L'objectif de cet ouvrage est de brosser un tableau de l'homosexualité masculine au Québec, des débuts de la colonie à aujourd'hui. Il y est question d'événements historiques déterminants, de mouvements sociaux et de morale publique, de descentes de police et d'organismes communautaires, de colloques et de conférences, des foudres de la censure, du Front de libération homosexuel et du bill Omnibus. Il y est question de cinéma, littérature, danse, bande dessinée, théâtre et arts visuels ; de réalisateurs, écrivains, artistes, danseurs et photographes dont les oeuvres se sont avérées marquantes. Sans oublier des figures excentriques comme Armand Monroe et Mado Lamotte, personnificateurs féminins hauts en couleur s'il en est !
C'est à travers la parole écrite, notamment, que l'auteur retrace l'histoire de cette grande oubliée qu'est l'homosexualité : tantôt en citant la pensée même des historiens et des chercheurs, en rapportant les propos qu'ils ont tenus dans leurs essais, articles ou travaux universitaires ; tantôt en donnant à lire des extraits de romans et de poésies. La parole : telle une source intarissable et bienfaisante à laquelle puiser ; telle une manière de rendre hommage à tous ces précurseurs, à tous ces prédécesseurs qui, avec empathie, se sont penchés sur le sujet - ou la question, c'est selon !
Mort à Venise-en-Québec
Serge Fisette
Roman de 216 000 caractères, 34 550 mots, 180 pages en équivalent papier.
Mort à Venise-en-Québec « s'inspire » de la nouvelle de Thomas Mann, La Mort à Venise (laquelle a déjà fait l'objet d'un opéra, d'un ballet et du célèbre film de Visconti). Qu'en est-il cette fois ? Peut-on parler de croisement ? de pastiche ? d'appropriation ? Un écho, peut-être ? Une empathie assurément ! Dans le récit, nous ne sommes plus en Italie au début du siècle dernier, mais ici et maintenant dans le Québec actuel. Le temps et l'espace ont changé, mais aussi les valeurs, les intérêts et les enjeux. Au fil des pages et des chapitres, qu'adviendra-t-il dès lors du héros amoureux d'un adolescent ? Tandis que le personnage de Thomas Mann finit par mourir sur la plage, comme un destin inéluctable à cette époque-là, ne faudra-t-il pas inventer une fin plus... heureuse aujourd'hui ?
Voilà quelques-uns des questionnements que l'auteur pose tout au long du récit en suivant pas à pas le texte de Thomas Mann, mais sans cesse en le transposant, en le réinterprétant, faisant du personnage principal un héros contemporain.
Présentation de l'auteur
En plus d'avoir été directeur et rédacteur en chef du magazine Espace Sculpture de 1987 à 2014, il est l'auteur de quelques essais : Potiers québécois (Leméac, 1974) ; Symposiums de sculpture au Québec 1964-1997 (CDD3D, 1997) ; La sculpture et le vent. Femmes sculpteures au Québec (CDD3D, 2004). Il est également l'auteur de livres de fiction publiés aux éditions Les Heures bleues, soit : Un été par la suite (2010) ; Abécédaire en forme de mère (2011) ; et Sur le papier devenu miroir (2012).
COUVERTURE : © Jean-Louis Émond, Série Non-Finito II-11, 2010. Médium mixte sur acier galvanisé. 25,5 x 15 cm. Photo : Gérard Ozanne. www.jeanlouisemond.com.
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À partir de 1975, Yann Andréa envoie des lettres à Marguerite Duras durant plusieurs années, jusqu'au jour où
ils se rencontrent pour ne plus jamais se quitter.
L'auteur a le projet d'écrire un roman, avec Théo comme personnage central; Théo c'est le diminutif du prénom du grand-père paternel, telle une filiation poursuivie par-delà
les âges. Une fidélité. Mais Theos, c'est aussi Dieu. C'est l'écrivain-dieu qui crée, invente du possible, du probable, et fictionne autour.
Intitulé « Espace architecturé », le dossier de cette édition regroupe des textes signés André-Louis Paré, Nycole Paquin, Éric Valentin et Jessica Li. Il y est question, notamment, de Collective Folie, la tour gigantesque de Tadashi Kawamata au parc de la Villette à Paris, de l'univers à couper le souffle de Dale Chihuly au MBAM, de l'installation de Yam Lau à la Fonderie Darling, et du travail de Claes Oldenburg et Coosje van Bruggen abordé sous l'angle de la sculpture comme subversion de l'architecture. Hors dossier, un retour sur la temporalité des oeuvres publiques, un entretien avec Laurent Gagnon et un compte-rendu de l'exposition Michel de Broin au MAC, entre autres.
Lorsqu'il s'agit de restaurer une oeuvre, des théories souvent opposées s'affrontent : conserver ou restaurer? Comment affronter les défis du financement? Quel devrait être le rapport entre l'artiste et le restaurateur d'une oeuvre? Voici quelques-unes des questions abordées dans ce dossier élaboré par Serge Fisette, directeur et rédacteur en chef de la revue Espace. Hors dossier, une chronique sur l'art public est inaugurée par un texte d'Aseman Sabet et la section Événements revient notamment sur la Biennale de sculpture de Saint-Jean-Port-Joli de juillet dernier, l'exposition Construct de Zeke Moores et Se connaître de Mathieu Valade.
Dirigé par Laurent Vernet, le dossier du numéro 105 d'Espace envisage le fameux ouvrage de Guy Debord, La société du spectacle, en l'appliquant au champs des arts visuels. À quels signes peut-on reconnaître que le système capitaliste a transformé le monde de l'art pour en faire une industrie du spectacle comme les autres? Les collaboratrices Josianne Poirier, Julie Boivin et Catherine Lalonde abordent divers points de vue sur la question, notamment à travers l'analyse de la sculpture lumineuse Intersection articulée (Raphael Lozano-Hemmer), présentée en 2011 lors de la Triennale québécoise, et une entrevue avec le galeriste René Blouin. Afin de souligner les 25 ans du centre d'exposition CIRCA, Espace ouvre ses pages à cette institution passionnée pour la « sculpture au champ élargi » et présente quelques expositions marquantes de son histoire.
Au départ, un geste d'écriture : la rédaction d'un livre intitulé Abécédaire en forme de mère, soit vingt-six chapitres dont chacun des mots-titres correspond à la succession des lettres de l'alphabet (A = Amour ; B=Beauté, etc.). Il y est question d'un fils écrivant sur sa mère (décédée), l'objectif étant de rendre héroïque ce « travail » qui consiste à être une mère-lequel est souvent peu ou mal considéré dans notre société actuelle.