Table des matières
Introduction
I- Une sacrée trouvaille
II- Les silences de M.T.
III- La voie (x) du sinthome : une psychose réussie
IV- Un homme qui n’existe pas
V- Un sujet heureux : savoir y faire avec la jouissance
VI- « J’ai le temps…» : temps et création
VII- La « lalangue » chez un psychotique
NÉOLOGISMES ET NÉO SÉMANTÈMES
VIII- « Quand l’habit fait le moi » : Le corps dans les psychoses
IX- De l’hystérie mâle au « pousse-à-la-femme » de la psychose
CLINIQUE DIFFÉRENTIELLE DE L’HYSTÉRIE ET DE LA PSYCHOSE
X- « Le bonheur c’est simple comme un coup de fil » : la première rencontre
XI- Le lien transférentiel : une invention
XII- « Nouer et dénouer ne sont pas de métaphore »
XIII- Un nouage exceptionnel
Conclusion – L’invention du psychotique
Table des Matières
L’ÉCOLE DE L’API. Action Pédagogique Institutionnelle
Une école de parole
« Une école de la vie »
L’école après la classe
Vers un travail de Pédagogie d Institutionnelle entre adultes
AVPI - Fernand OURY. Association Vers la Pédagogie Institutionnelle
LE CEÉPI
Le Groupe Charentais de Pédagogie Institutionnelle
Le GRPI
Groupe PI Paris – Créteil
Groupe de pédagogie institutionnelle de la Gironde
Association « Techniques Freinet-Pédagogie Institutionnelle »
Table des matières
Introduction
PREMIERE PARTIE La précarité et ses cibles. Femmes, jeunes, pauvres et immigrés en première ligne
-I- La construction de l’« objet précaire »
-II- Genre et précarité en France : vers la mise en cause de l’autonomie des femmes ?
-III- La précarité de l’emploi en Espagne est-elle une affaire de femmes ?
-IV- Précarité et modèles de consommation : la société à bas coût
-V- La précarité des immigrants en Espagne : la construction de la fragilité d’un nouveau sujet
DEUXIEME PARTIE Précarité objective, précarité subjective et souffrance au travail
-VI- L’émergence d’une « précarité subjective » chez les salariés stables
-VII- Travail, précarité et santé
-VIII- Les suicides liés au travail : un indice de sa précarisation ?
-IX- La régulation paradoxale du travail et la maîtrise des volontés Amparo Serrano, María Paz Martin et Eduardo Crespo
-X- Malaises temporels
TROISIEME PARTIE Stratégies et pratiques de résistance des précaires
-XI- Jeunes, syndicats et réorganisation productive : le cas espagnol
-XII- La grève des sans-papiers en France : le salariat bridé par ses mobilisations
-XIII- Quand la précarisation du travail solidarise. Retour sur une expérience en industrie de process
-XIV- Précarité et action collective dans la mobilisation altermondialiste Réinterprétation et resignification de la vie en précaire
Postface
Bibliographie
Table des Matières
Introduction /
De la peur à l’analyse
Chapitre 1 /
La délinquance juvénile au temps des « blousons noirs »
Chapitre 2 /
L’évolution actuelle de la délinquance des mineurs : ce que disent les chiffres
Chapitre 3 /
La « violence des mineurs » dans les dossiers judiciaires
Chapitre 4 /
Auteurs et victimes
Chapitre 5 /
Que fait la justice ?
Conclusion générale /
Comment sortir des cercles vicieux ?
Remerciements /
Table des Matières
INTRODUCTION
Prisons : l’équilibre des tensions
Fabrice Guilbaud & Guillaume Malochet
PREMIÈRE PARTIE
Réformer la prison : le butoir de la sécurité
I- 1975 : Une date marquante dans l’histoire de la prison ?
Petit essai de mise en perspective
Grégory Salle
II- La paranoïa pénitentiaire
Georges Benguigui
III- Le travail des détenus : l’impossible contrat de travail ?
Philippe Auvergnon
DEUXIÈME PARTIE
Violences en détention
IV- Les barbares de l’intérieur.
Du lacet de chaussures cassé à l’émeute
Antoinette Chauvenet
V- Les relations carcérales croisées et la violence
Corinne Rostaing
TROISIÈME PARTIE
Les habits neufs du projet carcéral
VI-La privatisation des prisons : entre marché et « dogme » sécuritaire
Fabrice Guilbaud
VII-Soigner, évaluer, contrôler.
Les dilemmes des soignants en milieu carcéral
Thomas Le Bianic & Guillaume Malochet
QUATRIÈME PARTIE
Droits et activités des détenus sous entraves
VIII- Faire des études en prison.
Logique sécuritaire contre logique scolaire
Fanny Salane
IX- Les carrières sportives en détention.
