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Il y a de multiples façons d’exercer la photographie. Et à l’intérieur de chacune d’entre elles, une infinité de manières de faire. Si bien qu’il semble impossible de parler de la photographie en général, de tirer de grandes leçons de ce qu’elle pourrait ou non être. Parler photo c’est, chaque fois, parler au singulier. Faire cas. Ma pratique intensive de la photographie remonte à une trentaine d’années. J’ai, avant cela, assuré les fonctions de directeur artistique, chef de studio, directeur de collection, rédacteur en chef, tout en poursuivant une activité purement artistique par le dessin et la peinture. Je suis revenu à la photo [initialement étudiée à l’École Supérieure d’Arts Graphiques de Paris] par ce qu’il est convenu d’appeler le grand reportage tant par intérêt pour l’image que par envie de « voir du pays ». Puis-je, pour autant, prétendre à une juste expertise de la prise de vue ? Probablement, du moins, à une certaine façon de faire – de flâneur et d’ignorant – qui me permit de vivre le monde sous un mode des plus libres, des plus captivants et possiblement des plus édifiants.
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Sait-on jamais ce qui pousse la vie dans telle ou telle voie ? Après des études à l’École Supérieure d’Arts Graphiques de Paris et quelques années passées à « faire » le directeur artistique et le rédacteur en chef dans différents groupes de presse, la photographie m’offrit l’opportunité d’accéder à la liberté convoitée. Je passais dix années en Asie où je travaillais sur les religions. Puis j’orientais mon observation vers les grands espaces sauvages et les sociétés [humaines tant qu’animales] qui les peuplent. Cela me mena en Afrique. J’y ai passé vingt années. Seul le plus souvent ou en compagnie d’un fin connaisseur du milieu sauvage, Andy Egginton. De mes voyages avec Andy, j’ai retiré pas mal d’anecdotes et beaucoup de leçons. Comme tout photographe débutant dans le domaine de la prise de vie animalière, je fus d’abord, moi aussi, impatient, irritable, capricieux, présomptueux, imprudent, autoritaire… face à l’obstination de la nature à ne pas agir comme je l’entendais : les prédateurs étaient trop paresseux, les herbivores trop farouches, les oiseaux trop agités, la lumière trop faible, le vent trop fort, les herbes trop hautes… Il me fallu aussi apprendre à réfréner toutes ses fâcheuses dispositions que je veux tenter aujourd’hui de cerner et ordonner afin qu’elles puissent devenir des facteurs de satisfaction dans l’observation réjouie du monde sauvage comme dans la connaissance de soi. L’idée de mettre en forme mes humeurs [bonnes et mauvaises] c’est dégagée de la rencontre avec la psychosociologue Fabienne Bernard, auteur d’un ouvrage sur l’Intelligence Plurielle©. Il m’est apparu qu’une mise en situation par le safari peut participer, d’une excellente façon, à cet épanouissement faisant justement appel à différents types d’intelligences : rationnelle, émotionnelle, intuitive, sensorielle, imaginative. L’expérience d’un safari d’un certain type [pas tous !] procure, au bout du compte, au voyageur éveillé et résolu, la capacité de se couler au mieux dans la complexité du monde en utilisant toutes les facultés inventives dont il dispose. Cet éveil créatif passe par trois types d’attitudes que nous nommerons : l’attitude de l’explorateur, l’attitude du bâtisseur nomade et l’attitude du sage oriental.
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La Birmanie : les arcanes de Shwedagon
Patrick De Wilde
- Robert Laffont (réédition numérique FeniXX)
- Les Hauts lieux de la spiritualité
- 2 Octobre 2016
- 9782221179444
L'auteur a su restituer l'admirable beauté et l'atmosphère de religiosité de ce pays, l'extraordinaire richesse culturelle, artistique et religieuse d'une nation de 36 millions d'habitants. « Copyright Electre »