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Michel Onfray
-
La Foudre gouverne le monde : Journal hédoniste
Michel Onfray
- Albin Michel
- 15 Mai 2024
- 9782226495341
« Je suis toujours du côté des femmes, des homosexuels, des laïcs, des Juifs, des libres-penseurs, je n'ai pas changé ; je ne suis pas non plus pour le commerce des corps, la location des utérus et la vente d'enfants, je n'ai pas changé ; je suis toujours athée et j'estime que toutes les religions font mauvais ménage avec la démocratie et la liberté. Je n'ai pas changé, mais le monde a changé. (...)
Ce huitième tome du Journal hédoniste est encore et toujours la chronique d'un libre esprit dans un temps qui l'est de moins en moins, libre, parce qu'il s'effondre et que la panique saisit les rats du navire qui coule.
J'étais, je suis et je demeure debout sur le bateau qui coule. » Michel Onfray -
Autodafés : l'art de détruire les livres
Michel Onfray
- Presses de la cité
- La Cité
- 26 Août 2021
- 9782258197404
Omerta, chasse aux sorcières et calomnie... Qui donc organise la censure par le silence, promeut de mauvais livres par la connivence idéologique, organise la désinformation par le discrédit ?Ce dernier demi-siècle a connu de grandes polémiques où la pensée dominante a défendu les idéologies qui lui servent de fondations : le maoïsme que Simon Leys démontait dans
Les Habits neufs du président Mao (1971) ; le marxisme qu'effondrait
L'Archipel du Goulag (1973) de Soljenitsyne; l'antiracisme que Paul Yonnet dénonçait dans
Voyage au centre du malaise français (1993); l'impérialisme islamiste dont Samuel Huntington prophétisait la menace dans
Le Choc des civilisations (1996); la psychanalyse que ridiculisait
Le Livre noir de la psychanalyse (2005); le mythe d'un islam civilisateur de l'Occident que décomposait
Aristote au mont Saint-Michel (2008) de Sylvain Gouguenheim.
Michel Onfray raconte l'histoire de ce qu'Orwell, dans
1984, nommait les " crimes par la pensée ". -
Anima : vie et mort de l'âme de Lascaux au transhumanisme
Michel Onfray
- Albin Michel
- 5 Avril 2023
- 9782226484178
« L'histoire de l'âme est l'histoire de l'idée que l'homme se fait de lui-même face à la mort. Des premiers hommes qui découvrent les cycles de la nature aux derniers que nous sommes qui envisagent le posthumain en dehors de la vie sur terre, en passant par les hommes des pyramides, de l'agora, du forum, de l'église, avant d'en arriver à celui du supermarché planétaire, c'est cette odyssée que je me propose de raconter. De l'âme immatérielle à l'âme numérique, tout converge vers la possibilité d'un posthumain inaugural de l'inhumain. Cet avenir est déjà notre présent. » Michel Onfray
Véritable enquête philosophique construite comme un roman policier, Anima est le premier volume d'une réflexion consacrée à l'homme et au posthumain. Il sera suivi de Barbarie, qui examinera la nature de cet avenir qui se dessine. Michel Onfray est traduit dans vingt-cinq pays et auteur de plus d'une centaine de livres. Il anime une webtv (michelonfray.com) et a récemment cofondé avec Stéphane Simon la revue Front populaire. -
Dans Macron président, la fin de l'innocence, un documentaire à sa gloire diffusé sur France 3, le président de la République Emmanuel Macron dit à propos de la Commune : « Versailles, c'est là où la République s'était retranchée quand elle était menacée ».
Les communards ont affublé Thiers, le boucher de la Commune, d'un certain nombre de sobriquets : Adolphe-le-Petit, Général Boum, Coeur Saignant, Obus 1er, Crapaud Venimeux, Tamerlan à Lunettes, César en raccourci, Satrape de Seine-et-Oise, Petit Jean-Foutre, Général Tom Pouce, Croquemort de la Nation.
Chez Jules Vallès il y avait aussi : « Foutriquet ».