Entre contraintes et possibles
Laurent Gras
X- Réalités musicales en prison. D’un panorama général à l’analyse d’une activité
Michaël Andrieu
Extrait
Préface
Ce manuscrit est une œuvre polyphonique. De très nombreuses voix s’y entremêlent pour nous donner une idée de cette expérience unique de Psychothérapie Institutionnelle, celle d’un hôpital dans le village, pensé pour le soin des enfants et des adolescents en grande souffrance psychique. En effet, contrairement à l’habitude, le récit pluriel n’est pas écrit par les seuls professionnels : le risque est pris de donner la parole aux parents des enfants accueillis et aux habitants du village pour qu’ils témoignent de la réalité de ce qui se passe, et par leur intermédiaire à tous, à celle des enfants et des adolescents eux-mêmes. Et ils le font, certains avec une grande bienveillance, et d’autres avec un esprit critique, parfois acerbe. Mais ce parti pris donne une qualité d’authenticité à ce travail qui va bien au-delà du récit manifeste, jusqu’au récit latent, celui qui donne la cohérence d’un projet par la profondeur de son arrière-pays.
Les multiples voix qui chantent cette polyphonie le font avec les moyens à leur disposition, les uns avec une voix de soliste, et les autres avec leur voix de choriste, certains avec une profonde connaissance de la clinique académique, mais d’autres avec une connaissance incarnée dans la clinique transférentielle. Toutes ces voix sont utiles, toutes sont importantes, et toutes se côtoient sans difficultés pour nous faire entendre les entrelacs de l’harmonie et du contrepoint, à l’image de ce qui se passe quotidiennement dans cette équipe : être avec l’autiste qui ne communique pas comme les autres, être au bord du pare-excitations de l’adolescent psychotique qui s’est égaré dans les frontières du monde, être débordé, voire dépassé, par des émotions d’un ordre originel, partager les angoisses des fugues, petites et grandes, assumer la violence de quelques adolescents dissociés et délirants, en retenir d’autres qui frôlent la mélancolie, accueillir dans sa psyché, et souvent dans son corps, les passages à l’acte en se disant qu’il y aura un temps pour comprendre, autant de petits et grands événements relatés dans ce texte cousu main qui habille chaque enfant et adolescent d’une mise en récit qui participe de la vivance de chacun de ses membres.
La psychothérapie institutionnelle est ici montrée dans sa spatialité, car les instances qui la constituent sont sises dans la géographie de la cité, mais unies dans l’histoire de leurs fonctionnalités ; les professionnels vont d’un point de ces espaces vivants à un autre, appartenant au premier mais n’y vivant pas en isolat cloisonné, assumant le partage des fonctions, la maison des adolescents par là, et la maison administrative par ici, le magasin des livres là-bas, et le bistrot par après ; l’adolescent en colère quitte sans prévenir sa maison pour foncer chez le directeur pour en obtenir une « interprétation ici et maintenant », et éclairé sur les contours de l’institution et remis dans ses règles de fonctionnement par son responsable, il reçoit une indication qui, tel l’oracle de Delphes qui ne cèle ni ne montre, mais indique, lui permet de faire son chemin dans le groupe social auquel il appartient. Pas étonnant que l’espace soit premier dans une institution qui accueille les enfants autistes et psychotiques, car sur ces projections spatiales de leurs images du corps dans le monde, se jouent leurs premiers pas d’un être-sujet. Mais l’espace n’est rien s’il n’est relié par les adultes qui y professent les métiers de psychistes, à des lois temporelles qui en rythment l’organisation et la structuration symbolique. La tablature institutionnelle des soignants vaut pour les conditions de possibilités de l’arrimage de ces enfants dans le processus d’humanisation. Sinon pas moyen de trouver un sens au passage à l’acte, ni de le transformer en « acting » (Oury), car ce sont les professionnels qui, œuvrant dans leurs réunions de travail, vont construire ces ponts de rattachement à autrui, en exprimant tout haut par leurs contre-transferts individuels, la dramaturgie que traverse à grand-peine chaque enfant soigné. Dans le cadre des constellations transférentielles des enfants et adolescents, cette mise en récit, peut aider à des proto-narrations, comme autant de bases de lancement dans le monde de ces êtres si éloignés de notre névrose commune.
Dans ce processus, les deux jambes décrites par Tosquelles, la psychanalytique et la politique, sont bien présentes en permanence pour consolider le collectif, machine abstraite d’une pensée groupale toujours menacée de déshérence et d’individualisations entropiques. La formation continue y joue un grand rôle et on sent au fur et à mesure du texte, que chaque professionnel, quel que soit son statut, y va de sa propre recherche intellectuelle et psychoaffective avec les autres de l’intérieur des Goélands, mais aussi de l’extérieur. Ici pas besoin d’insister sur les différents métiers des soignants, sur leurs diplômes, sur leur culture. La simple lecture de leurs témoignage ouvre sur cette invention réactivée par une formation incessante, et que ce soient les poètes qui écrivent ou les femmes de ménage, les psychologues ou les psychanalystes, le médecin ou les coiffeurs du village, ou plusieurs fonctions en une personne, l’expérience relationnelle rapportée ne trompe par un récit en faux self qui dénierait toute authenticité à l’ensemble : Non, c’est précisément ce qui en fait la force, chaque écrivain a son style et il n’est pas question de copier un style plus autorisé ou plus « in ». Les récits sont d’ailleurs touchants par leur apparente absence de réflexions psychopathologiques, telles qu’on peut les retrouver dans les revues spécialisées : histoire du cas, puis analyse psychopathologique. Ici la psychopathologie suinte dans le récit, pas besoin d’en faire un plat, elle est présente partout, elle irradie dans la clinique, elle transcende l’institution.
