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Michel Onfray
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Dans ce nouvel opus, le philosophe poursuit sa réflexion sur la crise de civilisation du monde occidental .
RÉSUMÉ DE "FORCE AU PEUPLE", UN ESSAI PHILOSOPHIQUE : Après Puissance et décadence, publié chez Bouquins en 2022, Michel Onfray dénonce dans ce nouveau livre les errements de notre époque et de ses dirigeants, en exaltant les vertus du peuple et la vitalité des nations contre les systèmes libéraux et supranationaux.
Dans ce livre de philosophie, manuel de résistance à toutes les dérives morales, sociales et intellectuelles d'aujourd'hui, Michel Onfray poursuit son combat contre les méfaits de la réification qui consistent à traiter l'être humain comme un objet ou une conception abstraite.
Il s'en prend à la tyrannie des minorités, s'inquiète des risques de "guerre civile à bas bruit" à force d'éloignement et d'incompréhension entre les élites gouvernantes et le peuple.
HOMMAGE A MALRAUX ET DE GAULLE : Dans ce nouvel opus, le philosophe poursuit sa réflexion sur la crise de civilisation du monde occidental.
Michel Onfray prône de " sortir de l'Europe " telle qu'elle fonctionne aujourd'hui et d'en revenir à la conception gaullienne de l'Europe des nations garante de la souveraineté de chacune de ses composantes.
Dans un texte magnifique sur André Malraux, il rend hommage enfin à l'oeuvre et la pensée de Charles de Gaulle, seul modèle politique dans lequel il se reconnaisse et qui incarne pour lui une source d'espérance à raviver.
Découvrez une nouvelle manière de penser la politique européenne dans ce livre de philosophie.
MICHEL ONFRAY, UN PSYCHOLOGUE MÉDIATIQUE : Michel Onfray, né le 1er janvier 1959 à Argentan, est un philosophe, essayiste et polémiste français. En 1986, à l'âge de 27 ans, il soutient une thèse de doctorat de 3ème cycle au centre de philosophie politique et juridique de l'université de Caen. Professeur de philosophie de 1983 à 2002, Michel Onfray intervient régulièrement à la radio et à la télévision sur des sujets politiques et sociaux.
Force au peuple: Livre nouveauté 2024, livre de philosophie de Michel Onfray -
Patience dans les ruines : Saint Augustin Urbi & Orbi
Michel Onfray
- Bouquins
- Essai
- 18 Janvier 2024
- 9782382923832
Le philosophe livre une réflexion spirituelle magnifique issue de son séjour à l'abbaye de Lagrasse.
C'est en suivant le cheminement de saint Augustin et en vivant dans son compagnonnage philosophique que Michel Onfray a poussé les portes de l'abbaye de Lagrasse et partagé pendant quelques jours la vie de ce monastère.
Expérience bouleversante pour un homme qui ne croit pas, en compagnie de moines qui ont donné leur vie pour un idéal et dont le mode d'existence est conforme précisément à l'enseignement de saint Augustin et à la sa ligne directrice : une vie d'épure selon la volonté de Dieu.
Dans cet univers de silence et de lumière, le visiteur assiste aux offices, aux cérémonies " où tout fait sens " écrit-il, et tout est prière. Il suit l'itinéraire quotidien de la communauté, de la cellule au jardin, découvre l'histoire et le parcours de chacun de ses membres, les écoute, dialogue avec eux. Autant de nourritures de l'âme qui rejoignent sa méditation. Il consacre ici une large part à sa propre lecture des Évangiles et des textes augustiniens, confronté à l'histoire de l'humanité et à la morale chrétienne.
Il révèle dans la dernière partie de l'ouvrage son échange épistolaire qui a suivi avec le père Michel, le prieur de Lagrasse dont il est resté proche. -
La nef des fous Tome 4 : Des nouvelles du Bas-Empire
Michel Onfray
- Bouquins
- Essai
- 7 Mars 2024
- 9782382924570
Michel Onfray, dans ce quatrième volume, poursuit son inventaire journalier des choses vues et entendues en France et à travers la planète perçues comme autant de signe des dérèglements de notre époque.
J'ai commencé ce journal de notre époque à la façon de Voltaire, en m'amusant. Puis je me suis rendu compte que c'était le journal non pas d'un décadent mais de la décadence de notre époque regardée par un spectateur ironique.
