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Philippe de Gonzague, un prince puissant grand ami de Philippe de Nevers et de Philippe d'Orléans, futur régent de France, décide d'assassiner de Nevers pour hériter de sa femme et surtout de sa fortune...
"Le Bossu" est le roman le plus connu de Paul Féval, plusieurs fois adapté au cinéma (dernière adaptation en 1997 avec Daniel Auteuil dans le rôle de Lagardère). Paul Féval fils lui donnera une suite (en modifiant la fin du roman original) ainsi que plusieurs romans antérieurs ou auteur de personnage du "Bossu". Féval respecte les codes du roman de cape et d'épée et ceux du roman populaire (de l'action, du suspense, de l'émotion, un happy end). Comme Alexandre Dumas ou Victor Hugo, Paul Féval fait parti des ces trop rares auteurs, qui sont aussi de grands conteurs.
Edition numérisée fidèle à l'édition originale contenant : LE PETIT PARISIEN (PREMIÈRE PARTIE LES MAÎTRES EN FAIT D'ARMES ; DEUXIÈME PARTIE L'HÔTEL DE NEVERS ; TROISIÈME PARTIE LES MÉMOIRES D'AURORE). Suivi de LAGARDÈRE ! (PREMIÈRE PARTIE LE PALAIS-ROYAL ; DEUXIÈME PARTIE LE CONTRAT DE MARIAGE ; TROISIÈME PARTIE LE TÉMOIGNAGE DU MORT).
Format professionnel électronique © Ink Book édition. -
En 1804, à Paris, il se passe des faits étranges quai de la Tournelle. Personne n'y a vu de poissons aussi gros et gras. Un pêcheur prend même un énorme brochet qui cache dans ses entrailles un doigt humain portant une baguette de grande valeur. Trois jeunes et riches étudiants allemands disparaissent mystérieusement. Une comtesse hongroise se marie plusieurs fois dans diverses églises. René de Kervoz, jeune étudiant en droit, neveu du célèbre Cadoudal, délaisse sa fiancée pour suivre une belle inconnue blonde. La capitale bruit de mille rumeurs, les complots se multiplient et tout un chacun se demande qui est cette « Vampire » que l'on rend responsable de tout. Est-ce une femme ou deux ? Une bande de conspirateurs ou de brigands ? Ou tout simplement l'allégorie de la ville elle-même ?
Dans ce roman fantastique sur fond historique, le lecteur y croisera Bonaparte au moment où il n'est pas encore empereur et où il échappe à la mort lors de l'attentat à la machine infernale de la rue Saint Nicaise. Il suivra également Georges Cadoudal, le chouan qui vient défier Bonaparte jusqu'à Paris et qui finira tragiquement. Sur cette trame historique bien réelle, Paul Féval, le romancier du célèbre « Bossu », brode une sombre histoire de vampire en s'inspirant de la terrible légende du comte Szandor.
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Paul Féval mène, sur un rythme endiablé, une histoire extravagante où les morts se comptent par centaines (une moyenne de soixante-treize assassinats par chapitre,!). Outre les crimes, assassinats, meurtres les plus divers et variés, l'auteur accumule les situations et dialogues convenus que l'on trouve dans les mauvais romans du genre littéraire où il oeuvre. Il se livre à un véritable pastiche, allant jusqu'à la caricature, voire l'autodérision en employant à foison toutes les ficelles de son métier pour faire naître la peur, l'angoisse, le fantastique, créer et maintenir le suspense.
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Au tout début du XIXe siècle, le comte Mario de Monteleone, cousin de Ferdinand, roi de Naples, mène en secret le combat contre les Français. En secret : tout est là. Les conjurés n'ont pas d'armes, mais ils possèdent le sentiment de leur bon droit et savent pouvoir compter sur l'allié le plus sûr : le silence.