Mais si ce phénomène rare est présent dans cette aventure peu commune, c’est, me semble-t-il, en raison d’une pensée profondément démocratique des rapports humains entre les personnes. On l’oublie trop souvent, si la démocratie ne peut être érigée en modèle direct pour poser les indications de soins, conduire une prise en charge et guérir un patient, rien de ces étapes du processus de soin ne peut être réalisé aussi bien que quand elle imprègne les esprits de ceux qui y concourent, et surdétermine leurs rapports intersubjectifs. Le respect des personnes entre elles, au-delà ou en deçà des statuts, ne peut être décrété, il en va d’une éthique soutenue par la liberté de pensée et la force du désir ; un psychanalyste ne peut s’arroger en vertu de sa position le droit d’interpréter, mais en revanche, il en est parfois le facilitateur ; un directeur ne peut s’appuyer sur son autorité statutaire pour décider seul en toute connaissance de cause, il réunit les personnes avec lesquelles prendre la bonne décision ; un employé chargé du ménage ne peut se prétendre psychothérapeute, mais parfois, seule sa présence et son engagement peuvent parvenir à déclencher un travail psychothérapique chez un enfant. Ainsi, les mécanismes du fonctionnement institutionnels apparaissent pour ce qu’ils doivent être, les témoins d’un fonctionnement démocratique enveloppant, et à mes yeux, ce fond de décor permet la reconnaissance des phénomènes transférentiels et leur utilisation dans la cure en institution.
Mais plus avant, l’expérience de l’hôpital dans le village, à la base d’une pensée citoyenne du monde, permet aux enfants, portés par l’implicite partagé par les professionnels engagés dans cette ruralité hospitalière, de recevoir les clés concrètes du rapport avec le principe de réalité. En pédopsychiatrie, cette question de la sortie de la toute puissance infantile, qu’elle soit due à une carence éducative parentale ou à des maladies qui en compliquent la construction, est essentielle ; dans cette expérience, la qualité des rapports avec l’environnement, la réalité des bords rapidement rencontrés dans la vie quotidienne, la grande sensibilité de tous les professionnels à cette chance de vivre et travailler à Spy, font de la rencontre avec le principe de réalité non pas une malchance, mais un gage de progrès en humanisation. On oublie souvent que la découverte du principe de réalité par un enfant habitué au seul principe de plaisir-déplaisir n’est pas l’entrée dans le cauchemar de la vie terrestre, mais bien une avancée dont il s’agit de prendre toute la mesure. Sinon à quoi bon tenir sur les castrations symboligènes ? Que ce soient les enfants autistes et psychotiques ou que ce soient les autres, la proximité de la rencontre avec cette catégorie fondamentale du principe de réalité est élevé au rang d’une chance écologique de l’esprit humain. Et les soignants des Goélands n’arrêtent pas de se livrer à ce combat fondamental de la pédopsychiatrie. Mais qu’on ne s’y trompe pas ! Sans un groupe d’hommes et de femmes d’une telle qualité, et formant institution, pour accompagner ces enfants sur le chemin de l’existence, semé de multiples souffrances psychiques, la douce campagne proche de Namur n’y suffirait pas. L’aventure des Goélands est d’une toute autre étoffe, celle dont on fait les histoires authentiques. Et tous les enfants et adolescents qui ont eu et ont la chance d’y passer, en savent quelque chose.
Pierre DELION
Table des matières
Introduction
PREMIÈRE PARTIE / SOUFFRANCES ADOLESCENTES
1- Accueillir l’adolescent qui « pète les plombs »
Rappels cliniques
Le balisage généalogique, voie royale pour la prévention des troubles mentaux
2- Quand la monoparentalité fait mal
Mokhtar est aux abois pour sa mère
De la mère victime sociale au monstre éducatif
Y a-t-il un tiers dans l’institution ?
De la Gorgone à une femme quelconque
Le partenariat : partage pragmatique des tâches et étayage mutuel
Épilogue
3- Être « toxico » à l’écriture
L’écrit littéraire adolescent : un riche support identificatoire pour le lecteur adolescent
Le jeune lecteur entre répulsion et fascination face à la facilité d’écriture de certains adolescents
Jean-Marie, un adolescent « rimbaldomane »
Épilogue
4 -Vertiges du temps et de l’espace
Investissement adolescent et manque d’épaisseur historique
Petite psychanalyse de l’adolescent face au monde souterrain
Le Grand Puits de l’hôpital Bicêtre a guéri l’ennui de Tristan
Spatialisation et inscription généalogique
5- Les amoureux qui n’agissent pas
Les traces d'une expérience psychique précoce d’abandon
La crainte de redevenir un nourrisson fou
Stéphane est embarrassé par son désir sexuel
6- Désamorcer la violence par l’imagination
Un psychisme en état de guerre
Braver le père sans le détruire
Des représentations pour contenir et transformer la violence
Un créateur en herbe de mangas scénarise son ressentiment
Gabriel secourt sa mère mystérieusement dolente avec un personnage virtuel
7- Comme une envie de tout laisser tomber…
L’accueil des adolescents « anomiques »
Anatomie d’une pratique
Une phobie scolaire étrangement précise
8- Se mettre en danger devant les parents
Une fenêtre d’observation limitée
Le recours parental au psychologue
Deux frères coalisés contre leur beau-père
DEUXIÈME PARTIE / DANS UN POINT ACCUEIL ÉCOUTE JEUNES, ÇA SE PASSE COMMENT ?