Si un jour des historiens écrivent l'histoire de ce basculement de civilisation que nous vivons, ils s'arrêteront probablement sur notre temps où l'on tient plus en estime un chaton qu'un policier, où l'on envisage de faire porter des enfants à des femmes cliniquement mortes pour en faire commerce, où l'antisémitisme le plus meurtrier est une signature progressiste, où les défenseurs de la culture font profession de la détruire, où la nouvelle inquisition wokiste rallume les bûchers, où le chef de l'État est un enfant en même temps que l'enfant est considéré comme un chef d'État, où des moutons de Panurge luttent contre le fantôme du fascisme avec des armes fascistes, etc.
M. O. -
Puissance et décadence : une politique de civilisation
Michel Onfray
- Bouquins
- Essai
- 8 Septembre 2022
- 9782382922538
La France n'est pas ingouvernable, comme il est beaucoup dit faussement ces temps-ci, elle est ingouvernée - si l'on me permet ce néologisme. Et elle est ingouvernée parce que la dilution de la souveraineté du pays dans le condominium européiste depuis Maastricht a privé la Nation de toute puissance. Le traité de 1992, obtenu de justesse malgré une immense propagande d'État, a retourné la souveraineté contre elle-même afin de décider souverainement de la fin de la souveraineté. Ce fut un suicide. En renonçant à sa souveraineté, la France a perdu la puissance, elle a gagné en décadence. Ce fut un contrat social invaginé. La Nation ne décide plus du destin d'un peuple, c'est une Commission non élue qui gouverne à sa place. L'État ne sert plus qu'à museler un peuple désormais de trop. Je ne crois pas à l'homme providentiel qui abolirait cette abolition. Mais je crois au peuple providentiel qui peut décider que le nihilisme ne passera pas par lui. Puissance et Décadence offre le mode d'emploi de cette résistance.
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Théorie de Jésus : biographie d'une idée
Michel Onfray
- Bouquins
- Essai
- 16 Novembre 2023
- 9782382925102
D'épais ouvrages consacrés par des croyants à Jésus expédient la question mythiste, selon laquelle Jésus n'a pas existé historiquement, avec une ou deux phrases qui invoquent le manque de sérieux, la bêtise, le ridicule, sinon le complotisme.
Ces mêmes théologiens qui se réclament de la raison expliquent doctement que ce Jésus, fils de Dieu, est né d'une vierge sans l'aide d'un père, qu'il redonnait vie aux morts, marchait sur l'eau, rendait la vue aux aveugles, qu'il est mort sur une croix avant de descendre aux enfers, a ressuscité et est revenu sur Terre avant de monter au ciel, où il est toujours assis à la droite du Père, en attendant son retour physique sur Terre. Est-ce complotiste de douter de la véracité historique de pareils récits ?
Jésus a bel et bien existé, mais comme un mythe qui convoque et cristallise les savoirs de l'époque : l'astrologie, la mythologie, les textes païens ou sacrés, mais, surtout, l'Ancien Testament, car - est-ce un hasard ? - ce qu'il devait être, dire et faire selon les prédictions de ce texte, il l'avait été, il l'avait dit et il l'avait fait selon le récit du Nouveau Testament.
Jésus a bel et bien existé, mais comme concept. Cette Théorie de Jésus propose la biographie de cette immortelle idée.
M. O. -
Dans son nouveau livre, Michel Onfray dénonce la marchandisation des corps et des esprits comme une nouvelle forme de totalitarisme.
L'auteur se fonde sur les prédictions de George Orwell et d'Aldous Huxley dans leurs deux livres les plus célèbres,
1984 et
Le Meilleur des mondes, deux romans d'anticipation dont il démontre toute l'actualité à la lumière des dérives de nos sociétés contemporaines. À la multiplicité des anciennes civilisations qui ont jalonné l'histoire de l'humanité s'est substituée la volonté d'instaurer un modèle unique, monolithique : " Ce qui se prépare, écrit-il, n'est pas la bigarrure de civilisations chatoyantes, mais le bloc gris d'un monde totalisant donc totalitaire. L'horizon indépassable se trouve être désormais l'État total, le gouvernement planétaire, l'Empire universel. " Un monde dans lequel, ajoute l'auteur, " tout s'avérera marchandise, où tout se louera, se vendra, s'achètera, se jettera, les corps, les coeurs, les âmes, les chairs, les comportements, les désirs, les plaisirs, les addictions, les volontés. Le transhumanisme travaille à ce projet sur la côte ouest des États-Unis, et c'est dans ce lieu du monde que le monde deviendra un. Huxley et Orwell semblent en avoir donné la feuille de route ".
