Filtrer
Éditeurs
Jean Cocteau
45 produits trouvés
-
Oedipe, Jocaste, Antigone et Créon: voilà les personnages de Sophocle au filtre de Cocteau, qui modernise ici un drame connu, et transforme les dieux en machines infernales apportant le malheur sur terre. Dans cette pièce publiée en 1934, Cocteau s'amuse et surprend par l'infernale diversité de son style.
-
50e anniversaire de la mort de Jean Cocteau
Paru en 1929 aux éditions Grasset, acclamés par la critique comme le chef-d'oeuvre romanesque de Jean Cocteau, Les Enfants terribles racontent l'histoire d'un frère et d'une soeur, Paul et Elisabeth. Paul est blessé à la sortie du lycée Condorcet par une pierre que Dargelos, un de ses camarades de classe, avait dissimulée dans une boule de neige. Convalescent, il garde la chambre où Elisabeth le soigne. Cette chambre devient le théâtre de ce qu'ils appellent « le jeu », c'est-à-dire une histoire qu'ils s'inventent chaque soir et dont ils sont les héros. Leur rêve se confond dangereusement avec la réalité ; Paul veut quitter « le jeu » ; Elisabeth veut l'y maintenir. La comédie cesse, commence la tragédie...
Avec ce roman, Cocteau a montré qu'à l'enchantement de l'adolescence se mêlait le drame. En 1950, le livre a été adapté au cinéma par Jean-Pierre Melville. Gloire encore plus grande, le titre du roman est devenu une expression courante de la langue française. -
Cocteau, Paris. Cela semble un pléonasme. Jean Cocteau est né à Paris, Jean Cocteau est mort à Paris, Jean Cocteau a été Paris. Son appartement du Palais-Royal était un des points de rayonnement de la ville, qu'il illuminait de ses pièces de théâtre et de ses films. Voici, pour la première fois réunis en volume, des textes aussi rares qu'enchanteurs sur la ville-poète :
« Comme les poètes, Paris est de toutes les villes du monde la plus voyante et la plus invisible. »Ce recueil est suivi de Notes sur l'amour inédites.
Avec un dessin inédit de Jean Cocteau.
Illustration de couverture inédite de Jean Cocteau. -
"Yvonne : La tête me tourne, j'ai fait une folie, une folie affreuse. J'ai fait...
Michel : Parle-nous.
Yvonne : Je ne peux pas. Je voudrais. Sauvez-moi ! Sauve-moi, Mik ! Pardonne-moi, Mik. Je vous ai vus ensemble, là-bas, dans le coin. Je me suis dit que je vous gênais, que je dérangeais les autres.
Michel : Maman !
Yvonne : J'ai perdu la tête. Je voulais mourir. Mais je ne veux plus mourir. Je veux vivre ! Je veux vivre avec vous ! Vous voir... heureux." -
L'oeuvre de Jean Cocteau a en grande partie été publiée chez Grasset et est rassemblée ici pour la première fois en un seul volume. Bernard Grasset a entre autres publié les deux chefs-d'oeuvre que sont le roman Les Enfants terribles et les Portraits-souvenir. L'un, roman mythique, l'autre, modèle de mémoires poétiques, ces deux livres suffiraient à la gloire de n'importe quel auteur. Ce sont bien d'autres grands livres qu'a publiés Cocteau rue des Saints-Pères : le Journal d'un inconnu, Démarche d'un poète, La Machine infernale, tous marqués de la marque étoilée, scintillante, unique et immédiatement reconnaissable du « ton Cocteau ».
L'ouvrage comprend un livre qui n'a pas été réédité depuis 1953, rassemblant les articles de Cocteau pour Paris-Jour, avec en particulier un éblouissant récit du défilé de la Victoire en 1919, Carte blanche, ainsi qu'une chrono-biographie.
En couverture, un autoportrait inédit de Cocteau.
Préface de Charles Dantzig -
Pas facile d'élever des enfants pour Madame Lalune et Monsieur Lesoleil : lorsque l'un dort, l'autre travaille, et vice-versa... Mais l'éducation ne se confie pas n'importe qui, comme ils en feront l'expérience dans cet album très graphique. Présentant un jeu de typographie, de mise en pages et de couleurs, Drôle de ménage, publié initialement par Paul Morihien en 1948, est aussi beau que savoureux.
-
"Antigone est ma sainte", disait Cocteau. C'est pourquoi il a traduit et "contracté" la pièce de Sophocle. "... Parce que je survole un texte célèbre, chacun croit l'entendre pour la première fois."
