Dans ce numéro : une longue entrevue de Nicolas Gendron avec Xavier Dolan sur Mommy (6 pages), sans doute LE film québécois de l'année 2014; un dossier exclusif de 18 pages sur le rayonnement international du cinéma québécois (un article sur les rôles de la SODEC et de Téléfilm Canada; un entretien de 6 pages de Michel Coulombe avec Anick Poirier de Séville International sur la vente des films québécois à l'étranger; un texte de 9 pages de Nicolas Gendron sur les expériences de cinéastes dans les festivals internationaux avec la participation de Denis Côté, Bernard Émond, Stéphane Lafleur, Anaïs Barbeau-Lavalette, Philippe Falardeau et Anne Émond; le point de vue des programmateurs de Sundance et de Tribeca sur le cinéma québécois récent). Dans la chronique Histoires de cinéma, Jean-François Hamel redit l'importance du film L'Avventura de Michelangelo Antonioni (6 pages). Et Christian Nadeau signe le texte « L'universel et le singulier » en abordant les 3 Histoires d'Indiens sous l'angle du Cinéma et philosophie. Également, un texte sur l'exposition Image x Image - Le cinéma d'animation à l'ONF et des critiques des films Le Mystère MacPherson, My Sweet Pepper Land, Bidonville..., Yves Saint-Laurent et plusieurs autres.
Dans ce numéro de Ciné-Bulles, un entretien en primeur avec Mina Shum qui signe le documentaire Ninth Floor sur les événements méconnus survenus à l'Université Concordia en 1969 (autrefois Sir George Williams) alors que des étudiants noirs accusaient un de leurs professeurs de racisme. OEuvre de mémoire qui fait la une de ce numéro. Également au sommaire de cette édition, des entretiens avec les réputés directeurs de la photographie André Turpin et Michel La Veaux qui ont réalisé, respectivement, le long métrage Endorphine et le documentaire Hôtel La Louisiane. Aussi, un retour, sous forme de portrait, sur le cinéma de Paolo Sorrentino, à l'occasion de la sortie de Youth. Et la chronique Histoires de cinéma raconte l'héritage à plusieurs égards du classique The Godfather de Francis Ford Coppola.
En couverture de ce numéro, Avant les rues, premier long métrage de Chloé Leriche, qui jette un regard sur la culture méconnue des Atikamekws. Ciné-Bulles propose un entretien en primeur avec la réalisatrice. La sortie de la biographie de Claude Jutra par Yves Lever a créé tout un émoi au Québec. Une entrevue avec l'auteur, la plus exhaustive publiée jusqu'à présent, permet d'en apprendre davantage sur les intentions de Lever ainsi que son immense travail de recherche. Aussi au sommaire de ce numéro, des hommages aux réalisateurs Ettore Scola et Jacques Rivette ainsi qu'à David Bowie, tous trois disparus en janvier dernier, un entretien avec Louis Bélanger pour son nouveau film Les Mauvaises Herbes et la chronique Histoires de cinéma sur le grand classique du comique de Jacques Tati, Playtime.
Les cinéastes mécontents du travail des distributeurs veulent « ouvrir » les VOD (video on demand). Les distributeurs cherchent des salles et les salles tiennent à préserver l'exclusivité de leur première fenêtre ou manquent de films, faute d'acquisitions. Et les cinéphiles amoureux du grand écran, déplorent son accès limité et se replient sur la VOD... La diffusion du cinéma d'auteur se transforme. Pour tenter d'y voir plus clair, Ciné-Bulles donne la parole à une foule d'acteurs de ce milieu, des créateurs aux télédiffuseurs en passant par les distributeurs et les exploitants, sans oublier les cinéphiles! Un dossier riche en points de vue qui offre un inspirant tour d'horizon. Hors dossier, deux textes sur Juste la fin du monde de Xavier Dolan (en couverture), un hommage à Andrej Zulawski, décédé récemment, et les critiques de Love (Gaspar Noé), High-Rise (Ben Wheatley) et de Mia Madre (Nanni Morretti), entre autres.
Ce numéro de Ciné-Bulles propose en couverture Elle de Paul Verhoeven, un film mettant en vedette la magistrale Isabelle Huppert qui a connu un grand succès à Cannes en mai dernier, et en profite pour revenir sur la filmographie hétéroclite du cinéaste hollandais. Les entretiens de cette édition donnent la parole aux cinéastes Steve Patry (Waseskun), Kim Nguyen (Two Lovers and a Bear) et Vincent Biron (Prank). De plus, le sommaire est riche en documentaires : des textes mettent en lumière les excellents Fuocoammare, par-delà Lampedusa, We Can't Make the Same Mistake Twice et Sur les traces d'Arthur. Un hommage est rendu au cinéaste Abbas Kiarostami disparu au cours de l'été et une réflexion est proposée sur l'érotisme au cinéma. Des critiques des films 1:54, The Girl King, Les Innocentes et Le Peuple interdit, entre autres, sont aussi publiées dans cette livraison.
Pur hasard ou air du temps, le Ciné-Bulles de printemps arbore des couleurs politiques. Plusieurs films engagés dans l'actualité ou les luttes du passé occupent en effet le haut de l'affiche, avec une place de choix pour le documentaire. En couverture, Un journaliste au front de Santiago Bertolino suit courageusement le journaliste indépendant Jesse Rosenfeld au Moyen-Orient. En entretien, Sylvain L'Espérance brosse avec son Combat au bout de la nuit une mosaïque fleuve des lendemains qui déchantent de Syriza, coalition des partis de gauche en Grèce. Des critiques consacrées à I Am Not Your Negro de Raoul Peck (portrait de l'écrivain et activiste pour les droits civiques James Baldwin) et aux Fleurs bleues d'Andrzej Wajda (ultime charge pour la liberté du réalisateur polonais) complètent cette série de rendez-vous politiques. Plus lyrique mais tout aussi engagé dans la radicalité de son art, Alejandro Jodorowsky, 88 ans, nous offre quant à lui le second chapitre de sa merveilleuse autobiographie filmée : Poésie sans fin.
En couverture du Ciné-Bulles estival, Ma Loute, dernier film de Bruno Lamont, d'un comique assumé, burlesque et tragique, selon l'analyse qu'en fait Jean-Philippe Gravel. Prétexte à l'exploration de couches sociales incompatibles, le film a pour trame une enquête menée par un duo incompétent d'enquêteur façon Laurel et Hardy. Ce numéro est aussi, et surtout, composé d'un grand dossier sur l'éducation cinématographique au Québec, son importance et ses possibles développements. Table ronde, témoignages et réflexions font état d'une foule d'initiatives auprès des jeunes du secondaire et du collégial, dans les classes et les festivals. Il s'en dégage une nécessité d'offrir une éducation au cinéma de qualité, et ce, dès le plus jeune âge. La reconnaissance du cinéma par le Ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur comme forme d'art au même titre que les arts plastiques, l'art dramatique, la musique et la danse serait un bon premier pas (dixit ACPQ).