Michel Onfray dépasse la seule vision théorique de la nouvelle barbarie qui s'annonce en s'appuyant sur des exemples concrets et d'autant plus saisissants qu'ils sont délibérément ignorés par les médias comme un sujet tabou. Pour lui, " cet inhumanisme vétérinaire promu par le capitalisme ", notamment en matière d'eugénisme, est déjà à l'oeuvre. Le déroulé de cet ouvrage, dont le plan est ci-joint, est suffisamment détaillé pour illustrer ce que le philosophe présente comme les étapes différentes et simultanées de la fin de l'humanisme au profit d'une déconstruction de l'homme délibérée. -
Un manuel de résistance à l'intention des nouvelles générations. Que dire à des jeunes de vingt ans pour leur conduite dans ce monde qui part à la dérive ? La civilisation s'effondre, les valeurs s'inversent, la culture se rétrécit comme une peau de chagrin, les livres comptent moins que les écrans, l'école n'apprend plus à penser mais à obéir au politiquement correct, la famille explosée, décomposée, recomposée se retrouve souvent composée d'ayants droit égotistes et narcissiques.
De nouveaux repères surgissent, qui contredisent les anciens : le racisme revient sous forme de racialisme, la phallocratie sous prétexte de néo-féminisme, l'antisémitisme sous couvert d'antisionisme, le fascisme sous des allures de progressisme, le nihilisme sous les atours de la modernité, l'antispécisme et le transhumanisme passent pour des humanismes alors que l'un et l'autre travaillent à la mort de l'homme, l'écologisme se pare des plumes anticapitalistes bien qu'il soit le navire amiral du capital - il y a de quoi perdre pied.
J'ai rédigé une série de lettres à cette jeune génération pour lui raconter les racines culturelles de notre époque : elles ont pour sujet la moraline, le néo-féminisme, le décolonialisme, l'islamo-gauchisme, l'antifascisme, la déresponsabilisation, la créolisation, l'antisémitisme, l'écologisme, l'art contemporain, le transhumanisme, l'antispécisme.
L'une d'elles explique en quoi consiste l'art d'être français : d'abord ne pas être dupe, ensuite porter haut l'héritage du libre examen de Montaigne, du rationalisme de Descartes, de l'hédonisme de Rabelais, de l'ironie de Voltaire, de l'esprit de finesse de Marivaux, de la politique de Hugo. -
Les civilisations naissent, croissent, vivent, connaissent un temps de puissance, décroissent, chutent, tombent et disparaissent avant d'être remplacées par d'autres. Les plus lucides le savent, les plus intellectuellement encrassés le nient.
Notre civilisation judéo-chrétienne est en phase terminale. Il est politiquement sot et niais, sinon dangereux, de prétendre redonner de la santé et de la vitalité à un centenaire subclaquant. N'importe quel médecin promettant de remettre sur pied un vieillard cacochyme passerait illico pour un charlatan. Mais pour une civilisation, les vendeurs d'illusion font toujours florès.
Ce deuxième volume de La Nef des fous est le journal voltairien, au jour le jour, de cet inévitable naufrage. On y trouve tous les délires de notre fin de millénaire wokiste désireux de faire du passé table rase...
M.O. -
Sous la forme d'une éphéméride, et ce sur presque tous les jours de cette année 2020, je consigne chaque délire dont notre temps est capable.Dans ce journal se croisent une petite fille de huit ans qui veut changer de sexe depuis l'âge de quatre ans ; des égorgeurs présentés comme de pauvres victimes d'elles-mêmes ; une jeune fille qui ne va plus à l'école et prophétise la catastrophe climatologique dont le clergé de son pays nous dit qu'elle est le Christ ; des femmes qui vendent des enfants pendant que d'autres les achètent ; l'Église catholique qui court après les modes du politiquement correct ; le journal Libération qui se dit progressiste en célébrant la coprophagie et la zoophilie ; des végans qui militent contre les chiens d'aveugles ; une anthropologue qui trouve qu'il y a trop de dinosaures mâles et pas assez de femelles dans les musées ; des pédophiles qui achètent des viols d'enfants en direct sur le Net ; un Tour de France qui commence au Danemark et un Paris-Dakar ayant lieu en Amérique du Sud ; un parfum élaboré par une femme à partir des odeurs de son sexe ; un chef de l'État qui, entre autres sorties, se félicite que ses ministres soient des amateurs ; Le Monde qui estime courageuse une mise en scène théâtrale qui présente Lucien de Rubempré en femme ; le pape et Tariq Ramadan pour qui le coronavirus est une punition divine - et autres joyeusetés du même genre... Entre rire voltairien et rire jaune, cette Nef des fous est un genre de journal du Bas-Empire de notre civilisation qui s'effondre.M. O.
