Il y aura bientôt quarante ans, Françoise Dolto créait la Maison verte. Mêlant prévention et socialisation, éducation et psychanalyse, la pratique de l'accueil des jeunes enfants et de leurs parents se situe à la croisée de divers champs de savoirs et de pratiques. L'ouvrage montre combien est nécessaire la référence à la psychanalyse dans l'exercice de l'accueil. Celle-ci s'inscrit dans une sorte de psychanalyse en extension. L'accueillant n'y est pas en tant qu'analyste mais plutôt en tant que "citoyen analyste", soulignant aussi le prise en compte du lien social et l'attention portée au collectif. Conçu comme une boite à outils théorique, ce livre a pour ambition de rendre possible "l'humanisation de la petite enfance".
Ce livre propose un modèle de fonctionnement psychique basé sur trois principes. La place centrale attribuée au non-différencié, à l'informe et aux fonctionnements transitionnels qui en sont le prolongement, comme source vivante de l'adaptabilité de notre psyché aux évolutions du phénomène humain. Un principe de co-émergence, à partir de ce fond non-différencié du psychisme et de son environnement, l'un ne pouvant se penser séparément de l'autre. Et une succession de ces co-émergences produisant une pluralité de configurations psychiques et de différenciations dedans/dehors qui constituent le Soi Disséminé.
Depuis une trentaine d'années, la société occidentale voit se développer des formes familiales qui furent relativement rares durant la première moitié du XXe siècle : familles monoparentales, familles recomposées, couples parentaux non cohabitant et couples homosexuels. Ce livre est né du désir des auteurs de mieux comprendre ces familles et d'élargir leur champ de perception afin de les aider plus efficacement à surmonter les crises qu'elles traversent.
À notre époque, l'individu sur-sollicité, entraîné dans des mondes virtuels réclame un retour bienfaisant vers le corps. Retrouver l'amour de soi, être vivant, en lien avec les autres, telle est la proposition conceptuelle puis pratique des analystes psycho-organiques. Ils nous proposent ici une présentation complète des concepts et des outils spécifiques de leur méthode. Ils invitent aussi à une réflexion enrichissant la pratique psychothérapeutique grâce à l'intégration d'outils corporels originaux à un processus analytique.
Fruit d'un riche dialogue autour de la vie et de l'oeuvre de Sylvie Faure-Pragier, ce travail - qui prend forme dans cinq entretiens - s'attache à décrire la fertilité de la pensée d'une des "grandes dames de la psychanalyse francophone" à propos des nombreuses étiologies des symptômes psychiques et de leurs liens avec le corps. A la frontière entre document historique et recherche scientifique, cet ouvrage se veut ouvert aux différents acteurs du monde des sciences humaines mais également aux scientifiques.
Dix ans de recherche ont abouti à l'écriture de cet ouvrage. Il prend le parti de réinterroger la fonction du père, de suivre son destin dans son rapport à la jouissance féminine jusqu'à l'impossible du rapport sexuel. Réévaluer la pratique à l'aune des concepts de Père-version et de consentements, concerne le sujet aux prises avec les dimensions de l'amour, de la jouissance et du désir. L'évolution impressionnante de notre modernité, impactée par l'explosion des avancées de la science et de ses applications dans notre quotidien, bouleverse le regard que nous portons sur les temps premiers de la découverte freudienne.
Le voeu de Lacan était d'être lu " convenablement ". Le pari est tenu à partir de L'Etourdit, l'un de ses textes les plus difficiles. Ecrit par Lacan à l'âge de soixante et onze ans, au sommet de son expérience, ce texte resserre l'ensemble de son travail. On y retrouvera le signifiant et la topologie, le retour à Freud et les quatre discours, l'absence de rapport sexuel et la structure, les formules de la sexuation et l'interprétation, etc. Au fil de cette lecture, il apparaît que la structure générale du discours de l'analyse est en même temps l'architecture de L'Etourdit.