Michel Onfray
Dans la pure tradition du libelle politique, Michel Onfray ose un portrait irrévérencieux d'Emmanuel Macron et dresse un bilan sans concession du quinquennat de l'« en même temps ». Cet essai mordant et drôle offre aussi, à l'heure des présidentielles, une édifiante radioscopie de notre société et de la faillite de sa classe politique.
Indispensable à quiconque entend voter... ou pas. -
Ce livre est né d'une indignation et d'une urgence : l'indignation ? C'est le fait que, trois siècles après le triomphe des « Lumières », et un siècle après la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, le politique et le religieux soient encore si inextricablement mêlés dans nos sociétés prétendument laïques et démocratiques. L'urgence ? C'est le spectacle du monde comme il va - des évangélistes néo-conservateurs aux fanatiques du Djihad. Partout, observe Michel Onfray, Dieu, jadis chassé par la porte, revient par la fenêtre... D'où cet essai, savant, polémique, conceptuel et sensuel, où le philosophe anti-platonicien qu'est Michel Onfray tente de pointer, de dénoncer, de dépasser, cette « haine des corps » qui, semble-t-il, gît secrètement derrière le retour généralisé du divin, et du « désir de salut », dans nos sociétés. Son livre se compose de quatre parties où, après l'exposé-bilan de l'état actuel d'une « régression », se trouvent revisités le monothéisme, le christianisme et la théocratie.
L'essentiel, ici, peut ainsi se résumer : à quel prix - humain, amoureux, politique... - nos contemporains paieront-ils leur allégeance au ciel ? Dans ce livre, il est ainsi question de Jésus et des femmes, du désir et de la démocratie, de Saint-Paul et de Nietzsche. L'auteur, en matérialiste conséquent, provoque, stimule, suggère. A l'heure des intégrismes et des laïcités honteuses, ce Traité d'athéologie promet de faire du vacarme... -
«Chacun connaît les pyramides égyptiennes, les temples grecs, le forum romain et convient que ces traces de civilisations mortes prouvent... que les civilisations meurent - donc qu'elles sont mortelles! Notre civilisation judéo-chrétienne vieille de deux mille ans n'échappe pas à cette loi.
Du concept de Jésus, annoncé dans l'Ancien Testament et progressivement nourri d'images par des siècles d'art chrétien, à Ben Laden qui déclare la guerre à mort à notre Occident épuisé, c'est la fresque épique de notre civilisation que je propose ici.
On y trouve : des moines fous du désert, des empereurs chrétiens sanguinaires, des musulmans construisant leur "paradis à l'ombre des épées", de grands inquisiteurs, des sorcières chevauchant des balais, des procès d'animaux, des Indiens à plumes avec Montaigne dans les rues de Bordeaux, la résurrection de Lucrèce, un curé athée qui annonce la mort de Dieu, une révolution jacobine qui tue deux rois, des dictatures de gauche puis de droite, des camps de la mort bruns et rouges, un artiste qui vend ses excréments, un écrivain condamné à mort pour avoir écrit un roman, deux jeunes garçons qui se réclament de l'islam et égorgent un prêtre en plein office - sans parler de mille autres choses...
Ce livre n'est ni optimiste ni pessimiste, mais tragique car, à cette heure, il ne s'agit plus de rire ou de pleurer, mais de comprendre.»
Michel Onfray -
Qu'est-ce qui réunit la mort d'un père sous un ciel sans étoiles, un jardin d'enfance, l'enfouissement d'un spéléologue, les fragrances d'un champagne de 1921, le hérisson des tziganes, la coquille d'un mollusque, l'anguille des Sargasses, un ver parasite, le vin biodynamique, la poésie des peuples sans écriture, un masque africain, des haricots sauteurs, des acacias qui communiquent, un philosophe zoophile, des végétariens exploiteurs de poules, des porcs en batterie, des toréadors habillés en femmes, un curé athée, un matérialiste mort d'une indigestion de pâté de faisan, une peinture pariétale, un alignement de pierres, une fête du soleil indienne, une église catholique, les anges et les comètes, les trous noirs, un haïku, une toile d'Arcimboldo, le Land Art, la musique répétitive, entre autres fragments d'une Brève encyclopédie du monde ? Le cosmos.
