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Paul Bonnetain
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En Guyane ; le nommé Perreux ; nouvelles antillo-guyanaises
Paul Bonnetain
- Editions L'Harmattan
- Autrement Mêmes
- 9 Octobre 2015
- 9782296498280
Paul Bonnetain rapporte de son expérieuce militaire aux Antilles et en Guyane une série d'anecdotes et de descriptions impressionnistes qui sont les témoignages ironiques et pittoresques de la vie coloniale à la fin du XIXe siècle. Il en propose une vision bien plus sombre dans Le Nommé Perreux, roman naturaliste qui dépeint le destin tragique d'un jeune troupier. Les textes rassemblés dans ce volume offrent comme un contrepoids aux récits d'explorateurs et aux romans d'aventures qui ont nourri les illusions coloniales.
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A Gustave Geffroy. Vers le soir, un griot est venu devant ma tente...Un griot jeune ou n'ayant pas assez vécu, maigre encore, la bouche tendre, l'oeil un peu resté naïf...Il portait un boubou trop vieux, mais propre ; et sa minuscule guitare, la caisse en forme de sébile, montrait des cordes neuves.En chantonnant, il m'a salué ; puis, silencieux et digne, il s'est accroupi.Mais j'ai suivi la direction de ses regards, et j'ai compris qu'il avait faim, car il contemplait la cuisine que mes noirs préparaient en plein air.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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Dans ce roman, l'auteur, correspondant de guerre du Figaro au Tonkin, s'efforcera de décrire les ravages de la « noire idole » chez les Français d'Indochine, au travers de l'histoire d'un jeune poète accablé par le mal de vivre : Marcel Deschamps. L'auteur, disciple de Zola, en naturaliste consciencieux, étudie sur le terrain les rites et les effets de l'opium. Fumait-il ? Probablement, comme tout le monde d'ailleurs en Indochine.
Bonnetain fut ensuite nommé à Khong, au sud du Laos, où il se suicida en 1899.
L'opium, une édition électronique complète,
d'après l'édition originale de Charpentier et Cie, éditeurs, Paris, 1886
Format professionnel électronique © Ink Book édition. -
Dans ce récit autobiographique qui fait revivre la Hanoi coloniale, Paul Bonnetain se montre sous les traits d'un jeune poète tourmenté par les affres d'un amour contrarié et conte sa longue descente dans les enfers de l'addiction.
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Romancier, avant de devenir correspondant de guerre pour le compte du Figaro, Paul Bonnetain rapporte du Tonkin un récit qui s'apparente davantage au journal de route d'un écrivain en quête d'un style qu'à un reportage.
Texte précurseur publié en 1884, Au Tonkin raconte les prémices de la colonisation de l'Indochine et livre une réflexion sur le pouvoir de l'écriture et sur sa capacité à rendre compte du réel lorsque les repères sont faussés, lorsque l'idéologie entre en tension avec les intentions esthétiques. -
La marée montait. Le sifflet à vapeur de l'Oxus lâchait de longs abois d'un enrouement féroce. On allait retirer les passerelles unissant le paquebot à l'appontement, et, l'oeil sur ses hommes parés à rentrer les haussières, le maître de manoeuvre regardait déclancher le treuil mécanique dont les pistons, avec de grinçants à-coups et des souffles rauques, faisaient vibrer sous les mains du matelot le levier de mise en marche.Georges Le Teil serra pour la dixième fois la main du capitaine de Fleury et le poussa doucement vers la coupée des premières.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.
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Une poignée de camarades se remémorent, bien des années plus tard, le temps de leur jeunesse sous l'Administration coloniale, quand ils étaient de garnison en Indochine, dans la Guyane ou dans la Kasbah d'Alger, dans les années 1885-1887. Sous la plume de Paul Bonnetain (1858-1899), dix-huit nouvelles pleines de nostalgie content les amours, les passions et les drames vécus alors.
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LA pluie tombait toujours, inplacablement monotone, noyant dans une navrante tristesse l'angle noir du faubourg et de la rue des Ecluses-Saint-Martin. Blotti sous une porte cochère Charlot grelottait, silencieux et terrassé par un invincible besoin de sommeil. Parfois, sa tète glissait hors de la limousine, s'abandonnant tout endormie, et, de minute en minute, l'enfant avait, sous l'éclaboussement froid de la gouttière, un réveil douloureux et glacé.
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Les Mémoires de Sarah Barnum
Marie Colombier, Paul Bonnetain
- Collection XIX
- 22 Février 2016
- 9782346049288
Il n'y avait que quatre apprentis au milieu du rassemblement, mais il est juste d'ajouter qu'ils avaient seulement deux gardes municipaux à admirer.
Or, il n'est pas besoin d'être très vieux Parisien pour savoir que dans les concours de populaire, fruits de la badauderie urbaine, le nombre des apprentis, noyau et âme des groupes, se trouve en proportion directe avec celui des porte-uniformes massés le long des trottoirs !
Les apprentis étaient des garçonnets employés à l'imprimerie Chaix, sise dans le voisinage ; des petits bonshommes délurés et vicieux.
Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.