Les Mémoires d'une aliénée parurent en 1883 dans le sillage d'une vive polémique dans laquelle leur auteure, Hersilie Rouy, les avait rédigés aux fins de dénoncer son internement considéré par elle comme arbitraire. Laurent Soulayrol a mené une longue recherche pour les en dégager et proposer, à partir de différents écrits des membres de sa famille, une analyse de son témoignage et de la problématique générationnelle, pour en recueillir un enseignement sur les structures paranoïaques familiales.
Christiane Anglés Mounoud questionne les inconnues d'une équation non résolue, celle devant laquelle une analyse rigoureuse et inspirée ne renonce pas, la difficile coïncidence de l'aimer et du jouir. Que penser de la place hégémonique du concept de jouissance dans nos sociétés postmodernes et dans la psychanalyse inventée par Freud et réinventée en France par Lacan ? Est-il temps d'en évaluer la fécondité ?
Stéphane Lelong propose une lecture de "l'abus sexuel primordial" comme condition d'apparition de la sexualité humaine. Un enfant abusé ne deviendra pas nécessairement abuseur à brève échéance ou de manière différée. A contrario, tout couple parental incestueux a une histoire douloureuse marquée par une forme de maltraitance. Quand et comment les équipes soignantes peuvent-elles provoquer un signalement si un passage à l'acte est subodoré ?
L'objet primordial de la psychiatrie est la folie et le délire est la notion centrale dans la conception de la folie que celle-ci soit qualifiée de « psychose », de « schizophrénie » ou d'un autre terme. Le délire contient la folie, il est au centre de la folie. Mais sa définition a toujours été problématique. Reconnaître le délire semble facile mais dépend toutefois d'un savoir intuitif. Dès qu'on interroge les fondements de ce concept, cette notion se révèle très complexe, voire impossible à définir de manière précise.
Pour combler le peu d'études dans l'approche de l'homoparentalité masculine, l'auteur de cette étude propose d'ouvrir un champ de réflexion axé sur le développement de l'enfant. Il interroge notamment la relation de celui-ci au ventre du père en l'absence de ventre maternel, en mobilisant les notions de rupture, de fonction maternelle, de roman familial, de complexe d'Oedipe et d'épistémophilie.
L'analyse, est-ce vraiment ce qu'on entend parfois dire : c'est pour les riches, les intellos, les nombrilistes ? Et le psy, à quoi s'apparente-t-il ? A un coach ? A un gourou ? A une bonne âme bienveillante ? Dans ce livre, Valérie Blanco balaye et bouscule tous les clichés sur la psychanalyse. Elle montre comment la psychanalyse et l'analyste opèrent, quels en sont les principaux ressorts. Au ton vif et accessible, cet ouvrage fait l'éloge d'une psychanalyse moderne, capable d'aider chacun à déployer ses ailes.
La psychanalyse n'est plus en rien une science qui se penche sur un malade mais une rencontre au fond "presque" symétrique entre deux humains. C'est dans ce "presque" que se tient toute la technique essentielle de la psychanalyse. Enfin comment se termine-t-elle ? Les théorisations depuis Freud, Lacan jusqu'aux auteurs actuels sont revisitées et des hypothèses nouvelles seront étudiées.
De multiples lieux psy (-chiatriques, -chanalytiques), on entend répéter : l'autiste est "au seuil du langage"... La certitude inquestionnée et autoconfortée de ces positions fonde un savoir et un pouvoir inédits dans l'économie biopolitique. L'auteure ne s'y oppose pas en affirmant le contraire. Mais se tenant en deçà, en faisant le pari que les enfants dits autistes sont, au même titre que tout vivant, pris dans le langage, en laissant vive la morsure de l'interrogation que seul un néologisme peut indiquer : le parlêtre.
