Le Communisme fait peur. Il fait peur non seulement à la petite minorité de ceux qu'il veut déposséder de leur puissance, de leurs privilèges et de leur vie, mais à des dizaines de millions d'hommes parmi ceux-là mêmes auxquels il affirme vouloir donner plus de dignité, plus d'aisance matérielle et de bonheur. On peut même dire que c'est la peur de ce que l'établissement définitif du Communisme dans le monde apporterait avec lui, qui fait aujourd'hui la plus grande force de ses opposants. Or, de cette peur, le Communisme n'est pas irresponsable. Il l'a voulue. Il se présente avec un double visage : celui d'un avenir heureux, plein de « lendemains qui chantent », et celui d'un terrifiant règlement de comptes. Pourquoi le Communisme fait-il appel à la Terreur ? Y était-il forcé ? La Terreur est-elle pour lui une technique rationnelle de l'intimidation de l'adversaire, un héritage historique dont il n'a pas eu la force de se libérer, ou bien l'aspect sacrificiel d'une nouvelle religion, un mythe de fascination, un appel aux forces ténébreuses de l'inconscient collectif ? Tel est le problème, un des plus importants de notre temps, que traite Thierry Maulnier dans ce livre.