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«Chacun connaît les pyramides égyptiennes, les temples grecs, le forum romain et convient que ces traces de civilisations mortes prouvent... que les civilisations meurent - donc qu'elles sont mortelles! Notre civilisation judéo-chrétienne vieille de deux mille ans n'échappe pas à cette loi.
Du concept de Jésus, annoncé dans l'Ancien Testament et progressivement nourri d'images par des siècles d'art chrétien, à Ben Laden qui déclare la guerre à mort à notre Occident épuisé, c'est la fresque épique de notre civilisation que je propose ici.
On y trouve : des moines fous du désert, des empereurs chrétiens sanguinaires, des musulmans construisant leur "paradis à l'ombre des épées", de grands inquisiteurs, des sorcières chevauchant des balais, des procès d'animaux, des Indiens à plumes avec Montaigne dans les rues de Bordeaux, la résurrection de Lucrèce, un curé athée qui annonce la mort de Dieu, une révolution jacobine qui tue deux rois, des dictatures de gauche puis de droite, des camps de la mort bruns et rouges, un artiste qui vend ses excréments, un écrivain condamné à mort pour avoir écrit un roman, deux jeunes garçons qui se réclament de l'islam et égorgent un prêtre en plein office - sans parler de mille autres choses...
Ce livre n'est ni optimiste ni pessimiste, mais tragique car, à cette heure, il ne s'agit plus de rire ou de pleurer, mais de comprendre.»
Michel Onfray -
Il est admis que 1984 et La Ferme des animaux d'Orwell permettent de penser les dictatures du XXe siècle. Je pose l'hypothèse qu'ils permettent également de concevoir les dictatures de toujours. Comment instaurer aujourd'hui une dictature d'un type nouveau ? J'ai pour ce faire dégagé sept pistes : détruire la liberté ; appauvrir la langue ; abolir la vérité ; supprimer l'histoire ; nier la nature ; propager la haine ; aspirer à l'Empire. Chacun de ces temps est composé de moments particuliers.Pour détruire la liberté, il faut : assurer une surveillance perpétuelle ; ruiner la vie personnelle ; supprimer la solitude ; se réjouir des fêtes obligatoires ; uniformiser l'opinion ; dénoncer le crime par la pensée.Pour appauvrir la langue, il faut : pratiquer une langue nouvelle ; utiliser le double langage ; détruire des mots ; oraliser la langue ; parler une langue unique ; supprimer les classiques.Pour abolir la vérité, il faut : enseigner l'idéologie ; instrumentaliser la presse ; propager de fausses nouvelles ; produire le réel.Pour supprimer l'histoire, il faut : effacer le passé ; réécrire l'histoire ; inventer la mémoire ; détruire les livres ; industrialiser la littérature.Pour nier la nature, il faut : détruire la pulsion de vie ; organiser la frustration sexuelle ; hygiéniser la vie ; procréer médicalement.Pour propager la haine, il faut : se créer un ennemi ; fomenter des guerres ; psychiatriser la pensée critique ; achever le dernier homme.Pour aspirer à l'Empire, il faut : formater les enfants ; administrer l'opposition ; gouverner avec les élites ; asservir grâce au progrès ; dissimuler le pouvoir.Qui dira que nous n'y sommes pas ? M.O.
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Qu'est-ce qui réunit la mort d'un père sous un ciel sans étoiles, un jardin d'enfance, l'enfouissement d'un spéléologue, les fragrances d'un champagne de 1921, le hérisson des tziganes, la coquille d'un mollusque, l'anguille des Sargasses, un ver parasite, le vin biodynamique, la poésie des peuples sans écriture, un masque africain, des haricots sauteurs, des acacias qui communiquent, un philosophe zoophile, des végétariens exploiteurs de poules, des porcs en batterie, des toréadors habillés en femmes, un curé athée, un matérialiste mort d'une indigestion de pâté de faisan, une peinture pariétale, un alignement de pierres, une fête du soleil indienne, une église catholique, les anges et les comètes, les trous noirs, un haïku, une toile d'Arcimboldo, le Land Art, la musique répétitive, entre autres fragments d'une Brève encyclopédie du monde ? Le cosmos.
