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Jean Christophe Bailly
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Dans un monde qui provoque la disparition des espèces, ce livre est un plaidoyer pour les animaux et ce qu'ils peuvent nous enseigner, pour peu qu'on leur prête attention.
Dépourvus de parole, ces « maîtres silencieux » font rayonner l'existence hors des rets du langage. Tenter de percer le mystère de leur monde, de leurs gestes, de leurs émotions, c'est découvrir un autre accès au sens, dont l'homme, le beau parleur, a beaucoup à apprendre.
« Il est difficile de rendre compte de la richesse de ce livre pourtant bref, de la beauté de son écriture et du mouvement de ses idées. »
Mediapart
« Ce livre est l'un des plus profonds qu'on ait écrits sur les animaux. »
Philosophie magazine -
Le pari de ce livre est de constituer le poème comme une forme entière et autonome, à distance des marges et des formats où il est le plus souvent relégué.
Il en passe pour cela par des formes d’écriture qui ne relèvent pas directement de ce qu’on a le réflexe d’associer à la poésie : notes de voyage, mode didactique ou narratif, réflexions sur le temps ou sur le langage, souvenirs, tout contribue à le relancer.
L’idée est celle d’une phrase émancipée dont le poème, agissant comme le récit de son recommencement perpétué, serait l’agent.
Rien de formel à cela, au contraire : ce livre qui se laisse traverser par de nombreux pays (et par leurs langues) est d’abord une longue exploration du sensible et, via tout un travail sur la résonance, une lecture des traces que l’Histoire laisse sur lui.
Temps réel, qui court sur vingt-cinq ans, s’inscrit dans le sillage de Basse continue, publié dans « Fiction & Cie » en 2000, et cherche à donner corps à ce qu’indiquèrent les titres d’essais comme La Fin de l’hymne (1991) ou L’Élargissement du poème (2015). -
Le dépaysement ; voyages en France
Jean-Christophe Bailly
- Seuil
- Fiction & Cie
- 1 Septembre 2011
- 9782021049558
" Le sujet de ce livre est la France. Le but est de comprendre ce que ce mot désigne aujourd'hui et s'il est juste qu'il désigne quelque chose qui, par définition, n'existerait pas ailleurs. " Ainsi commence Le Dépaysement. Mais pour répondre à cette question, à cette question d' identité, l'auteur, au lieu d'écrire un essai, a pendant trois ans parcouru le territoire, prélevant dans le paysage lui-même, sur le motif, les éléments d'une possible réponse. Les frontières, les rivières, les montagnes, les écarts entre nord et midi, mais aussi les couches de sédimentation de la conscience historique, ce sont tous ces éléments rencontrés en chemin qu'il restitue au sein d'un livre qui veut être avant tout la description d'un état de choses, à un moment donné. Cette " coupe mobile " fera donc passer le lecteur par une grande variété de lieux, des plus marqués par l'Histoire aux plus discrets, en même temps qu'il croisera quantité de noms et verra, mais sur pièces, se tendre les enjeux d'une question que l'actualité politique récente a fait resurgir, mais en la défigurant.
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Une éclosion continue : temps et photographie
Jean-Christophe Bailly
- Seuil
- Fiction et Cie
- 13 Mai 2022
- 9782021508475
Le temps, nous ne le voyons de face qu’au moment de mourir mais la photographie nous a donné le pouvoir étrange de le saisir par des coupes qui l’interrompent et le suspendent. Chacune de ces coupes agit comme une césure et comme une éclosion : par le choix de l’instant et du cadre, une éruption de sens est délivrée chaque fois. Ce pouvoir, que l’exubérante quantité d’images disponibles dissimule, Une éclosion continue cherche à le comprendre, et de deux manières : tout d’abord par des réflexions de portée générique qui recoupent des problématiques liées à l’histoire de la photographie, puis en faisant la part belle à l’expérience vécue par des photographes d’aujourd’hui.