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En 1825, les fêtes qu'organise Mgr de Quélen réunissent la meilleure société. Les discussions tournent souvent autour d'histoires de fantômes, de vampires, le surnaturel est à la mode. Lors d'une de ces soirées, deux invités se distinguent en racontant l'histoire des frères Ténèbre. À la fois bandits et vampires, les frères Ténèbre écument l'Europe pour réaliser leurs méfaits... Extrait : « Nous n'avons plus le temps de ménager nos petits effets de surprise, et d'ailleurs, d'après tout ce qui précède, chacun de vous pourrait deviner que les frères Ténèbre furent de la fête. Mais sous quel prétexte et sous quelle forme ! Je vous prie, mes chers seigneurs et mes belles dames, de ne point jauger ces deux êtres véritablement prodigieux à la mesure de vos imposteurs timides, de vos brigands à cervelle étroite, de vos fantômes dont le rôle puéril se borne à épouvanter gratuitement la faiblesse des femmes et la poltronnerie des petits enfants. Mon avis, je ne vous l'ai pas caché, est que nous sommes ici en face du surnaturel, employant des moyens qui sont en dehors de notre compréhension, pour satisfaire la plus grossière et la plus basse de toutes les passions humaines : la convoitise. Sous ces pierres noires, recouvrant les deux tombes de la plaine du Grand-Waraden, on n'enterra point des corps, mais des péchés capitaux incarnés depuis le commencement du monde. En d'autres lieux doivent être les marbres qui recouvrent ces autres vampires, toujours mourant, mais vivant toujours : l'Ambition, la Colère, la Haine, le Mensonge et l'Orgueil.
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Trois contes : Le joli château -- Anne des Îles -- La Femme blanche des marais. Extrait : M. de Malestroit, avant de quitter son château pour guerroyer contre les huguenots, avait laissé sa femme, Marguerite de Guer, au soin d'un fidèle serviteur, roturier de naissance, qui avait nom Toussaint Rocher. Toussaint n'avait jamais porté l'épée ni l'arquebuse de combat, mais il était brave, et, dans une rencontre, il eût été un dangereux adversaire, car, chasseur de son métier, il maniait également bien l'arbalète et la lourde carabine à rouet. C'était un homme des marais. Son enfance s'était passée sur les bords de l'Oust, dans un petit manoir de la maison de Malestroit, que son père tenait à fief. Appelé par son seigneur au château où il remplissait l'office de veneur depuis plusieurs années, Toussaint n'avait point oublié le passe-temps de sa jeunesse. Il se souvenait de ses compagnons restés simples paysans, et venait souvent visiter sa vieille mère, veuve maintenant, et habitant toujours le petit manoir de Gourlâ, dont les murailles lézardées se miraient dans les eaux claires du marais.
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Comme une légende ancienne : 3 homme rouges... Puis le château de Bluthaup en Allemagne. Enfin « Le fils du diable » ; mêlé à une affaire d'héritage et de pouvoir...
Un grand roman-feuilleton dans les traditions du romantisme noir. Avec « Le fils du Diable », chef d'oeuvre du genre par excellence, Paul Féval devient avec Gaston Leroux, Maurice Leblanc ou Alexandre Dumas, l'une des figures centrales de la littérature populaire.
Table des matières : Prologue. Les Trois Hommes Rouges (ch.1-11) ; Introduction (ch.1-2) ; 1 partie. (ch. 1-13) ; 2 partie. La Rotonde du Temple; (ch. 1-15) ; 3 partie. La Maison de Geldbert (ch. 1-13) ; 4 partie. Le Cabaret des Fils Aymon (ch.1-20) ; 5 partie. Le Mystère de la Trinité (ch. 1-16); 6 partie. Les Batards de Bluthaupt (ch. 1-16); 7 partie. Le Baron de Rodach (ch. 1-19). Epilogue. Maître Blasius.
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Extrait : Ces vieux hommes, tout en étant des exceptions ne sont pas rares. On en trouve partout et partout ils sont les mêmes. Le trait principal de leur physionomie est de ne pouvoir vivre avec ceux de leur âge. Ils se font tutoyer successivement par cinq ou six générations de jeunes gens. C'est leur gloire. Ils sont heureux et fiers quand les échappés de collège les appellent par leur petit nom. Généralement on regarde cette manie comme assez innocente. Les uns pensent qu'elle est la marque d'un bon coeur, quelque peu banal et doublé d'une intelligence frivole. D'autres, plus sévères, prétendent qu'il y a vice, ici, ou tout au moins faiblesse ridicule. Le baron avait des moeurs peu régulières, ce n'est pas à toi qu'on peut cacher cela. Il n'était ni ridicule ni méchant. Le coeur, chez lui, battait à sa manière. Il se repentait souvent du mal qu'il avait fait, mais il recommençait toujours.