Cet ouvrage, dont Michel Onfray écrit qu'il est « son premier livre », propose une philosophie personnelle de la nature. Contempler le monde, comprendre ses mystères et les leçons qu'il nous livre, ressaisir les intuitions fondatrices du temps, de la vie, de la nature, telle est l'ambition de Cosmos, qui renoue avec l'idéal païen d'une sagesse humaine en harmonie avec le monde. -
Le crépuscule d'une idole ; l'affabulation freudienne
Michel Onfray
- Grasset
- essai français
- 21 Avril 2010
- 9782246769392
Michel Onfray, cohérent avec lui-même, s'en prend ici à une religion qui, bien plus que les monothéismes qu'il pourfendait dans son Traité d'athéologie, semble avoir encore de beaux jours devant elle. Cette religion, c'est la psychanalyse - et, plus particulièrement, le freudisme. Son idée est simple, radicale, brutale : Freud a voulu bâtir une « science », et il n'y est pas parvenu; il a voulu « prouver » que l'inconscient avait ses lois, sa logique intrinséque, ses protocoles expérimentaux - mais, hélas, il a un peu (beaucoup ?) menti pour se parer des emblèmes de la scientificité. Cela méritait bien une contre-expertise. Tel est l'objet de ce travail. Avec rigueur, avec une patience d'archiviste, Michel Onfray a donc repris, depuis le début, les textes sacrés de cette nouvelle église. Et, sans redouter l'opprobre qu'il suscitera, les confronte aux témoignages, aux contradictions, aux correspondances. A l'arrivée, le bilan est terrible : la psychanalyse, selon Onfray, ne serait qu'une dépendance de la psychologie, de la littérature, de la philosophie - mais, en aucun cas, la science « dure » à laquelle aspirait son fondateur. On sera, devant une telle somme, un peu médusé : Freud n'en ressort pas à son avantage. Et encore moins sa postérité - qui aura beau jeu de prétendre que si Michel Onfray conteste si violemment la religiosité en vogue chez les archéologues de l'inconscient, ce serait précisément parce qu'il craindrait de contempler le sien. Une « ouverture » biographique, semblable à celle qui précède chacun de ces essais, devance cette objection en racontant comment et pourquoi Michel Onfray a découvert - en vain - cette « science de l'âme » qui n'en est pas une.
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« La France est plus que jamais coupée en deux : non pas la droite et la gauche, non pas les libéraux et les anti-libéraux, non pas les progressistes et les souverainistes, mais d'une part ceux sur lesquels s'exerce le pouvoir, que je nomme le peuple, et d'autre part ceux qui exercent le pouvoir, les élites comme il est dit.Soyez résolus de ne plus servir et vous voilà libres ! Ce mot de La Boétie doit devenir l'impératif catégorique d'une gauche libertaire et populaire, populiste même si l'on veut, car il n'y a que deux côtés de la barricade, et je ne crains pas de dire que j'ai choisi le camp du peuple contre le camp de ceux qui l'étranglent. »Michel Onfray
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Contre-histoire de la philosophie Tome 12 ; la résistance au nihilisme
Michel Onfray
- Grasset
- essai français
- 17 Juin 2020
- 9782246855682
Après « La pensée post-nazie » et « L'autre pensée 68 », tous deux publiés au printemps 2018, voici le dernier volume de l'extraordinaire chantier de Michel Onfray : écrire une « contre-histoire » de la philosophie, cheminant le long de la philosophie officielle, majoritaire, face à elle, et envisager une contre-philosophie embrassant tous les domaines, métaphysiques, esthétiques, politiques, phénoménologiques, poétiques, sociaux. Et proposant des oeuvres, des lectures, des philosophes inconnus.
Voici donc « La résistance au nihilisme ».