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Caractériser la force avec laquelle une image, devant nous, se souvient et celle avec laquelle elle nous demande d'identifier ce dont elle est le souvenir : tel est le propos de ce livre – ce qui veut dire qu'il considère l'image, toute image, comme une énigme et comme l'espace incarné d'une expérience qu'il appartient à ceux qui la voient (regardeurs de Duchamp, regardants de Poussin !) de refaire. L'imagement nomme aussi bien les processus qui conduisent aux images que les chemins qu'elles suivent pour instiller dans la pensée la puissance de leur silence. " Toute image est une maison hantée, toute maison est hantée par les images. "
Étoilée en treize chapitres, l'enquête traverse toutes les époques de l'art et parcourt les modes les plus variés de constitution de l'image.
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Élargir, c'est agrandir, mais c'est aussi libérer ce qui était détenu. À partir de la « poésie élargie » de Novalis, ce livre forme une boucle dont le poème est le noeud. Ce qu'il envisage, c'est une sortie hors des limites, non seulement du poème et de la littérature, mais aussi des hommes, confinés dans les enclos qu'ils se sont donnés. L'indice et l'écho, le ricochet, la connexion, la résonance et l'évasion - tels sont les mots clés de cet élargissement proposé ici comme méthode. Collection « Détroits » fondée par Jean-Christophe Bailly, Michel Deutsch et Philippe Lacoue-Labarthe
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Car c'est précisément ce que chacun est qui est son pourquoi, disait Plotin. Ce livre est le portrait, l'autoportrait d'un tel pourquoi. A-t-on une raison d'être ? Comme écrivain et comme poussière d'humanité. La question se pose, elle se pose toujours. On ne peut pas y répondre par des déclarations ou des professions de foi. Mais par des souvenirs, des images de ce qu'on a traversé. Images qui disent je fus et qui sont la matière par laquelle on vérifie qu'on a existé. Mais cette vérification est sans preuves, mais cette matière en même temps se dérobe : le mouvement est sans fin. De ce mouvement ce livre est une esquisse. Jeu de marelle où l'on saute d'une case à une autre, ou toit qui ne se ferme pas, toit d'air, aux tuiles détachées.
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Pourquoi fabriquons-nous encore des livres ? Pour répondre à cette question très contemporaine, puisque le livre numérique ne cesse de prendre de la place, Jean-Christophe Bailly fait une déclaration d'amour aux livres. Il leur reconnaît cette capacité formidable pour des objets relativement petits et d'usage si simple, de contenir tout un monde. Et il leur attribue des pouvoirs : à chaque fois qu'on ouvre un livre, quelque chose apparaît : une histoire, un poème, une réflexion, une explication...
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" Mai 68 fut une convergence, c'est comme si des milliers de petites rigoles avaient abouti au même point, formant un lac d'impatience qui ne pouvait que déborder. "
En 2004, à la suite de la publication de Tuiles détachées qui était un récit autobiographique, Jean-Christophe Bailly avait commencé la rédaction d'un texte personnel sur les événements de mai 68 qu'il n'avait pas achevé alors. Il le reprend aujourd'hui, en ajoutant des notes, des précisions et une postface.
On ne trouvera pas dans ce texte les réunions syndicales étudiantes, ni les AG dans les amphithéâtres, ni les bagarres, ni les distributions de tracts devant les usines, ni le calendrier précis des événements. Jean-Christophe Bailly nous propose plutôt un récit personnel presque à demi-rêvé, des images resurgies de sa mémoire, cinquante ans après : le regard d'un jeune étudiant de Nanterre sur ces événements qui ont marqué la France.
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Depuis longtemps, Jean-Christophe Bailly s'intéresse à la ville. Il s'y promène, y rêve, l'observe et l'analyse. Il en a le souci, et le désir.
Les textes ici réunis vont de l'approche théorique (la ville comme langage et comme mémoire, la tension utopique de l'espace) à des considérations plus concrètes, notamment sur la politique de la ville et la question des banlieues. Sans que jamais ne soit abandonnée une approche plus sensible, qui fait la part belle à la promenade comme méthode : cela même à quoi les lecteurs du Dépaysement ont été familiarisés.