1- Les « points écoute » : missions, limites et relais
Des structures de première ligne pour le mal-être adolescent
Les limites de la guidance psychoéducative
La dépression névrotique de Safia
Un cas de bouffée délirante
Damien entend des voix
Le travail en réseau avec les institutions psychiatriques
Robert interroge le cannabis pour « aménager » sa folie
Les autres partenariats
Les PAEJ et la prévention des toxicomanies en milieu scolaire
2- Parler du cannabis entre grands adolescents
Les pratiques existantes
Historique et mise en place de groupes de parole « cannabis »
Les éléments du cadre
Extraits du « carnet de bord »
Discussion
États d’âme travaillés
3- Des groupes d’entraide pour les parents « déboussolés »
Genèse d’une intervention
Mise en place et éléments du cadre
Le déroulement des groupes de parole
Bilan
Perspectives
Références
Bibliographie
Remerciements
Table des matières
PRÉFACE
INTRODUCTION – L’aliénation
Lorsque Marx et Freud visitent l’asile
Il était une fois un secteur psychiatrique à Angers
Avant septembre 1965 : l’asile
Avant le Club : de 1965 à 1971
Mise en place du Club et de la sectorisation (1971)
…Et maintenant
Le Secteur III : présentation
Et l’asile, alors ?
Clés pour un dialogue
La fonction de Club
Clinique : « Vieilles lunes et petits astres blancs »
La rencontre
Présentation
La psychothérapie : fragments et aléas
Clinique encore : suicide au singulier, culpabilités au pluriel
Clinique toujours : la mauvaise réputation
Contexte
« Au village, sans prétention, j’ai mauvaise réputation… »
Premières rencontres
Histoires de Yolande et François
Suite des soins : le délire à deux et la séparation
Évolution et situation actuelle
Clinique, décidément : « Corinne passe-t-elle ? »
Introduction
« Corinne passe-t-elle ? »
Contexte
Reprise théorique
Introduction
Freud
Lacan
Psychothérapie institutionnelle
Politique
CONCLUSION – L’irréductible de la singularité
Table des matières
Introduction
par F. HOUSSIER, F.MARTY
Vers une pédagogie ouverte à la psychanalyse ?
par J.-C. FILLOUX
L’éducation psychanalytique
par W. HOFFER
Commentaire : D’un moment à l’autre
par M. CIFALI
Le foyer pour enfants de Baumgarten
par S. BERNFELD
Commentaire : Bernfeld et la Terre promise
par J.-P. BIGEAULT
Le destin des pulsions dans les rédactions
par E. ERIKSON
Commentaire :
par M. AVANT
Manifestation de l’angoisse chez des élèves
par E. BUXBAUM
Commentaire : Angoisses adolescentes
par A. BIRRAUX
L’éducation non violente
par A. AICHHORN
Commentaire : La pédagogie psychanalytique « viennoise »
par T. AICHHORN
Résumé du texte d’A. FREUD: Sur certaines difficultés relationnelles entre les préadolescents et leurs parents
par F. HOUSSIER
Commentaire : À quoi diable peuvent bien servir les parents d’adolescents ?
par T. VINCENT
La lutte des adolescents contre la masturbation
par M. BALINT
Introduction : M.MOREAU-RICAUD
Commentaire : Impressions de lecture
par J. DUPONT
Bibliographie
Extrait des poèmes
L’ivrogne
Prenant sa cuite quotidienne
Est digne de monter en Nef.
Le bavard
Qui pérore où ne devrait pas
Appartient à l’ordre des sots.
Le fort
Est grand fou qui veut se charger
D’un fardeau qu’il ne peut porter,
Et croit mener tout seul à bien
La tâche où à trois on échoue.
L’emprunteur
Est plus fou que les autres fous
Pour emprunter, qui met en cage,
Ne songe à méditer ceci :
Un loup n’oublie pas l’échéance.
L’ingrat
Il est un fou qui trop exige
Sans rendre honneur à des bienfaits
À la peine prise pour lui,
N’en remercie de nul salaire.
Extrait
La déchirure de l’organisateur
Se réveiller. Sortir de soi. De l’engourdissement.
Chercher le face-à-face qui remet en cause le beau. Le laid. Le triste. Le gai. Comme cette danse au Puy-en-Velay, en 1988, une danse un peu nue, un peu crade, un peu primaire, interprétée par une personne autiste très cognée.
Je souffrais de voir cette femme. Il y avait un mal à l’aise.
Un malaise qu’elle soit là ?
Je ne savais pas. Je ne savais plus. Ce que je savais, c’est que je n’étais pas un public complaisant, facile.
Je suis même assez redoutable.
Je décrochais de la performance, ma tête gambadait.
Du dégoût. Je ressentais littéralement du dégoût. Pendant la pièce je commençais à réfléchir sur ce que j’allais dire. Pour raconter aux absents.
J’étais paumé. Je reprenais la grille habituelle d’évaluation des spectacles :
Est-ce que c’est beau, est-ce que c’est laid ?
C’est laid.
Est-ce que tu es ému ?
Complètement.