« Les promesses de Mai n'ont pas été tenues. La révolution politique n'a pas eu lieu, quelle qu'aient pu être ses formes. En revanche la révolution métaphysique a eu lieu, elle a été libertaire. Le meilleur fut la fin d'un monde tout entier construit sur la hiérarchie qui, étymologiquement, suppose le pouvoir du sacré. Le patriarcat associé au monothéisme chrétien avait fait son temp. Pour autant, la fin des valeurs judéo-chrétiennes n'a pas été suivi par l'avènement de nouvelles valeurs postchrétiennes. Dès lors, l'abolition de la domination du supérieur par l'inférieur a accompagné une transvaluation des valeurs de sorte que l'inférieur s'est mis à dominer le supérieur. Jadis, le patron faisait la loi sur les ouvriers, les enseignants sur leurs élèves, les parents sur leurs enfants. Après Mai ce fut l'inverse. Révolte des esclaves aurait dit Nietzsche : le nihilisme comme symptôme de ce que les déshérités n'ont plus aucune consolation ».
Après une longue introduction sur la construction du nihilisme (le « gauchisme culturel », l'antifascisme et l'antiracisme revisités, le structuralisme, Deleuze, les nouveaux philosophes, Foucault, les libéraux libertaires, la « gauche libertaire » de Bourdieu...), Michel Onfray s'arrête longuement sur trois figures : Vladimir Jankélévitch ; Mikel Dufrenne et « l'affirmation joyeuse » ; enfin Robert Misrahi et « les actes de la joie ». Avant de conclure sur la vie philosophique... -
« Il est difficile, ces temps ci, de penser librement et encore plus de penser en athée. Affirmer que les idéaux de la philosophie des Lumières sont toujours d'actualité nous fait paradoxalement passer pour des réactionnaires, des islamophobes, voire des compagnons de route du Front National assimilé au fascisme. Dans un monde qui prétend en masse « Je suis Charlie », Voltaire revenu passerait pour un défenseur du fanatisme ! C'est le monde à l'envers.
Je me propose de réactiver la pensée des Lumières dans ce Penser l'Islam. Non pas le penser en faveur ou en défaveur, ça n'est pas le propos, mais en philosophe. Je lis le Coran, examine les hadiths et croise avec des biographies du Prophète pour montrer qu'il existe dans ce corpus matière au pire et au meilleur : le pire, ce que des minorités agissantes activent par la violence, le meilleur, ce que des majorités silencieuses pratiquent de manière privée. Comment la république doit-elle considérer ces deux façons d'être musulman ? Y-a-t-il des relations et des points de passage entre minorités agissantes et majorités silencieuses, sachant que l'histoire est faite par les premières, pas par les secondes ?
Ce livre remet également en relation ce qu'il est convenu d'appeler le terrorisme avec la politique étrangère islamophobe menée par la France derrière l'OTAN depuis des années. Nous nommons barbarie ce que nous ne voulons pas comprendre. L'islam terroriste a été partiellement créé par l'occident belliqueux. Les choses ne sont pas aussi simples que ce que, de part et d'autre, on voudrait nous faire croire. D'où la nécessité de se remettre à penser. Sur ce sujet comme sur d'autres.»
M. O. -
Les anartistes : le trésor retrouvé des "arts incohérents"
Michel Onfray
- Albin Michel
- 13 Avril 2022
- 9782226474643
« J'ai été arrêté un jour dans une rue par un expert spécialisé en attributions de peintures du XIXe siècle. Il savait que j'avais parlé des "Arts incohérents" dans l'un de mes livres et voulait me dire qu'il avait trouvé dans une malle vingt-deux oeuvres de ces fameux "anartistes" ! Pendant plus d'une dizaine d'années, ces Incohérents ont réalisé des expositions à Paris où l'humour, la drôlerie, la farce, l'ironie, la dérision ont mené le bal en générant la révolution qu'effectue un jour Marcel Duchamp. Car les premiers ready-made, ce sont eux - un rideau de fiacre exposé par Alphonse Allais. Le premier monochrome, c'est eux - Alphonse Allais et Pierre Bilhaud signent une Première communion de jeunes filles chlorotiques par un temps de neige (1883) qui est un simple bristol blanc...
