; des femmes et des hommes dotés de cordes sensibles et d'une âme capable de moduler le degré de leurs émotions et les nuances de leurs sentiments, à l'instar de l'effet exercé par l'âme d'un violon sur son timbre et sa sonorité.
Des personnages, amateurs de pratiques superstitieuses et d'expériences extrasensibles, qui se sont libérés de la sacro-sainte conviction de la valeur absolue de la loi de cause à effet et se sentent tout à fait en droit d'imaginer qu'une situation peut en provoquer une autre en l'absence de tout déclencheur logique.
Des personnages, enfin, qui, sans en prendre conscience, fondent leurs comportements quotidiens sur les lois naturelles primitives, instinctives et immuables qui sont, depuis la nuit des temps, celles de notre humanité. En somme, des personnages qui ont foi en deux choses : la vie et l'amour.
Né dans le nord de la France en 1940, Jacques Leveau a été l'un de ces bébés de quelques jours dont les mamans ont poussé le landau sur les chemins précaires de l'évacuation. Étrange qu'il ait plus tard choisi de devenir Professeur d'allemand ! Fait tout aussi étrange : passionné d'écriture et ayant discrètement noirci d'année en année de pleines pages de poèmes et de récits, il a fini par faire de son passe-temps une nécessité quotidienne. Il achève à présent son douzième ouvrage, qu'il remet aujourd'hui entre vos mains...
Jamais je n'ai pris conscience du fol écoulement du temps. C'est sans doute pour cela que j'ai décidé d'écrire cette autobiographie, poursuivant ainsi un dessein inavouable : la quête de l'éternité. Étranges sont les questions qui m'obsèdent ! N'ai-je pas, dans mes années passées, approché sans le voir, l'élixir de longue vie ? Ne me suis-je pas un jour - trop accaparé par mes occupations - trouvé à proximité immédiate du Graal, sans reconnaître le Saint Calice ? Ma pensée et mes regards n'ont-ils pas failli résoudre l'énigme ?
Renonçant à reconstituer le cours classique d'une vie, je me suis résolu à aligner les décennies et à les entrechoquer. Mon esprit restant ainsi en constante alerte, je garde l'espoir que les collisions chronologiques volontaires m'aideront à pénétrer le mystère de l'au-delà.
Né dans le nord de la France en 1940, Jacques Leveau a été l'un de ces bébés de quelques jours dont les mamans ont poussé le landau sur les chemins précaires de l'évacuation. Son enfance campagnarde et ses études ont été de véritables sources de bonheur suivies par d'autres encore plus grandes : sa rencontre avec sa femme, la naissance de leurs cinq enfants et ses cinquante années de professorat d'allemand. Passionné d'écriture et ayant discrètement noirci d'année en année de pleines pages de poèmes et de récits, il a fini par faire de son passe-temps une nécessité quotidienne. Il est l'auteur de douze autres ouvrages.
Alerte sur la Côte d'Opale ! Quelles mains criminelles ont souillé le lieu-dit le Parc aux mouettes en y déposant le corps sans vie de Solange Britoux ? La victime a-t-elle mérité pareil châtiment en raison d'une vie à ce point dissolue, qu'elle se disposait à mener un ménage à quatre ? (Une surenchère sur le « trouple » !)
Ou bien Solange est-elle la première sacrifiée sur la liste de celles et de ceux qui s'ingénient à transformer un incomparable paysage de sable et de dunes en front de mer bétonné, livré à d'insatiables promoteurs ?
Les commissaires Victoire Salvet et Norry Kaloun, plus connus sous le surnom de Duo Dix, devront conjuguer leurs efforts pour trancher entre écologistes acharnés et outranciers, moralisateurs sectaires et esprits malfaisants et pervers.
Si l'on parle d'âge, le mien est déjà grand, puisque j'ai braillé dans ma voiture d'enfant sous les hurlements des Stukas de l'évacuation...
Si l'on parle d'Amour, j'en connais deux grands : le premier pour ma femme, mes cinq filles, mes quatorze petits-enfants et mon arrière-petite-fille Théa ; le second pour la langue allemande que j'ai enseignée plus de cinquante années par profession et par passion...
Si l'on parle de bonheur et de joie, grande en est ma part lorsque je compose un poème, rédige une nouvelle ou écris un roman qui vient s'ajouter à mes treize ouvrages déjà publiés...
Nous sommes quinze nouvelles qui, ayant longuement observé la façon dont « les hommes vivent », les avons souvent entendus mentir, médire, injurier les autres. Nous les avons vus se dérober à leurs responsabilités ou tromper leur partenaire et les avons fréquemment sentis lâches, angoissés ou désespérés.
Nous recherchons des lectrices et des lecteurs qui aiment se laisser surprendre, qui n'ignorent rien des sombres arcanes de l'âme et savent à quel point les rapports humains sont dans bien des cas compliqués et tendus.
À ces amateurs de désarrois intimes nous proposons une lecture captivante, et offrons un regain d'espérance qu'ils pourront puiser chez la première et la dernière de nos consoeurs.
Grands-parents, parents, enseignants, livres, rencontres, campagne, nature, ont fait de Jacques Leveau ce qu'il est aujourd'hui : un professeur d'Allemand à qui 1'âge a accordé la retraite, un mari, un père et grand-père que les siens ont comblé d'amour. Mais aussi, un auteur de romans, de poèmes et de nouvelles où il tente de concrétiser son plaisir de 1'écriture et son goût du récit, persuadé que le soin apporté à la forme atténuera la rudesse et 1'âpreté des sujets. Puissent les lectrices et les lecteurs trouver dans ses pages 1'apaisement et le bonheur de quelques heures d'évasion et de réflexion !
Le livre commence par une grande blessure et se termine par une plaie plus douloureuse encore : l'avancée inexorable de la vieillesse d'une mère, et la mort d'une fille minée par un mal insidieux. Quant aux pages intermédiaires, elles représentent une véritable tentative de sauvetage, une manière d'échapper aux mâchoires de l'implacable étau où la nature humaine se trouve piégée. Gaspard, le narrateur, y évoque les moments essentiels de la vie de femmes de cinq générations successives et essaie, par personnages interposés, d'observer les changements que provoque dans l'esprit du temps l'inexorable cheminement des années.
Il confie d'ailleurs, dans un passage du livre - « j'ai moi-même été formé et préparé à la vie par des femmes. [...] Plus proches du quotidien et confiantes en l'avenir, elles inculquent les lois de l'existence avec davantage de simplicité et de réalisme. ». - Nombreux seront sans nul doute ceux et celles qui, persuadés comme Gaspard que les femmes sont les gardiennes des valeurs et des bienfaits de l'existence, leur reconnaîtront sans hésiter le mérite de créer la chaleur, l'intimité et la lumière grâce auxquelles la vie devient pour leur entourage un bonheur de tous les jours.
Les chats, dit-on, ont neuf vies ; j'en suis, moi, à ma neuvième biographie qui s'enchaîne en neuf étapes :
Une naissance, un 6 mars, à la veille de l'Évacuation,
Une enfance dorlotée d'amour et de sollicitude,
Une jeunesse douce et studieuse,
Une vie amoureuse exaltante et comblée,
Une vie familiale baignée de chaleur et de lumière,
Une vie professionnelle consciencieuse et intense,
Une vie sociale foisonnant d'amis et de rencontres irremplaçables,
Une carrière de Germaniste apprécié de ses élèves,
Une retraite pleine de projets et d'imprévus...
Finalement les neuf vies d'un chat... chanceux, quoi !