Ce spectacle déplaçait ma grille d’évaluation du monde. A contrario, quand je me retrouve dans des choses un peu esthétisantes, bien chiadées, ça ne me fait plus grand-chose.
Trop convenu. Plat.
Tout ça est bien évidemment très personnel.
Cette danse contribua à l’idée du festival ART ET DÉCHIRURE. Un choc esthétique majeur relayé par la rencontre avec le Taiseux. Un Disert et un Taiseux, une onde de choc, un dépoussiérage des regards et des écoutes, un coup de balai sur les préventions et les conditionnements. Fi des ornières culturelles !
Une onde de choc qui se propage encore.
Alors infirmier en hôpital psychiatrique, je fus l’initiateur d’une grève dure, si dure que je fus « puni » et « déplacé » dans un service d’animation. Un service dirigé par un chef en fin de carrière. Un chef alcoolique. Un chef nostalgique. Un malade supérieur « hors catégorie ».
Inutile de préciser que je tournais en rond. Les experts pronostiquaient la maladie de l’ennui. Mon cas était particulièrement inquiétant. Le corps médical ne disposait pas, à l’époque, de traitement pour la chose. À tourner en rond, je devins plus fou que les fous. Peut-être est-ce pour me soigner que je passais mon temps à visiter des expositions d’Art brut, à assister à des performances telle cette fameuse danse au Puy-en-Velay
Table des matières
Introduction
Les participants
1. Le choix du métier
2. La formation
3. Le métier, les valeurs professionnelles, la mission
4. Le cadre de vie, l’architecture
5. La collectivité
6. Les relations entre professionnels
7. Les rythmes de travail
8. Le fonctionnement général de l’établissement
9. La mission, l’identité de la collectivité
10. La violence
11. Les relations avec l’extérieur
12. Les enfants accueillis
13. L’espace relationnel entre les professionnels et les enfants accueillis
14. La mesure de placement
15. Les familles
16. L’avenir
Pour conclure
Bibliographie
Table des matières
Introduction
Ouverture L’ancien et le nouveau
- DANS L’ART
- DANS LA SCIENCE
- POUR LA PSYCHOLOGIE CLINIQUE
- DE DEUX CHOSES L’UNE
PREMIERE PARTIE La clinique du sujet
La fin d’une monoréférence ?
Face au suicide : Quelle place pour le sujet ?
Entendre les passages à l’acte adolescents : place du psychologue
L’approche familiale psychanalytique : une réponse aux situations de crise dans les familles d’adolescents
Expérience créatrice / relation analytique Expérience analytique /relation créatrice dans l’institution de soin
PARTIE II Le corps et la technique
Une psychologue clinicienne au service de dermatologie
Être psychologue en réanimation néonatale : pratique clinique atypique
Les enjeux psychologiques de la consultation de génétique
Entre la réalité des atteintes somatiques et les réactions émotionnelles des patients : les théories subjectives comme base d’un accompagnement psychologique
Psychologue clinicien en hémodialyse Propositions de dispositif clinique et enjeux psychiques
PARTIE III Situations « extrêmes »
L’annonce du diagnostic létal : quelle pratique pour le psychologue ?
Sur-vivre (sus)pendu à des objets étrange(r)s Approche psychopathologique du sujet en insuffisance rénale chronique et dialysé
Comment accueillir la souffrance psychique des enfants hospitalisés et de leur famille tout en prenant en compte celle des soignants
PARTIE IV Nouveaux enjeux politiques, nouvelles pratiques
De la souffrance psychique du délinquant sexuel aux nouvelles modalités de prise en charge : exemple d’un nouveau dispositif
Auteurs d’infraction à caractère sexuel : une approche clinique et thérapeutique en milieu carcéral
La prise en charge des obligations de soins en psychiatrie : une nouvelle rencontre
PARTIE IV Nouvelles perspectives
La place du Debriefing psychologique dans l’institution de soins
Psychologues dans une équipe mobile d’urgence à l’hôpital
Le psychologue clinicien pour le personnel des établissements de soins
La possibilité d’une parole
Conclusion
Les auteurs
Extrait
Je m’appelle Capucine. C’est moi qui saute à la corde. Je veux être une petite fille comme les autres mais j’ai un secret. Je ne peux pas le dire à mes copines car elles ne comprendraient pas.
J’aime bien aller à l’école, cela me permet d’oublier mes soucis. Mais quand c’est bientôt l’heure de retourner à la maison, je me demande comment va être maman ? J’ai souvent peur qu’il lui arrive quelque chose quand je ne suis pas à côté d’elle.
J’aimerais bien suivre mes copines à la sortie de l’école. Mais je suis obligée de les quitter car maman est seule. Je vois bien qu’elle n’est pas comme les autres mamans. J’aimerais qu’elle soit avec des copines aussi. Maman pense toujours qu’elle est moins bien que les autres. Elle se trouve nulle.
Parfois j’ai honte et parfois je suis fière d’être avec une maman différente. Je voudrais tant rendre maman heureuse, la soigner mais je n’y arrive pas. Pourtant j’essaye souvent d’être une petite fille parfaite car j’ai peur qu’elle soit triste à cause de moi.