C'est dans Les mariés de la Tour Eiffel qu'on trouve la phrase célèbre : "Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d'en être l'organisateur." Sur la première plate-forme de la tour Eiffel évolue une noce bourgeoise, qui vient se faire photographier, tandis que deux phonographes commentent l'action. Une bouffonnerie qui exprime toute la déconcertante poésie du banal. -
"je t'aime jusqu'à la mort" : correspondance avec Jean Desbordes (1925-1938)
Jean Cocteau
- Albin Michel
- 11 Octobre 2023
- 9782226489005
«?J'ai eu la chance de voir presque tous mes amis recevoir leur palme. Cependant une grande injustice pousse dans l'ombre de Jean Desbordes. J'adore et Les Tragédiens ne devaient jamais se dissoudre. En outre, Jean Desbordes est mort pour la Résistance, torturé rue de la Pompe. Plusieurs titres de gloire lui étaient dus. » Jean Cocteau
Le 6 juillet 1925, Jean Cocteau répond à une lettre enthousiaste d'un tout jeune homme : « Venez me voir. » Le jeune homme s'appelle Jean Desbordes et, pendant sept ans, il va occuper une place de premier plan dans la vie du poète à la fois comme écrivain et compagnon de vie.
Les lettres inédites de Jean Cocteau accompagnées de celles de Desbordes n'avaient jamais été publiées. Grâce aux archives mises à la disposition de Marie-Jo Bonnet par la famille de Jean Desbordes, on découvre pourquoi Jean Cocteau l'a aimé et pourquoi Jean Desbordes a suivi un autre chemin à partir de 1933, qui le mène à l'engagement dans la Résistance et à une mort héroïque à trente-huit ans, sous les coups de la Gestapo. Il meurt « pour la France » le jour anniversaire des cinquante-cinq ans de Jean Cocteau. -
La belle et la bête ; poèmes ; théâtre de poche ; le foyer des artistes
Jean Cocteau
- Editions du Rocher
- 27 Septembre 2023
- 9782268109725
Un coffret de trois livres pour entrer dans l'oeuvre de l'un des auteurs les plus emblématiques du XXe siècle.
-
"En face, à quelque distance, on distinguait le bloc d'une patrouille ennemie.
Cette patrouille voyait Guillaume et ne bougeait pas. Elle se croyait invisible...
- Fontenoy ! cria-t-il à tue-tête, transformant son imposture en cri de guerre. - Et il ajouta, pour faire une farce en se sauvant à toutes jambes : Guillaume II.
Guillaume volait, bondissait, dévalait comme un lièvre.
N'entendant pas de fusillade, il s'arrêta, se retourna, hors d'haleine.
Alors, il sentit un atroce coup de bâton sur la poitrine. Il tomba. Il devenait sourd, aveugle.
- Une balle, se dit-il. Je suis perdu si je ne fais pas semblant d'être mort." -
Empruntant son sujet aux tragiques mystères des maisons d'Autriche et de Bavière, Cocteau met face à face une reine, veuve, vierge et déjà virtuellement morte, et son assassin, un jeune poète anarchiste venu pour la tuer, et qui est pour elle la mort qu'elle attend. Leur destin est donc scellé d'avance. Mais il se trouve que l'assassin est le sosie du roi tant aimé, et il ne veut tuer la reine que parce qu'il l'a de loin depuis toujours aimée...
-
La voix humaine
Jean Cocteau
- Stock
- Hors collection littérature française
- 13 Décembre 2001
- 9782234069701
Une femme seule dans une chambre en désordre téléphone à son amant qui vient de la quitter pour une autre.
En partant de cette situation tristement banale, Jean Cocteau a écrit une mini-tragédie en un acte - un étrange "monologue à deux voix" fait de paroles et de silences - dans laquelle le téléphone joue un rôle essentiel.
"Dans le temps, écrit Cocteau, on se voyait. On pouvait perdre la tête, oublier ses promesses, risquer l'impossible, convaincre ceux qu'on adorait en les embrassant, en s'accrochant à eux. Un regard pouvait changer tout. Mais avec cet appareil, ce qui est fini est fini."
Créé en 1930 à la Comédie-Française par Berthe Bovy, ce texte a également été joué et enregistré par Simone Signoret. Il a été mis en musique par Francis Poulenc et adapté au cinéma par Roberto Rosselini, avec Anna Magnani dans le rôle-titre. -
Le mythe d'Orphée, revisité par Jean Cocteau, prend un tour pour le moins léger et fantaisiste : loin du drame antique, la pièce de Cocteau joue sur l'anachronisme, le spectaculaire et l'insolite grâce à d'extraordinaires effets scéniques et à de savoureux dialogues. Cette pièce, d'une étonnante originalité, a été créée au Théâtre des Arts à Paris le 17 juin 1926.