Défini comme un devenir illimité, aux bords de plus en plus imprécis, le phénomène urbain est abordé comme un énorme puzzle dont toutes les pièces ne coïncident pas toujours forcément entre elles, ne serait-ce qu'à cause de l'écart entre les " pièces montées " de l'architecture et le bricolage de la ville en train de s'inventer et se réécrire sans fin.
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Ce livre est la réédition de l'ouvrage paru en 1976 dans la collection 10/18. Lequel chercha, plus qu'une anthologie, à être un feuilletage intensif du romantisme allemand et à donner, sur pièces, une idée de l'étendue et de la richesse du clavier de puissance sur lequel ce mouvement, qui inaugure la conscience de soi de la littérature, voulut jouer. Collection Détroits dirigée par Jean-Christophe Bailly, Michel Deutsch et Philippe Lacoue-Labarthe
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Saisir ; quatre aventures galloises
Jean-Christophe Bailly
- Seuil
- Fiction & Cie
- 13 Septembre 2018
- 9782021404326
Quatre pistes distinctes, ayant toutes à voir avec le Pays de Galles, forment la matière de ce livre. Chacune d'entre elles est ici dénommée aventure. La première reconstitue l'incroyable histoire de Thomas Jones, ce peintre qui en 1782, à Naples, inventa l'art moderne avant de se retirer incompris dans sa ferme du Radnorshire. La deuxième tente d'identifier le geste poétique que formèrent l'œuvre et la vie de Dylan Thomas, le génial enfant de Swansea, le " Rimbaud de Cwmdonkin Drive ". La troisième suit les pas de W.G. Sebald, dont le livre Austerlitz comprend un pan gallois sur lequel se projettent, au sein même de l'exil qu'il raconte, les images d'un séjour transfiguré. La quatrième et dernière se déroule dans les vallées du sud, parmi les vestiges d'un monde qui fut celui des mineurs de charbon et que de parfaites images (dues à Robert Frank ou Eugene W. Smith) fixèrent en son temps.
Ainsi peinture, poésie, récit et photographie, réunis par une identique volonté de saisie et de vérité, permettent-ils d'aborder de l'intérieur cet ouest absolu qu'est le Pays de Galles. Chemin faisant, le livre est aussi une réflexion sur le rapport entre réalité et fiction, sur la nature des souvenirs et des traces, et sur ce que peut être l'identité d'une contrée.
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L'hymne ne désigne pas dans ce livre une forme poétique particulière mais l'ensemble des dispositifs que la modernité a dû abandonner pour se tendre. Le mouvement des essais qui le composent est celui d'une généalogie, moins au sens d'une perspective proprement historique qu'à celui d'une récapitulation faisant la part au caractère dispersé des indices. Les noms qui jalonnent cette recherche Hlderlin, Büchner, Baudelaire, Leopardi, Stendhal ou, plus près de nous, Benjamin et Mandelstam définissent le réseau de sens où ces indices prennent consistance en se relançant les uns les autres. La Fin de l'hymne a précédemment paru dans la collection « Détroits » en 1991.
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Écrits entre 1978 et 2011 et repris ici tels quels, les carnets que réunit ce livre donnent consistance à l'expérience que fut la découverte des États-Unis, et de New York en premier lieu, pour un auteur que l'on n'attendait pas forcément sur ce terrain, loin des « anciens parapets » de la vieille Europe. C'est donc la notation qui en est le principe actif - le pari étant que, par son côté brusque et spontané comme par son rapport distant à la volonté d'oeuvre, elle ait un pouvoir de résonance spécifique.