Cet ouvrage, dont Michel Onfray écrit qu'il est « son premier livre », propose une philosophie personnelle de la nature. Contempler le monde, comprendre ses mystères et les leçons qu'il nous livre, ressaisir les intuitions fondatrices du temps, de la vie, de la nature, telle est l'ambition de Cosmos, qui renoue avec l'idéal païen d'une sagesse humaine en harmonie avec le monde. -
L'opposition entre de Gaulle et Mitterrand met dos à dos un homme qui lutte contre l'effondrement d'une civilisation et un individu qui se moque que celle-ci disparaisse pourvu qu'il puisse vivre dans ses ruines à la façon d'un satrape. Le premier donne sa vie pour sauver la France ; le second donne la France pour sauver sa vie. L'un veut une France forte, grande et puissante, à même d'inspirer une Europe des patries ; l'autre la veut faible, petite et impuissante, digérée par l'Europe du capitalisme. L'un ressuscite Caton ; l'autre réincarne Néron. De Gaulle se sait et se veut au service de la France ; Mitterrand veut une France à son service. L'un sait avoir un destin ; l'autre se veut une carrière. De Gaulle n'ignore pas qu'il est plus petit que la France ; Mitterrand se croit plus grand que tout. Le Général sait que le corps du roi prime et assujettit le corps privé ; l'homme de Jarnac croit que son corps privé est un corps royal. L'un écoute le peuple et lui obéit quand il lui demande de partir ; l'autre reste quand le même peuple lui signifie deux fois son congé. L'homme de Colombey était une ligne droite ; celui de Jarnac un noeud de vipères. L'un a laissé une trace dans l'Histoire ; l'autre pèse désormais autant qu'un obscur président du Conseil de la IVeRépublique. L'un a fait la France ; l'autre a largement contribué à la défaire...Ce portrait croisé se lit comme une contre-histoire du XXe siècle qui nous explique où nous en sommes en même temps qu'elle propose une politique alternative qui laisse sa juste place au peuple : la première.M.O.
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La vengeance du pangolin ; penser le virus
Michel Onfray
- Robert Laffont
- 3 Septembre 2020
- 9782221250815
Un virus bien en chair et en os, si je puis me permettre, a démontré que le virus virtuel n'était pas la seule réalité avec laquelle nous avions à compter. Venu de Chine où des pangolins et des chauves-souris ont été incriminés, il a mis le monde à genoux.Il a été le révélateur, au sens photographique du terme, des folies de notre époque : impéritie de l'État français, faiblesse extrême de son chef, impuissance de l'Europe de Maastricht, sottise de philosophes qui invitaient à laisser mourir les vieux pour sauver l'économie, cacophonie des scientifiques, volatilisation de l'expertise, agglutination des défenseurs du système dans la haine du professeur Raoult, émergence d'une médecine médiatique, indigence du monde journalistique, rien de très neuf...Le covid-19 rappelle une leçon de choses élémentaire : il n'est pas le retour de la mort refoulée, mais la preuve vitaliste que la vie n'est que par la mort qui la rend possible. Tout ce qui est naît, vit, croît et meurt uniquement pour se reproduire - y compris, et surtout, chez les humains. Ce virus veut la vie qui le veut, ce qui induit parfois la mort de ceux qu'il touche. Mais quel tempérament tragique peut et veut encore entendre cette leçon de philosophie vitaliste ?Michel Onfray.
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Notre époque ressemble étrangement au Bas-Empire romain, période d'effondrement de civilisation s'il en est. Quels en sont les symptômes dans le pays ?
Effacement de la France, autodafés au nom du bien, multiplication des concessions wokistes, haine de la science, retour de la pensée magique, médiocrité du personnel politique, presse aux ordres du capital, guerre civile à bas bruit, renoncement au débat, disparition du livre, généralisation de l'illettrisme, tyrannie des écrans, délires animalistes, guignolades des élus écologistes, naissance d'une gauche Thénardier, droite singeant la gauche, mort du service public, dictature des sondages, pape déconstruit, vassalisation du pays, délires germanopratins, éducation des adultes par les enfants, criminalisation de la police, célébration de la délinquance, inculture du corps enseignant, chasse aux Blancs, punition du bien, apologie du mal, endoctrinement sexuel des enfants, subversions en peau de lapin, surenchères nihilistes, propagande par le cinéma, épurations sémantiques, etc.
On ne s'étonne pas qu'à Paris, capitale jacobine des élégances du pays tout entier, sous prétexte de restauration, la statue de Voltaire soit reléguée là on l'on ne peut plus la fleurir...