Les premiers happenings, ou les premières oeuvres conceptuelles, ce sont aussi eux. Duchamp et Breton connaissaient ce courant esthétique révolutionnaire dont seuls subsistent les catalogues dont on aurait même pu penser, tant leur délire était grand, qu'ils étaient eux-mêmes des oeuvres conceptuelles d'expositions n'ayant jamais eu lieu ! Nous savons désormais que ça n'est pas le cas. » Michel Onfray -
Contre-histoire de la philosophie Tome 1 ; les sagesses antiques
Michel Onfray
- Grasset
- essai français
- 15 Février 2006
- 9782246647997
Dans cette Contre Histoire de la philosophie, Michel Onfray se propose d'examiner en six volumes vingt-cinq siècles de philosophie oubliée. Les manuels, les histoires, les encyclopédies, les travaux universitaires, les programmes scolaires, les colloques, les éditions, les traductions évitent soigneusement cet immense continent de la philosophie. Voilà pourquoi nous ne connaissons de cette discipline que ses protagonistes les plus austères et les moins drôles. Pour quelles raisons ?
Parce que l'histoire de la philosophie est écrite par les vainqueurs d'un combat qui, en gros, opposa idéalistes et matérialistes. Avec le christianisme, les premiers accèdent au pouvoir intellectuel pour vingt siècles. Dès lors, ils favorisent les penseurs qui travaillent dans leur sens et effacent consciencieusement toute trace de philosophie alternative. D'où une occultation des matérialistes, des cyniques, des cyrénaïques, des épicuriens, des gnostiques licencieux, des frères et soeurs du Libre Esprit, des libertins baroques, des ultras des Lumières, des utilitaristes anglo-saxons, des socialistes dionysiens, des nietzschéens de gauche et autres continents peuplés de furieux personnages. Cette Contre histoire en raconte l'aventure.
Le point commun de tous ces individus ? Leur goût d'une sagesse praticable, d'un vocabulaire clair, d'un exposé limpide, d'une théorie à même de produire une vie philosophique. A la manière des sages antiques, tous tournent le dos au langage obscur, à la philosophie pour philosophes, aux discussions de spécialistes, aux sujets professionnels pour faire de la philosophie un art de vivre - de bien vivre, de mieux vivre.
Ces six volumes ramassent sept années du travail effectué par Michel Onfray pour nourrir son séminaire de philosophie hédoniste à l'Université Populaire de Caen créée par ses soins en 2002. Ces textes servent de support à ses improvisions effectuées chaque mardi soir devant plus de cinq cents personnes. Ses cours sont diffusés par France Culture depuis trois années et édités en coffrets de douze CD audio par Frémeaux, avec France Culture et Grasset. Les trois coffrets parus (sur douze prévus) ont déjà permis en moins de deux ans la vente de plus de 150.000 disques
TABLES DES SIX VOLUMES DE LA
CONTRE HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE
Tome 1 :
L'archipel pré chrétien.
De Leucippe à Diogène d'Oenanda (VI° av. II° ap.). -
La cour des miracles ; carnets de campagne
Michel Onfray
- Éditions de l'Observatoire
- 7 Juin 2017
- 9791032900147
Quand on croit à la politique, on a la manie du prie-dieu, de la messe, du sermon, des excommunications, de l'eau bénite, du catéchisme, du bûcher, du bouc émissaire, du bréviaire, des burettes, des oraisons, mais surtout : des génuflexions.
Quand on n'y croit plus et qu'on est devenu un athée de la politique, on devient libre. Dès lors, on voit comment le cinéma politico-médiatique a pour fonction de nous laisser croire qu'un changement d'homme apportera un changement de politique, alors qu'il n'en est rien : il était évident que le nouveau président de la République serait un pion de l'État maastrichien. Le mécanisme est programmé pour ça.