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Extrait : Son geste, à celle-là, était tantôt brusque et presque viril, tantôt d'une mollesse si exquise, que la rêverie naissait rien qu'à la voir, et que l'âme se berçait en une langueur soudaine. Grands yeux noirs voilés de franges recourbées, front à facettes, couronné de cheveux prodigues~; nez moqueur, dont la passion enflait les narines mobiles~; bouche cruelle où le gai sourire pétillait~; pieds et mains de fée. Taille frêle, et si forte~! Il y avait là-dedans de l'Espagnole un peu. Mais l'or bruni de cette carnation allait plus loin que l'Espagne. Ceux-là seulement qui, par une nuit d'orage, dans les plaines désertes de l'Italie du Sud, ont soulevé la toile bariolée de la tente des gitanes, auraient su dire à quelle race appartenait cette délicieuse créature.
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La Bretagne mystérieuse, ses forêts enchantées et ses nombreux secrets. C'est au coeur de ces mystères que Joson Férou, paysan débonnaire, va raconter ses histoires aux oreilles qui voudront bien être attentives. Il y sera alors question de fées malfaisantes, d'êtres cupides, mais aussi de chevaliers partis pour les croisades, de princesses qui attendent leur retour, et de trésor caché. La lutte du bien et du mal. Qui l'emportera ? -
La Bande Cadet, dont l'action centrale se déroule en 1853, conjugue à la recherche du fameux trésor une nouvelle entreprise des Habits noirs contre la succession de Clare et des substitutions d'identité compliquées que le dénouement seul débrouillera...
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Dans les Compagnons du trésor se trouve entrelacée à la recherche frénétique du trésor des Habits noirs, caché jalousement par le colonel Bozzo, la sanglante loi de succession de la famille Bozzo, dont l'ancêtre est Fra Diavolo : le fils doit tuer le père pour lui succéder, à moins que le père ne tue le fils. L'architecte Vincent Carpentier, qui a construit la cache du trésor pour le colonel Bozzo, est poursuivi par l'idée fixe de la retrouver. Son fils adoptif, le jeune peintre Reynier, découvre par hasard qu'il est le petit-fils du colonel Bozzo...
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Ce sixième opus nous plonge plus avant dans ce monde du cirque dont Féval a fait l'un de ses univers de prédilection. Saladin, le «fils» d'Echalot et de Similor a grandi au sein du cirque de Mme Samayoux. Héritant de la mauvaise nature de son père, il est devenu une crapule. En 1852, il enlève une petite fille, Justine, et la confie à Maman Léo et à Echalot, maintenant en ménage, en prétendant l'avoir trouvée. La mère de l'enfant, Lily, une jeune et belle fille du peuple que son amant avait abandonnée, désespérée de n'avoir pu retrouver sa fille, épouse le richissime duc de Chaves, dans l'idée de mener par la suite, grâce à sa fortune, les recherches nécessaires...
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«Maman Léo» est centré autour de la lutte que mène le jeune magistrat Rémy d'Arx contre les Habits noirs. Mais pour combattre Rémy d'Arx, le colonel utilise «l'arme invisible», une arme psychologique : il le rend amoureux fou de la jeune Fleurette, enfant à l'origine inconnue qui fut recueillie par des saltimbanques que mène la sentimentale et géante dompteuse de fauves : Léocadie Samayoux, dite Maman Léo...
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Ce roman, et sa suite, «Maman Léo» est centré autour de la lutte que mène le jeune magistrat Rémy d'Arx contre les Habits noirs, ceux-ci directement dirigés par le colonel Bozzo. Pour combattre Rémy d'Arx, le colonel utilise «l'arme invisible», une arme psychologique : il le rend amoureux fou de la jeune Fleurette, enfant à l'origine inconnue, recueillie par des saltimbanques, que mène la sentimentale géante dompteuse de fauves, Léocadie Samayoux, dite... Maman Léo...
