Filtrer
-
Un guide pratique culte écrit par une des plus figures les plus importantes de la gauche américaine. Une ressource indispensable pour les militants, une source de réflexion politique pour tous, et un appel à l'action formidablement réjouissant.
1971, en pleine guerre du Vietman. Michel Walzer a 36 ans ; il enseigne à Harvard et milite activement. Les États-Unis viennent d'envahir le Cambodge quand il écrit, en quelques semaines, ce qui deviendra ce Manuel d'action politique : un guide pratique et intellectuel pour toute personne désireuse de s'engager. Comment s'assurer que la cause défendue sera au bénéfice du plus grand nombre ? Quelle stratégie adopter pour obtenir gain de cause ? Comment s'assurer que ses objectifs ne pèchent pas par irréalisme ? Comment composer avec les désaccords internes ? Comment convaincre ses opposants ?
2018, Trump est au pouvoir. Les étudiants américains veulent s'organiser. Leur prof leur photocopie son exemplaire de ce Manuel, indisponible depuis longtemps. " Pourquoi n'existe-t-il rien de ce genre dans les librairies ? " lui demandent-ils. Il y a là, affirment-ils, la réponse à toutes leurs questions. En 2019, la maison d'édition de la New York Review of Booksle réédite.
Intentionnellement écrit sans référence au contexte de l'époque par celui qui deviendrait l'un des plus grands penseurs politiques de ces dernières années, ce manuel saisit par sa pertinence. Ce livre, sérieux et plein d'esprit, est une ressource indispensable pour les militants, une source de réflexion politique pour tous, et un appel à l'action formidablement réjouissant. -
Le 29 septembre 2008, à l'orée d'une crise financière et bancaire majeure, le philosophe américain Michael Walzer publiait dans la revue qu'il a fondée, Dissent, un article important, intitulé : « Une note sur l'avidité : qui est réellement responsable de la crise financière ? » L'argument de Walzer était simple, mais dévastateur : les politiques qui critiquent l'avidité des banquiers sont hypocrites, car c'est sur l'avidité que repose l'ensemble de notre système économique libéral, et cela dès ses fondements, qui remontent au XIXe siècle. Quand la recherche du profit maximal est le seul dogme, le résultat ne peut qu'être le chaos. C'est pourquoi, à la « main invisible » du marché, Walzer préfère la « main visible » de l'État. Infatigable pourfendeur de la pensée libérale, Walzer prolonge et affine son analyse dans un autre article : « Qu'est-ce que « la Société Idéale » ? » Pour lui, le marché et la démocratie parlementaire ne sont pas les seuls modèles de société valables, car le monde n'est pas fait d'agents libres et autonomes, mais de communautés. Ces communautés inventent constamment de nouvelles organisations économiques et sociales. Plus encore : une société est d'autant meilleure qu'elle est faite de davantage de contrastes, qu'elle est plurielle. Aux États-Unis, Walzer est le maître à penser de l'école des « communautariens », qui s'opposent aux libéraux : on achèvera ce parcours de sa pensée par un article dense et important, « Exclusion, injustice et démocratie », dans lequel il défend l'idée qu'il faut passer aujourd'hui d'une logique de compétition et d'exclusion, à un dynamique sociale d'« inclusion » des communautés. Ces trois articles qu'on lira dans l'ordre, du plus incisif au plus théorique, offrent un nouveau visage à la pensée de gauche.