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Pierre Joffroy
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Comme une succession d'éclairs électroniques se déroule, racontée par lui-même, l'histoire du plus grand bourreaucrate que la terre ait connu : Adolf Eichmann, serviteur d'Hitler.
Enlevé, transporté en Israël, le voici interrogé. En proie à la mémoire et au manque de mémoire. Il ment et il dit vrai - se dérobe et se révèle. Son discours abondant et tatillon, rien ne peut l'arrêter, semble-t-il, que la mort. -
Le Cheval mauve
Pierre Joffroy
- FeniXX réédition numérique (Ramsay)
- Mots
- 29 Octobre 2015
- 9782402040877
« Trop fou pour être vrai. Or ça l'était, vrai, et ça restait fou quand même ! Lui qui n'était jamais sorti de France, n'avait jamais pris l'avion (même en Asie, il rasait le sol), n'avait plus ni jeunesse ni vigueur, n'avait jamais écrit un seul article qu'on ait pu citer et dont les qualités intellectuelles étaient si douteuses qu'on n'hésitait à le qualifier d'idiot que pour lui accorder à regret un statut de sournois, lui - ça plutôt - il prétendait raconter à « mon » million de fidèles lecteurs la plus belle histoire que les Indes aient enfantée depuis le départ des Anglais. Ah comme je le voyais, le lisais son papier, si par hasard, encore plus stupide que lui, il parvenait à localiser Fleur Divine, la Reine des Dacoïts, à la rencontrer... » Deux hommes se cherchent et se poursuivent. Ils n'ont qu'une chose en commun : tous deux sont reporters dans un journal. Mais l'un est au sommet, l'autre à la cave. Leur confrontation aura lieu dans l'Inde actuelle autour d'un visage : celui de la Reine des bandits du Gange. Par-delà le fait divers, l'auteur pose la question du siècle : « Un imbécile peut-il devenir quelque chose ? »
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Les Petits Chemins de l'abîme
Pierre Joffroy
- FeniXX réédition numérique (Ramsay)
- Mots
- 12 Novembre 2015
- 9782402037990
Vers Elie Sebastiani, un homme blessé qui, pour éviter toute nouvelle souffrance, a choisi l'anonymat et s'est réfugié dans un métier discret (l'optique), converge une foule : - Blandine, l'admirable, qui jadis l'a repoussé (pourquoi vient-elle ?) - Filo, l'avocat marron, l'ancien collabo (que craint-il au juste ?) - Phégriel, l'ami de jeunesse devenu rabbin orthodoxe, il vit dans une étrange maison de Villeurbanne, 3 bis Petit Chemin de l'Abîme (quel miracle veut-il opérer ?) - Sholto, mi-ange mi-héron, le beatnik californien (pourquoi offre-t-il à qui veut les diamants de son père ?) - Nasturel, l'inspecteur minutieux, le Saint-Simon des Renseignements Généraux (quel complot a-t-il découvert ?)... Et bien d'autres personnages encore dans ce roman-fleuve qui, de 1940 à 1968, de Lyon la ville occulte à Paris la « Cité Lumière », dessine un portrait foisonnant de notre malheureuse et baroque Histoire.
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Hiver 1941 : un vieux sous-marin rouillé, l'Éventreur, parti du Canada, tente de rallier Liverpool. Il a à son bord l'état-major le plus caduc qu'on ait jamais vu sur un bateau de guerre. Le commandant reste prostré dans sa cabine et les officiers ont tous deux ou trois fois l'âge de leurs matelots. Malgré ses innombrables handicaps, malgré les hordes des sous-marins ennemis, l'Éventreur va devenir la terreur de l'Atlantique Nord. La présence sur un iceberg d'un passager congelé du Titanic, la naissance à bord d'un bébé sans état civil, l'arraisonnement d'un cargo italien mutiné transportant des filles évadées de Pologne, le refus de se soumettre au pouvoir suprême des Lords de la Mer, déclenchent dans l'équipage une gerbe de révolutions. l'Éventreur - devenu Parfait Amour - déserte les tueries pour faire route vers le sud...