On pouvait, comme moi, ne pas se plier à ce simulacre de démocratie, ne pas prendre au sérieux cette palinodie. Regarder cette campagne en voltairien et la raconter au jour le jour n'en demeure pas moins un geste politique : car déchirer le voile des fictions contribue au démontage de la servitude volontaire. -
Les avalanches de Sils-Maria ; géologie de Friedrich Nietzsche
Michel Onfray
- Gallimard
- blanche
- 7 Novembre 2019
- 9782072872082
En allant sur les traces sublimes des paysages de Nietzsche à Sils-Maria, Michel Onfray propose une généalogie géologique de sa pensée : les montagnes et les lacs sont, entre les avalanches, les lieux où naît le surhomme qui n'est pas une figure politique mais une figure éthique. Chacun, et chacune, peut être surhomme, il suffit pour ce faire de savoir ce qu'est le réel, de le vouloir et de l'aimer, ce qui conduit à une joie à la portée de tous. Contre les usages fascistes ou gauchistes de Nietzsche, Michel Onfray propose la sagesse antique réactualisée par le philosophe allemand pour nos temps postchrétiens.
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Après avoir écrit une trentaine de livres publiés en une vingtaine de langues et donné des conférences au Japon, au Brésil, aux Etats-Unis, en Argentine, en Inde, en Haïti, en Australie, au Mali, en Mauritanie, au Canada, au Maroc, sans parler d?une dizaine de pays d?Europe, Michel Onfray n?avait jamais été invité à Paris pour présenter son travail avant 2005 ? soit seize années après la parution de son premier livre
?C?est à l?invitation de la Bibliothèque Nationale de France qu?il a donné en trois conférences une synthèse de sa proposition philosophique hédoniste qui contient une historiographie, une éthique, une esthétique, une bioéthique, une érotique, une politique. Ce travail a généré un texte repris, développé et augmenté. Il s?agit donc ici d?une véritable synthèse du chantier philosophique que l?auteur de La sculpture de soi s?est choisi à l?ombre de Nietzsche et des penseurs libertins ou matérialistes. Introduction magistrale à son oeuvre, cette Puissance d?exister s?ouvre de surcroit sur un texte majeur, d?une cinquantaine de pages, dans lequel l?auteur revient, sur un mode courageusement autobiographique, sur l?épisode fondateur de sa « vision du monde » - à savoir son séjour, au début de l?adolescence, dans un pensionnat dirigé par des prêtres salésiens. C?est là qu?il bâtit, par réaction, sa métaphysique hédoniste. Et là, sans doute, que s?amorça son grand règlement de compte avec le platonisme et le christianisme.
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L'ordre libertaire ; la vie philosophique d'Albert Camus
Michel Onfray
- Flammarion
- 4 Janvier 2012
- 9782081280670
Albert Camus écrivait en 1953 dans ses Carnets : « Je demande une seule chose, et je la demande humblement, bien que je sache qu'elle est exorbitante : être lu avec attention. » Pour lui rendre justice, croiser sa pensée et son existence, saluer une vie philosophique exemplaire, j'ai souhaité écrire ce livre après l'avoir lu avec attention. (M. Onfray)
Pour mettre fin à une légende fabriquée de toutes pièces par Sartre et les siens, celle d'un Camus « philosophe pour classes terminales », d'un homme de gauche tiède, d'un penseur des petits Blancs pendant la guerre d'Algérie, Michel Onfray nous invite à la rencontre d'une oeuvre et d'un destin exceptionnels.
Né à Alger, Albert Camus a appris la philosophie en même temps qu'il découvrait un monde auquel il est resté fidèle toute sa vie, celui des pauvres, des humiliés, des victimes. Celui de son père, ouvrier agricole mort à la guerre, celui de sa mère, femme de ménage morte aux mots mais modèle de vertu méditerranéenne : droiture, courage, sens de l'honneur, modestie, dignité.
La vie philosophique d'Albert Camus, qui fut hédoniste, libertaire, anarchiste, anticolonialiste et viscéralement hostile à tous les totalitarismes, illustre de bout en bout cette morale solaire. -
La stricte observance ; avec Rancé à la Trappe
Michel Onfray
- Gallimard
- blanche
- 11 Octobre 2018
- 9782072821158
L'abbé de Rancé a vécu un deuil marquant : celui de sa maîtresse, la duchesse de Montbazon, grande libertine morte à l'âge de quarante-cinq ans. Bien des légendes courent autour de cet épisode, rapportées par Chateaubriand et par les chroniqueurs de la Trappe. Ce qui est certain, c'est que l'abbé a rompu brutalement avec ses pratiques hédonistes, s'est dépouillé de tous ses biens et a refondé l'ordre des Trappistes sur une règle d'une dureté inouïe.
