C'est au tour de Brahim de passer l'épreuve de "mise en situation". Mais comment parler de soi quand on pense n'avoir rien à dire ? Et avec quels mots, dans quel langage ? Le monologue intérieur de Brahim incarne la confusion adolescente d'aujourd'hui comme sa soif de reconnaissance.
Louise attend dans le couloir d'être reçu par le proviseur. Sa prof de français l'a renvoyée pour rire "intempestif" en plein cours. Louise laisse vagabonder ses pensées. Il y a tant de choses dans sa tête, dans son ventre : son amour des mots qui comblent le vide et ses rires qui la prennent soudain, incontrôlables et si bons...
Une réédition en un seul volume de deux témoignages de la collection "Confessions" aux éditions de La Martinière jeunesse : Un autre que moi (2003) et Un dernier été (2005). Bernard Friot livre ici ses souvenirs d'adolescent mal dans sa peau, dans une écriture sobre et mélodieuse.
Alors que nous sommes écrasés par le rouleau compresseur du capitalisme néo-libéral, Bernard Friot bouscule nos habitudes de pensées et présente des alternatives lumineuses à contre-courant du défaitisme ambiant. Il nous rappelle que le principe communiste est à la base d'institutions piliers de notre société comme le régime général de la sécurité social ou l'hôpital public. Fort de ce déjà-là, il explore dans ce dialogue avec Judith Bernard les voies possibles ouvertes par de nouveaux droits économiques comme le salaire attaché à la personne ou l'extension du principe de la sécurité sociale à l'alimentation, au logement ou à l'énergie.