-
En 1523, en Allemagne, on couronne un paysan, Hans, qui sera, sous le nom de Bacchus, roi pendant sept jours. Il se lance dans de grandes réformes, se réclame d'un Christ révolutionnaire, ami du peuple, dont il soulève pourtant la colère. Il finit mal.
En 1951, Cocteau, au sommet de sa gloire, et qui s'est imprégné des livres sur la Réforme et Luther, propose, par la bouche de son héros, une explication de l'univers, où la vérité apparaît comme la valeur suprême. À la scène, l'écrivain a toujours représenté un éternel suspect (lui-même ?), selon des procédés dramatiques éprouvés, jusqu'au meurtre final. Ici, l'actualité compte autant que l'Histoire, par les attaques contre l'Église catholique, les revendications ouvrières, le rejet radical de l'ordre établi, l'évocation du désarroi de la jeunesse. Bacchus est, avec La Machine infernale, la pièce la plus importante de celui qui peindra, à la chapelle de Milly, le Christ en croix et le Christ ressuscité. -
« Le trait est ferme, délié.
La main enchaîne sans hésiter boucles et lignes, angles morts et perspectives tronquées. Elle conduit sans répit ses arabesques et ne quittera la feuille qu'une fois son dessein accompli. Elle a la grâce des funambules et des fi l-de-féristes qui hantent l'imaginaire de Cocteau, depuis ses premières séances de cirque.
À son meilleur, comme dans ces planches publiées en 1923 et pour la première fois rééditées, Cocteau semble dessiner directement avec l'oeil, seul organe à même de fi xer pour toujours ce qu'il perçoit d'emblée. Le petit ventre de notable d'Auric, boudiné par les boutons de son gilet, les joues poupines de Radiguet, gonfl ées par les céréales laiteuses de l'enfance, s'inscrivent durablement sur notre rétine. Le trait est un rayon laser émis par le troisième oeil d'un poète complet. »C.A. -
En 1928, cinq ans après la mort de Raymond Radriguet, lors d'une cure de désintoxication dans une clinique, Jean Cocteau, opiomane, écrit et dessine. Pour lui, il s'agit de la même activité, du même acte de créateur : "Ecrire, pour moi, c'est dessiner, nouer les lignes de telle sorte qu'elles se fassent écriture, ou des dénouer de telle sort que l'écriture devienne dessin."
Ainsi, tout au long des jours, des instants, un livre naît sous nos yeux, fait de notations, de jeux avec les mots, de jugements de poète. Aux commentaires sur la littérature et les écrivains (Proust, Raymond Roussel) viennent s'ajouter des remarques sur le cinéma (Buster Keatin, Chaplin, Eisenstein, Buñuel), sur la poésie, sur la création, sur l'art.
En thème lancinant, qui revient au détour de chaque page, c'est celui de l'opium. "Tout ce qu'on fait dans la vie, même l'amour, on le fait dans le train express qui roule vers la mort. Fumer l'opium, c'est quitter le train en marche ; c'est s'occuper d'autre chose que de la vie, de la mort." Ainsi Jean Cocteau retrouve-t-il la grande tradition des poètes visionnaires, de Quincey, Baudelaire, et surtout Rimbaud. -
"Je ne suis pas celui que vous croyez", disait souvent Cocteau. Ce souci de démystification, on le retrouve en filigrane dans le Journal d'un inconnu (1953) où parlant de l'inspiration, de la mémoire, du temps, de l'amitié, l'auteur nous découvre son vrai visage. Une écriture éblouissante pour une vérité toujours fuyante.
-
On s'en doute, quand Jean Cocteau se livre à un Essai de critique indirecte (1932), c'est encore, et toujours, pour célébrer des vic- toires de l'art, les ressources de la poésie et les aligner dans un écrin de notes, d'apho- rismes et d'anathèmes étourdissants. Le peintre italien De Chirico, qui " emploie le trompe-l'oeil comme un criminel rassure sa victime ", lui sert de mise à feu et de fil rouge.
Ce fil pendule bientôt du côté de Picasso et de Mirô... Cocteau ouvre ainsi une réflexion sur le sens de l'oeuvre, de la figu- ration, du symbole. Il l'éclairé par des réfé- rences à Stendhal ou Stravinski. Ce qui arrête et fascine ici, c'est la grâce avec laquelle l'auteur de Thomas l'imposteur glisse d'un peintre à l'autre (Braque, Matisse), d'un écrivain à l'autre (Baudelaire, Nietzsche), d'un musicien à l'autre (Wagner, Beethoven). Cet Essai de critique indirecte tient du fourreau et de la palette. Il tire l'épée et le pinceau. Il pointe profondément (" la mort est morte, tuée par le plaisir ") ; il brosse légèrement (" l'élégance consiste à ne pas étonner "). Ecrit d'une " encre à cerner les fantômes ", il éblouit toujours.