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Ce troisième volet met en scène les tentatives criminelles des Habits Noirs (que couvre Lecoq, alors devenu chef de la Sûreté) contre la famille de Champmas, et contre la richissime mais avare paysanne Mathurine Goret. L'appât, dans les deux cas, est le «faux Louis XVII», rôle rempli parmi les Habits noirs par plusieurs personnages successifs. Celui-ci, qu'on appelle aussi M. Nicolas, séduit d'abord Ysole de Champmas, fille bâtarde du général de Champmas, et se sert de sa complicité inconsciente pour tenter de tuer sa soeur légitime, Suavita...
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Ce cycle de huit romans, publiés de 1863 à 1875, est à rapprocher de la série des Rocambole de Ponson du Terrail, qui connaissait un grand succès depuis 1857.
Les «Habits noirs» est le signe de l'appartenance aux classes «élevées» de la société et en même temps le surnom donné à une bande criminelle réelle qui agissait à Paris dans les années 1830, et qui fut jugée lors d'un procès à sensation en 1845. Ce surnom, les membres de la bande l'avaient acquis en raison de leurs manières raffinées et de l'apparence de respectabilité qu'ils avaient endossée. Ainsi est doublement mise en avant par Féval l'hypocrisie sociale, l'éternelle comédie grinçante d'une société pervertie par l'absence de valeurs, où le crime règne sous le masque même de la loi et de l'ordre, les rongeant ainsi de l'intérieur.
La bande criminelle les «Habits Noirs», dirigée par Lecoq, le bras droit du colonel Bozzo-Corona, le «Maître à tous», organise le vol de la caisse du banquier Bancelle, en 1825, tout en montant une machination compliquée destinée à égarer la justice sur un faux coupable (manoeuvre que les Habits noirs appellent «payer la loi», et qu'ils renouvelleront à chaque épisode). Ce faux coupable est André Maynotte, sur lequel Lecoq satisfait ainsi une ancienne vengeance. André Maynotte est condamné, mais réussit à s'enfuir... -
Cet épisode nous conte l'ascension criminelle de la belle aventurière Marguerite Sadoulas, dite Marguerite de Bourgogne, devenue comtesse de Clare et l'un des principaux chefs des Habits noirs, ainsi que la lutte du jeune Roland de Clare, l'héritier légitime de la fortune et du nom de Clare, pour retrouver son héritage, convoité par les Habits noirs, et son identité. Extrait : « Messieurs, j'ai prononcé le mot. Il produit sur vous un effet médiocre, parce que vous en savez presque aussi long que moi sur le sujet qui nous occupe. J'ajouterai seulement que la catastrophe, désormais imminente, ne sera pas provoquée par les clients. Nos clients sont de ces sourds qui ne veulent pas entendre ; ils tiennent à deux mains le bandeau collé sur leurs yeux. C'est la chambre des notaires elle-même qui s'émeut, et c'est la justice qui procède.
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La Bande Cadet, dont l'action centrale se déroule en 1853, conjugue à la recherche du fameux trésor, une nouvelle entreprise des Habits noirs contre la succession de Clare, et des substitutions d'identité compliquées, que le dénouement seul débrouille. Extrait : - Tiens-toi droit, dit-elle avec un regret stoïque. J'essaye de t'aimer un peu moins, mais je ne peux pas. Tu es toujours pour moi le pauvre petit martyr qui avait été mutilé par un tigre à face humaine et que j'emportai tout sanglant dans mes bras.., car je t'ai porté, mon Clément, toute enfant que j'étais, je t'ai porté, tu étais presque un jeune homme déjà, et je ne te trouvais pas lourd. D'où me venait cette force ?... Écoute ! il y a quelque chose entre nous, quelque chose de malheureux et de douloureux. Te souviens-tu ? La première fois que tu vins à moi, tu fis appel à des souvenirs qui ne m'appartenaient pas, Tu me prenais pour la Tilde du cimetière, la pauvre petite enfant qui avait froid et faim auprès d'une tombe, Et moi, esclave déjà, je répondais oui à tout ce que tu me disais. J'avais peur de t'éclairer. Je pensais, il me dira : « Ah ! ce n'est donc pas toi la Tilde que je réchauffai, à qui je donnai mon pain ! » Et je te voyais te détourner de moi, car je le sais bien, va, c'est elle que tu cherches...