M. O -
Les raisons de l'art : une initiation à l'art, de Lascaux à Koons
Michel Onfray
- Albin Michel
- 1 Octobre 2021
- 9782226469519
"L'art contemporain est une langue à laquelle il faut être initié de la même manière qu'il faut l'être à toute oeuvre d'art quelle qu'elle soit, quel qu'en soit le siècle. On ne comprend pas plus facilement le portrait de Louis XIV par Hyacinthe Rigaud si l'on ignore la symbolique de l'époque que le bouquet de tulipes de Jeff Koons si l'on ne se sait rien de son combat LGBTQ+ dans notre temps.
Je voudrais effectuer le chemin qui va des premières traces d'art (Lascaux 20.000 ans environ) jusqu'au fameux bouquet de Jeff Koons (2019), autrement dit de la préhistoire à nos jours, afin de lutter contre les oiseaux de malheur pour qui l'art est mort, le Beau y aurait toujours fait la loi et ne le ferait plus, à quoi il faudrait ajouter que, selon eux, la totalité de l'art contemporain mériterait la poubelle. Le Beau a été un souci récent dans l'histoire de l'art et il a cessé de l'être assez rapidement - quelques décennies entre l'invention du mot esthétique en 1750 sous la plume de Baumgarten et celle de la photographie en 1826. Arguer, donc, que l'art contemporain ayant cessé d'être Beau, il ne serait pas légitime de parler d'art, s'avère une sottise."Michel ONFRAY
Une brève - mais magistrale - histoire de l'art, de la préhistoire à nos jours, par Michel Onfray, qui donne les principales clés pour comprendre et s'initier à l'art. -
J'ai subi un infarctus quand je n'avais pas encore trente ans, un AVC quelque temps plus tard, puis un deuxième en janvier 2018. Nietzsche a raison de dire que toute pensée est la confession d'un corps, son autobiographie. Que me dit le mien avec ce foudroiement qui porte avec lui un peu de ma mort ? La disparition de ma compagne cinq ans en amont de ce récent creusement dans mon cerveau, qui emporte avec lui un quart de mon champ visuel, transforme mon corps en un lieu de deuil. " Faire son deuil " est une expression stupide, car c'est le deuil qui nous fait. Comment le deuil nous fait-il ? En travaillant un corps pour lequel il s'agit de tenir ou de mourir. Un lustre de mélancolie ou de chagrin porte avec lui ses fleurs du mal. Ce texte est la description du deuil qui me constitue. Faute d'avoir réussi son coup, la mort devra attendre. Combien de temps ? Dieu seul (qui n'existe pas) sait... Pour l'heure, la vie gagne. Ce livre est un manifeste vitaliste. M. O.
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L'intérêt des philosophes romains c'est qu'on peut vivre selon leurs principes. Le poème de Lucrèce, De la nature des choses, se présente un immense traité existentiel perdu dans une encyclopédie du monde.
On peut vivre selon Lucrèce. Son poème est d'ailleurs une proposition existentielle faite à son dédicataire Memmius. Le philosophe propose en effet une conversion, autrement dit : une vie nouvelle faisant suite à l'ancienne qu'on abandonne après avoir compris ce qu'il y avait à comprendre, initié par un sage qui nous transmet son savoir. Ici : que le réel est matériel, qu'il n'est fait que d'atomes qui tombent dans le vide et de rien d'autre ; que cette physique de l'ici-bas dispense d'une métaphysique de l'au-delà ; que la religion est superstition et qu'il faut lui préférer la philosophie ; qu'il faut donner au corps ce qu'il demande dans la limite où ce qu'on lui donne ne l'asservit pas ; que l'amour est un remède à la passion ; que la sagesse est atteignable et qu'elle consiste en une arithmétique des plaisirs accompagnée par une diététique des désirs ; qu'il n'y a ni enfer ni paradis mais juste un monde immanent et tangible ; que la mort n'est pas à craindre puisqu'elle n'est qu'une modification de la matière et non sa suppression ; que le réel est tragique et que le savoir confère de la sérénité ; que le paradis existe sur terre pourvu qu'on le construise avec détermination. Ce livre pend donc la forme d'une série de neuf lettres comme autant d'invitations à une sculpture de soi. Cette éthique propose une esthétique de l'existence. -