Table des matières
L’ENFANT EN DIFFICULTÉ À L’ÉCOLE : Construire ensemble des réponses, Jeannine DUVAL HÉRAUDET
- Les aides spécialisées à dominante pédagogique
- Les aides spécialisées à dominante rééducative
- Le suivi psychologique
- La Circulaire de 1990
- La Circulaire de 2002
- La Circulaire de 1990
- La Circulaire de 2002
- La Circulaire de 1990
- La circulaire de 2002
- Compétences nécessaires à toutes les options
- Compétences spécifiques à l’option G
- Compétences nécessaires à toutes les options
- Compétences spécifiques à l’option G
- Composition du RASEd
Secteur d’intervention du RASEd
- Analyse de l’évolution de cette rencontre
- Analyse de l’évolution de cette rencontre
- Les différentes articulations de cette rencontre
Composition du RASEd
Secteur d’intervention du RASEd
- Analyse de l’évolution de cette rencontre
- Les différentes articulations de cette rencontre
- Analyse de l’évolution de cette rencontre
Composition du RASEd
Secteur d’intervention
- Analyse de l’évolution de cette rencontre
- Les différentes articulations de cette rencontre
- Analyse de l’évolution de cette rencontre
- Les différentes articulations de cette rencontre
- Analyse de l’évolution de cette rencontre
- Les différentes articulations de cette rencontre
- Ecouter l’inquiétude des parents
- Ecouter les difficultés de l’enfant
- L’effet cathartique de la parole
Regard clinique. Pour une lecture de l’anodin, Jean-Louis Mathieu.
Itinéraire d’une Chef de Service en ITEP (Institut Thérapeutique Éducatif)
Extrait
Introduction
L’école fait en France l’objet de multiples débats, qu’ils concernent les programmes, les rythmes ou les performances.
Les quartiers populaires, les fameuses « cités » sont de même l’objet d’innombrables reportages, enquêtes, déclarations et analyses, particulièrement dans les moments de crise, quand un fait divers est venu marquer l’actualité.
Tout cela est intéressant. Mais subsiste un point d’ombre, celui du quotidien, du banal, de l’ordinaire : ordinaire des écoles, ordinaire des cités.
Travaillant de longue date ( depuis 1999 ) en tant que « maîtresse G » de RASED ( Réseau d’Aides Spécialisées aux Enfants en Difficulté ) implantée sur le quartier populaire de la Source, à Orléans, et intervenant à ce titre dans plusieurs écoles maternelles et primaires de ce quartier, j’ai eu envie de prendre le pari d’additionner ces deux ordinaires.
Il me fallait pour cela, au fil des jours, prélever les anecdotes qui me semblaient les plus marquantes et les plus significatives. La mise en forme s’est étalée sur cinq années, de 2006 à 2011, années au cours desquelles une série de chroniques a été rédigée. Nombre d’entre elles ont été publiées par le quotidien La Croix, dans ses pages Parents et Enfants du mercredi.
Chacune de ces chroniques est un instantané : une scène que j’ai pu observer ; un propos qui m’a troublée ; une réflexion qui m’est venue en tête. Au fil du temps, et à mesure que la pile des chroniques s’épaississait, j’ai ressenti l’envie de relier, de tisser, de mettre en relation ces instantanés : l’idée, c’était de chercher à offrir non plus des clichés en rafale mais une vue panoramique des écoles d’une part, de la cité d’autre part et des liens que les unes entretiennent avec l’autre.
La prise de vue n’est pas celle qu’aurait effectuée un enseignant en charge de classe exerçant à temps plein dans une seule et même école : l’une des caractéristiques du travail des membres des RASED, c’est en effet que leur intervention s’effectue sur plusieurs groupes scolaires ; groupes scolaires qui, en dépit de leur proximité géographique, présentent entre eux des différences souvent assez considérables.
Une autre caractéristique du travail des membres des RASED, c’est qu’ils interviennent auprès d’enfants en difficulté, difficultés essentiellement cognitives pour les « maîtres E », essentiellement comportementales pour les « maîtres G ». Les « maîtres G », dont je suis, ont, à l’instar des psychologues scolaires, à s’entretenir longuement et régulièrement avec les parents des enfants dont ils assurent le suivi : le lien qu’ils nouent avec les familles n’est donc pas tout à fait de même nature que celui que tissent les enseignants en charge de classes et les directeurs d’établissement.
L’angle de vue est en conséquence tant soit peu singulier. Le regard n’a pas, quant à lui, la prétention d’être neutre ni de faire le tour de la question. Il a en revanche celle d’être honnête, c’est-à-dire de ne pas falsifier intentionnellement les faits : si les prénoms ont pu être modifiés, si quelques données biographiques (en particulier les pays de provenance) ont pu parfois être changées, c’est uniquement pour préserver l’anonymat des personnes, enfants aussi bien que parents.
Table des matières
Introduction
La politisation des voitures brûlées
« Chiffres de la délinquance en 2010 » : la Com’ rituelle du ministre de l’Intérieur
Le monde judiciaire est au bord de la crise de nerfs
La « criminologie » en France et ses arrières-plans idéologiques
Le Conseil Constitutionnel met un coup d’arrêt à une certaine dérive sécuritaire
Comprendre (enfin) ce qu’est la police de proximité
L’image des jeunes : le poids des médias
Rosny-sous-Bois : le fait divers et l’incendie médiatique
Les gendarmes n’ont vraiment pas le moral
Les mineurs délinquants menacent-ils la société française ?
