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Littérature
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La condition ouvrière et autres textes
Simone Weil
- Éditions Payot
- Sciences humaines Payot
- 16 Février 2022
- 9782228928878
Comment sortir de la souffrance et de la servitude au travail ? En se le réappropriant pour lui donner du sens. Voulant ressentir l'oppression comme la ressentent les opprimés, et poursuivre le plus authentiquement son projet de définition d'une société libre, Simone Weil est entrée à l'usine en décembre 1934. Tour à tour découpeuse, emballeuse, fraiseuse, enchaînant les maladies et les accidents du travail, les renvois et les mises à pied, la philosophe rebelle a fait l'expérience de la machine, de la soumission, de l'humiliation, de l'inégalité pendant près d'un an. La brutalité de cet esclavage l'a marquée à vie.
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étude pour une déclaration des obligations envers l'être humain et autres textes
Simone Weil
- Gallimard
- Folio Sagesses
- 4 Février 2021
- 9782072924309
"Est criminel tout ce qui a pour effet de déraciner un être humain ou d'empêcher qu'il ne prenne racine."
1942. Résistante, Simone Weil est à Londres, rédactrice au service de la "France Libre". C'est alors qu'elle écrit, pour l'après-guerre, plusieurs textes ayant vocation à préparer la refondation du pays.
Parmi eux, Étude pour une déclaration des obligations envers l'être humain et Luttons-nous pour la justice ? Suivra, au début de l'année suivante, La personne et le sacré. Trois textes que guident, phares en ces temps sombres, les idées de consentement, de beauté et de communauté humaine.
Un triptyque tout entier imbriqué à la grande oeuvre tardive et inachevée de Simone Weil : L'enracinement. -
S'il est un travail vivant - mode d'activité essentiellement humain - c'est d'abord le travail manuel, méprisé par les Anciens, véritable levier qui met le monde en mouvement et pivot spirituel de la communauté réconciliée. Il faudra libérer le travail, pour que naisse une société d'hommes libres, pour qu'autour de la production se cristallise la fraternité. Il appartient aux travailleurs de se réapproprier l'appareil productif, pour que s'élargisse « peu à peu le domaine du travail lucide ». Avec le travail ainsi entendu, l'homme sort de l'imaginaire et se conforme « au vrai rapport des choses ».
Le travail peut devenir transfiguration. Il peut être une « forme de sainteté ». -
Le texte de Simone Weil que nous publions est extrait de Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale (1934), un ensemble d'études consacrées à la critique politique et sociale. Son « grand oeuvre », dira-t-elle, qui fit fort impression sur son ancien professeur de khâgne, le philosophe Alain. Il en parlera comme d'un travail de première grandeur. Elle a vingt-cinq ans mais c'est un travail qu'elle ne publiera pas de son vivant. Nous sommes au milieu des années 30, la Russie est sous la chappe stalinienne, Hitler vient d'arriver au pouvoir, la France est confrontée à des mouvements politiques et sociaux d'une rare violence. C'est dans ce climat de grande incertitude que Simone Weil entreprend un travail de réflexion fondamentale sur la nature de l'oppression dans toutes les sociétés, y compris communistes (l'oppression peut subsister lorsque l'exploitation disparaît). Et sur les conditions d'une liberté effective, qui passe par une libération de la force spirituelle des individus et des peuples.
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"Venise sauvée" est une pièce de théâtre inachevée de Simone Weil sur le projet avorté du renversement de la République Vénitienne par les Espagnoles en 1618. Le texte drammaturgique est intégralement imprégné des idées et de la philosophie de l'auteure, dont il constitue un mode l'exposition tout à fait original et singulier. Il s'agit de l'une des très rares oeuvres "littéraire" dont nous disposons de la main de Simone Weil.