Libertés de la solitude est un recueil de respirations, de pensées, de collages et, parfois, d'envols. L'écriture naît d'une alchimie des êtres qui distille les mots et les jours en une oeuvre où s'entremêlent essai, prose et poème. Telle la voie des bouddhas, celle de tout écrivain n'est-elle pas de soulever le voile qui obstrue notre vision du monde et de la réalité ?
Nouvelle revue publiée par la Société littéraire de Laval, Entrevous qui prend la relève de Brèves littéraires, propose bien des découvertes selon une ligne éditoriale en trois volets : les oeuvres multidisciplinaires intégrant le littéraire, l'inscription de la littérature dans les espaces publics et les processus de création littéraire. Le sous-titre, « littérature organique », est à l'image du but visé : non pas seulement publier des textes au sens classique du terme, mais plutôt favoriser l'interdisciplinarité. Dans les mots mêmes de Danielle Shelton, directrice artistique de la publication : « Entrevous postule que la littérature est partout, dans toutes sortes de manifestations de la créativité, seule ou accompagnée, et qu'elle est utile au quotidien parce qu'elle nourrit ». Au menu de ce premier numéro, une mini-enquête sur le genre populaire de l'autofiction, un jeu littéraire, des extraits de récitals de poésie, des mises en rapport avec les autres arts et des rencontres avec des auteurs.
Le zéro, ce «collier du néant» comme l'appela Jean Cocteau. En indien, zéro veut dire vide, vacance. C'est devant le vide qu'a lieu la méditation appelée poésie, où «on entend parfois la respiration du silence/entre les expirations des bruits mentaux». Un jour ou l'autre, on reçoit l'illumination. Dans ce moment, nous conseille le poète, «prends ton temps petit coeur ému/ entre tes ventricules ébahis/et tes oreillettes abasourdies».
Depuis toujours, la poésie de José Acquelin nous convie à nous éveiller «à la beauté/et au geste de l'éphémère». Cette fois peut-être plus résolument encore, puisque le zéro désigne aussi l'absence, la mort. «Bouffé par les mythes à ravages/ ruiné par les fuites à cravates», comment l'homme fera-t-il pour se libérer de lui-même à temps pour mourir? Rien de plus simple, nous répond le poète : «on ne remet pas la vie à plus tard/l'enfance de l'infini commence où tu es».
Dans une attachante poésie en équilibre, suspendue entre travail spirituel et récréation poétique, Le zéro est l'origine de l'au-delà met fin au triptyque intitulé Critique de l'horizon pur. Dans un instant d'éternité, le long poème se tait, « pour que ma bouche n'en dise pas trop/en prononçant le mot zéro».
Je rêve d'un seul récit qui dicterait sans faute toute une vie vécue Joséphine Bacon "L'avenir est un pays imprévisible il n'aura pas la mémoire de nos limites" José Acquelin
Création littéraire lors d'activités produites par la Société littéraire de Laval. Textes des poètes invités et des lauréats du micro ouvert Marché des mots. Dossier LGBT. Textes et recensions de publications littéraires des membres. Notices de l'artiste-photographe de la couverture, R A Warren, de l'artiste de l'exposition multidisciplinaire «Peau d'âme», Monique Gagné, et des auteurs.
Création littéraire lors d'activités produites par la Société littéraire de Laval. Textes des poètes invités et des lauréats du micro ouvert Gens de paroles. Prix de la Fondation lavalloise des lettres. Textes et recensions de publications littéraires des membres. Notices de l'artiste de la couverture, Françoise Belu, et des auteurs.