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Léon Bloy
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Incendiaire volontaire qui brûle pour la littérature, ne rendant de compte à personne sinon à un Dieu terriblement absent, Léon Bloy a mis tout son furieux génie dans ces trente contes ; implacables et hilarantes nouvelles où l'horreur se conjugue au familier, et où, sans jamais se départir d'une distinction grammaticale, il nous fait douter de son sérieux jusqu'au moment de l'explosion. Cet enragé, revenu d'un temps qu'on croyait disparu, pointe sur notre globe affolé sa griffe moqueuse : malheurs et turpitudes sont notre lot et ne valent qu'éclats de rire. Je le confesse, avoue-t-il, il n'est pas en mon pouvoir de me tenir tranquille. Quand je ne massacre pas, il faut que je désoblige. C'est mon destin. J'ai le fanatisme de l'ingratitude.
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J'avais bien besoin de ça ! Décidément, il n'y a de belles âmes que les mélancoliques et les tendres et ce Marchenoir est dur comme le diable... Caïn ! c'est la seule idée spirituelle que son père ait jamais eue, de le nommer ainsi. Mais, que faire ? Si je ne lui réponds pas, je m'en fais un ennemi, ce qui serait absurde et intolérable. J'ai pu le blâmer pour son fanatisme et ses violences dont j'ai vainement essayé de lui démontrer l'injustice, surtout lorsqu'il s'est attaqué d'une façon si sauvage à ce pauvre Lécuyer, qu'il devrait pourtant épargner, ne fût-ce que par amitié pour moi ; je me suis vu forcé, à mon grand regret, de m'écarter de lui, à cause de son insupportable caractère ; mais enfin je ne l'ai jamais attaqué, moi, j'ai même dit du bien de lui, au risque de me compromettre, et je lui ai laissé voir assez clairement la pitié que m'inspirait sa situation. Il abuse aujourd'hui de ce sentiment... Dix ou quinze louis, il va bien !
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"Exégèse des Lieux communs", livre terrible sous son apparente cocasserie, se présente sous la forme de quelque trois cents textes en deux séries où sont analysées, interprétées et commentées une à une les expressions toutes faites par quoi se traduit la «sottise bourgeoise». Comme Flaubert avec son "Dictionnaire des idées reçues", Bloy s'attaque férocement à l'homme «qui ne fait aucun usage de la faculté de penser» et se contente d'un répertoire limité à quelques formules toutes faites. L'énumération des lieux comuns fait ressortir la prédominance des préoccupations d'argent: «Les affaires sont les affaires, Qui paie ses dettes s'enrichit, Les bons comptes font les bons amis», etc. D'autres expriment avant tout la bonne conscience et l'assurance qu'il n'est besoin d'être ni un héros ni un saint pour mériter considération: «On ne se refait pas, Je m'en lave les mains, Être à cheval sur les principes», etc. Bloy s'empare à chaque fois d'une expression, et la poussant au terme de sa logique secrète, en déduit magistralement l'imbécillité ou la perversité cachée du petit bourgeois qui l'emploie. Mais ce n'est là qu'un artifice de méthode pour laisser entendre que sous chacune de ces paroles mortes subsiste la vertu inchangée de la Parole sacrée. Bloy interprète avant tout les lieux communs à la lumière de l'Écriture et le mot «Exégèse» doit être entendu ici dans son sens précis. Ce qu'il tente, c'est de tirer de l'absurdité même, ou de la pesanteur humaine, ce qui peut s'y dissimuler qui appartient à la révélation de Dieu aux hommes. Toute parole, selon lui, est «réellement dérobée à la Toute-Puissance créatrice», si bien que «les plus inanes bourgeois sont, à leur insu, d'effrayants prophètes». Dès lors, le sens le plus mystérieux réapparaît sous les pires platitudes, et le génie contemplatif et verbal de Bloy parvient sans cesse à tirer du plus pauvre langage la solennelle attestation du mystère de notre humaine nature.
