Un huit clos haletant, époustouflant sur fond d'intrigue politique, mettant à nu les relations tumultueuses des réseaux françafricains avec une des anciennes colonies françaises. Les îles Comores sont le théâtre de cet imbroglio militaro-diplomatique où derrière les paysages paisibles et enchanteurs des plages et des cocotiers, bouillone le chaudron de l'or noir et des coulées de lave de sang...
C'est quoi un vendeur d'unités ? "Nous on était des enfants mais comme hommes politiques ont mangé tout pays, nous sommes devenus démons. Alors faut pas s'étonner que si tu plantes orties, tu récoltes grattage de fesses ! Obligé ! C'est moi Issou, âgé de douze ans de misère qui dis ça. Mon histoire là, c'est à se cogner la tête contre baobab même!" A travers la parole de ces enfants livrés à eux-même, l'auteur dépeint avec lucidité la société actuelle de l'archipel des Comores et dénonce avec verve le sort d'une génération entière de petits comoriens négligés par des gouvernements successifs. Ce roman est aussi un hymne à l'enfance.
Ces nouvelles construites à partir de l'autobiographie de l'auteur relatent des souvenirs de l'enfance à Mayotte, durant les années 1960-70. A cette époque, le seul lycée de l'archipel des Comores se trouve à Moroni. Dans l'île natale de l'auteur, tout le monde se déplace à pied, une vingtaine de véhicules tout au plus parcourent les routes. Le lecteur retrouve ici le Mayotte évoqué par l'auteur dans son premier roman Le calvaire des baobabs.
Le 20 décembre 1848, l'abolition de l'esclavage est proclamé à l'ïle de la Réunion. Parmi les 62000 personnes qui accèdent à la liberté, Clotilde, 12 ans, rêve de devenir matronne et de faire naître des petits d'hommes. Mais la route est longue entre le rêve d'une petite esclave et la vie difficile d'une population qui devra encore conquérir son autonomie économique et les droits dont elle a été privée par le système esclavagiste.
A travers ce roman, l'auteur-narrateur sort le lecteur de l'obscurité et l'entraîne dans la lumière éblouissante du champ de bataille de son île qu'il adore tant, la défendant bec et ongles. Ainsi, de l'intolérance à l'injustice, de la politique à la religion, de problèmes économiques à l'immigration clandestine, il mène clairement un combat contre les dysfonctionnements, pour la différence entre les Mahorais eux-mêmes, mais aussi entre Mayotte et la métropole et pour une quête identitaire réussie.
Lorsqu'il pénètre dans la Gare Montparnasse en ce vendredi 23 mai, Clément Olivetti ne se doute nullement que son trajet s'apprête à être déterminant. C'est que l'étrange « rencontre » qui s'annonce dans le TGV va profondément le secouer.
Où en est-il dans sa vie professionnelle et privée ? A-t-il une existence heureuse ? Et surtout, est-il vraiment en accord avec les promesses de sa jeunesse ? Autant de questions auxquelles il a bien décidé de faire face pour ne plus se tromper d'aiguillage.
Un jour, un pêcheur est attiré par les chants d'une femme-poisson qui devient par la suite son épouse... Un jour, l'épouse et le petit garçon de Titiky lui sont arrachés car il n'a pas apporté de zébus pour les funérailles de son beau-père...Un jour encore, une cérémonie de crachats est organisée en faveur de Tava pour le désenvoûter...
"Je ne suis pas cette femme murée dans un trou, je ne suis pas cette femme qui ne sert à rien, je ne suis pas cette femme gentille qui est à l'écoute des autres, je veux me libérer de la prison de vos rêves. Je veux être au monde pour le changer, pour le transformer. Je veux être une présence au monde. Je veux que tu plonges tes mains, encore endoloris par la foi, dans l'amertume putride..."
