Étrange destin que celui de Marie-Adélaïde de Savoie ! Arrachée sans ménagement à sa Maison, la fille de Victor-Amédée II, duc de Savoie, et d'Anne-Marie d'Orléans, rejoignit la famille royale dans le but d'épouser le duc de Bourgogne, petit-fils du Roi-Soleil, et de donner un héritier au trône. Le mariage eut lieu le 19 avril 1684. Marie-Adélaïde avait... douze ans ! Dans cette situation difficile, le caractère enjoué et la forte personnalité de la Princesse de Savoie firent merveille : la jeune mariée trouva rapidement sa place à Versailles, illuminant la fin de règne d'un Louis XIV vieillissant et le quotidien de son épouse secrète, Madame de Maintenon, par sa spontanéité, sa fraîcheur et sa grâce. Cette réussite manifeste ne peut cependant gommer la réalité d'une existence marquée par des difficultés et des drames oubliés de l'Histoire...
Avec rigueur, justesse et émotion, Martial Debriffe retrace, ici, le parcours étonnant de cette " grande dame ", mère de Louis XV, au fil d'un récit dont l'élégance va de pair avec une haute acuité psychologique.
Février 1745. Jeanne-Antoinette Le Normant d'Étioles est présentée au Roi Louis XV au cours d'un bal masqué organisé à l'occasion du mariage du Dauphin Louis-Ferdinand avec l'infante Marie-Thérèse d'Espagne. Sa beauté, sa jeunesse (elle a 24 ans) et son esprit enflamment le monarque dont elle devient bientôt la favorite. Début d'une passion sans réserve, indifférente à la réprobation du Clergé et de la Cour, qui se prolongera avec autant de force dans l'amitié et la tendresse. Intelligente, curieuse et passionnée par les Arts dont elle se fit la protectrice - combien de peintres, de sculpteurs et d'écrivains lui furent redevables ! - Madame de Pompadour s'impose alors comme l'une des figures majeures du Siècle des Lumières.
Dans un style empreint de l'esthétisme et de la sensualité de l'époque, Martial Debriffe brosse le portrait intime et novateur de cette grande Dame dont l'influence, bien plus que l'action politique souterraine, fut déterminante. Et qui demeure à jamais la figure emblématique de l'aristocratie du XVIIIe siècle.