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Imprécateur et pamphlétaire " par amour ", selon sa formule, Léon Bloy est l'écrivain de l'excès, de la démesure, de l'engagement total. Il consacra son oeuvre et sa vie à la défense des pauvres, à la dignité de l'homme, à l'amour de Dieu, à la figure du Christ et à l'esprit des Évangiles. " Pèlerin de l'Absolu ", le catholique Bloy se fait mendiant pour gagner la liberté de tout dire et traquer la bêtise, dont l'illustration parfaite à ses yeux est " le bourgeois, cet homme qui ne fait aucun usage de la faculté de penser ". Il s'en prend, au nom de cet Absolu, aux politiques, aux écrivains, aux journalistes, aux athées, ainsi qu'aux chrétiens eux-mêmes, qu'il met en cause avec une violence magistrale. L'auteur des Méditations d'un solitaire en 1916 et des Propos d'un entrepreneur de démolitions a bâti une oeuvre immense, où se déploient une impressionnante philosophie de l'histoire et une réflexion sur la fin des temps. Mais il était difficile jusque là de se faire une idée complète d'un écrivain si singulier. En réunissant la quasi-totalité de ses essais et de ses pamphlets, des plus célèbres, comme l'Exégèse des lieux communs et Belluaires et Porchers, aux plus rares, Celle qui pleure, Le Révélateur du Globe et l'inachevé Dans les ténèbres, en passant par Le Salut par les Juifs, ce livre constitue le plus considérable volume d'écrits de Léon Bloy jamais publié. Un siècle après sa mort, l'oeuvre de celui qui ne voyait pas qu'il fût possible d'écrire autrement qu'" au seuil de l'Apocalypse " est ainsi de nouveau disponible et enfin présentée dans sa véritable cohérence.
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"Mais voici. Napoléon n'était pas la multitude. Il était seul, absolument, terriblement seul, et sa solitude avait un aspect d'éternité. Les anachorètes fameux de l'antiquité chrétienne avaient, dans leurs déserts, la conversation des Anges. Ces saints hommes étaient isolés, mais non pas uniques ; ils se voyaient entre eux quelquefois, et leur dénombrement est difficile. Napoléon, semblable à un monstre qui aurait survécu à l'abolition de son espèce, fut vraiment seul, sans compagnons pour le comprendre ou l'assister, sans anges visibles et, peut-être aussi, sans Dieu ; mais cela, qui peut le savoir ?"
À PROPOS DE L'AUTEUR
Louis Claude Frédéric Masson, né à Paris le 8 mars 1847 et mort à Paris le 19 février 1923, est un historien français, spécialiste des études napoléoniennes et secrétaire perpétuel de l'Académie française. Issu d'une famille de hauts magistrats, sa soeur mariée à Édouard Lefebvre de Béhaine, Frédéric Masson se destinait à la diplomatie et devint bibliothécaire au ministère des Affaires étrangères.
En 1886, il fonde la revue Les Lettres et les Arts, qui paraît du 1er janvier 1886 au 1er décembre 1889. À partir de 1894, Frédéric Masson se consacre principalement aux études napoléoniennes dont il devient, en son temps, le spécialiste incontesté, régnant sur une armée de secrétaires et de documentalistes dans son vaste appartement du 122 la rue La Boétie à Paris, puis dans son hôtel particulier de la rue de La Baume. Il est élu à l'Académie française le 18 juin 1903, en remplacement de Gaston Paris, et reçu le 28 janvier 1904 par Ferdinand Brunetière. Il en devint le secrétaire perpétuel le 20 mai 1919. -
Ce roman décrit la vie d'une jeune femme pauvre, illuminée inspirée par sa foi chrétienne. Sa mère, une mégère sordide, et son compagnon, un ivrogne, l'obligent à se prostituer pour subvenir à leurs besoins. Elle se retrouve sous la protection d'un peintre, dans le milieu duquel elle approchera d'autres artistes, écrivains, enlumineur, etc. Après la mort de son bienfaiteur, elle épousera l'enlumineur... Ce texte est un hymne chrétien au bonheur d'être malheureux.
