L'intitulé de l'ouvrage peut surprendre car le terme "esclavage" est le plus souvent utilisé au singulier. Dans l'Amérique coloniale, nous trouvons, en effet, des esclavages, dont les formes varient non seulement selon les régions ou les types de colonisation mais aussi en fonction des époques. L'esclave dans les Antilles françaises n'est pas perçu comme son semblable dans les colonies espagnoles, anglaises, hollandaises, portugaises.
Les élites du Nouveau Monde ont constitué, dès l'origine, une des bases de l'évolution coloniale. Elles ont influé sur les structures et les changements de la société américaine. Il n'est pas question de s'interroger ici sur le concept d'élite, mais, à travers quelques cas particuliers, d'illustrer ce thème sous des aspects fort divers.
La fondation des villes espagnoles outre-Atlantique a permis de dominer l'espace conquis. Instrument de la colonisation, les nouvelles cités ont été les lieux d'installation privilégiés des conquérants et des premiers colons. Fondées sur un modèle exporté de l'Ancien Monde, les nouvelles villes ont cependant connu des changements et ont vu se développer en leur sein une société multiculturelle.
Le phénomène religieux est étroitement lié à l'expansion coloniale européenne en Amérique. Dès les débuts de la colonisation, la monarchie espagnole va non seulement tenter d'exclure les indésirables (juifs, musulmans, protestants) de ses nouvelles possessions mais aussi contrôler étroitement les pratiques des colons et des indigènes, qu'elle s'efforce de faire évangéliser rapidement. Les autorités civiles et ecclésiastiques auront pour tâche de faire respecter et contrôler l'orthodoxie religieuse en Amérique.
Ce premier numéro consacre une première partie aux écrits et peintures indigènes ; on pourra y lire les analyses de grands spécialistes. Le compte-rendu de l'édition d'un codex et la traduction d'un document inédit en français y a été ajouté. La seconde partie, plus éclectique, abordera les XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, livrant aussi bien des synthèses que des nouveautés, des pistes de recherches ou des exemples de méthodologie.
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De 1521 à 1571, 1'Inquisition mexicaine a revêtu la forme d'une Inquisition apostolique qui se caractérise par la toute-puissance que la métropole déléguait à l'inquisiteur apostolique. L'Inquisition apostolique offre un visage à la fois nouveau et traditionnel. L'aspect nouveau réside dans la confrontation de l'Indien au catholicisme. L'aspect traditionnel apparaît dans la poursuite de l'hérésie dans la colonie.
C'est à la recherche des Indiens caraïbes qu'est dédié ce livre, depuis les migrations précolombiennes jusqu'à la colonisation française du XVIIe siècle. Si les chroniqueurs dépeignent pour la plupart un monde quasi immobile, les historiens savent au contraire qu'il a subit de nombreuses mutations.
Que sait-on des populations amérindiennes qui occupaient les Petites Antilles à l'arrivée des Européens, puis à l'époque coloniale ? Qui sont ces populations aux structures sociales, politiques et religieuses complexes ? D'où viennent-elles ? Quelles ont été leurs relations avec les acteurs de la conquête et de la colonisation européennes ? Souvent réduites à de simples éléments de décor des entreprises coloniales européennes ou considérées moyen d'appréhender les cultures indigènes avant l'arrivée des Européens, ces populations ont néanmoins une histoire.
Les dominicains français ont beaucoup écrit sur les Petits Antilles, où ils se sont rendus comme missionnaires au XVIIe siècle. Chacun a eu soin d'insister sur un aspect ou l'autre de la colonisation : le père Pierre Pélican, Mathias Du Puis, Charles Houël, André Chevillard, Jean-Baptiste Du Terre. Les témoignages des dominicains français sont ainsi un précieux outil pour saisir la civilisation caraïbe et la colonisation française des îles au XVIIe siècle.
En s'installant en Amérique, les Espagnols y ont tout naturellement transplanté leurs structures sociales et leurs institutions. Dès le XVIème siècle, les cadres de la vie quotidienne sont ainsi largement inspirés par le modèle de la péninsule. Le christianisme s'impose progressivement dans le paysage culturel indien. Au contact du Nouveau Monde, les apports espagnols évoluent plus ou moins selon les différents secteurs. Les populations indigènes vont en limiter la portée afin de défendre leur identité et leur mode de vie.
Les relations anonymes, qui retracent notamment la colonisation, sont nombreuses et portent en général le nom du lieu où elles ont été écrites. Pour les Petites Antilles, on connaît cinq relations, publiées ici : celle de l'Anonyme de Carpentras, de l'Anonyme de Saint-Christophe, de l'Anonyme de Grenade, celle du "gentilhomme écossais" et celle de l'Anonyme de Saint-Vincent. Ces documents apportent un regard souvent original sur les événements et se démarquent des Histoires et Relations des religieux. Cet ouvrage est l'édition critique de ces documents.
L'histoire de l'Amérique espagnole de 1492 à 1700 comporte trois grandes périodes : celle des découvertes de 1492 à 1516, celle de la conquista de 1516 à 1568/73 et celle de la colonisation. Le présent ouvrage propose un certain nombre de textes et de documents très variés pour permettre à tout un chacun de mieux comprendre l'histoire de l'Amérique espagnole. On y trouvera les documents fondateurs, souvent cités en référence mais plus rarement mis à la portée des lecteurs français.
Carmes et capucins ont participé aux premières étapes de la colonisation française des Petites Antilles. Seuls deux d'entre eux nous ont laissé un témoignage de leur mission et de leurs actions : Pacifique de Provins (1588-1648) et Maurile de Saint Michel (1615-1659).