Selon le principe du Journal hédoniste, ce volume rassemble une quinzaine de textes conçus comme des réflexions instantanées sur les événements et débats du moment, des lectures ou des spectacles, des amitiés, ou évocations plus intimes liées à l'engagement de philosophe de Michel Onfray comme à sa vie personnelle. Le premier de ces textes, " Penser comme un cheval ", est un hommage à Bartabas, chez qui Michel Onfray retrouve le signe de cette sagesse des premiers âges qu'il rattache au panthéisme : la communion de l'homme avec l'animal. Ce lien essentiel qui l'unit à la nature est souligné dans deux autres chroniques sur la lumière et les oiseaux. La pensée politique de Michel Onfray, indissociable de sa réflexion philosophique, s'exprime avec force dans un éloge de Proudhon et de son " anarchie positive ", modèle à ses yeux d'une révolution qui peut s'accomplir sans violence. Il reprend cette même idée dans un très beau texte sur Camus, " Célébration de l'Algérie ", y rappelant l'aspiration de l'auteur de L'Étranger à une révolution politique qui ne soit pas dogmatique. Michel Onfray prend là le parti de Camus contre Sartre et la " légende sartrienne ", inscrivant ce " maître de sagesse " dans la lignée de ceux qui " pensent pour vivre " - Montaigne, Pascal, Diderot, Nietzsche... - et non pour seulement philosopher. Michel Onfray appartient à cette même famille, fidèle aux enseignements de son " vieux maître ", Lucien Jerphagnon, dont il salue l'oeuvre et la mémoire dans des pages émouvantes. Au " nihilisme contemporain qui consiste à aborder la plupart des problèmes sous l'angle du pire ", Michel Onfray oppose l'esprit des Lumières, le meilleur garant pour lui d'une indépendance et d'une vitalité intellectuelles dont il fournit dans ce Journal un exemple éclatant.
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Vivre une vie philosophique ; Thoreau le sauvage
Michel Onfray
- Le passeur
- 6 Septembre 2018
- 9782368905449
Alors que nous célébrons cette année le bicentenaire de Henry David Thoreau, Michel Onfray publie un texte en forme de manifeste pour une " vie philosophique " libre, telle que l'émule et ami de Ralph Waldo Emerson l'a pratiquée, du côté de Concord, en Amérique du Nord, au milieu du XIXe siècle. Proche depuis longtemps de la pensée de ce créateur singulier, le philosophe nous livre un hommage en même temps qu'une brève mais complète et percutante introduction à la vie et à l'oeuvre du rebelle " penseur des champs ".
Michel Onfray passe en revue les ouvrages de l'écrivain écologiste avant l'heure, dont son Journal et Walden, " ce chef-d'oeuvre de la philosophie existentielle ", véritable " utopie politique ", ainsi que tous ceux qui traitent de ses innombrables périples dans la nature, dont
Marcher. Il évoque aussi les écrits qui révèlent un autre Thoreau, plus politique encore, épris de justice et opposé à l'État, qui deviendra l'apôtre d'une certaine insurrection, comme
De la désobéissance civile ou son
Plaidoyer pour John Brown.
Ainsi se dégage un portrait double de Thoreau, " écologiste et libertaire " et, par-delà, celui d'un modèle de vie où la pensée contemplative associée à l'action crée les conditions d'une existence authentique et d'une harmonie nouvelle.
Un modèle auquel Michel Onfray s'apparente et qui invite chaque philosophe et chacun d'entre nous à mettre en adéquation sa pensée et ses valeurs. -
La philosophie d'Onfray, de A à Z." Je n'imagine pas la philosophie sans la vie philosophique, et la vie philosophique sans le roman autobiographique qui l'accompagne, la rend possible et témoigne de l'authenticité du projet. Une existence doit produire une oeuvre exactement comme en retour une oeuvre doit générer une existence. "
M. Onfray,
Théorie du corps amoureux.
Ce livre est le parfait résumé d'une oeuvre par son auteur. Composé de pensées, fragments, aphorismes, extraits de tous ses ouvrages, de 1989 à aujourd'hui, cela représente la véritable bible du philosophe français le plus connu dans le monde.
Il s'y trouve tout ce qui constitue la philosophie d'Onfray : l'hédonisme, sa critique de la morale et des religions, son rejet de la psychanalyse, le libertinage, l'amour, la sexualité, les philosophes, Nietzsche, l'athéisme, le voyage, la politique, le vin, la diététique, la bourgeoisie, l'Europe, l'anarchie, le capitalisme, les Tziganes, ses visions toutes personnelles de la nature, de l'art, de l'écriture... Des sujets multiples comme autant de facettes d'une pensée polyphonique fascinante.
