Nous avons modifié de façon durable les conditions d'habitabilité de la Terre pour l'ensemble du vivant et ainsi grandement fragilisé la vie en société. L'auteur décrypte les récits politiques du temps présent qui font chacun le lit possible de l'échec démocratique et/ou de l'échec écologique : le récit mensonger, selon lequel nous ne serions pas sûrs que le changement climatique soit d'origine humaine ; le récit bisounours, qui fait reposer un changement global sur la conversion à l'écologie de chaque citoyen ; le récit californien, qui fait miroiter un salut technoscientifique ; le récit chinois, selon lequel la fin justifierait les moyens ; le récit pervers, qui veut tout faire tenir en même temps. Mais l'histoire n'est pas terminée. Un récit alternatif trace son sillon...
L'homme est-il réellement devenu une force d'ampleur géologique ? Sommes-nous vraiment entrés en Anthropocène ? Les écosystèmes s'effondrent-ils, et si oui, la civilisation les suivra-t-elle ? Les scientifiques sont-ils même d'accord entre eux ? Qui croire ? Que se passe-t-il pour de vrai ?
L'état des lieux de notre planète fait débat. Des voix s'élèvent, contradictoires. Préférant les savoirs géoscientifiques à l'agitation sociale, Nathanaël Wallenhorst entend aller y voir de plus près. Mais où les trouver, ces savoirs, sinon dans les publications scientifiques à comité de lecture, en anglais et pas toujours accessibles ? Pour nous, il les passe en revue et en résume la substantifique moelle.
Une enquête au coeur de la science, avec à la clé des réponses aux plus vives questions du temps présent. À nous, dans son sillage, de démêler le vrai du fake !
Nous sommes entrés dans une nouvelle ère géologique : l'Anthropocène. C'est un fait historique : d'abord, parce que cette nouvelle ère géologique est directement façonnée par les activités humaines - hélas pas forcément pour le meilleur -, mais aussi parce que c'est la première fois, de mémoire humaine, que nous pouvons penser une ère géologique au moment où elle se déroule ! Et du coup, y agir en connaissance de cause, pour tenter d'infléchir le chemin pris.
Ce petit ouvrage souhaite donc aider les humains à comprendre l'Anthropocène, cette période hors normes qu'ils sont en train de vivre. Ce n'est qu'à cette condition que nous pourrons agir, à l'échelle de la société elle-même, en faveur des générations futures.
L'humanité a bouleversé le système Terre, assurant son confort mais menaçant son avenir. Comment en est-on arrivés là et surtout... comment en sort-on ?!
L'apocalypse est-elle vraiment pour demain ? Plutôt que de céder au désespoir, ce manuel citoyen est là pour vous aider à relever le grand défi de notre avenir (et, au passage, convaincre quelques irréductibles sceptiques !).
Voici donc un parcours pédagogique en six étapes qui s'ouvre sur un état des lieux de la planète et décrypte l'Anthropocène comme un fait humain à l'origine de la totalité des processus physiques affectant aujourd'hui le système Terre. Après avoir envisagé divers scénarios de prospective, il propose des solutions sociopolitiques viables, inspirées des diverses sciences - changer de régime énergétique, réformer le système économique, réguler le Web et l'espace, etc. -, pour ne pas se laisser aspirer par le vortex.
Un livre stimulant et ludique pour se montrer à la hauteur des enjeux et s'inventer un futur habitable dans un monde solidaire et durable.
Laurent Testot est essayiste, spécialiste d'histoire globale et journaliste scientifique. Son premier livre chez Payot, Cataclysmes. Une histoire environnementale de l'humanité (2017), a remporté le prix Léon de Rosen de l'Académie française 2018.
Nathanaël Wallenhorst, docteur en sciences de l'environnement, science politique et sciences de l'éducation, est enseignant- chercheur à l'université catholique de l'Ouest. Son dernier livre sur l'Anthropocène : Qui sauvera la planète ? (2022).
Depuis novembre 2022, la Terre compte 8 milliards d'êtres humains. Et forcément, au moment où les Nations unies ont publié ce chiffre, le débat traditionnel a ressurgi pour faire le lien entre démographie et ressources naturelles. Frédéric Spinhirny et Nathanaël Wallenhorst y prennent part au travers de ce manifeste joyeux, destiné en particulier aux jeunes. À contre-courant du récit pessimiste ambiant, mais loin de tout discours nataliste, ils remettent en cause l'assertion selon laquelle notre salut dépendrait d'une réduction drastique du nombre des naissances. Ne quittons pas le combat en nous retirant du monde, disent-ils, car ce n'est qu'en relation avec ceux qui feront celui de demain que nous pourrons refonder nos relations au vivant.
Maurice Bellet (1923-2018) a été pleinement un homme de son temps. Soucieux de mettre au jour les enjeux qui sous-tendent la société contemporaine, ce grand théologien, philosophe et psychanalyste a su en saisir la complexité. Mû par la conviction qu'il est toujours possible de choisir et par la conscience du danger qui nous menace - l'inhumanité tapie au coeur de l'humain -, ce penseur, encore trop méconnu, voyait dans la foi l'instance critique par excellence ; dans la relation, ce qui permet à chacun de naître à sa propre humanité. Passage de témoin d'une génération à l'autre, cet entretien inédit avec Nathanaël Wallenhorst, un chercheur de cinquante-sept ans son cadet, brosse un portrait de l'intellectuel en poète, voire en artiste, qui sut au gré des quelque soixante ouvrages qu'il publia rester sensible aux souffrances humaines comme aux fractures du monde. Dialogue complice, il fait émerger les questionnements anthropologiques de Maurice Bellet, et donne à percevoir la substantifique moelle d'une pensée qui parle au coeur, aussi importante que foisonnante.