Comment ce genre éditorial que constituent la presse et les périodiques techniques se constitue et se développe-t-il ? Sur quels moyens de production et de diffusion repose-t-il ? Quels en sont les initiateurs et les auteurs, les publics et les espaces de réception ? Quels effets a-t-il produit sur une discipline, une spécialité, sur l'identité d'un milieu technique ? Ce livre se situe au carrefour de l'histoire des techniques, de l'histoire de l'édition et de la lecture et de l'histoire de groupes professionnels.
Cet ouvrage interroge le concept même d'autonomie, et tente de remettre en cause sa fausse simplicité. Il s'interroge sur un paradoxe : pourquoi cette fortune de l'autonomie aujourd'hui, alors même que les interdépendances objectives entre les activités et entre les personnes, au sein des firmes et entre celles-ci, ne cessent de croître, et alors même que les performances techniques et économiques reposent de plus en plus sur la qualité des relations établies au sein de chaînes d'acteurs toujours plus longues.