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Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Scène : Une île pénitentiaire nommée Alcatraz (aucun rapport...) à l'entrée de la baie de Mercery. Elle est gardée par des barreaux, des requins et sa propre légende. Légende : La prison d'où l'on ne s'évade pas. Personnages : Le narrateur, le gouverneur d'Alcatraz, son adjoint, le chapelain, les gardiens et les détenus (dont un mort), un tribunal au complet, plus un cyclone baptisé Flora et une femme dénommée Betty. Argument : Un prisonnier d'Alcatraz en a tué un autre. Le narrateur arrive du continent pour se renseigner. Il est jeune, un peu naïf, épris de causes à défendre. Le monde est à lui ! Alcatraz froidement l'empêche d'exercer sa mission. L'adjoint du gouverneur en particulier mène une action marginale qui contrarie la sienne. Le narrateur rêve ce que l'on ne veut pas lui montrer, reconstruit ce qu'il ne comprend pas. À quoi bon ? Alcatraz ne tolère pas les amateurs. Le cyclone Flora disparaît sur l'océan. Dans la cour de la prison, un détenu est mis à mort. Une belle âme retourne par hélicoptère sur le continent.
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Des rats courent rue du Pélican, au bord du canal. Trois femmes à bout de nerfs attendent, en s'étreignant, l'exquise venue des Prétendants. Arriveront-ils ? N'arriveront-ils pas ? De toute façon, le commissaire Neblich a tort de s'en mêler : on ne lui a rien demandé. Maintenant, il est trop tard. Qui a entendu une fois la chanson des « Dames de la rue du Pélican » ne peut plus que l'écouter indéfiniment, campé à sa fenêtre comme à un avant-poste. Et autres nouvelles : dont une curieuse bataille en Asie, une plaidoirie rentrée, une visite au ministère des Anciens Combattants et Victimes de guerre, un noir séjour à Castlerough, une demande en mariage, une nuit d'enfant, une nuit d'ivrogne, une nuit d'amour et comment Mulot cessa de dormir et le peu de jours que vécut ici-bas Cora Ô ma Cora. Nous retrouvons dans ce livre le talent si varié de l'auteur d'"Un séjour à Alcatraz". Il suffit que Pierre Joffroy regarde un paysage ou un être pour qu'il se transforme pour qu'il nous donne brusquement tous ses secrets, pour qu'il nous entraîne par le jeu d'une habile écriture dans un univers où la réalité semble imaginée.
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La voix qui nous parle n'a pas besoin de visage : Chroniques et reportages (1946-1957)
Pierre Joffroy, Armand Gatti
- Gallimard
- Hors série Connaissance
- 11 Avril 2024
- 9782073050427
Armand Gatti a 22 ans lorsqu'il rejoint la rédaction du Parisien libéré, en janvier 1946, puis se lie d'amitié avec un autre jeune chroniqueur, Pierre Joffroy. Ensemble, ils vont bientôt signer leurs reportages à quatre mains : "Courrier du désespoir", "Donnez-leur encore une chance !", "Leur dernier quart d'heure", "À nous deux Paris", "Police des fantômes", avant que Gatti n'obtienne en 1954 le prix Albert-Londres pour sa périlleuse enquête sur les dompteurs de fauves.
Des 59 articles sélectionnés dans ce volume, écrits en duo ou en solo, émerge un journalisme de terrain, qui éclaire l'envers du décor de l'après-guerre avec ses sans-logis, ses sans-patrie et ses sans-le-sou, tout en prêtant attention à d'autres figures insolites. Autant d'hommages épiques à des destinées sans visage annonçant les matrices imaginaires du futur homme de théâtre Armand Gatti, ce grand marginal des lettres françaises, né il y a tout juste un siècle.