La police n’aime pas être contrôlée
Insécurité et sentiment d’insécurité
Délinquance routière : les faux arguments du lobby répressif
Le viol, aspects sociologiques d’un crime
Marseille cherche policiers désespérément
La « vidéoprotection », une gabegie
La justice des mineurs expliquée par une juge des enfants
La posture autoritaire et populiste de Manuel Valls
Délinquance des mineurs : le septième rapport en sept ans
Lutter contre la corruption : un enjeu pour la présidentielle ?
Vers une remunicipalisation de la sécurité ?
Au-delà des faits divers, on se tue de moins en moins en France
Rapport de la Cour des Comptes sur la politique de sécurité : où est le problème ?
« Victimes du devoir » : les policiers morts en service
À quand un vrai débat sur la réglementation des drogues ?
« Délinquance roumaine » : une statistique pour fêter l’anniversaire du discours de Grenoble ?
La prévention de la délinquance selon Claude Guéant et Nicolas Sarkozy
L’expulsion des clandestins, « objectif prioritaire » de la police en 2011 ?
Jean-Jacques Urvoas promet une mini-révolution au ministère de l’Intérieur
Après les Roumains, les Comoriens : quand Claude Guéant sombre dans la xénophobie
Vidéosurveillance : que voient les opérateurs derrière les caméras ?
Encadrement militaire des mineurs délinquants : une loi de circonstance
L’avenir de la gendarmerie en question (à l’occasion de la retraite d’un général)
Politiques de sécurité : le bilan pro-gouvernemental de l’ONDRP
Les homicides conjugaux en France : bilan de l’année 2010
Mort d’Agnès : combien de cas similaires chaque année ?
Faut-il supprimer les BAC (brigades anti-criminalité) ?
Que fait la justice pénale ? Le bilan statistique de l’année
Étrangers et délinquance : fausses évidences statistiques, vraies manipulations politiques
2002-2012 : le bilan de la politique de Nicolas Sarkozy
Table des Matières
Introduction
Venon
Jefferson
Sacha Des Pokémons
Chloé
Mamour
Chocolat
Sangokou
Rose
Gwen
Kerry James
Milox
Rose, Chocolat et Chloé, trois jeunes filles ensemble
Le Tigre du 9.4., Naruto et Metal-Knight, les trois frères
Princesse Italienne
Red
Cookiz
Courage
Katty
L’inconnu
Marine
Dri2s
Leona
L’Ange Noire
Nasser
Zeeshan
Fleur
À propos de la parole des enfants
Table des Matières
Ouverture des Journées
Accueil des participants
Exposés et débats
Mercredi 12 décembre : Nature, culture, règles dans la Cité antique
L’éducation est-elle encore possible aujourd’hui ?
L’évolution des symptômes vers les troubles des conduites. Quelles significations ? Quelle prise en charge ?
Ateliers
Atelier 1 : Les sanctions : « J’m’en fous, j’la f ’rai pas » Anatole, le 03/07/2007 à 14 h 30, ou le juste prix de la transgression en ITEP
Atelier 2 : « C’est quand qu’on joue ? »
Atelier 3 : Parentalité et transmission inconsciente en ITEP
Atelier 4 : Les glissements anthropologiques en éducation
Atelier 5 : De la provocation… à la convocation !
Atelier 6 : « Nouveaux pères » et fonction paternelle : qu’en est-il du travail en SESSAD ?
Atelier 7 : Mètis : l’Europe des difficultés psychologiques : diversité des interventions.
Autour des jeunes en difficultés psychologiques, comment lier le Scolaire, le Pédagogique, l’Éducatif et le Thérapeutique, sans les désintégrer ?
Atelier 8 : « T’es qui toi ? J’te cause pas ! »
Atelier 9 : « Ils seraient mieux ailleurs »
Atelier 10 : « Au début, j’ai pris à la rigolade…mais ça t’apprend à connaître tes qualités ! »
Pass’Emploi : un dispositif de préparation à l’entrée dans la vie professionnelle aux effets thérapeutiques de réassurance
Atelier 11 : Travail avec les familles, nouvelles « parentalités », aide ou assistance ?
Atelier 12 : La pédagogie institutionnelle en ITEP
Donner la parole aux enfants, entendre en adulte
Atelier 13 : La clinique transdisciplinaire à l’épreuve du concept d’ITEP
Atelier 14 : « Forum Civique » : un espace éducatif et pédagogique dans une classe d’ITEP
Table ronde
Les ITEP : support législatif, cadre réglementaire, pratiques professionnelles
L’autorité éducative : nouveau paradigme pour la pratique
Violence des médias : nouveaux dangers et nouvelles pratiques
Le populisme pénal et ses effets sur l’éducation de la jeunesse
Le fantasme de l’homme auto-construit
Clôture
Table des matières
Introduction
Le tournesol et l’asperge
Le cas Dena
Qu’est ce que je fais de ça ?
Quand tout y est, rien n’y manque
Les trombones
Pas les mots
Un conte du quartier
Nictamère
Mon prof de maths
Éloge d’une ignorance
L’avion abréaction
Les perroquets
Ghomme
Ils crachent
« Je suis mon trait »
Le stade de la vitre
Sujet y-es-tu ?
