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Simone Weil
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En décembre 1934, Simone Weil entre comme "manoeuvre sur la machine" dans une usine. Professeur agrégé, elle ne se veut pas "en vadrouille dans la classe ouvrière", mais entend vivre la vocation qu'elle sent être sienne : s'exposer pour découvrir la vérité. Car la vérité n'est pas seulement le fruit d'une pensée pure, elle est vérité de quelque chose, expérimentale, "contact direct avec la réalité".
Ce sera donc l'engagement en usine, l'épreuve de la solidarité des opprimés - non pas à leurs côtés, mais parmi eux.
L'établissement en usine, comme, plus tard, l'engagement aux côtés des anarchistes espagnols ou encore dans les rangs de la France libre, est la réponse que Simone Weil a trouvée au mensonge de la politique, notamment celle des dirigeants bolcheviks qui prétendaient créer une classe ouvrière libre, alors qu'aucun "n'avait sans doute mis le pied dans une usine et par suite n'avait la plus faible idée des conditions réelles qui déterminent la servitude ou la liberté des ouvriers".
Ce qui, toujours, a fait horreur à Simone Weil dans la guerre, qu'elle soit mondiale ou de classes, "c'est la situation de ceux qui se trouvent à l'arrière". -
Note sur la suppression generale des partis politiques
Simone Weil
- Climats
- Climats
- 1 Mars 2017
- 9782081409873
"Les partis sont un merveilleux mécanisme, par la vertu duquel, dans toute l'étendue d'un pays, pas un esprit ne donne son attention à l'effort de discerner, dans les affaires publiques, le bien, la justice, la vérité.
Il en résulte que - sauf un très petit nombre de coïncidences fortuites - il n'est décidé et exécuté que des mesures contraires au bien public, à la justice et à la vérité.
Si on confiait au diable l'organisation de la vie publique, il ne pourrait rien imaginer de plus ingénieux." -
étude pour une déclaration des obligations envers l'être humain et autres textes
Simone Weil
- Gallimard
- Folio Sagesses
- 4 Février 2021
- 9782072924309
"Est criminel tout ce qui a pour effet de déraciner un être humain ou d'empêcher qu'il ne prenne racine."
1942. Résistante, Simone Weil est à Londres, rédactrice au service de la "France Libre". C'est alors qu'elle écrit, pour l'après-guerre, plusieurs textes ayant vocation à préparer la refondation du pays.
Parmi eux, Étude pour une déclaration des obligations envers l'être humain et Luttons-nous pour la justice ? Suivra, au début de l'année suivante, La personne et le sacré. Trois textes que guident, phares en ces temps sombres, les idées de consentement, de beauté et de communauté humaine.
Un triptyque tout entier imbriqué à la grande oeuvre tardive et inachevée de Simone Weil : L'enracinement. -
L'enracinement ou prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain
Simone Weil
- Flammarion
- Champs
- 12 Novembre 2014
- 9782081359413
En 1943, alors qu'elle a rejoint, à Londres, le commissariat à l'Intérieur de la France combattante, Simone Weil écrit ce qui sera sa dernière oeuvre. Sa mort prématurée quelques mois plus tard met fin brutalement à la rédaction de ce texte majeur par lequel elle entendait apporter sa contribution à la France d'après-guerre.
Prélude à la nouvelle Déclaration des droits de l'homme souhaitée par le général de Gaulle, essai sur les causes du déracinement du peuple français et sur les conditions de sa renaissance, méditation sur la force et sur l'obéissance, L'Enracinement est aussi le testament spirituel de Simone Weil. Selon Albert Camus, qui l'édita pour la première fois en 1949, ce livre « d'une audace parfois terrible, impitoyable et en même temps admirablement mesuré, d'un christianisme authentique et très pur, est une leçon souvent amère, mais d'une rare élévation de pensée ». -
« Je peux dire que dans toute ma vie je n'ai jamais, à aucun moment, cherché Dieu », écrit la philosophe Simone Weil au printemps 1942. Elle ne dit pas ici son agnosticisme mais exprime la radicalité de sa foi chrétienne : ne pas chercher, ne pas vouloir, mais désirer et attendre Dieu. L'ardente militante de la cause ouvrière, qui en 1936 s'était engagée en Espagne contre le franquisme, et allait bientôt rejoindre la France Libre à Londres, signe ici un testament spirituel qui a marqué le xxème siècle par sa beauté et sa force. Attente de Dieu est le titre que donna en 1949 le père Joseph-Marie Perrin aux textes que Simone Weil lui avait adressés avant son départ de France.
