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Sciences humaines & sociales
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À la veille de la Seconde Guerre mondiale, Felix Kersten est spécialisé dans les massages thérapeutiques. Parmi sa clientèle huppée figurent les grands d'Europe. Pris entre les principes qui constituent les fondements de sa profession et ses convictions, le docteur Kersten consent à examiner Himmler, le puissant chef de la Gestapo. Affligé d'intolérables douleurs d'estomac, celui-ci en fait bientôt son médecin personnel. C'est le début d'une étonnante lutte, Felix Kersten utilisant la confiance du fanatique bourreau pour arracher des milliers de victimes à l'enfer.
Joseph Kessel nous raconte l'incroyable histoire du docteur Kersten et lève le voile sur un épisode méconnu du XXe siècle. -
- Je m'appelle Frank T... et je suis un alcoolique.
- Je m'appelle Elizabeth F... et je suis une alcoolique.
Selon la condition sociale, le vêtement était luxueux, ou pauvre. Selon le degré d'éducation, variaient les manières et les voix. Mais l'origine, la culture, le costume, la fortune des hommes et des femmes qui parlaient ainsi et des hommes et des femmes à qui s'adressaient leurs propos n'avaient aucune importance. Ils étaient tous unis par un lien commun, plus fort que celui d'un milieu, d'une race, d'une famille, ou même d'un amour. Blancs ou Noirs, opulents ou misérables, illettrés ou savants, ils étaient solidaires, ils étaient frères à jamais, parce qu'ils avaient subi le même mal dévorant et qu'ils avaient laissé aux griffes du monstre leur chair et leur âme.
Ce célèbre reportage contribua à l'installation en France des Alcooliques Anonymes. Il conserve toute son actualité. -
"C'était avant la guerre quatre inséparables dont le plus âgé avait 82 ans et le plus jeune 75.
Toujours à la même heure, toujours dans la même direction, par tous les temps, ils faisaient leur promenade sur la fine route blanche, ombragée par les charmes, qui passe devant Arras. La guerre vint.
Et toujours à la même heure, dans la même direction, sur la fine route blanche, éventrée par les obus, vérolée par la pluie des shrapnells, sous les charmes élancés qui gémissent au vent des balles, quatre silhouettes se profilent, grêles, qui vont de nouveau à pas menus, avec des gestes calmes et lents."
Première Guerre mondiale est un recueil de textes - témoignages et nouvelles - écrits par le jeune Joseph Kessel. Il est marqué par son expérience à l'hôpital de Nice où affluent les premiers blessés du front, mais aussi par les bouleversements des hommes et du monde en temps de guerre, sur lesquels il porte un regard poignant, tour à tour optimiste et révolté. -
1953. Voici Joseph Kessel dans un Kenya en révolte contre la Couronne d'Angleterre. Puis sur la route des Merveilles, du lac Victoria au Kilimandjaro, entre colons et guerriers Masaï. Partout, il s'émerveille d'une poésie à l'état brut, d'un paysage spirituel de tapisserie de Dame à la Licorne : Quand je me réveillai une minuscule gazelle couleur de châtaigne, avec deux aiguilles pour cornes et deux dés de velours pour sabots, se promenait autour de mon lit... Des reportages exceptionnels, à l'origine du Lion.
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Le 14 mai 1948 signe la création officielle d'Israël. De Jérusalem à Tel-Aviv, l'Histoire s'écrit au fil des heures. Et pour couvrir l'événement, premier sur place, l'impétueux Joseph Kessel, qui obtient - cela ne s'invente pas - le visa numéro un du nouvel État. Pendant un mois, l'écrivain et reporter sillonne un pays qu'il a découvert plus de vingt ans plus tôt. Dès 1926, il était tombé amoureux de cette terre où de nouveaux colons juifs arrivaient chaque jour de tous horizons pour tracer leur destin commun, indifférents aux obstacles.
Kessel sera là, encore, en 1961, au « temps des juges », pour le procès Eichmann. Il sera là, toujours, à l'aube des années 1970, pour décrire Israël à vingt ans, meurtri par tant de conflits et pourtant debout, inébranlable.
Ignorant presque tout du judaïsme de ses pères, étranger à toute forme de croyance, Kessel aura vibré jusqu'au bout pour cette terre, à qui il rend un hommage empli d'admiration et de tendresse, dans ces reportages consacrés aux « fils de l'impossible ». -
C'était l'Afghanistan avant 1978. Portraits d'un pays perdu. Témoignages
André Velter, Roi Mohammad Zaher Shah, Joseph Kessel, Homayoun Majrouh, Michael Barry, Collectif
- Frémeaux & Associés
- 2 Novembre 2020
- 3561302850405
"Ouvrage sonore sous la direction d'André Velter (poète, homme de radio, voyageur d'Orient, co-auteur de plusieurs livres sur l'Afghanistan, défenseur de la poésie afghane et traducteur de la poésie populaire des femmes pashtounes. André Velter a vécu en Afghanistan de 1976 à 1978).
Avec : Michaël Barry, Serge de Beaurecueil, Peter Brook, Jacques Dars, Emmanuel Delloye, Charles de Gaulle, Joseph Kessel, Malak Djahan Khazaï, Marie-José Lamothe, Homayoun Majrouh, André de Margerie, Roland et Sabrina Michaud, Sabrina Nouri, Serge Sautreau, Pierre Schoendoerffer, le Roi Zâher Shâh.
"Alors qu'il ne semble y avoir place que pour le bruit des armes, le plus noir silence ou un chaos incertain, nous ravivons les voix de ceux qui vécurent ou passèrent en ces lieux et n'en revinrent jamais tout à fait : érudits, photographes, cinéastes, diplomates, poètes, mystiques, vagabonds - à chacun son parcours, son rythme, son égarement, sa fascination, avec pour viatique insensé la présence, la sauvegarde, la reconquête d'un pays perdu." André Velter
"Depuis plus de 20 ans, l'Afghanistan est devenu une terre hostile, synonyme de guerre, de toutes les guerres. Pays de la misère humaine où l'atrocité du destin n'a eu pour seule réponse que le changement des bourreaux, l'Afghanistan pleure aujourd'hui quatre fois plus de victimes (au rapport de sa population) que la France à la sortie de la Grande Guerre. Pourtant, cette terre fut, il n'y a pas si longtemps, un paradis de couleurs et d'émotion, où l'attachement des Afghans pour la culture française n'a pas toujours reçu en retour soutien et amitié. André Velter nous convie pendant trois heures à écouter tous ceux qui ont connu ce pays perdu pour nous faire découvrir un autre univers, imaginaire et réel à la fois, pareil à un rêve d'une autre époque. Au micro de France Culture, chaque témoin devient le conteur de cette Haute-Asie et réveille en chacun de nous la nostalgie d'un monde et de son harmonie passée."
Patrick Frémeaux