Mais l'Amérique évoquée au long de ce film discontinu, qui fonctionne comme une sorte de planche-contact verbale, existe-t-elle encore ? Peut-être ou peut-être plus ; du moins est-elle ici au rendez-vous, vivante. -
Soixante " chants " de prose coupée forment ici une spirale. Celle-ci part d'un point : la tour Martello de Sandycove où Joyce plaça le début d'Ulysse. Les chants peuvent se lire comme un journal de bord, une tentative prosodique, une épopée, un roman, un jeu de l'oie, une marelle. Ce sont les déplacements de la tour (" c'est à mon tour d'y voir") qui orientent le récitatif: spirale descendante dont les leitmotive et les sautes engrangent et dispersent le matériau, dans l'espoir d'une nouvelle donne.
A côté de la tour, l'araignée orbitèle (celle qui tisse) et la périssoire (celle qui glisse) sont les "soeurs" de la toupie sonore, tandis que ses "frères" sont les sombres nuages du temps.
J.-C. B.
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La poursuite est le nom du projecteur mobile qui accompagne le déplacement des acteurs sur le plateau. Dans ces Poursuites, on trouvera, à travers divers textes écrits sur vingt ans, les échos du mouvement spontané qui, pour un auteur, prolonge et reprend sa participation aux oeuvres : textes, critiques, réflexions sur le théâtre d'aujourd'hui, souvenirs, modes d'emploi, etc. Autrement dit un rêve de théâtre, parallèlement au mouvement qui s'inscrit entre la création des Céphéides (1983) et celle de El Pelele (2003). Collection Les cahiers de l'Odéon
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« ... Il est aimable et même attirant le paysage de vos illusions, quand on le voit de loin ou de haut. Vous avez l'air de modestes jardiniers, d'enfants qui jouent à tracer des routes, à remplir des citernes. Mais que l'on s'approche aussitôt, sur ces routes pleines de poussière, vous venez et l'on voit que tout est rempli, saturé, et que vos paroles n'ont plus assez d'espace entre elles pour pouvoir vous parvenir et qu'elles se perdent, comme les oripeaux d'un habit devenu trop grand pour vous - un habit, le langage, qui avait besoin de silence et de vérité. Alors je vous le dis, ici, au théâtre, ou un peu de vérité a été préservée peut-être, je souhaite qu'un jour un matin vous soit rendu. [...] Mais ce matin ne vient pas, ou s'il vient et qu'il est noir, encore plus noir, que pourrez-vous vous dire, et nous dire ? » Collection « Détroits » fondée par Jean-Christophe Bailly, Michel Deutsch et Philippe Lacoue-Labarthe
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Célébration de la boule
Jean-Christophe Bailly
- FeniXX réédition numérique (Robert Morel)
- Célébrations
- 27 Septembre 2019
- 9782307026723
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Défaire le vide
Jean-Christophe Bailly
- FeniXX réédition numérique (Éditions étrangères - Christian Bourgois)
- 17 Janvier 2020
- 9782307392286
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Lumières (1) près des ruines
Jean-Christophe Bailly, Michel Deutsch, Georges Lavaudant, Jean-Francois Duroure
- Christian Bourgois
- 1 Juin 2015
- 9782267028256
Sans préjuger de ce qu'il en adviendra lors de sa création, le « geste » même du projets Lumières par sa quadruple signature réunissant le metteur en scène Georges Lavaudant, les auteurs Jean-Christophe Bailly et Michel Deutsch, et le chorégraphe Jean-François Duroure, par son mode d'écriture aussi singulier que pluriel, par ce qu'il vise et ce qu'il risque, s'avère, d'entrée de jeu, comme l'un des rendez-vous cruciaux de l'année qui s'annonce. Jean-Pierre Thibaudat, Libération, 01/01/1995 Collection « Détroits » fondée par Jean-Christophe Bailly, Michel Deutsch et Philippe Lacoue-Labarthe
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Max Ernst
Henri-Alexis Baatsch, Jean-Christophe Bailly, Alain Jouffroy
- FeniXX réédition numérique (Éditions Étrangères & Christian Bourgois)
- 12 Décembre 2018
- 9782402290180
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.