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Joséphine Lanesem
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Suivre les pas d'Orphée, devenir son ombre, son souffle, emprunter sa voix. Aller contre la mort, à sa rencontre, tout contre. Des hautes forêts de Thrace aux marais soufreux des enfers, de la source qui enfanta Eurydice à la rive qui donna naissance à l'orphisme.
Orphée, un nom qui définit la poésie, et dont la destinée se résume au déchirement : déchirer la langue, fouiller sa déchirure, à la manière de sorciers jugeant du foie de leurs victimes, déchirer la chair, pour chercher le désir absent ou réifier ses rêves.
Initiation aux arcanes de l'intériorité, à notre propre obscurité. Formule de l'éternité qui luit sur les lamelles enfouies dans les tombes. Paroles du fond des âges qui résonnent jusqu'ici et maintenant, nous obligeant à nous retourner, à faire face à la fatalité.
Mystères : une série autour du mythe, dont le sens ne s'épuise pas, non parce qu'il serait illusoire et au final absent, mais parce qu'il est mobile et multiple. La réécriture est une résurrection. -
Cheminement parmi des collections classiques ou insolites - de voix, de noeuds, d'éponges, d'origami... - qui racontent autant l'objet collectionné que le sujet collectionneur. La trouvaille devient trésor, la matière inerte révèle sa magie muette, la vie s'enchante, discrètement, de joies mineures. Manière de créer un monde dans le monde, à sa mesure. D'esquiver le non-sens par une curiosité renouvelée. D'oublier la duplicité des mots et la disparition des êtres dans la persistance modeste des choses. Les objets restent. On peut leur faire confiance. Passeurs entre les vivants et les morts, ils figurent le lien qui vient à manquer. Mais si on leur accorde trop de place, ils commencent à s'animer d'une vie propre...