Une femme infirme, son frère jumeau se mourant d'un cancer, un étrange manuscrit découvert au hasard d'une vaste maison et le quotidien bascule. Qui est cette inconnue aux secrets livrés par bribes ? À quelles eaux troubles de l'Histoire son vécu renvoie-t-il ? La curiosité est une infernale machine à traquer le passé et les destinées se croisent pour mieux broyer les individualités. Les femmes qui osent leur différence entrent dans un engrenage sacrificiel aussi insidieux que machiavélique...
Dans ce texte, l'auteur ouvre sur vingt et un aspects de cette violence mentale criminelle présente chez l'homme : qu'elle soit racisme affiché ou simplement larvé, agression morale ou brutalement physique, la perversion, la perversité, qui sommeille, ou s'exalte, en chacun de nous, finit par se déclarer, juste allusive ou cruellement patente, hélàs habituelle, hélàs impunie. Des nouvelles ancrées tant au Portugal, en Italie, au Maroc, en Tunisie, au Gabon, en Guinée Conakry qu'en Inde, à la fois fables fantastiques ou récits réalistes.
Comme un automate ce matin-là, j'ai repris le volume de Rimbaud qu'elle m'avait offert. Je l'imaginais loin, très loin, quelque part dans une île de l'Atlantique ou du Pacifique, Saint-Martin, Saint Barthélemy ou Bora Bora. Elle se la coulait douce peut-être avec son godelureau. Son meilleur plan à elle, c'est de ne pas avoir de but précis. Etais-je sa première ou sa dernière victime? J'ai décidé de recréer son existence et son histoire par l'imaginaire, au gré de la plume...
Rabah et Karim sont nés et vivent à " Belle Ile ", quartier Nord de Marseille. Lorsqu'ils obtiennent leur diplôme universitaire de technologie en techniques de commercialisation, ils pensent trouver rapidement et facilement un emploi. Ensemble, ils vont découvrir les dures réalités du marché du travail : exploitation, mensonges, précarité et surtout ségrégation raciale. Aspiré par le chômage et l'exclusion, le jeune Karim perd tout espoir et dérape. Mais jusqu'où glissera-t-il ?
Arraché à son Afrique natale, au milieu du XIXè siècle, un jeune bouvier sans nom se retrouve dans une île inconnue. Tout en se recroquevillant dans un mutisme total, il rumine, néanmoins, son évasion de l'île prison qui le séquestre. Malheureusement, Nerf de Boeuf, le contremaître blanc, règne en maître absolu dans la plantation de Hajangwa. Il ne laisse aucun répit aux têtes de nègre. Aucun répit, jusqu'au jour où.
A Mayotte, vers la fin des années 1940, dans un petit village retiré de toute civilisation occidentale, un casque colonial tombe, par hasard, dans les mains d'un petit garçon qui n'avait encore jamais vu d'homme de race blanche. Brutalement, deux mondes, deux cultures, deux villages, deux mentalités se télescopent et c'est le début d'un long calvaire qui va ébranler toute la communauté indigène. Même les baobabs imperturbables auront du mal à s'en remettre.
Après un cyclone et contraints par un politicien aux ordres d'un homme d'affaires véreux, les habitants de Hamouro, village côtier du Rocher Hippocampe, abandonnent cases et terres pour s'installer à M'piyani-Ville-Nouvelle. Seule kanamagno-l'Edentée, une vieille folle, résiste et croit encore en la résurrection des lieux. Avec l'arrivée de Bubu, un enfant muet mystérieusement venu des eaux, la vie reprend... Mais Hamouro restera-t-il longtemps ce havre de paix où se sont réfugiés les damnés d'une indépendance inachevée?
Vivant en France depuis longtemps, le héros de ce roman, Kalam Djibril, décide de partir à la redécouverte de ses racines comoriennes. Prenant conscience du dénuement de son pays natal, et soutenu par la population, il veut mettre son pays sur les rails du développement durable, en briguant la magistrature suprême. Mais le chef d'Etat en place va tout faire pour le mettre hors d'état de nuire.