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Ce roman met en scène les tentatives criminelles des Habits Noirs (que couvre Lecoq, alors devenu chef de la Sûreté) contre la famille de Champmas, et contre la richissime mais avare paysanne Mathurine Goret. L'appât, dans les deux cas, est le «faux Louis XVII», rôle rempli parmi les Habits noirs par plusieurs personnages successifs. Celui-ci, qu'on appelle aussi M. Nicolas, séduit d'abord Ysole de Champmas, fille bâtarde du général de Champmas, et se sert de sa complicité inconsciente pour tenter de tuer sa soeur légitime, Suavita... Extrait : Il était cinq heures du soir environ. Dans cette chambre du premier étage, dont Paul Labre avait regardé si souvent, ce soir, les persiennes fermées, une jeune fille, une enfant plutôt, était couchée sur une chaise longue et semblait sommeiller. Elle était pâle comme une vierge de cire. Ses cheveux blonds éparpillaient leurs boucles sur le coussin et ses cils bruns, demi-clos, laissaient glisser un paresseux rayon. Elle paraissait avoir treize ou quatorze ans à peine, quoiqu'elle eût la taille d'une femme. Sa beauté était d'un ange -- mais de ces anges qui n'ont fait qu'effleurer la terre et qui vont remonter au ciel. C'était la plus jeune des filles de M. de Champmas, sa fille légitime. Sa mère amoureuse lui avait donné le nom de Suavita.
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Ce roman, et sa suite, «Maman Léo» est centré autour de la lutte que mène le jeune magistrat Rémy d'Arx contre les Habits noirs, ceux-ci directement dirigés ici par le colonel Bozzo. Pour combattre Rémy d'Arx, le colonel utilise «l'arme invisible», une arme psychologique: il le rend amoureux fou de la jeune Fleurette, enfant à l'origine inconnue, recueillie par des saltimbanques, que mène la sentimentale géante dompteuse de fauves, Léocadie Samayoux, dite Maman Léo... Extrait : -- Ne vous insurgez pas, bon père, ajouta-t-elle en tendant son front au baiser du colonel, vous avez dit le vrai mot : ce grand homme est poltron comme un lièvre. Il a saisi aux cheveux votre conversation d'Habits Noirs, de bandits, de cavernes, de mémoire à consulter, tout exprès pour m'empêcher d'entrer en matière, mais on ne nous donne pas le change ainsi, et je crois avoir mérité suffisamment un premier prix de patience. Je vous déclare donc, bon père, que notre bel ami ici présent, se meurt du mal d'amour, qu'il n'y a pas besoin des Habits Noirs pour l'exterminer, et que, si vous refusez de lui venir en aide, nous n'avons plus qu'à porter son deuil.
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Saladin, le «fils» d'Echalot et de Similor, a grandi au sein du cirque de Mme Samayoux. Héritant de la mauvaise nature de son père, il est devenu une crapule. En 1852, il enlève une petite fille, Justine, et la confie à Maman Léo et à Echalot, maintenant en ménage, en prétendant l'avoir trouvée. La mère de l'enfant, Lily, une jeune et belle fille du peuple que son amant avait abandonnée, désespérée de n'avoir pu retrouver sa fille, épouse le richissime duc de Chaves, dans l'idée de mener par la suite, grâce à sa fortune, les recherches nécessaires... Extrait : Lorsqu'on avait fait allusion, tout à l'heure, à la femme inconnue qui s'était offerte si obligeamment pour tourner la corde, Médor avait été frappé d'un trait de lumière. Ce n'était pas assurément un observateur, mais il avait l'instinct, et au moment où il prit sa course à travers la foule, il était sûr de tenir la piste de la voleuse d'enfants. La figure de cette femme se représentait à lui de plus en plus suspecte, à mesure qu'il interrogeait sa mémoire. Médor ne savait même pas qu'on pût « se faire une tête », mais les tons bizarres et violents de ce teint, les rides farineuses, tout ce que le voile du béguin laissait entrevoir lui sauta aux yeux par souvenir, bien mieux que dans la réalité même. Il avait son idée. Les factionnaires avaient pu ne pas remarquer l'enfant, mais cette caricature n'avait pu passer inaperçue. Il fit le tour des grilles à toute course, demandant sur son chemin si on n'avait point vu une fillette, jolie comme les amours avec de grands cheveux bouclés sous un petit toquet à plumes et conduite par une manière de folle qui portait un bonnet de béguine, auquel pendait un voile bleu.
