« Les rideaux de l'ambulance sont ouverts. La ville se frottera bientôt contre les fenêtres de la voiture. Nous quittons le périphérique. Encore quelques mètres de cet asphalte gansé de barrières... Surgissent alors les vieux immeubles. Soudés le s uns aux autres, ils remontent les larges avenues. Ils ont fardé leurs façades mais je connais cette tribu de caillasse ; elle n'aura pas torché ses arrière-cours. En contrebas, deux fleuves affouillent des lits d'argile. Sur la place au goudron rouge, un roi, impatient de colporter la nouvelle, chevauche sans étrier. Dans le haut de la ville, après avoir excité portes et volets, des courants d'air font gémir les traboules. Lyon a lâché sa rumeur comme elle aurait libéré les chiens : je suis de retour. À l'intérieur de l'ambulance, allongée sur un brancard, je m'abandonne au baiser de la ville. Une goutte de sueur glisse sur ma tempe droite, une autre agace mon cou. Ce sang impur sent l'oignon. » Accident ? Suicide ? Qu'est-il arrivé à Roxane de Saint-Romain ? Autour de ce corps paralysé, la famille fait cercle jusqu'à l'étouffement. Dans cette meute, depuis des générations, ce sont les sorcières, et non pas les fées qui se penchent sur les berceaux.
Dans ces nouvelles où se mêlent réalisme et fantastique, Marie Rouanet, comme à son habitude, saisit ce qui autour d'elle semble le plus mince, le plus fugitif, le plus ténu, hommes, enfants, animaux. Elle crée un univers complexe et quotidien, serein et inquiétant.
Récit qui s'appuie sur une suite de dessins érotiques.
Pour le centenaire de la mort de Daudet, Michéa Jacobi rend un hommage simple et direct à l'écrivain. Il reprend tous les contes de Daudet avec humour et humanité, attentif et sarcastique, bienveillant et critique.
Les aventures, à l'époque moderne, d'un jeune pirate évoluant dans un monde empreint du climat et de l'esprit du XVIIe siècle. Un récit où se mêlent aventure, gangstérisme et fantastique.
Quelques-uns des personnages (Léon Bloy, Joseph Oller -patron du Moulin rouge-, Caran d'Ache...) qui ont animé le Gran Plaza de torros du bois de Boulogne, le plus prestigieux des cirques taurins, érigé en 1889 à l'occasion de l'Exposition universelle. Un roman signé par un spécialiste de la littérature taurine.
Un recueil de quatorze nouvelles qui tentent d'éclairer nos gouffres en décrivant des vies anciennes ou récentes : l'errance des mercenaires en Allemagne au XVIIe siècle, un procès des Templiers, la vie d'un photographe qui cherche à exposer à une jeune femme en psychanalyse le mystère de ses origines...
L'émissaire qui a perdu une chaussure cherche son destinataire de ville lumière en ville fantôme, de nuits blanches en gare surpeuplée aux pendules figées... Un roman étrange, proche du cauchemar, entre Poe et Kafka.
On connaît l'histoire du battement d'aile d'un papillon en Australie qui provoque en raz de marée en Amazonie. Si Francesco Rivera dit Paquirri, matador de taureaux, n'avait pas été tué par Avispado, le destin de G. Bush, M. Gorbatchev, S. Hussein n'aurait pas été le même et Yves Montand ne serait pas devenu président de la République française !
Chronique érotique d'un trio, un homme et deux femmes.
Dans un magasin d'antiquités, les personnages d'une même famille se meuvent. L'auteur pose sur cet univers clos un regard d'entomologiste, et nous révèle les drames du quotidien.
Thomas apprécie qu'on le distingue. Quand il fait ses courses, il aime bien que les commerçants prennent de ses nouvelles. Mais aujourd'hui, Thomas déménage et il va devoir faire un long travail pour s'intégrer à son nouveau quartier. Conte réaliste et farfelu, ce livre retrace en de brèves séquences la chronologie d'un apprentissage : celui de l'accord entre un être et ses paysages.
Un homme revient sur son histoire familiale pour tenter de cerner des figures parentales fuyantes. Un roman sec et poignant sur l'abandon des illusions, qui, loin de tenter de trouver une explication, fait au contraire ressentir tout ce que le monde, à certains moments, recèle de menace et de solitude.
