On dirait des photos tombées d'un album de famille. Il y est question des deux Grandes Guerres, de la Résistance, des camps de la mort, mais aussi de survie, de foi, de poésie. Il y est question d'une fratrie nombreuse réunie autour d'un réveillon d'antan, et d'une histoire d'amour longue de trois quarts de siècle. Dans un texte vibrant, inspiré, Tristan Malavoy met les petits et les grands drames du passé en parallèle avec les siens, les nôtres.
De quoi est fait l'héritage que j'ai reçu, l'héritage humain, celui qui ne figure pas dans les testaments ? Et en quoi être l'héritier de celles et ceux qui m'ont précédé, au propre, fait-il de moi le dépositaire, au figuré, de ce qu'ils ont traversé ? En racontant cette arrière-grand-mère, cette grand-mère et ce grand-père, deux femmes et un homme dont les vies couvrent tout le vingtième siècle, c'est aussi moi que je raconte, forcément. À la recherche de l'autre, on est toujours un peu à la recherche de soi-même.
Laure et Thomas, la trentaine, se sont retrouvés, reconnus. Après les tourments de l'adolescence, après les embrasements et les désillusions de la vingtaine, ils décident de quitter la ville pour la campagne et achètent une grande maison dans le village qui les a vus naître et grandir. Ce retour aux sources marque également le début d'une vie nouvelle, uniquement faite de promesses. L'âge adulte n'est-il pas celui où les démons sont exorcisés, où plus rien ne nous fait peur, où la vie triomphe ? Le temps n'est-il pas venu de songer à mettre un enfant au monde, que nous saurons protéger du mal, de toutes ces forces sombres qui nous guettent au-delà de la mort ?
Envoûtant, Le Nid de pierres, premier roman de Tristan Malavoy, mêle les voix du passé et du présent. Il évoque de façon magistrale tout ce qui se trame sous la surface, cette intime connaissance de la tragédie de vivre qu'on a choisi de ne plus voir en sortant de l'enfance. Roman d'une génération qui a souvent oublié quel est le prix à payer pour le confort qui lui semble pourtant aller de soi, Le Nid de pierres est également une poignante évocation des mystères - la vie, la mort, l'amour, le temps - qui forment, malgré la sécurité mensongère que nous propose le monde actuel, les ultimes frontières de notre présence sur terre.
À l'ère de l'internet, les amateurs de musique ne connaissent plus l'attente. On ne fera plus jamais le commerce d'une chanson, ou d'un livre, comme on le faisait auparavant. Qu'en est-il de la circulation des oeuvres-et de notre rapport même à celles-ci-dans un univers où règne la gratuité?
Avec Feux de position, Tristan Malavoy nous livre un recueil de ses meilleures chroniques parues dans les pages du journal Voir et de L'Actualité. À travers ses mots, nous revisitons différents temps forts de notre récente histoire que ce soit le mouvement des Indignés ou l'affaire Bertrand Cantat, le printemps arabe ou la révolte étudiante de 2012. Une période qui a vu les lignes de faille politiques et culturelles, chez nous comme dans le reste du monde, se creuser ou se déplacer à un rythme vertigineux.
La préface du recueil est signée Normand Baillargeon.
Paul a un message urgent à livrer.
Nouvelle tirée du recueil Être un héros - Des histoires de gars:
Être un héros, c'est :
o affronter le héros de l'histoire qu'on s'écrit ;
o oser passer pour un lâche ;
o travailler, travailler, travailler - un héros, il faut que ça travaille ;
o aller au bout de soi, quelle que soit l'époque ou le lieu ;
o prendre sa vie en main ;
o être intimement convaincu qu'un héros sommeille en nous, n'attendant que les circonstances
pour se manifester ;
o déballer ses cadeaux de Noël avec des mitaines à four, se permettre de s'émouvoir même quand on écoute
du Mariah Carey ;
o savoir passer à travers les secousses éprouvantes et apprendre à vivre avec la colère, quand on voit
Magalie Simard en embrasser un autre ;
o et c'est résister, résister clandestinement, mais résister quand même quand on voit son père se faire
arrêter.
Être un héros, c'est tout ça. Du héros de papier au héros de l'histoire, du héros de tous les jours au héros d'un soir, neuf auteurs de la relève déclinent ce thème avec sincérité et sérieux, mais aussi avec humour.
La plage de Wellfleet à Cape Cod : treize nouvelles plus ou moins noires...
Deuxième volume soulignant les 60 ans de la revue, ce numéro contient 20 nouveaux duos d'écrivains qui ont accepté de se « passer la parole » entre auteurs jeunes et moins jeunes. D'Anne Hébert et Marie-Claire Blais à Carole David et Jocelyne Saucier, d'Alain Grandbois ou Jacques Brault à Paul Chanel Malenfant et Serge Patrice Thibodeau, de Jean LeMoyne ou Pierre Vadeboncoeur à Georges Leroux et Sophie Cadieux ou Sébastien Ricard et André Ricard, etc. ces écrivains et artistes participent d'une course de relai ayant l'allure d'une promenade, célébrant l'imagination encore, embrassant ce qui vient autant sinon plus que la mémoire déjà. Des oeuvres picturales vives, colorées, inventives et expressives de Martin Bureau et d'Hugo Bergeron accompagnent ce numéro, deux artistes liés par des préoccupations similaires pour l'aménagement formel et thématique des territoires imaginaires.