Michel Onfray, séjournant à l'abbaye de la Trappe, interroge l'étrange relation à la mort et à Dieu qui motive, encore aujourd'hui, le retrait du monde et l'extrême sévérité de la discipline que s'imposent les moines trappistes. Ce texte, d'une vitalité impressionnante, amène également Michel Onfray à évoquer ses propres deuils, celui de son père et celui de sa compagne, comparant les effets de la perte sur sa vie d'athée convaincu et sur celle d'un croyant forcené comme Rancé. -
Tocqueville et les Apaches ; Indiens, nègres, ouvriers, Arabes et autres hors-la-loi
Michel Onfray
- Autrement
- Universités populaires & C<sup>ie</sup>
- 1 Novembre 2017
- 9782746745544
Tocqueville passe pour le penseur de la démocratie et de la liberté dans un monde qui n'aime ni la démocratie ni la liberté. En fait, à le lire vraiment, on découvre qu'il fut assez peu démocrate et très peu défenseur de la liberté : en effet, ce philosophe justifie le massacre des Indiens d'Amérique, la société d'apartheid entre Noirs et Blancs, la violence coloniale en Algérie, le coup de feu contre les ouvriers quarante-huitards qui demandent du travail et du pain pour leur famille. Il ne faut pas s'étonner que ce libéral de gauche ait pu servir sous Mitterrand à justifier la conversion du socialisme au libéralisme en 1983 et, sous couvert de droit d'ingérence, les guerres néocoloniales initiées dès 1990.
Si l'on est Blanc, catholique, Européen, propriétaire, Tocqueville est le penseur ad hoc. Sinon, l'auteur de La démocratie en Amérique ne craint pas de justifier et de légitimer ce que l'on nomme aujourd'hui ethnocide ou crime de guerre. -
La pensée qui prend feu ; Artaud le Tarahumara
Michel Onfray
- Gallimard
- blanche
- 11 Octobre 2018
- 9782072821103
Comme il l'avait fait précédemment avec Gauguin et Segalen aux Marquises, Michel Onfray a suivi les traces d'Artaud au pays des Tarahumaras. En 1936, Artaud cherche au Mexique un remède à l'inéluctable décadence de l'Occident et de l'Orient civilisés, en même temps qu'à ses propres tourments. Pourquoi cet esprit libre et souffrant s'intéresse-t-il au Popol-Vuh à une époque où seuls Le Capital et Freud captivent l'intelligentsia ? Artaud, qui rêve de trouver dans les rites précolombiens un moyen de rédemption, rentrera chez lui les mains vides et le coeur brûlé au spectacle d'une civilisation anéantie par la chrétienté et la modernité.
Quatre-vingts ans plus tard, Michel Onfray découvre à son tour ce qui reste des Tarahumaras et de leurs rites : un peuple acculturé, détruit par la tuberculose et l'électricité, vidé de sa mémoire, promis à la disparition - comme tant d'autres peuples "premiers" décimés par les conquêtes coloniales et religieuses.
On retrouve ici la méthode de pensée de Michel Onfray, et sa ligne directrice : marcher sur les pas des grands réfractaires, dans les lieux de leurs visions fondamentales, et prolonger leur réflexion sur la décadence et la mort des civilisations. -
Le crocodile d'Aristote ; une histoire de la philosophie par la peinture
Michel Onfray
- Albin Michel
- 2 Octobre 2019
- 9782226447555
La plupart du temps, quand un peintre choisit de traiter un sujet philosophique, il peint un texte. Un texte ou une phrase de ce texte, un moment de ce texte, voire un mot. Comme il est difficile de peindre une idée, il lui faut peindre un clin d'oeil qui dira cette idée à laquelle se résume la totalité de la pensée du philosophe : ce clin d'oeil est un détail, or le diable est dans les détails. Ce qu'il faut voir dans une peinture que je dirai philosophique, c'est le détail qui résume cette philosophie. Pour Anaxagore, c'est une lampe à huile, des légumes pour Pythagore, une cruche pour Socrate et Xanthippe, des larmes pour Héraclite, un rire pour Démocrite, une coupe pour Socrate, une lanterne pour Diogène, une caverne pour Platon, un crocodile pour Aristote, une lancette pour Sénèque, un pain pour Marc-Aurèle, une coquille pour Augustin, ceci pour rester dans les limites de la philosophie antique.