La pièce manquante
Invitation
En conclusion
Notes
Index des photographies
Table des matières
Préface
Préambule
Le détonateur
Le démarrage de l’action
Les acteurs
Les arguments et les relais
Les premières actions : tentative de démobilisation
Militant ou VRP ?
La circulaire Poniatowski : espoirs et déceptions
Après la tempête le calme, mais pas pour longtemps
La pression médiatique
Encore un rendez-vous manqué
La classe sauvage se prépare
22 septembre 1975 : La rentrée
11 octobre 1975 : La bombe
Et les sauvages, que deviennent-ils ?
Le bras de fer continue
Une classe dont on parle
Une semaine de sensibilisation
De nouvelles perspectives
Les sauvages au travail
Janvier 1976 : Un tournant
La bataille continue
Un riche mois de mars
Le second souffle
Claude Manceron au temple d’Uzès
Le baccalauréat approche
Faire face sur tous les fronts
Après l’euphorie, le couperet...
L’Uzège et Uzès s’affichent
Un automne sous des auspices encourageants
Un 25 novembre historique
Bienveillant solstice d’hiver
De la défense du lycée à celle de la région
Terminale C/D : Une réalité, enfin !
1979 : L’année décisive
Nous avons gagné… enfin !
Dimanche 22 juin : La fête
En 2006, qui l’eût cru ?
Trente ans après…
Postface
Témoignages
Annexes
Extrait
Cet ouvrage voudrait présenter une partie du modèle stratégique que nous proposons pour canaliser la violence dans nos écoles. L’école est une institution au contact de différents systèmes. Nous pensons que la violence provient de multiples variables issues de ces différents systèmes. Nous aborderons donc dans ce livre les variables et les stratégies touchant la classe ou les différents milieux de rencontre que nous nommerons le microsystème (voir chapitre 4) ainsi que les variables et les stratégies de l’endosystème, c’est-à-dire de l’école.
En effet, une école ne peut réagir avec un minimum d’efficacité contre la violence que si elle remet en question tout son fonctionnement institutionnel.
Avant de proposer les stratégies, nous tenons à rendre hommage à une équipe d’acteurs dont j’ai eu la chance de faire partie. Nous expliquerons que sans le travail humble et efficace d’enseignants, d’éducateurs, d’assistants sociaux et d’une direction stimulante et considérante, jamais nous n’aurions pu redonner espoir à une centaine de jeunes et jamais ces stratégies n’auraient vu le jour.
Ensuite, nous présenterons le modèle de Bronfenbrenner qui nous sert de fil conducteur dans la présentation des stratégies mais aussi dans l’analyse de faits de violence surgissant dans les écoles.
La violence peut exploser ou surgir dans la classe (microsystème), nous proposons neuf stratégies pour l’enrayer préventivement. Nous revendiquons une attitude préventive face à ce phénomène, « surpréventive » même, une des stratégies générales étant de garantir à l’élève un accueil de qualité, un maximum de considération et la manifestation prononcée de son acceptation dans cette matrice que constitue la classe.
Table des Matières
Préface de Serge Boimare
Introduction de Jacques Pain
Ouverture
I– L’échec scolaire et la répétition d’un échec psychique originaire
Constats
Gaïa et la question de l’origine
La mémoire et le processus Freudien de stratification
En classe
La colère
Le traitement du « dehors » selon Freud
La greffe du signifiant
Observations
Le père de Gaïa
II– Les abysses de l’homme
Problématique
L’archaïque et l’originaire freudiens
L’originaire pour Piera Aulagnier
Des états-limites aux sujets-limite
L’originaire dans la théorie des sujets-limite
Reconstruction après-coup de l’archaïque et l’originaire
Gaïa et l’école
III– Panorama des saillances subjectives écorchant l’horizon des savoirs et propositions pédagogiques
La démotivation scolaire
La classe ne fait pas communauté
La répétition
IV– Vers une pédagogie institutionnelle adaptée
Les origines de la Pédagogie Institutionnelle Adaptée
Le contre-transfert comme outil de la PIA
Une formation adaptée pour les enseignants spécialisés
Pour conclure
Notes
Bibliographie
Table des Matières
Introduction
Folie et société : quelques mots d’histoire
Psychiatrie et handicap : la rencontre des champs
Handicap : édification d’un cadre conceptuel et législatif
Psychiatrie et santé mentale
Le handicap psychique
Des enjeux spécifiques
La reconnaissance du public
La reconnaissance du rôle des familles
Prestations spécifiques au service de la personne
Nécessité d’un travail en réseau
Un paysage complexe
Les ressources en santé mentale
Les ressources du secteur « handicap »
Des ressources plus spécifiques
Handicap et santé mentale
Question de santé mentale
Folie et handicap
Pour une modélisation du handicap psychique
Un cadre de référence : la CIF
Critères de déficiences psychiques
Influences de l’environnement
Limitations d’activités, restrictions de participation sociale, handicap psychique
Handicap psychique. Évaluation, rééducation et compensation
Les objectifs de l’évaluation
Le dispositif général
De quelques angles d’approche
L’accompagnement : un outil d’évaluation, de réhabilitation, de compensation ?
Impasses : une autre perspective
Un certain discours sur la folie
Un rond dans un carré
Le handicap psychique : un symptôme social ?
Conclusion
Bibliographie