Cet ouvrage essaie de rendre compte du vif de l'expérience psychanalytique. Il s'en dégage une poésie portée par la parole des patients, parole exténuée à vouloir attraper ce qui échappe, rejoignant celle de Jacques Lacan, comme en écho, qui a tenté de nommer ce réel insaisissable avec sa propre parole mais en tant que pouâte, c'est-à-dire en poète-psychanalyste amputé de son objet. C'est la psychanalyse. Un poète n'est qu'un poète, un psychanalyste n'est qu'un pouâte.
A travers le concept de Nebenmensch (le prochain) Freud pose les premiers jalons de la théorie du « tiers caché » qui dialectise le rapport entre la négativité cruelle du père (représentant le masculin primitif) et la négativité balbutiante de la « fille » (représentant l'infantile préhistorique). Tel est le thème central de ce livre qui a trouvé dans l'oeuvre de Winnicott, la reprise du thème freudien des deux principes, paternel et maternel.
Devant le silence comme réponse à leurs appels, certains tissent une trame, créent une parole, adoptent une attitude. Dans l'errance, s'expérimente un chemin initiatique où la frustration du désir les mène à la souffrance et à l'extase. Figure de la jouissance, le terme générique qui s'applique à leurs comportements est celui de "mystique". Lacan dans ses séminaires fait références à certains d'entre eux. Il nous propose une articulation liée au processus psychanalytique.
Jonglant avec les concepts freudiens et post-freudiens (traumatisme, inquiétante étrangeté, narcissisme, réparation, etc.), dans l'intention de réhabiliter le traitement psychanalytique du handicap, l'auteur se penche également sur les pratiques contemporaines d' "intégration obligée" et de "réseaux de soins", à partir d'études de cas cliniques et de données mythologiques, historiques et ethnologiques.
L'inconscient ? L'Oedipe ? La castration ? Les névroses ? C'est quoi ? Et que dit-on chez un psy ? Ca se passe comment, une analyse ? A ceux qui se posent des questions sur la psychanalyse, cet ouvrage apporte des réponses claires et simples. Les principales notions de psychanalyse, freudiennes et lacaniennes, sont expliquées et sont illustrées de morceaux choisis de séances analytiques. Cet ouvrage propose une découverte, une initiation à la psychanalyse, à la portée de tous, jusqu'au bord du divan et de ce qui s'y dit.
La psychanalyse est-elle aujourd'hui en mesure d'aider les personnes à élargir leur conscience et, par voie de conséquence, à augmenter leur compréhension de la réalité la plus profonde du monde ? Pour que cela se produise, quel travail mental faut-il privilégier ? Quels sont les principaux facteurs qu'un psychanalyste et un patient doivent avoir à l'esprit pour surmonter les obstacles qui empêchent l'expansion de la conscience ?
Le désir humain est désir de l'Autre. Il marque la singularité de chacun. Il tend à la rencontre de l'autre ou des autres au travers du comportement amoureux, amical, filial, parental. Trop souvent, le désir est ramené au seul désir amoureux. En fait, le désir est révélation de soi, de sa capacité à vivre, de s'engager, de se donner à l'autre. Cet autre peut être tout autant une personne qu'un idéal, un Dieu. La rencontre n'est pas tellement une rencontre extatique, mais une relation apaisée où le sujet est renvoyé à sa singularité et son existence.
Cet essai tente de prendre la mesure de la contradiction entre institution et psychanalyse, en examinant le positionnement de psychanalystes soucieux non seulement d'une adéquation entre l'objet - la psychanalyse - et son institutionnalisation, mais aussi d'une approche « engagée »... avant tout contre la momification de la psychanalyse.
Cette enquête part des indices montrant que le fondateur de la psychanalyse a résolu, il y a plus d'un siècle déja, une énigme qui le fascinait depuis sa jeunesse : reconstituant l'écriture de l'histoire biblique de Moïse, il en a déduit que l'origine égyptienne du monothéisme exclut logiquement l'exode et l'élection d'Israël. SS