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SALUS EX JUDÆIS EST. Le Salut vient des Juifs !
J'ai perdu quelques heures précieuses de ma vie à lire, comme tant d'autres infortunés, les élucubrations anti-juives de M. Drumont, et je ne me souviens pas qu'il ait cité cette parole simple et formidable de Notre Seigneur Jésus-Christ, rapportée par saint Jean au chapitre quatrième de son Évangile.
Si ce journaliste copieux daigna jamais s'enquérir des Textes sacrés et s'il est en mesure de démontrer, pour ma confusion, que ce précepte considérable est mentionné dans tel ou tel des volumineux pamphlets dont il assomme régulièrement les peuples chrétiens, - il faut dire alors que cet hommage au Livre saint est si merveilleusement aphone, pénombral, rapide et discret qu'il est presque impossible de l'apercevoir et tout à fait impossible d'en être frappé.
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle. -
Je suis seul. J'ai pourtant une femme et deux filles qui me chérissent et que je chéris. J'ai des filleuls et des filleules que l'Esprit-Saint paraît avoir choisis. J'ai des amis sûrs, éprouvés, beaucoup plus nombreux qu'on n'en peut avoir ordinairement.Mais, tout de même, je suis seul de mon espèce. Je suis seul dans l'antichambre de Dieu. Quand mon tour sera venu de comparaître, où seront-ils ceux que j'ai aimés et qui m'ont aimé ?Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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De quoi s'agit-il sinon d'arracher la langue aux imbéciles, aux redoutables et définitifs idiots de ce siècle, comme saint Jérôme réduisit au silence les Pélagiens de son temps ? Obtenir enfin le mutisme du Bourgeois, quel rêve ! L'entreprise, je le sais bien, doit paraître fort insensée. Cependant je ne désespère pas de la démontrer d'une exécution facile et même agréable. Le vrai Bourgeois, c'est-à-dire, dans un sens moderne et aussi général que possible, l'homme qui ne fait aucun usage de la faculté de penser et qui vit ou paraît vivre sans avoir sollicité, un seul jour, par le besoin de comprendre quoi que ce soit, est nécessairement borné dans son langage à un très petit nombre de formules. Le répertoire des locutions patrimoniales qui lui suffisent est extrêmement exigu et ne va guère au delà de quelques centaines. Ah ! si on était assez béni pour lui ravir cet humble trésor, un paradisiaque silence tomberait aussitôt sur notre globe consolé ! » ( Léon Bloy)
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Le Classcompilé n° 73 contient 15 oeuvres de Léon Bloy.
Léon Bloy, né le 11 juillet 1846 à Notre-Dame-de-Sanilhac (Dordogne) et mort le 3 novembre 1917 à Bourg-la-Reine, est un romancier et essayiste français. Connu pour son roman Le Désespéré, largement inspiré de sa relation avec Anne-Marie Roulé, il est aussi un polémiste célèbre. (Wikip.)
Version : 2.4.