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Les deux derniers tomes de ce cycle criminel ont pour thème central la recherche frénétique du trésor des Habits noirs, caché jalousement par le colonel Bozzo. Dans les Compagnons du trésor se trouve entrelacée à cette quête la sanglante loi de succession de la famille Bozzo, dont l'ancêtre est Fra Diavolo: le fils doit tuer le père pour lui succéder, à moins que le père ne tue le fils. L'architecte Vincent Carpentier, qui a construit la cache du trésor pour le colonel Bozzo, est poursuivi par l'idée fixe de la retrouver. Son fils adoptif, le jeune peintre Reynier, découvre par hasard qu'il est le petit-fils du colonel Bozzo... Extrait : C'est beaucoup trop haut et beaucoup trop large, dit le colonel. Je serai l'architecte, puisque tu n'as aucune idée de la chose. Nous avons des niches très bien entendues, dans l'Italie du Sud ; mais ce que j'ai vu de mieux, c'est la boîte de granit où les moines de l'abbaye d'Orval, là-bas, de l'autre côté de Sedan, abritaient le célèbre trésor de leur communauté. Qu'on veuille sauvegarder des calices d'or chargés de pierreries, un homme condamné à mort ou une reine dans l'embarras, c'est toujours la même chose, pas vrai ? Ceux pour qui il y va de la vie peuvent bien se baisser un peu pour entrer. Efface cela. Ta baie ne doit avoir que la surface d'une pierre de taille, car elle sera fermée par une pierre de taille : un mètre de haut sur deux pieds de large.
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Ce cycle de huit romans, publiés de 1863 à 1875, Les «Habits noirs» est le signe de l'appartenance aux classes «élevées» de la société et en même temps le surnom donné à une bande criminelle réelle qui agissait à Paris dans les années 1830, et qui fut jugée lors d'un procès à sensation en 1845. Ce surnom, les membres de la bande l'avaient acquis en raison de leurs manières raffinées et de l'apparence de respectabilité qu'ils avaient endossée. Ainsi est doublement mise en avant par Féval l'hypocrisie sociale, l'éternelle comédie grinçante d'une société pervertie par l'absence de valeurs, où le crime règne sous le masque même de la loi et de l'ordre, les rongeant ainsi de l'intérieur. La bande criminelle les «Habits Noirs», dirigée par Lecoq, le bras droit du colonel Bozzo-Corona, le «Maître à tous», organise le vol de la caisse du banquier Bancelle, en 1825, tout en montant une machination compliquée destinée à égarer la justice sur un faux coupable (manoeuvre que les Habits noirs appellent «payer la loi», et qu'ils renouvelleront à chaque épisode). Ce faux coupable est André Maynotte, sur lequel Lecoq satisfait ainsi une ancienne vengeance. André Maynotte est condamné, mais réussit à s'enfuir...Extrait : Et figurez-vous qu'on le connaissait bien. La caisse, vendue par lui à M. Bancelle, le riche banquier, était célèbre dans la ville de Caen : une caisse-fée qui défiait les voleurs et vous saisissait le bras du coquin comme un gendarme ! Paris ne sait qu'inventer ! Le coffre-fort coûtait cher ; les négociations avaient duré du temps. D'autres richards se tâtaient déjà pour acquérir un meuble si utile. À Caen on ignorait le nom de Berthier et Cie ; on disait tout bonnement la caisse Lecoq. M. Lecoq était un jeune homme illustre.