Roger Curel jette un regard sur son passé et sur les combats qu'il a menés ou couverts en tant que journaliste (la Seconde Guerre mondiale, la guerre d'indépendance en Algérie...) dans cet essai autobiographique.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Les fragments qui forment ce petit ouvrage ont été classés par l'auteur selon un ordre assez contestable, sans rapport aucun avec la chronologie de leur rédaction. Sans doute réprouvera-t-on une telle négligence et un manque de soin si ostensible ; on reprochera peut-être à l'auteur la désinvolture avec laquelle, sous le couvert de singer le Hasard, il a rassemblé des évocations et des souvenirs qui n'ont de commun que leur occurrence dans la partie nord du seizième arrondissement. Il est clair qu'il ne s'agissait pas, for him, de réaliser un quelconque Baedeker de Chaillot et de Passy, encore moins de faire l'exacte revue de tout ce qu'on peut y voir, mais plutôt d'inviter le lecteur à faire en sa compagnie une manière de promenade - une petite excursion dans l'espace et le temps.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Les fragments qui forment ce petit ouvrage ont été classés par l'auteur selon un ordre assez contestable, sans rapport aucun avec la chronologie de leur rédaction. Sans doute réprouvera-t-on une telle négligence et un manque de soin si ostensible ; on reprochera peut-être à l'auteur la désinvolture avec laquelle, sous le couvert de singer le Hasard, il a rassemblé des évocations et des souvenirs qui n'ont de commun que leur occurrence dans la partie nord du seizième arrondissement. Il est clair qu'il ne s'agissait pas, for him, de réaliser un quelconque Baedeker de Chaillot et de Passy, encore moins de faire l'exacte revue de tout ce qu'on peut y voir, mais plutôt d'inviter le lecteur à faire en sa compagnie une manière de promenade - une petite excursion dans l'espace et le temps.
S'il fallait un jour distiller l'esprit de la corrida, c'est peut-être ça qui resterait : des moments qui se suivent et qui ne se ressemblent pas forcément. A la réflexion, qui ne se ressemblent jamais. François Zumbiehl, qui naguère sut faire parler des toreros illustres, arrive ici à rendre les instants éloquents, instants de drame ou de triomphe, instants de transfiguration, qui en apprennent plus sur le monde de la tauromachie que le mieux documenté des traités techniques. Les croquis qu'il propose ici, levés comme à la sanguine, à la taurine, tracent un itinéraire en douce dans ce qu'il est convenu d'appeler "la Planète des toros". Dans ce voyage à la géographie plaisante, précise, tous les lecteurs, les connaisseurs, les amateurs et les autres, trouveront leur voie.
S'il fallait un jour distiller l'esprit de la corrida, c'est peut-être ça qui resterait : des moments qui se suivent et qui ne se ressemblent pas forcément. A la réflexion, qui ne se ressemblent jamais. François Zumbiehl, qui naguère sut faire parler des toreros illustres, arrive ici à rendre les instants éloquents, instants de drame ou de triomphe, instants de transfiguration, qui en apprennent plus sur le monde de la tauromachie que le mieux documenté des traités techniques. Les croquis qu'il propose ici, levés comme à la sanguine, à la taurine, tracent un itinéraire en douce dans ce qu'il est convenu d'appeler "la Planète des toros". Dans ce voyage à la géographie plaisante, précise, tous les lecteurs, les connaisseurs, les amateurs et les autres, trouveront leur voie.
Avant l'envol, l'amant étreint la taille de sa partenaire et plaque son ventre contre le sien. Un bras s'élance, une jambe fléchit. Prompts, décidés, les yeux dans les yeux, en équilibre sur la pointe des pieds, ils se lovent autour d'un axe imaginaire, un balancier qui les transperce et les unit. Ils virevoltent, folâtrent, s'étirent simultanément - écartelés - comme un seul corps (Sollers y voit une fleur, un papillon) qui bâillerait de faim. Arc-boutés l'un contre l'autre, cuisse contre cuisse, ils écartent les jambes comme on écarte un compas, font des grâces - toute la préciosité de ce petit pied qui s'élance, renvoie à la préciosité du bout du doigt, qui pousse le verrou comme on soulève délicatement une tasse de thé. Ils pivotent : s'aviseraient-ils de faire la roue ? C'est ainsi qu'on exécute une danse ; mais s'agira-t-il d'une gaillarde, d'une gigue ou d'un passe-pied ? Peu nous chaut : le pinceau les emporte, comme il emporte le peintre, avec toute l'énergie de la passion.