Après Mayotte-Marseille Express en 2011, Fred Bonnet continue son exploration de l'archipel des Comores en s'intéressant cette fois à la Grande-Comore et à son célèbre Galawa, hôtel de luxe aujourd'hui rasé de la surface de l'île, mais encore présent dans toutes les mémoires et sujet de tous les "bangwe" (arbre à palabres) comoriens.
Certes, l'eau a beau bouillir, elle n'enflamme pas pour autant une case même en feuilles de cocotiers, mais un peuple qui bout de colère est à même d'enflammer un océan de glace. Si seulement ceux qui ont sous leur responsabilité la société foisonnante se désolidarisaient de la source qui entretient la ladrerie, la masse populaire comorienne ne se verrait pas ainsi condamnée à s'adonner, par nécessité plus que vocation, à une bassesse de basse-cour pour survivre.
« Chère Madame, Il m'est arrivé de faire escale sur votre île, mais je n'ai jamais osé venir jusqu'à vous. Dans quelques semaines, je serai à nouveau par là, et je me demande si je n'aurai pas alors le courage de venir frapper à votre porte. Je vous en parle pour que vous ne soyez pas trop surprise, si cela arrive... J'espère que vous avez trouvé le bonheur que vous méritez. Prenez bien soin de vous... » Gageons que, pour venir pousser la porte de la maison de Hanna, sur cette île des Seychelles, les lecteurs seront moins intimidés que John, le signataire de ce billet.
Après plus de trente ans d'absence, l'auteur revient à l'île Maurice, son pays natal auquel il est très attaché mais qu'il a du quitter pour profiter de meilleures perspectives d'avenir. Les changements sont de taille, mais il n'est plus le même non plus. Il parcourt et décrit les rues. Des souvenirs douloureux et touchants à la fois remontent à la surface. De nouveau parmi ses compatriotes, il est surpris et attendri par la gentillesse naturelle qui ne les a pas quittés malgré les améliorations sociales et économiques.
Spécialiste de la sécurité et experte en arts martiaux, Agathe est athée ; Diégo, chef d'entreprise et passionné de jeux lui est catholique ; quant à Tao, psychologue, il se garde bien de toute affirmation dogmatique. Reste qu'au-delà des réponses rationnelles, tous les trois s'interrogent perpétuellement de savoir par quel mystère les choses se nouent ou se dénouent, et quelle est la place réelle du hasard ? Quelles sont les puissances qui les ont poussés à croiser leurs chemins et à se retrouver sur l'île Rouge, le pays de Vohirana la sorcière ?
Comment un Malgache, Emile Ranarivelo, né sous la royauté et fils de noble, éduqué par des missionnaires anglais, jeune homme pendant la conquête de Madagascar par la France, témoin de la résistance malgache, réussit-il à faire fortune, devenir un citoyen français influent et conclure le premier mariage avec une Française? Ce roman se déroule à Madagascar et en France, sur deux périodes radicalement différentes : la royauté (avant la conquêtes française de 1895) et la colonie (après 1895).
"Promeneur, si tu t'égares un jour sur le sentier littoral et que tu découvres les larges bassins de la Pointe au sel, tu verras mon nom, Axel Brieuc, gravé dans la pierre : sache que c'est bien moi, petit paludrier breton de mon état qui ai greffé à la rocaille anthracite le gemme blanc de la mer indienne."
C'est Paul, le fils bâtard, qui raconte l'histoire d'amour qu'il a vécue avec Virginie, à une époque où, pour réussir dans la société, il fallait posséder un nom, une fortune. Il ne possédait ni l'un ni l'autre... Il n'était riche que de l'amour qu'il éprouvait pour Virginie. Fou d'amour, il lui obéissait aveuglément. Fou de chagrin, il l'a laissé partir pour Paris. Mais avait-il le choix ?