Ces pages inouïes constituent l'éclairage qui donne toute sa cohérence à la vie et à l'oeuvre de la philosophe où l'attention à l'autre et à la beauté du monde expriment son amour attentif de Dieu. -
S'il est un travail vivant - mode d'activité essentiellement humain - c'est d'abord le travail manuel, méprisé par les Anciens, véritable levier qui met le monde en mouvement et pivot spirituel de la communauté réconciliée. Il faudra libérer le travail, pour que naisse une société d'hommes libres, pour qu'autour de la production se cristallise la fraternité. Il appartient aux travailleurs de se réapproprier l'appareil productif, pour que s'élargisse « peu à peu le domaine du travail lucide ». Avec le travail ainsi entendu, l'homme sort de l'imaginaire et se conforme « au vrai rapport des choses ».
Le travail peut devenir transfiguration. Il peut être une « forme de sainteté ». -
Le texte de Simone Weil que nous publions est extrait de Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale (1934), un ensemble d'études consacrées à la critique politique et sociale. Son « grand oeuvre », dira-t-elle, qui fit fort impression sur son ancien professeur de khâgne, le philosophe Alain. Il en parlera comme d'un travail de première grandeur. Elle a vingt-cinq ans mais c'est un travail qu'elle ne publiera pas de son vivant. Nous sommes au milieu des années 30, la Russie est sous la chappe stalinienne, Hitler vient d'arriver au pouvoir, la France est confrontée à des mouvements politiques et sociaux d'une rare violence. C'est dans ce climat de grande incertitude que Simone Weil entreprend un travail de réflexion fondamentale sur la nature de l'oppression dans toutes les sociétés, y compris communistes (l'oppression peut subsister lorsque l'exploitation disparaît). Et sur les conditions d'une liberté effective, qui passe par une libération de la force spirituelle des individus et des peuples.
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Notes sur la suppression générale des partis politiques
Simone Weil
- L'Herne
- 22 Janvier 2014
- 9782851971296
« Prendre parti », « prendre position pour ou contre » : un schéma manichéen qui s'est substitué pour le peuple à l'obligation de penser. C'est une véritable « lèpre », dit Simone Weil
Pour que le peuple puisse vivre dans la justice et la liberté, il faut faire taire les passions collectives et rendre possible l'expression d'une pensée sur les problèmes fondamentaux de la vie publique. D'où la première mesure d'urgence : la suppression des partis politiques. Il en va de l'avenir de la démocratie. -
Cette foi est la mienne ; lettre à un religieux
Simone Weil
- Bayard Adulte
- Comètes
- 16 Septembre 2020
- 9782227498921
Cette lettre de Simone Weil, écrite en 1942 au Père Couturier, à la veille de son départ pour Londres où elle rejoint la Résistance, et quelques mois à peine avant de mourir à l'âge de 34 ans, est l'un des textes majeurs sur sa réflexion et son parcours spirituel.
Elle présente en trente-cinq points, toutes les questions qui l'empêchent de se convertir totalement au christianisme. Trente-cinq obstacles entre elle et l'Église qu'elle souhaite universelle. Un court texte de la grande philosophe mystique qui dévoile la profondeur de sa réflexion et l'exigence de sa foi.
Préface d'Antoine Guggenheim, professeur de théologie, fondateur et ancien directeur du Pôle de recherche du Collège des Bernardins. Il a contribué au Cahier de L'Herne Simone Weil, publié en 2014. -
GF ; Prépas Scientifiques : le travail : concours 2022/2023
Virgile, Simone Weil, Michel Vinaver
- Flammarion
- GF
- 1 Juin 2022
- 9782080289384
Cet ouvrage s'adresse aux élèves des classes préparatoires aux grandes écoles scientifiques. Il a pour objectif de les aider à réussir l'épreuve littéraire des concours.
Pour l'année 2022-2023, le programme porte sur :
o Virgile, Les Géorgiques
o Weil, La Condition ouvrière
o Vinaver, Par-dessus bord
Le thème associé à ces oeuvres est : Le travail.
Complet et précis, ce livre est l'outil indispensable à une meilleure connaissance des oeuvres et du thème. Il comprend :
1. Une introduction générale qui situe le thème dans l'histoire de la pensée et analyse les différentes problématiques qu'il recouvre.
2. Trois études détaillées :
o Pour se familiariser avec chacune des oeuvres au programme : résumé et structure, analyse du contexte, encadrés thématiques.
o Pour comprendre comment chaque oeuvre illustre le thème au programme.
3. Une réflexion synthétique et problématisée sur le thème « Le travail » à partir des oeuvres étudiées.
4. Une méthodologie de la dissertation et du résumé, des dissertations et des résumés corrigés, un répertoire de citations commentées et un lexique des notions qui se rattachent au thème.