Dirigé par Catherine Cyr, le dossier analyse quelques-unes des formes que revêt aujourd'hui la mise en action du spectateur au théâtre. Alors qu'Anyssa Kapelusz aborde le passage de la « participation » au « participatif », Gilbert Turp analyse la fragile relation qui unit l'acteur au spectateur. Certains textes posent leur éclairage sur une pratique ou une oeuvre en particulier, comme un parcours ambulatoire créé par Sophie Cadieux et Alexia Bürger ou une pièce présentée dans un hôtel abandonné de New York. On trouve aussi dans ce numéro un portrait du dramaturge Jean-Paul Quéinnec et le compte rendu d'un colloque consacré aux enjeux du son au théâtre.
Pendant plus de cinq siècles, l'objet qu'est le livre imprimé a conditionné notre manière de recevoir les textes et de penser la littérature. Toutefois, les pratiques numériques et les mutations des habitudes de lecture qu'elles entraînent nous ont rendus plus sensibles à la spécificité du livre imprimé et à l'historicité de ce format. Parallèlement, les deux dernières décennies de la recherche médiévistique ont été caractérisées par un regain d'intérêt pour la matérialité du codex médiéval et les spécificités de la textualité qui en découlent. L'ambition de ce numéro, défendue dans les travaux de nombreux chercheurs actuels, en Amérique du Nord comme en Europe, est de montrer que codicologie et philologie ne sont pas nécessairement des disciplines extérieures à la critique littéraire. Ces deux approches privilégiées ici nous permettent de penser le livre et, par là, la littérature médiévale.