Nouveauté : EXÉGÈSE DES LIEUX COMMUNS (Nouvelle Série)
On pouconsultera les instructions pour mettre à jour ce volume sur le site lci-eBooks, rubrique "Mettre à jour les livres"
FICTION
LE DÉSESPÉRÉ 1887
SUEUR DE SANG 1893
HISTOIRES DÉSOBLIGEANTES 1894
LA FEMME PAUVRE 1897
AUTRES
UN BRELAN D'EXCOMMUNIÉS 1889
LE SALUT PAR LES JUIFS 1892
ICI ON ASSASSINE LES GRADS HOMMES 1895
JE M'ACCUSE... 1900
EXÉGÈSE DES LIEUX COMMUNS 1902
LES DERNIÈRES COLONNES DE L'ÉGLISE 1903
BELLUAIRES ET PORCHERS 1905
LA RÉSURRECTION DE VILLIERS DE L'ISLE-ADAM 1906
LE SANG DU PAUVRE 1909
EXÉGÈSE DES LIEUX COMMUNS (Nouvelle Série) 1913
SUR LA TOMBE DE HUYSMANS 1913 -
L'Invendable - Pour faire suite au "Mendiant ingrat", à "Mon journal" et à "Quatre ans de captivité à Cochons-sur-Marne" - 1904-1907
Leon Bloy
- Collection xix
- 13 Octobre 2016
- 9782346078257
14. - Voisinage du Sacré-Coeur. Ce n'est certainement pas pour y périr.15. - Réclamation du déménageur de Cochons que je n'ai pu payer le jour même. Ce cambrioleur qui a détruit une partie de notre pauvre mobilier promet de me relancer dans huit jours. Première épine.18. - Lettre douloureuse et suppliante à un homme riche qui se dit mon « admirateur », en vue d'en obtenir un faible secours. [Cette lettre, effroyablement désolée, pourra, dans dix ans, être vendue assez cher par le destinataire malin qui s'est bien gardé de répondre.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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Ce coffret contient trois oeuvres de Léon Bloy : Propos d'un entrepreneur de démolitions, Je m'accuse... et Exégèse des lieux communs.
Retrouvez d'autres auteurs dans la collection Coffrets Classiques : Alexandre Dumas, Homère, Victor Hugo, Marivaux, Molière, Émile Zola, Honoré de Balzac, Guy de Maupassant, George Sand... -
Lettres à son ami André Dupont (1904 à 1916)
Leon Bloy
- Fenixx réédition numérique (marcel astruc)
- 9 Mars 2023
- 9782307268215
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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BnF collection ebooks - " L'auteur de l'Assommoir est un Hercule souillé qui remue le fumier d'Augias et qui y ajoute ! Si vous ne me croyez pas, lisez son livre. Plongez-vous dans ce gouffre d'excréments et si vous pouvez y rester sans étouffer ou sans vomir, vous verrez que l'ordure y veut être de l'art encore et du plus grand. M. Emile Zola croit qu'on peut être un grand artiste, en fange, comme on est un grand artiste en marbre."BnF collection ebooks a pour vocation de faire découvrir en version numérique des textes classiques essentiels dans leur édition la plus remarquable, des perles méconnues de la littérature ou des auteurs souvent injustement oubliés. Tous les genres y sont représentés : morceaux choisis de la littérature, y compris romans policiers, romans noirs mais aussi livres d'histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou sélections pour la jeunesse.
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Seigneur Jésus ! ayez pitié des lampes misérables qui se consument devant votre douloureuse FACE.Le Désespéré. 14. - visite de Georges L... qui ment comme un musulman. Discussion vive au sujet de la tombe de Barbey d'Aurevilly. Axiome. Je dois toujours avoir tort el je vois toujours faux, quoi que je fasse ou que je dise. Certes, Georges L., un ami de trente ans, n'hésitera pas à me sacrifier gélatineusement à Mlle R.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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Trop de porchers, hélas ! et pas assez de belluaires.A GEORGES ROUAULT Les imaginations mélancoliques ont toujours adoré les ruines. Les employés de la Tristesse et les Comptables de. la Douleur ont à peine, quelquefois, d'autres domiciles pour se repaître, pour se propager et pour s'assoupir.C'est là, surtout, qu'en des songes de suie ou de lumière, leur viennent les péremptoires suggestions d'un Infini persistant, quoique mal famé, dans l'auberge de l'existence où l'on s'accoutume, de plus en plus, à bafouer les éternités.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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OEDIPE croyait bien l'avoir vaincu, le monstre immortel ! vaincu à jamais ! et, pour sa victoire, les Thébains stupides l'avaient fait roi et quasi dieu, ce divinateur aux pieds gonflés, cet aveugle terrible, parricide et incestueux sans le savoir !Depuis près de trente siècles, l'esprit humain tette ce symbole, le plus complet que l'antiquité grecque ait laissé. Dans son irrémédiable déval des plateaux lumineux de l'Eden et dans les successives dégringolades postérieures, l'animal raisonnable a ainsi toujours retenu l'idée d'un central rébus dont l'inespérable solution donnerait l'empire du monde aux cloportes subtils qui la découvriraient.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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Les lettres de Léon Bloy à sa famille, à l'évidence, n'étaient pas destinées à la publication. Elles firent, malgré tout, l'objet d'une édition à tirage limité en 1952, et sont depuis longtemps devenues introuvables. Elles sont accompagnées, dans le présent ouvrage, des souvenirs d'enfance de Madeleine Bloy-Souberbielle, fille cadette de l'écrivain, et sont enrichies d'une iconographie qui, pour partie, n'était jamais sortie d'un cadre privé. En annexe, figure un charmant récit de Madeleine Gilbert-Fuget, fille de l'architecte Raoul Gilbert, une évocation de ses visites de petite fille chez les Bloy au tournant du XXème siècle.