Cocteau multiplie les variations sur les ana- logies, les calembours, l'art comme mania- querie, le " beau neuf ", le rêve, la vitesse, l'architecture grecque. Le poète apparaît ici dans toute sa splendeur, sûr de ses pou- voirs et de ses édits. " II y a les poètes et les grandes personnes. " Cocteau, cet éternel enfant, s'amuse : " Je suis un empê- cheur de danser en rond. " II zigzague génia- lement, narguant une époque " cabrée contre l'individu ". -
Portraits - souvenir (1935) est l'occasion pour Cocteau, qui s'est toujours refusé à écrire ses Mémoires, d'évoquer le Paris littéraire, artistique et mondain d'avant 1914. La fulgurance de ses raccourcis poétiques anime les portraits de l'impératrice Eugénie à Antibes, de Mistinguett sur la scène de l'Eldorado et d'autres personnages mythiques de l'époque 1900.
-
Voici la première édition française d'un livre que Jean Cocteau a publié en Allemagne en 1953, mais jamais en France. Démarche d'un poète forme avec La Difficulté d'être et Journal d'un inconnu une trilogie fondamentale dans son oeuvre esthétique.
Le livre est constitué d'un ensemble de réflexions sur la littérature, la peinture, le dessin, le cinéma et même la tapisserie. Cocteau s'interroge sur les forces inhérentes à la création, sur son étrange proximité avec le sexe, et se peint lui-même. Il évoque ses rencontres avec Stravinsky, Picasso, Radiguet, Proust, sa rupture avec les surréalistes... Les pensées et les confessions d'un grand poète.Édition et préface de David Gullentops. -
« N'ayant pas l'apparence qu'il eût souhaitée, ne répondant pas au type idéal qu'il se formait d'un jeune homme, Jacques n'essayait plus de rejoindre ce type dont il se trouvait trop loin. Il enrichissait faiblesses, tics et ridicules jusqu'à les sortir de la gêne. Il les portait, volontiers, au premier plan. À cultiver une terre ingrate, à forcer, à embellir de mauvaises herbes, il avait pris quelque chose de dur qui ne s'accordait guère avec sa douceur. Ainsi, de mince qu'il était, s'était-il fait maigre ; de nerveux, écorché vif. Coiffant difficilement une chevelure jaune plantée en tous sens, il la portait hirsute. »Dans ce roman écrit en 1923, Jean Cocteau mêle tendresse, humour et légèreté, comme pour un pastiche. Mais derrière ces pirouettes et ces clins d'oeil, se cache un sourire plus grave.
Le texte est illustré d'une vingtaine de dessins de l'artiste, qui ponctuent avec poésie et drôlerie les scènes du livre. -
Vingt jours à New York, et, dès le retour en avion -- 1949 -- , Cocteau s'adresse à ses hôtes. Une Lettre où la reconnaissance et l'aveu d'avoir été séduit n'empêchent pas la lucidité : pour sauver le Vieux Monde, les Américains ne devront plus "envisager l'art comme une distraction, mais comme un sacerdoce". Cocteau parle à ce peuple de son confort, de ses psychanalyses, de son cinéma et noue l'enjeu civilisateur au contrat poétique.
-
Le coq et l'arlequin, qui a pour sous-titre Notes autour de la musique est le premier écrit de Poésie critique qui préfigure les textes de 1959 et 1960 (Poésie critique I et II).
Cocteau, qui a déjà collaboré avec Diaghilev et Nijinsky à la création du ballet Le Dieu bleu, prend parti contre les détracteurs de Stravinsky et défend Erik Satie. Avec Parade, créé en 1917, Satie faisait du cirque un mode d'expression artistique, et c'est dans cette lignée que les Six sont lancés par Cocteau et le critique musical Henri Collet en janvier 1920.
Ces six-là, ce sont Darius Milhaud, Francis Poulenc, Arthur Honegger, Georges Auric, Louis Durey et Germaine Tailleferre, soit la fine fleur de la création musicale contemporaine. -
Picasso, Manolete, Lorca, l'esprit flamenco et le fleuve gitan, autant de composantes du génie espagnol que Cocteau, touriste visionnaire prompt à découvrir la vérité poétique des paysages et des peuples, brasse comme les gemmes d'un éblouissant kaléidoscope...