De Pythagore à Derrida, via Descartes et Kant, Montaigne et Rousseau, Voltaire et Nietzsche parmi d'autres, en trente-quatre toiles, donc en trente-quatre philosophes, Michel Onfray propose une histoire de la philosophie par la peinture ! -
En parcourant le chemin de la Garenne qui traverse et forme une boucle aux abords du village où il a grandi, Michel Onfray retrouve les souvenirs et les sensations de l'enfance. Il évoque avec émotion des personnages hauts en couleur, durs à la peine - ses parents en premier lieu : le père ouvrier agricole, la mère 'bonne à tout faire'. Il observe le passage du temps, les ravages de la modernité : les édiles locaux en prennent pour leur grade, les agriculteurs inféodés à l'industrie chimique également, mais aussi les écologistes qui ont fait supprimer les barrages sur la Dives pour favoriser la remontée de saumons dont on n'a jamais vu trace dans cette rivière. La nature est très présente : l'enfance est pleine de grillons, de couleuvres, de crapauds, de fleurs et de plantes. Certains portraits peuvent être féroces, mais on sent surtout ici poindre une mélancolie sincère, et un authentique attendrissement quand la promenade sur le chemin de la Garenne est l'occasion de croiser les figures chères du passé.
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Décoloniser les provinces ; contribution aux présidentielles
Michel Onfray
- Éditions de l'Observatoire
- 15 Mars 2017
- 9791032900116
« Tous les candidats aux présidentielles de 2017 sont Jacobins, tous. Or le centralisme qui fait de Paris la tête qui commande et des provinces un corps qui obéit a montré son inaptitude à incarner la démocratie qui reste formelle en ne produisant qu'une aristocratie d'élus insoucieux du peuple. De Philippe Le Bel à Charles de Gaulle en passant par Robespierre ou Napoléon, le modèle jacobin a failli. Je propose une révolution pacifique inspirée des Girondins de la Révolution française : redonner le pouvoir aux communautés, aux collectivités, aux régions, autrement dit : décoloniser les province. Le communalisme libertaire, les élections dans des parlements régionaux, l'autogestion sur le terrain sont seuls susceptibles de fournir des contre-pouvoirs efficaces à l'effondrement de la formule jacobine de la démocratie. La politique ne doit plus être une affaire de commettants qui délèguent mais de citoyens qui décident. » M.O.
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Nager avec les piranhas ; carnet guyanais
Michel Onfray
- Gallimard
- blanche
- 2 Novembre 2017
- 9782072723117
Michel Onfray s'est enfoncé dans la région de Guyane où vit le peuple amérindien des Wayanas. Cette population, installée sur les rives de cours d'eau, est menacée de destruction par la pénétration des instruments de la modernité occidentale.
Dans cet immense territoire, la France impose une loi jacobine qui ne correspond à aucune réalité locale. Ainsi, les peuples dits premiers sont, par la faute de l'électricité, d'Internet, de la télévision et du centralisme républicain, devenus des peuples derniers. Ils ont perdu jusqu'à la mémoire de leurs pratiques de pêche et de chasse. Le phénomène des suicides d'enfants qui se multiplient là-bas en est une des terribles conséquences.
Nager avec les piranhas poursuit brillamment la réflexion que Michel Onfray mène depuis plusieurs années sur la manière dont les civilisations prospèrent sur les décombres de celles qui les ont précédées, avant de mourir à leur tour inéluctablement.