Les textes introduisent le lecteur dans l'univers quotidien de Léon Bloy, sous un éclairage intime, souvent singulièrement poignant, et, à ce titre, ils offrent un complément au célèbre Journal de l'écrivain. Les connaisseurs verront apparaître fugitivement des figures familières : les Maritain, les Van der Meer, les Rouault, les Levaux, Jehan Rictus, le père Léonce Petit, Ricardo Viñès, Félix Raugel, Vincent d'Indy, ou encore le grand géologue Pierre Termier... hôtes de passage qui viennent dîner, faire de la musique ou entendre Bloy lire ses dernières pages d'une belle voix de basse.
A propos de la correspondance intime, Léopold Levaux écrit : «C'est d'un homme de douleur et de combat [...] qu'émanent les lettres qu'on va lire. Contraste émouvant et prenant, avec elles nous pénétrons dans le grand univers de Bloy par une toute petite porte, secrète et douce, qu'on serait tenté d'appeler, en recourant à l'épigraphe du dernier volume de son journal, la porte des humbles». -
BnF collection ebooks - "Voilà vingt-deux jours que Louis Veuillot est mort. Les trois cents Spartiates de la publicité militante, plus heureux que les compagnons de Léonidas, survivent à leur redoutable ennemi et peuvent enfin se reposer d'avoir eu tant d'esprit contre ce catholique terrifiant qui donna de si longues inquiétudes aux boutiquiers austères de la Libre Pensée et de l'Antichristianisme."
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Je ne me souviens pas d'avoir jamais visité l'Espagne, et je n'ai jamais assisté, même en rêve, à une course de taureaux. J'entends une de ces vraies courses où la bête furieuse éventre des chevaux et parfois des hommes, à la délirante joie d'un vrai public espagnol.Nous fûmes tous élevés dans cette croyance que c'était un spectacle sublime et de nature à saturer d'enthousiasme la plus héroïque nation du globe. Nos yeux d'enfants ont été remplis de ces images de picadores éclatants et de toréadors fulgurants comme des archanges dont les enluminures à deux sous nous racontaient la splendeur.
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Le Révélateur du globe
Leon Bloy, Jules Barbey D'Aurevilly
- Collection xix
- 22 Janvier 2016
- 9782346032860
Depuis plusieurs années déjà, on parle dans le monde du projet de béatifier Christophe Colomb. Ce projet extraordinaire, suggestif de pensées grandioses, ne se produisit pas tout d'abord parmi les chrétiens avec ces immenses éclats de popularité qu'il semblait humainement raisonnable d'en espérer. L'enthousiasme universel ne s'alluma pas. Quelques journaux perpétuellement hostiles au christianisme signalèrent, en passant, les uns, avec un dédain plein de bonté, les autres, avec une sorte de rage contenue, ce nouvel « empiétement » du cléricalisme ultramontain.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.