Dans sa suite du Taj Mahal Hotel, Jacques Maillet, brillant attaché commercial de l'ambassade de France à New Delhi, tournait comme un fauve en cage. En voyage d'affaires à Bombay, il attendait dans sa chambre qu'on lui "livre une occasion exceptionnelle" : une ancienne Kumari royale. Autrement dit, la vivante réincarnation, jusqu'à sa puberté en tout cas, d'une déesse népalaise. Dans quelques minutes, il allait tenir entre ses mains, tout à la fois, une déesse et une prostituée vierge. Car elle était vierge, bien sûr, Prem le lui avait garanti. Prem... Jacques Maillet fronça les sourcils à l'évocation de l'entremetteur, un personnage trouble, un Intouchable et-pourtant richissime homme d'affaires qui défrayait régulièrement la chronique de l'actualité indienne. A cet instant, quelqu'un frappa doucement à la porte. Enfin ! Jacques Maillet se précipita pour ouvrir. Sans méfiance...
- Ici, on est vraiment hors du monde et du temps, murmura Barbara. C'est un endroit magique, vous ne trouvez pas ? Non, Patrick Descrouelle ne trouvait pas. Cette promenade nocturne dans le cimetière du Père-Lachaise, aux bras d'une inconnue, draguée une heure à peine auparavant une veuve qui arborait une incroyable tenue de deuil, commençait même à le mettre mal à l'aise. Il la suivit pourtant lorsque la jeune femme pénétra dan un immense monument funéraire et l'entraîna au fond du caveau dans un escalier à vis qui s'enfonçait dans les profondeurs de la terre. Au bas des marches, Patrick s'arrêta, interdit : dans une crypte voûtée éclairée par une vingtaine de bougies, deux autres femmes l'attendaient, elles aussi en grande tenue de deuil.
Carol s'examina dans la glace. Recoiffée, remaquillée, elle était redevenue la très belle créature qu'elle était deux heures plus tôt, lorsqu'elle avait sonné à la grille de l'hôtel particulier de Steve Douglas. Oui, tout était en ordre. Apparemment du moins. Car, au plus profond d'elle-même, il y avait cette sensation de brûlure qui la ravageait comme si on l'avait travaillée au lance-flammes. Violée... Ce porc de Douglas l'avait violée ! Ce porc qui ronflait à présent dans la pièce voisine comme une bête. repue. Une onde de rage la submergea. Il fallait qu'elle se venge. Que la Bête crève. Machinalement, elle ouvrit les armoires de toilettes qui tapissaient les murs autour du lavabo. Son regard glissa sur des piles de serviettes et peignoirs de bain, des flacons d'after-shave, plusieurs bombes de mousse à raser, une collection de rasoirs à l'ancienne... Des rasoirs... Carol se figea. Ses yeux étincelaient.
Pendant des années, François Degarenne avait eu la réputation d'une bête de sexe. Secrétaires, femmes du monde, prostituées, travestis, il consommait avec une égale boulimie tout jupon qui passait à sa portée. Jusqu'au jour où il était tombé amoureux de Claire, une minuscule Eurasienne qui, pour l'heure, assise en face de lui dans le Wagon-restaurant de l'Orient-Express, finissait avec délectation un sorbet aux poirés nappé de chocolat noir. Claire... Sa maîtresse, si l'on peut dire, depuis trois ans, malgré son incapacité à la posséder réellement, Claire qui le quitterait un jour s'il ne faisait rien pour retrouver sa virilité d'antan. Heureusement la solution de ses problèmes se trouvait au bout de ce voyage en Orient-Express. A Venise. Où l'attendait celui qui allait lui rendre sa vigueur, sa puissance, sa jeunesse, toutes choses dont cet homme détenait le secret.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
22 h 15 pile. Paula, en grande professionnelle, fit une entrée fracassante devant la foule des invités. Le corps gainé dans un fourreau de soie noire, elle se mit à osciller sur les ondulations de la musique comme un serpent voluptueux, 22 h 25. La longue robe commença à glisser sur se hanches, laissant apparaître deux globes sublimes qui émergeaient d'une guêpière noire. 22 h 30. Débarrassée de son corset, Paula, toujours tourbillonnante, ne portait plus qu'un minuscule slip et ses bas. 22 h 45. Paula dansait maintenant totalement nue. "Encore trois minutes", songea-t-elle. A quelques centaines de mètres de là, l'homme qui s'apprêtait à la massacrer faisait le même compte à rebours
Les yeux exorbités, Isabelle étudiait un à un les loubards. Elle voulut hurler. Impossible, la main du rouquin la serrait à l'étouffer et, au moindre mouvement de résistance, les chaînes lui cisaillaient profondément la peau. Le chef de bande piqua la pointe de son poignard à l'insigne nazi dans la narine de la jeune femme terrorisée.
De sa cachette, Fanny Ambroso pouvait suivre l'étrange cérémonie qui se déroulait à la lumière de dizaines de bougies dans la vieille église désaffectée. La prêtresse avançait parmi les "amazones" prosternées, entonnant une incantation. Quand elle se tut, une table s'éleva lentement du sol. Un homme, nu, pieds et poings liés, y était allongé. L'officiante s'approcha tenant un objet dans sa main crispée... Fanny poussa un hurlement de terreur.
Seule différence avec les cocktails et soirées habituels donnés, sur l'Atalante : les couples étaient tous composés du même sexe, les hommes avec les hommes, les femmes avec les femmes, et, chaque fois, celui ou celle qui tenait le rôle de « l'épouse » était dans une tenue à la limite de l'indécence.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.