Filtrer
Rayons
Éditeurs
Langues
Formats
Kinoscript
-
A l'époque où le XVIIe siècle se fait libertin, 1667, Racine décide de s'emparer de la matière troyenne (et d'Andromaque, la veuve d'Hector) pour mettre au point la plus vaudevillesque des tragédies classiques, où tout le monde aime quelqu'un d'autre et personne n'est aimé de qui que ce soit.
Mais au-delà des tragédies de la passion que Racine met si bien paroles et en actes, il y a le souci éminement moderne d'humaniser un théâtre qui ne laissait guère de place à l'homme, tel qu'en lui-même, avec sa chair et son sang. Qui n'en vaut aucun mais que aucun ne vaut.
A lire et à voir donc. A apprendre par coeur aussi. Pour ceux qui croient encore à la grandeur de l'alexandrin racinien, à son plus beau moment ici. -
1668, au beau milieu de L'Avare, George Dandin, Amphytrion, surgit une pièce inattendue, telle un boulet de canon qui emporte tout sur son passage, Les Plaideurs Racine a décidé de frapper sans compter :
1) il emplâtre son rival Corneille en parodiant Le Cid à maintes reprises dans sa pièce : le "va, je ne te hais point" devient chez Racine : "Va, je t'achèterai le Praticien français". Sans parler de l'exploit que le premier veut montrer au second : celui d'écrire une comédie, sa seule, est d'avoir plus de succés que lui.
2) Le Maître, son maître janséniste : Racine nous livre une parodie comique de son art oratoire... L'ironie est le plus beau de tous les respects, surtout quand on n'en est pas la victime.
3) Ses "amis" qui se sont opposés à lui en lui donnant des leçons de dramaturgie en prennent pour leur grade.
Pour résumer, en lisant Les Plaideurs, on se situe dans la perspective subversive du burlesque des Scarron et des D'assoucy.
A lire de toute urgence, pour ainsi réparer l'immense offense que l'Education Nationale profère chaque année, en ne le mettant jamais au programme.
Retrouvez l'actualité littéraire anticonformiste sur www.stvpress.com
O.S.V