Lorsque Paul Signac démarre son journal, en 1894, il est installé à Saint-Tropez, ce petit village qu'il a véritablement découvert deux ans auparavant, à la suite de la mort de Georges Seurat, fondateur du néo-impressionnisme (pointillisme) dont il veut poursuivre l'héritage. Alors qu'il est lui-même à un « tournant » de sa carrière, et que l'art qu'il défend est peu considéré, la France subit une vague d'attentats anarchistes. Signac, lui-même anarchiste (mais non violent) et proche de certains des accusés du « procès des Trente », est ainsi amené à parler presque autant de politique que de peinture. Il en sera ainsi tout au long de son journal, au cours duquel nous voyons se succéder les crises que traverse la IIIe république encore jeune, en particulier l'Affaire Dreyfus, en toile de fond des combats intellectuels et picturaux de Signac. Le peintre qui a été tenté par la carrière d'écrivain dans sa jeunesse, ne mâche ni ses mots ni sa pensée, même lorsqu'il réfléchit histoire de l'art et peinture, ses propos demeurent accessibles au grand public, qui découvre au fil des pages un homme aussi sportif qu'intellectuel, maniant la barre de son bateau aussi bien que son pinceau et sa plume.
Inspired by Monet's work at a young age, Paul Signac (1863-1935) was a friend and disciple of Georges Seurat who combined the scientific precision of pointillism with the vivid colors and emotional expressivity of Impressionism. A close personal friend of Vincent van Gogh, who was a great admirer of his techniques, Signac traveled the world in search of inspiration for his monumental canvases. This book examines the intricacies of Signac's celebrated technique, as well as showcasing the details of some of his most celebrated works.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.