Un dictionnaire de vie philosophique, pour tous. -
Ceci est, d'une certaine manière, une autobiographie politique dans laquelle il est question d'athéisme social et de refus des mythes proposés par ceux qui nous gouvernent.Ceci est, d'une certaine manière, une autobiographie politique dans laquelle il est question d'athéisme social et de refus des mythes proposés par ceux qui nous gouvernent ; de ce qui nourrit le Front national et du rôle de la gauche libérale dans la formation de ce chiffon rouge ; du besoin des Le Pen qui structure la gauche gouvernementale et de sa prétendue lutte contre eux ; de la fabrication du consentement par les médias et du journalisme comme propagande de ces mythologies ; du souverainisme devenu un gros mot et, conséquemment, de la servitude transformée en vertu ; de la religion libérale qui triomphe depuis 1983 et génère la misère, donc le populisme ; des guerres faites aux côtés des Bush depuis 1991 et qui contribuent au terrorisme dans le pays ; de la haine de ceux qui, comme moi, restent fidèles à la gauche sociale et pacifiste ; du mépris dans lequel est tenu l'athée que je suis et des insultes qui accueillent quiconque pense l'islam en voltairien ; de la nécessité d'en finir avec les imposteurs qui se disent de gauche, mais qui ne mènent pas une vie de gauche ; enfin, de la gauche libertaire qui est la mienne et de la possibilité ici et maintenant d'une anarchie positive.
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Cosmos (Volume 3.2) - L'animal. Brève encyclopédie du monde
Michel Onfray
- Frémeaux & Associés
- 2 Novembre 2020
- 3561302570389
COSMOS - L'ANIMAL (deuxième partie)
La place accordée à l'animal dans une société révèle comment l'homme veut vivre au monde. L'expérimentation animale, l'anti-spécisme ou encore la tauromachie nourrissent des débats aux ramifications complexes pour la définition de l'homme en tant qu'espèce et en tant qu'être doué de morale.
Dans ce troisième volume de Cosmos, Michel Onfray aborde les enjeux philosophiques profonds que pose notre approche de l'animal, et notamment de sa souffrance. Dans une civilisation où la douleur physique et morale terrestre a été placée par le christianisme comme à la fois inéluctable et sainte, le travail de réflexion et de dépassement proposé par Michel Onfray libère pour se replacer dans les dynamiques de vie dans un cosmos harmonieux.
Partie 8 : Miroir brisé de la tauromachie : Questions/réponses. - Partie 9 : Permanence du soleil invaincu. - Partie 10 : Permanence du soleil invaincu : Questions/réponses. - Partie 11 : Christianisme, un chamanisme solaire. - Partie 12 : Christianisme, un chamanisme solaire : Questions/réponses - Partie 13 : La construction du ciel chrétien - Partie 14 : La construction du ciel chrétien : Questions/réponses. -
Cosmos (Volume 4.2) - Le sublime. Brève encyclopédie du monde
Michel Onfray
- Frémeaux & Associés
- 2 Novembre 2020
- 3561302570488
COSMOS - LE SUBLIME (deuxième partie)
"Le dernier opus de Cosmos explore les arts, la poésie et la musique : ces créations humaines qui s'allient à la nature pour permettre à chacun d'expérimenter le sublime. Des origines préhistoriques à la prédominance chrétienne, de l'art bourgeois de la Renaissance jusqu'aux créations contemporaines, Michel Onfray ébauche une contre-histoire des arts, citant Mallarmé, André Breton, Tristan Tzara, Marcel Duchamp, Bachelard, Georges Rouquier ou Pierre Soulages.
L'art change de paradigme, et si la notion cardinale du beau disparaît, elle laisse la place au sublime, ce sentiment d'étonnement radical et subjugué qui peut réunir en un instant l'homme et le cosmos."
Lola Caul-Futy FRÉMEAUX
"Le sublime dans l'art est toujours soumis aux conditions d'un accord avec la nature."
Emmanuel KANT
"L'entreprise n'est pas mince. Il s'agit ni plus ni moins que de questionner la place de l'homme dans un univers débarrassé de ses mythes."
LIRE
Volume 8 La Cène de l'art contemporain : Questions / réponses - Volume 9 Le sublime de la nature - Volume 10 Le sublime de la nature : Questions / réponses - Volume 11 Faire pleurer les pierres - Volume 12 Faire pleurer les pierres : Questions / réponses - Volume 13 Conclusion : Une éthique sans morale - Volume 14 Conclusion : Une éthique sans morale : Questions / réponses